L’ouvrage que je présente au public est le fruit de longues études et de patientes recherches. Dès mon entrée dans la carrière des lettres, il y a plus de vingt ans, je me sentis attiré vers l’histoire de Char-les VII et de son époque, par un charme particulier. Si je considérais l’ensemble des événements, qui marquent cette période, j’assistais à la formation de la nationalité française, à la fin du moyen âge, à la naissance du monde moderne. Le dernier des chevaliers, Messire Jacquet de Lalain meurt, d’un coup de canon, dans sa pleine armure d’acier. L’artillerie métamorphose l’art de la guerre. Constantinople est prise par les Turcs et la Providence fixe, à l’orient, les frontières de la chrétienté. Gutenberg invente l’imprimerie... Voilà pour les idées générales. Telle est l’étendue de la perspective que présente le tableau. Mes yeux s’attachaient-ils à distinguer quelques personnages : Isabeau de Bavière, Yolande d’Aragon, Jeanne Darc, Agnès Sorel, Marguerite d’Écosse, Jacques Cœur, Dunois, La Hire, Saintrailles, P. de Brézé, les deux Cousinot, Alain Chartier le poète, le peintre Jean Fouquet, apparaissaient successivement devant moï.. L’ordre pour ainsi dire naturel des choses groupe les dénominations de ce cortége, qui s’ouvre par des femmes et dans lequel Charles VII ne figure pas. Ce prince est, en effet, de toute cette histoire, le personnage demeuré le plus obscur. Au milieu de cette action si vive, si colorée, si ardente, à peine parvient-on à reconnaître, à découvrir, celui au nom de qui et pour l’intérêt de qui tout ce drame s’agite. Le roi de France reste perpétuellement caché dans ses manières de chambrettes. Nul de nos historiens n’a laissé de Charles VII un de ces portraits nets et qui restent gravés dans l’esprit. Cette tâche, effectivement, offrait des difficultés toutes spéciales. Si, plus heureux que mes devanciers, j’ai pu réussir à peindre, sans trahir la vérité, une effigie moins incomplète, on en trouvera les traits, répandus pour ainsi dire dans toutes les pages de ce livre. On peut s’étonner à bon droit que ce règne, si important, n’ait pas été plus tôt le sujet de quelque monographie. Nos modernes historiens, il est, vrai, n’ont point négligé cette période. L’Histoire des ducs de Bourgogne a ouvert la route par un modèle et l’a marquée par un monument. M. de Barante, à. l’époque où il écrivait, a épuisé les documents alors connus ; il en a même étendu le nombre. Sa manière sobre et magistrale, contenue et séduisante, a inauguré en même temps, dans le genre historique, un art nouveau. Quinze années après l’illustre académicien, M. Michelet, alors chef de la section historique, aux Archives du royaume, nous a donné les quatrième et cinquième volumes de son Histoire de France. De riches découvertes avaient déjà, dans cet intervalle, accru la somme des notions historiques qui nous étaient acquises sur le quinzième siècle. A ces renseignements nouveaux, M : Michelet, de l’aveu de ses juges les moins bienveillants, a joint des pages, toutes brillantes et toutes brûlantes de ces qualités du cœur et de l’esprit qui distinguent en lui l’historien, le moraliste et le poète. Un tribut d’éloges analogue appartient à M. Henri Martin, le dernier venu de nos grands annalistes, et non le moins remarquable. Pour trouver dans la bibliographie une histoire spéciale de ce prince, il faut remonter au temps de Louis XIV. En 1697, Baudot de Juilly publia pour la première fois son Histoire de Charles VII, 2 volumes in-12. Il était alors âgé de 21 ans. Son ouvrage, conséquemment, très léger de science, est écrit sur des travaux de seconde et de troisième main. L’auteur, qui nous a transmis la liste de ses sources[1], ne paraît pas les avoir toutes consultées avec attention. Aujourd’hui encore, néanmoins, cet opuscule plaît et attache par sa lecture. L’historien y déploie une intelligence sagace et un véritable talent de narrateur. Ces qualités, jointes à l’avantage d’être jusque-là sans concurrent, valurent à l’Histoire de Charles VII les honneurs de la réimpression. L’ouvrage reparut, sans changement, en 1754[2], cinq ans avant la mort de Baudot de Juilly. Cette nouvelle marque de succès piqua enfin le zèle d’un rival’ considérable. Au moment où se publiait la deuxième édition de Baudot, Gaspard-Moïse de Fontanieu résolut de composer à son tour son histoire de Charles VII. Fontanieu, né en 1693, compta parmi les savants et les amateurs de littérature les plus riches et les plus éclairés du dix-huitième siècle. Il occupait à Paris le poste de conseiller d’État, contrôleur général des meubles de la couronne. Intendant de sa province natale, il avait antérieurement et en particulier, consulté avec fruit les archives, très précieuses et très complètes alors, de la chambre des comptes de Grenoble. Le savant-dauphinois s’était en outre acquis une collection à lui propre, formée de titres originaux et de nombreuses copies de monuments historiques. Frappé de l’insuffisance manifeste que présentait l’œuvre de son devancier, il écrivit l’Histoire de Charles VII. Mais l’auteur mourut, en 1767, sans avoir publié cet ouvrage, qui se conserve manuscrit à la Bibliothèque impériale[3]. L’Histoire de Charles VII par M. de Fontanieu est une œuvre très réfléchie et recommandable. Nous l’avons eue constamment sous les yeux et nous y avons trouvé quelque secours utile. L’auteur, indépendamment de son cabinet et des collections de ses amis, a connu et mis en œuvre des documents qui paraissent être aujourd’hui perdus ou dispersés. Telles sont notamment les chartes sur l’occupation anglaise, communiquées à Fontanieu par Dom Pernot, bibliothécaire du prieuré de St-Martin-des-Champs. Néanmoins cette histoire pèche par des défectuosités essentielles. Le sens critique y manque à chaque pas et d’une manière plus sensible, ou moins excusable, que chez Baudot de Juilly. Les conquêtes accomplies par l’érudition historique, depuis 1755 jusques à nous, ont, à son tour, distancé l’œuvre de M. de Fontanieu. Pour moi, la collection de M. de Fontanieu m’a été beaucoup plus profitable que son Histoire de Charles VII. J’arrive ainsi à rendre compte des principaux secours qui m’ont réellement servi. Ces secours, je les ai demandés surtout aux témoignages originaux et contemporains de mon sujet. Parmi ces documents, les chroniqueurs du temps de Charles VII occupent la première place. Des travaux considérables de publication et de critique ont été consacrés, de nos jours, aux chroniques du quinzième siècle. M. J. Quicherat, en publiant, pour la Société de l’histoire de France, le précieux recueil intitulé Procès de la Pucelle, n% point seulement réuni les matériaux les plus nécessaires, qui se rattachent à l’histoire de cette femme célèbre. Le quatrième volume de l’ouvrage contient comme le canevas et le programme esquissé d’une nouvelle édition critique des auteurs contemporains, qui nous ont raconté le règne de Charles VII. Joignant l’exemple au précepte, le même érudit nous a donné, de main de maître, les mémoires de Thomas Basin, qu’il avait si heureusement rendus à leur véritable auteur. Déjà la Société de l’histoire de France et les amis de cette histoire devaient à la rare aptitude de mademoiselle Dupont le texte (singulièrement amélioré et enrichi de pièces justificatives), de la compilation bourguignonne connue sous le nom de P. de Fénin. La chronique officielle de Jean Chartier a trouvé place, avec des développements et des éclaircissements nouveaux, dans la bibliothèque Elzévirienne. Les chroniques ou fragments des deux Cousinot, de P. Cochon, de Jean Raoulet, d’H. Baude, ont paru pour là première fois sous le nom de leurs auteurs. L’infatigable mademoiselle Dupont achève, en ce moment, la publication de Wavrin. Peu de temps s’écoulera désormais, avant que Monstrelet ait été mis complètement en lumière, par les soins éclairés de M. Doüet d’Arcq. Mais la grande chronique de Georges Chastelain[4], celles de Cagny[5], de Mathieu de Coussy[6], de Berry le hérault, du Journal de Paris, du manuscrit de Lille n° 26, des Mémoires de Pie II et d’autres, attendent encore, soit une publication intégrale, soit une nouvelle édition véritablement digne de leur intérêt et do leur importance. Les éditions antérieures, on les manuscrits de ces ouvrages, peuvent en attendant, suppléer à ces desiderata de la science. Mais les chroniques ne nous disent pas tout ; elles ne disent même pas complètement ce dont elles parlent. Un autre défaut semble particulier aux chroniqueurs de Charles VII : c’est le désordre chronologique. De 1418 environ à 1437, la charge d’historiographe officiel ou chroniqueur de Saint-Denis, demeura vacante. Aucune relation historique, si ce n’est peut-être la chronique bourguignonne de Monstrelet, ne paraît avoir été composée ou tenue avec un soin régulier, durant cette période. Tous les mémoires français, que nous possédons sur cette époque, offrent le caractère de compilations, écrites après coup et presque sans ordre. Il résulte de là que, dans le même intervalle, la date de maint événement est demeurée incertaine. Aussi les modernes historiens de Charles VII ont-ils commis, l’un après l’autre, divers anachronismes, en quelque sorte inévitables, et qui présentent quelquefois des écarts de plusieurs années. J’ai cherché à compléter les chroniques au moyen de documents épars et analytiques. Indépendamment des recueils imprimés, tels que les Ordonnances des rois de France, les histoires de villes et de provinces, les collections bénédictines, etc., j’ai fouillé avec persévérance les dépôts publics ou particuliers de documents inédits, qui m’ont été accessibles. La direction générale des archives et le département des manuscrits ont eu en moi un hôte assidu. Dans le premier de ces établissements, les registres et les layettes du trésor des Chartes (série J), la série K : comptes royaux, monuments historiques ; les séries L, monuments ecclésiastiques ; P, chambre des comptes ; X[7], parlement de Paris et de Poitiers, m’ont fourni une ample moisson. Parmi les vastes et nombreuses collections du dépôt des manuscrits, ma récolte n’a pas été moins fructueuse. Des excursions annuelles ou successives m’ont conduit dans les départements de la France, sur les lieux qui avaient été le théâtre des événements que je voulais raconter, ou dans lesquels il s’en conserve soit des monuments, soit des souvenirs. C’est ainsi que j’ai personnellement exploré, entre beaucoup d’autres, les localités historiques et les archives départementales ou communales de Troyes, Dijon, Nancy, Tours, Poitiers, Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nantes, etc. Mes investigations se sont étendues à l’extérieur de la France, et j’ai rapporté des documents précieux, extraits des archives et bibliothèques de Londres, Bruxelles, La Haye, Leyde, Darmstadt, Stuttgart, Munich, etc. De nombreux correspondants et de bienveillants amis ont rempli mes mains de leurs présents littéraires. Ils l’ont fait parfois avec une libéralité que je puis proclamer sans trop de modestie, mais que je ne saurais taire sans ingratitude. Parmi les archivistes des départements, les uns, mes devanciers ou condisciples, les autres mes anciens élèves devenus mes amis et mes confrères, je dois une mention particulière à MM. de Stadler, inspecteur-général, Redet, Ch. de Beaurepaire, Mévil, Raymond, Blancard, Junca, Luce, Le Brethon, etc. J’ai reçu de M. Th. Boutiot, archiviste de la ville de Troyes, des extraits précieux et multipliés. M. Louis Paris, ancien bibliothécaire-archiviste de Reims, m’a communiqué la copie d’environ deux cents lettres originales et inédites pour la plupart. Cette collection, du plus haut prix pour l’époque de la Pucelle, comprend la correspondance entretenue par Charles VII ou son gouvernement avec cette ville, de 1424 à 1456. M. Joseph Stevenson, d’Édimbourg ; l’un des éditeurs des Chronicles and memorials of Great Brilain and Ireland during the middle ages, s’occupe avec le plus grand zèle de l’histoire du quinzième siècle en Angleterre, histoire si intimement liée à celle de la France. Par sympathie pour un confrère, ce noble gentleman a bien voulu m’adresser de Londres en pur don, malgré toutes mes résistances, un exemplaire des Parliament rolls. Cet ouvrage, d’une importance de premier ordre, a été publié par la Chambre des lords en 1797 et années suivantes, 6 volumes in-folio. Les hostilités qui jusqu’en 1815 divisèrent les deux pays, expliquent l’excessive rareté de ce vaste recueil en France. Aucune des grandes bibliothèques de Paris ne l’a possédé jusqu’à ce jour. De telles recherches ont eu pour résultat d’accroître sensiblement le nombre et la valeur des notions antérieurement acquises à nos études. Car les lumières de ce genre se multiplient et se reflètent entre elles. Dans mon long travail de préparation ; j’ai classé, suivant l’ordre de matières ou l’ordre chronologique, une partie de ces documents. J’ai distribué l’autre, progressivement, par dossiers alphabétiques de personnages. La suite de mes publications, faites à part ou dans différents recueils et connues des érudits, a servi à mettre en œuvre ces matériaux, d’une façon en quelque sorte préliminaire. L’admirable Histoire généalogique du père Anselme et de Dufourny, accrue où complétée par le cabinet des titres, m’a initié, pour beaucoup de personnages, à ces liens d’alliance ou de parcaté, qui, souvent, jettent, sûr les faits historiques, le jour le plus instructif. A cet égard, la conduite de Flavy, lors de la capture de la Pucelle à Compiègne, en 1430, et les succès de P. de Brezé, dans le recouvrement de la Normandie pour le roi, en 1449, nous offrent deux exemples remarquables. Ces relations fréquentes et intimes m’ont permis de converser, si j’ose ainsi dire, plus particulièrement, avec nos aïeux du quinzième siècle. J’ai recherché avec passion les portraits originaux de cette époque, dans les sculptures, les vitraux, les peintures sur bois et les miniatures de manuscrits. En comparant et en contrôlant l’une par l’autre ces précieuses effigies, j’ai pu reconstituer l’âge, la complexion physique et les traits individuels de la plupart des acteurs que je me proposais de mettre en scène. Après avoir publié, dans la Biographie générale de MM. Didot et ailleurs, diverses éludes isolées, je me propose aujourd’hui de réunir ces figures et de les placer à leurs points respectifs dans ce tableau d’ensemble. La chronologie et la géographie sont, comme on l’a dit, les deux yeux de l’histoire. Le premier usage que j’ai fait de ces documents analytiques ; a été d’établir, par le moyen des indications précises qu’ils contiennent, ou de rétablir, autant qu’il m’a été possible, l’ordre des faits. Pour obtenir ce résultat, je nie suis, en outre, créé un instrument spécial. L’Art de vérifier les dates m’offrait les éléments applicables au calcul des temps, qui m’étaient nécessaires. J’ai dressé ainsi, non pas le calendrier, mais un almanach répété, pour toute la durée du quinzième siècle qui correspond à la vie de Charles VII. Ce tableau m’a fourni, jour par jour et d’année en année, les synchronismes ci-après indiqués : 1° le quantième du mois ; 2° le jour de la semaine ; 3° la fête ou férie. Il s’étend depuis le 24 février 1403, jour où Charles VII prit naissance, jusqu’au 22 juillet 1461, date de sa mort. Cet almanach m’a servi comme une sorte d’instrument de précision, pour examiner et souvent pour rectifier, avec évidence, des indications chronologiques erronées, qui m’étaient présentées même par des documents contemporains et originaux. Le lecteur instruit me pardonnera de lui signaler cet autre procédé, dont je me suis aidé pour la composition du présent ouvrage. An moyen de plusieurs milliers de notes ou indications, recueillies principalement dans les chartes ou actes royaux, j’ai dressé, jour par jour, sauf quelques lacunes, qui peut-être se combleront dans l’avenir, un itinéraire complet de Charles VII. Grâce à ce deuxième tableau, l’on peut suivre au moins des yeux, pas à pas, depuis son berceau jusqu’à ses derniers moments, ce prince nomade et impénétrable. L’extrême multiplicité des sources où j’ai puisé cet itinéraire, ne m’a pas permis de les faire connaître avant que ce tableau, lui-même, ait acquis son entière perfection. Toutefois, j’ai déjà fourni, sur ce sujet, à la critique, une partie de mes garants, dans l’opuscule intitulé Charles VII et ses conseillers. Je me considère donc comme à moitié absous par cette caution. Dans la présente histoire, j’ai cru devoir citer uniquement, pour justification des déplacements de Charles VII, ce même itinéraire, encore inédit, mais que j’espère imprimer plus tard, avec tous les développements qu’il comporte. En ce qui concerne la géographie, je n’oserais me flatter d’avoir pu atteindre à des résultats aussi favorables. Chaque jour, le goût de notre histoire se propage parmi les diverses régions de la France. Chaque jour voit paraître dans les départements, des travaux d’archéologie, des monographies locales et historiques, de plus en plus utiles et recommandables. Ce public, progressivement plus instruit, demande aujourd’hui à l’auteur d’une histoire générale, plus d’exactitude dans le détail, en échange de ces secours qu’il lui a fournis. Personne n’ignore cependant, combien les cartes et les dictionnaires géographiques, dont se composent nos plus riches collections, sont encore insuffisants, pour nous faire connaître, à la fois dans l’ensemble et dans leurs parties, les divisions politiques et civiles de la France, aux diverses époques de son histoire. Cette difficulté a été de ma part l’objet d’une constante sollicitude. J’ai lutté de tous mes efforts afin d’en triompher. Reconstituer au point de vue physique, politiqué et civil, la France du quinzième siècle, 1° à l’avènement de Charles VII, et 2° à la mort de ce prince, est une entreprise qui pourrait servir dignement de but à une étude toute spéciale. Je dois décliner ici le mérite d’avoir accompli cette entreprise ; mais je puis dire que j’en ai recherché les éléments. Je me suis imposé pour règle de ne pas énoncer dans cette histoire un nom de localité, sans avoir épuisé les moyens d’identification géographique, dont j’ai pu disposer. Chaque fois que cette identification pouvait être douteuse, je l’ai signalée explicitement par une note. On trouvera, en outre, ça et là, quelques renseignements géographiques nouveaux, que j’ai reproduits d’après les textes contemporains. J’espère que ces bribes éparses pourront être recueillies avec intérêt par les savants qui s’occupent particulièrement de cette matière. A l’aide de ces secours multipliés, j’ai tenté non seulement de restituer des faits inconnus et de raconter la série des événements, mais de peindre les situations, les personnages et les caractères. Octobre 1861. |
[1] En tête du premier volume.
[2] Paris, Didot, quai des Augustins, à la Bible d’or ; 2 vol. in-12.
[3] Supplément français 4805, environ 430 feuillets in-folio.
[4] M. Kervyn de Lettenhove, l’auteur distingué de l’Histoire des Flandres, etc., prépare en ce moment, sous les auspices de l’Académie royale de Belgique à laquelle il appartient, une édition complète des œuvres de Chastelain.
[5] J’ai fait copier et disposer pour l’impression le texte de Perceval de Cagny. Les divisions ou numéros de chapitres, qu’on trouvera ci-après allégués, lorsque j’ai cité Cagny, se rapportent à cette édition projetée.
[6] M. G. de Beaucourt, déjà connu par de sérieuses études sur le quinzième siècle, dispose avec beaucoup de soin et beaucoup de zèle, depuis plusieurs années, les matériaux d’une nouvelle édition de Mathieu Coucy ou Escouchy. Cette couvre a été acceptée par le conseil de la Société de l’histoire de France et prendra place, au premier jour, parmi ses publications.
[7] J’ai employé dans mes notes, pour citer ces collections, les lettres ou signes abrégés qui les représentent. La lettre simple m’a servi pour les liasses ou feuilles des cartons, et la même lettre répétée pour les registres. Ainsi K., n°... indique une charte ou une pièce volante appartenant aux monuments historiques ; K. K., un registre de la même série ; et semblablement pour les autres.