L'HOMME AU MASQUE DE FER

 

CHAPITRE XVI.

 

 

Mot de la mère de Fouquet. — Piété du prisonnier. — Danger auquel il échappe à Pignerol. — Surveillance incessante dont il est l'objet à la Pérouse, puis à Pignerol. — Scrupules excessifs de Saint-Mars. — Précautions prescrites par Louvois. — Espionnage exercé sur Fouquet par ses domestiques et par son confesseur. — Maladies du prisonnier. — Il se voue entièrement à l'étude et aux méditations religieuses. — Travaux auxquels il se livre. — Sa nouvelle devise. — Intérêt qu'il continue à porter à tous les siens et à Louis XIV. — Laconisme des réponses de Saint-Mars.

 

L'énergie avec laquelle Fouquet a supporté l'adversité a presque fait oublier à ses contemporains combien il s'était laissé aveugler et égarer par la prospérité. Sans éprouver cette indulgence excessive, sans aller jusqu'à prendre parti pour la victime contre ses juges et à perdre le souvenir de ses erreurs et de ses fautes, on ne peut s'empêcher de reconnaître qu'il les a noblement expiées à Pignerol par sa constante résignation, par la fermeté de son attitude et l'élévation de ses sentiments.

Lorsque la mère de Fouquet avait appris son arrestation, elle s'était jetée à genoux en s'écriant : C'est à présent, mon Dieu, que j'espère le salut de mon fils ![1] Ce vœu d'une sainte femme, que n'avaient jamais éblouie les grandeurs du surintendant et qu'avait fait gémir la dissipation de sa conduite, fut pleinement exaucé, et si, assez malheureuse pour survivre à son fils, elle n'ignora aucune de ses souffrances, du moins sa douleur dut être adoucie par cette pensée que le prisonnier de Pignerol recherchait des consolations dans la religion et dans l'étude. Dès les premiers mois de sa détention à Angers, abattu par le malheur, mais soutenu par le souvenir des conseils et des vertus de sa mère, il avait, dans une lettre touchante et empreinte des sentiments les plus pieux[2], demandé un confesseur. Un terrible danger, couru à Pignerol six mois après son arrivée et auquel il échappa comme par miracle, le confirma encore davantage dans ces sentiments. Au milieu du mois de juin 1665, la foudre tombe sur le donjon de la citadelle et met le feu au magasin à poudre. Une partie du donjon s'écroule, et sous les décombres sont ensevelis un grand nombre de soldats. La chambre de Fouquet est atteinte par l'explosion. Plusieurs murailles sont renversées, les meubles brisés. Saint-Mars crut à la mort de son prisonnier. Mais on le trouva dans l'embrasure d'une fenêtre qui faisait saillie : il n'avait pas même reçu une contusion[3]. Les travaux, que ce désastre allait nécessiter dans le donjon, ne devant pas être terminés avant une année, Fouquet, selon les ordres de Louis XIV et de Louvois[4], fut transféré momentanément au château voisin de la Pérouse.

Là commencèrent les tentatives du prisonnier, moins encore pour s'évader, — il ne pouvait se méprendre sur l'impossibilité d'y réussir, — que pour écrire à sa mère, à sa femme et avoir d'elles quelques lettres attendues en vain depuis son départ de Paris. J'ai receu les billets escrits par M. Fouquet, mande le 26 juillet Louvois à Saint-Mars. Le roy a veu le tout et n'a pas esté surpris qu'il fasse son possible pour avoir des nouvelles, et vous vos efforts pour empesclier qu'il n'en reçoive[5]. — Donner et avoir des nouvelles, tel était en effet le plus vif et le très-naturel désir de Fouquet. Pour le satisfaire, il déploya les efforts les plus industrieux et la plus ingénieuse patience. Avec de la suie délayée dans quelques gouttes de vin, il fabrique dé l'encre. Des os de chapon lui servent de plume, et il écrit sur un mouchoir qu'il cache ensuite dans le dossier de sa chaise[6]. Il parvient même à composer une encre avec laquelle il couvre la marge d'un livre de quelques lignes qui apparaissent seulement après qu'on a chauffé le papier[7]. Mais la vigilance de Saint-Mars[8] déjoua ces tentatives. Il eut bientôt découvert le mouchoir caché, et, ne se contentant point de l'envoyer au roi, il y joignit les grossiers instruments fabriqués et utilisés par son prisonnier[9]. Celui-ci ayant écrit ensuite sur des rubans, on ne lui en donna plus que de noirs, et ses vêlements furent doublés d'une étoffe de même couleur. Dès cette époque il fut l'objet d'une surveillance plus sévère encore dont on trouve la preuve dans les nombreuses lettres échangées entre Louvois et Saint-Mars. Comme tous ceux qui sont timorés, Saint-Mars manquait absolument de l'esprit d'initiative et se complaisait, nous l'avons dit, à recourir à son chef. Ce n'était point chez lui un ambitieux désir d'étaler son zèle, mais uniquement un besoin impérieux de dissiper ses alarmes et de dégager sa responsabilité. Prendre à l'égard de son prisonnier les plus minutieuses précautions ne suffisait pas à ce geôlier craintif. Il les racontait dans sa correspondance avec le ministre, afin de provoquer de nouveaux ordres, ou de recevoir une approbation qui pût calmer ses inquiétudes. C'est ainsi qu'il priait Louvois de l'autoriser à faire faire pour Fouquet une salière avec ses deux flambeaux brisés[10]. C'est ainsi encore qu'après avoir empêché le valet de son prisonnier de faire une aumône, l'ayant supposée suspecte, il interrogeait le ministre à ce sujet et sollicitait son avis[11].

Ces scrupules excessifs le conduisaient parfois à être inhumain. Il se crut un jour obligé de demander à Louvois l'autorisation de faire saigner un prisonnier malade, et, en la lui accordant vingt jours après, le ministre ajouta : Lorsque de pareilles choses arriveront, vous pourrez faire traiter et médicamenter selon qu'il en sera besoin, sans attendre d'ordres pour cela[12]. Les questions puériles, les demandes de nouvelles instructions devinrent même si fréquentes, que le ministre fut contraint d'écrire à Saint-Mars : J'ai reçeu vos deux dernières lettres. Elles m'obligent de vous dire que, comme le roy vous a chargé de la garde de mous. Fouquet, Sa Majesté n'a pas de nouveaux ordres à vous donner pour empescher qu'il ne s'esvade, ou ne donne et ne reçoive de lettres[13]. Ce mouvement d'humeur est d'autant plus significatif que Louvois, très-enclin et très-apte à pénétrer dans les moindres détails, chef impérieux et fort exigeant, habituait tous ses subordonnés à une extrême déférence et à d'incessants recours à son autorité. Mais ici les préventions du ministre étaient dépassées, et Saint-Mars seul peut-être eut le pouvoir de lasser par son insistance même celui qui d'ordinaire tenait le plus à être consulté. D'ailleurs, il faut le dire, ce fut la seule circonstance où le ministre manifesta son déplaisir. Le plus souvent, il répondait avec soin à chaque partie des lettres du commandant de Pignerol. Parfois même il rivalisait avec lui de méfiance. C'est ainsi qu'en décembre 1670, Fouquet malade ayant obtenu l'autorisation de faire rédiger une ordonnance par Pecquet, son ancien médecin, Louvois la transmet à Saint-Mars en lui disant : Aussitôt que vous l'aurez resçue, vous en ferez une copie bien exacte. Vous en montrerez l'original à monsieur Fouquet, et vous en collationnerez avec lui la copie, laquelle vous lui laisserez. Vous brûlerez ensuite l'original. Par ce moyen, ledit sieur Fouquet, l'ayant veu n'aura aucun doute, et vous l'ayant brûlé, n'en aurez aucune inquiétude[14]. Une autre fois, envoyant pour Fouquet une boite de thé, Louvois prescrivit à Saint-Mars de le vuider dans un autre vase et d'emporter la boîte et le papier qui pouvoient estre dedans, en sorte de ne laisser à monsieur Fouquet que ledit thé[15]. Jamais ordres ne furent plus agréables et mieux accomplis. Ces précautions de Louvois encourageaient la méfiance de Saint-Mars, qui se voyait ainsi fortifié dans sa conduite par l'autorité la plus persuasive quand elle émane du haut, celle de l'exemple.

Excité de la sorte à une suspicion vers laquelle il inclinait du reste par tempérament, Saint-Mars ne tarda pas à juger insuffisants les moyens matériels de surveillance. Voir souvent son prisonnier, s'assurer de ses propres yeux qu'il n'écrit à personne, examiner avec soin ses meubles et ses effets, multiplier les obstacles contre une évasion, semblent constituer tous les devoirs d'un geôlier consciencieux et vigilant. Mais le soupçonneux Saint-Mars ne s'en contenta point. Oubliant que le corps seul de son prisonnier était sous sa garde, il voulut étendre sa surveillance jusqu'aux pensées de Fouquet. Pour atteindre ce but, il eut recours à la fois au domestique qui le servait et à son confesseur. Bientôt même, s'étant aperçu de l'intérêt qu'inspirait le malheureux prisonnier à son domestique, Saint-Mars ne crut pas pouvoir compter sur la sincérité de ses révélations, et il plaça près de la personne de Fouquet un second valet chargé de surveiller le premier, et lui-même l'objet de la part de celui-ci d'une surveillance secrète[16]. Quant au confesseur, un tel contrôle était impossible, et fut d'ailleurs inutile. C'était un homme de bien, lisons-nous dans la correspondance de Louvois et de Saint-Mars[17]. Ce qui prouve une fois de plus combien diverses peuvent être les appréciations de la conduite des hommes. Aux yeux de Louvois et de Saint-Mars, le confesseur de Fouquet était un homme de bien, parce qu'il consentait à être son espion, parce que, ainsi que l'écrivit plus tard Fouquet à sa femme, au lieu d'avoir Dieu pour but, il poursuivait le lâche dessein de faire sa fortune aux dépens d'un affligé. Il y réussit du reste, et Saint-Mars obtint de Louvois la promesse qu'on le gratifierait d'un bénéfice, dès qu'il en viendrait à vaquer[18]. Les premières instructions données à Saint-Mars l'autorisaient à changer d'ecclésiastique toutes les fois que Fouquet voudrait se confesser. Mais, lorsqu'on eut découvert cet homme de bien, on abandonna cette précaution désormais inutile, et Fouquet demanda vainement de faire une confession générale au supérieur des jésuites, puis à celui des récollets et des capucins de Pignerol[19].

De tels procédés et l'insuccès d'une tentative faite en 1669 par un ancien domestique de Fouquet[20], qui essaya, en corrompant quelques soldats, de se mettre en communication avec son maître, déterminèrent celui-ci à se livrer entièrement à l'étude et aux méditations religieuses. Il renonça au projet de nouer des correspondances avec ses parents et ses amis. Le salut de son âme et le soin de son corps l'occupèrent exclusivement. Privé depuis longtemps de tout exercice physique, et ayant passé tout à coup d'une existence animée par les voyages, embellie par tout ce qui peut la rendre attrayante et douce, à l'isolement et à l'inaction de la captivité, Fouquet avait vu sa santé dépérir rapidement et une foule de maux s'abattre sur lui[21]. Il n'y a mal sur un corps humain, écrivit-il plus tard à sa femme, que le mien n'en ressente quelque attaque. Je ne me vois point quitte de l'un que l'autre n'y succède, et il est à croire qu'ils ne finiront qu'avec ma vie. Il me faudrait un assez gros volume pour en écrire ici le détail. Mais le principal est que mon estomac n'est point de concert avec mon foie ; ce qui sert à l'un nuit à l'autre, et, de plus, j'ai toujours les jambes enflées. — Le plus sûr, dit-il ensuite, est de quitter les soins du corps entièrement et de songer à l'âme. Cela nous est important, et cependant le corps nous touche le plus. A vrai dire, il s'occupait de l'un comme de l'autre. Se défiant du médecin de la citadelle, il composait lui-même les remèdes qui lui convenaient le mieux, et, afin sans doute de s'en servir comme d'un auxiliaire, il enseignait la pharmacie à son domestique[22]. Les premiers livres que Saint-Mars, après en avoir reçu l'autorisation, consentit à lui donner, furent la Bible dune Histoire de France. Plus tard on y ajouta les œuvres de Clavius et de saint Bonaventure ; puis, sur le désir exprimé par le prisonnier, un Dictionnaire de rimes[23]. La poésie ne fut pour lui qu'un délassement et il s'adonna surtout à la lecture d'ouvrages religieux et à la rédaction de plusieurs longs traités de morale. Les souvenirs de, son ancienne grandeur s'y heurtent avec les impressions d'une chute profonde. Le chrétien préoccupé du salut de son âme, le sage éclairé par l'adversité, le solitaire s'élevant à la contemplation des choses divines, tiennent tour à tour un langage d'une sublime et inaltérable sérénité. On y trouve presque à chaque page la preuve de cette résignation dans la disgrâce et de ce contentement dans les afflictions que seule peut inspirer la morale chrétienne. Celui dont la hautaine devise, longtemps justifiée, avait été le Quo non ascendam ! aujourd'hui, humblement soumis à son sort, prenait pour touchant emblème le ver à soie dans sa coque avec ces mots : Inclusum labor illustrat.

Toutefois, Fouquet n'était pas détaché des choses terrestres au point de ne plus s'y intéresser. Ayant encore sa mère, sa femme, plusieurs enfants, sa pensée se reportait fréquemment sur ces êtres chéris, et aussi, mais maintenant sans amertume, sur Louis XIV et ses conquêtes, sur la cour et les ministres. Souvent il interrogeait Saint-Mars. Les réponses de celui-ci étaient brèves, et d'autant moins précises qu'il se croyait obligé d'écrire à Louvois pour lui demander dans quel sens il devait les faire[24]. Entièrement maitre de son prisonnier, sûr de son entourage, il croyait infranchissable la barrière qu'il avait élevée autour de lui, et pensait avoir la faculté de l'instruire à son gré des événements contemporains, ou de le laisser dans l'ignorance la plus complète. Inutiles efforts et vaine confiance en son pouvoir ! L'audace entreprenante et la persévérance industrieuse d'un détenu récemment amené à Pignerol triomphèrent même des précautions infinies du plus soupçonneux des geôliers.

 

 

 



[1] Mémoires de Choisy, p. 590.

[2] M. Feuillet de Conches, Causeries d'un curieux, t. II, p. 529. M. d'Artagnan me dit, raconte dans son Journal Olivier d'Ormesson, que M. Fouquet avait été d'abord trois semaines fort inquiet et étonné, mais que son esprit s'était calmé, qu'il s'était fort possédé depuis et s'était mis dans une grande dévotion ; qu'il jeûnait toutes les semaines, le mercredi et le vendredi et, outre ce, le samedi au pain et à l'eau ; qu'il se levait avant sept heures, faisait sa prière, et après travaillait jusqu'à neuf heures ; qu'il entendait ensuite la messe. (Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 92)

[3] Lettres de Louvois à Saint-Mars, du 29 juin 1665, et de Colbert au même, dudit jour. On ne manqua pas de dire, à Paris comme à Pignerol, que le ciel avait jugé innocent celui que les hommes avaient condamné. (Voyez Lettres de madame de Sévigné et de Guy Patin ; — Journal d'Olivier d'Ormesson, t. II, p. 512 ; — Œuvres de Fouquet, vol. XVI.)

[4] Ordre de Louis XIV, contresigné par le Tellier et daté de Saint-Germain, le 29 juin 1665. Ce fut Saint-Mars, escorté de sa compagnie franche, qui conduisit Fouquet à la Pérouse et continua à l'y garder jusqu'au mois d'août 1666, époque à laquelle il le ramena à Pignerol.

[5] Delort, Histoire de la détention des philosophes, t. I, p. 103.

[6] Lettres de Louvois à Saint-Mars, des 26 juillet et 18 décembre 1665.

[7] Louvois s'enquit vainement de quelle manière Fouquet avait pu composer cette encre sympathique. Il faut, mandait-il à Saint-Mars le 26 juillet 1665, que vous essayez de savoir du valet de monsieur Fouquet comment il a escrit les quatre lignes qui ont paru dan le livre en le chauffant, et de quoy il a composé cette écriture.

[8] Voici une des premières lettres écrites de Pignerol par Saint-Mars. C'est une des rares lettres adressées à Colbert. Saint-Mars a depuis lors fait quelques progrès en orthographe, et les dernières dépêches qu'on a de lui indiquent une connaissance un peu moins imparfaite de notre langue.

A Pignerol, ce 13 février 1665.

Monseigneur, je n'é rien à vous mander de nouveau : tout va bien, à mon petit avis. L'on m'a-voit asseuré qu'il i avait un omme de M. Fouquet issi à la ville. Je l'é faict chercher par le major, l'on ne l'a pas trouvé ; il n'a point paru devant les fenestres du prisonnier et g'é bien dit partout que je ne lui conseillerès pas de paroistre devant le donjon et qu'il n'y trouverès pas son conte. Je crois que sela lui a fet peur. — Je vous remersie très-humblement, monseigneur, des soins et bontés qu'avés de moy. J'é reseu, par le dernier ordinaire, un estat pour la seupsitanse dese mois issi, que je rés toucher. Ma compagnie est arrivée le 9 du dict mois et a déjà monté la garde. Il s'est trouvé issi tant de besonnie à fére pour la seurei é d'un prisonnier que je ne serès tout à faict acomodé de trois semènes. M. Fouquet souète de se confesser tous les mois. Je lui ay donné un confesseur qui est domestique d'un nommé M. d'Amordan, ome tout à faict à Mgr le Tèlier. — Pour moi, je m'i firés bien ; mais comme j'é orde de changer toujours, je ne le feré point confesser que je ne reçoive vos commandemants. Je les attenderé toujours avec impasianse, n'aiant point de pleus forte passion que de vous plére et de me dire toute ma vie, monseigneur, rostre très-humble, etc. (Manuscrits de la Bibl. imp., volumes verts. C.)

[9] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 24 août 1665.

[10] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 2 août 1665.

[11] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 26 mars 1669.

[12] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 25 septembre 1669.

[13] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 25 décembre 1665.

[14] Lettre de Louvois à Saint-Mars, 15 décembre 1670.

[15] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 27 novembre 1677.

[16] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 14 février 1667.

[17] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 24 février 1665. (Voyez aussi lettres des 20 février et 24 avril 1665.)

[18] Lettre du 17 avril 1670. En outre, le roi lui accordait de temps en temps des gratifications. (Voyez entre autres, dans Delort, une lettre du 4 juin 1666.)

[19] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 1er octobre 1668.

[20] Nommé Laforest. Cinq soldats reçurent de l'argent et furent rigoureusement punis. Laforest fut arrêté, condamné à mort et exécuté sur-le-champ. (Dépêches de Louvois à Saint-Mars, des 17 décembre 1669 et 1er janvier 1670.)

[21] Lettres de Louvois à Saint-Mars, des 21 novembre 1667, 9 octobre 1668, 2 janvier 1670, 15 avril 1675, 3 juillet 1677.

[22] Delort, Histoire de la détention des philosophes, t. I, p. 35.

[23] Dépêches de Louvois à Saint-Mars, des 5 mars, 12 septembre 1665, 23 octobre 1666 et 8 avril 1678.

[24] Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 22 novembre 1667 et du 1er mars 1675. Il n'y a pas grand inconvénient, écrit à cette dernière date Louvois à Saint-Mars, que M. Fouquet sache que le roy ayt fait la guerre aux Hollandais. Ainsy, ne soyez pas persuadé que vous ayez en rien manqué en lui donnant un livre qui le luy a appris. — Lettre de Louvois à Saint-Mars, du 2 juillet 1675. J'ay receu vostre lettre du 16 de ce mois, qui ne désire de réponse que pour vous dire que le roy trouve bon que vous appreniez à M. Fouquet les nouvelles courantes, suivant que Sa Majesté vous l'a déjà permis. — Lettre du 25 avril 1678.