L'HOMME AU MASQUE DE FER

 

CHAPITRE VIII.

 

 

Bases sur lesquelles Saint-Foix a fait reposer son système. — Discussions de Saint-Foix et du P. Griffet. — La mémoire de Monmouth devient légendaire en Angleterre. — Ballades annonçant son retour. — Preuves irréfragables qui établissent la mort de Monmouth en 1685. — Récit de cette mort. — Entrevue de Monmouth avec sa femme et ses enfants. — Il est conduit à l'échafaud. — Sa fermeté. — Dernières paroles qu'il prononce. — Maladresse du bourreau.

 

Dans un libelle anonyme publié en Hollande sous le titre d'Amours de Charles II et de Jacques II, rois d'Angleterre, on lit qu'en 1688, quelques jours après le départ de Londres du roi Jacques II, chassé par Guillaume d'Orange, le comte Danby envoya chercher le colonel Skelton, qui avait eu ci-devant la lieutenance de la Tour, et à qui le prince d'Orange l'avait ôtée pour la donner au lord Luce. Monsieur Skelton, lui dit le comte Danby, hier, en soupant avec Robert Johnston, vous lui dites que le duc de Monmouth était vivant, et qu'il était enfermé dans quelque château en Angleterre. — Je n'ai point dit qu'il était vivant et enfermé dans quelque château, puisque je n'en sçais rien, répondit Skelton ; mais j'ai dit que la nuit d'après la prétendue exécution du duc de Monmouth, le roi, accompagné de trois hommes, vint lui-même le tirer de la Tour ; qu'on lui couvrit la tête d'une espèce de capuchon, et que le roi et les trois hommes entrèrent avec lui dans un carrosse[1].

A l'exception de ce récit, en l'exactitude duquel Saint-Foix lui-même n'a pas une grande confiance, parce que, dit-il, ce sont là des livres dont les auteurs ne cherchent qu'à amuser ceux qui les lisent[2], il n'invoque, pour établir son système, que des conversations vagues, des bruits confus qu'il a recueillis, et le témoignage de la rumeur publique. Un chirurgien, nous dit-il, nommé Nélaton, qui allait tous matins au café Procope, y a raconté plusieurs fois qu'étant premier garçon chez un chirurgien près de la porte Saint-Antoine, on vint un jour le chercher pour une saignée, et qu'on le mena à la Bastille ; que le gouverneur l'introduisit dans la chambre d'un prisonnier qui avait la tête couverte d'une longue serviette nouée derrière le cou ; que ce prisonnier se plaignait de grands maux de tête ; que sa robe de chambre était jaune et noire, à grandes fleurs d'or, et qu'à son accent il avait reconnu qu'il était Anglais. — Le P. Tournemine, ajoute Saint-Foix[3], m'a répété souvent qu'étant allé faire une visite à la duchesse de Portsmouth[4] avec le P. Sanders, ancien confesseur du roi Jacques, elle leur dit, dans une suite de conversations qu'elle reprocherait toujours à la mémoire de ce prince l'exécution du duc de Monmouth, après que Charles II, à l'heure de la mort, et prêt à communier, lui avait fait promettre devant l'hostie que Huldeston, prêtre catholique, avait secrètement apportée, que, quelque révolte que tentât le duc de Monmouth, il ne le ferait jamais punir de mort. — Aussi ne l'a-t-il pas fait, répondit avec vivacité le P. Sanders. Pour expliquer comment Monmouth a pu être enlevé vivant, et comment on a pu trompe le peuple sur sa prétendue exécution, Saint-Foix fournit une preuve non moins incertaine que les précédentes : Le bruit courut dans Londres, dit-il, qu'un officier de son armée, qui lui ressemblait beaucoup, fait prisonnier, et sûr d'être condamné à mort, avait reçu la proposition de passer pour lui avec autant de joie que si on lui eût accordé la vie, et que, sur ce bruit, une grande dame ayant gagné ceux qui pouvaient ouvrir son cercueil, et lui ayant regardé le bras droit, s'était écriée : Ah ! ce n'est pas Monmouth ![5]

Si fragile que fût la base de ce système, il faut reconnaître que le P..Griffet le combattit par des arguments port peu concluants et que Saint-Foix n'eut pas grand'peine à réfuter à son tour. A l'objection fondée sur l'inutilité de laisser toujours dans le mystère le nom du prisonnier mort en 1703, alors que Jacques IL et Guillaume d'Orange avaient eux aussi cessé de vivre, Saint-Foix répondit très-judicieusement que Louis XIV avait pu consentir à garder Monmouth à Pignerol, à la fois pour obliger Jacques II, son allié, et afin d'avoir sous la main un Stuart qu'il pourrait un jour opposer à l'ambition de Guillaume d'Orange, si Jacques II continuait à être privé d'enfant ; mais que la naissance inattendue d'un prince de Galles[6] ayant rendu inutile cette prévoyante combinaison, il était naturel que Louis XIV ne voulût pas qu'on sût qu'il s'était constitué le gardien d'un prince anglais. C'était d'alliant plus naturel, ajoutait Saint-Foix[7], que les partisans de Guillaume d'Orange ayant publié que ce prince de Galles était un enfant supposé, n'auraient pas manqué de dire que puisqu'on avait trouvé le moyen de présenter sur un échafaud et de faire décapiter un homme à la place d'un autre, il avait été bien plus aisé de feindre une grossesse et un accouchement. Or Louis XIV, qui avait continué à soutenir les Stuarts exilés avec assez d'opiniâtreté pour reconnaître imprudemment ce prince de Galles sous le nom de Jacques III[8], devait empêcher une révélation de nature à corroborer les doutes injurieux qui s'étaient élevés au moment de la naissance de ce prince[9].

La nécessité du mystère ainsi justifiée par l'orgueil et par l'intérêt de Louis XIV, Saint-Foix réfuta non moins habilement le P. Griffet sur la substitution d'un inconnu à Monmouth près de mourir sur l'échafaud. Au reproche d'invraisemblance il répondit que cette générosité était bien plus facile, et que le dévouement n'avait même presque aucun mérite chez un officier de l'armée de Monmouth, comme lui condamné à mort, et qui sacrifiait à son ancien général, non sa vie, mais uniquement son nom. Enfin, l'examen comparatif de quelques circonstances de l'exécution ingénieusement remarquées et groupées, telles que le choix des évêques assistant le condamné, la brièveté de ses paroles, un regard de reproche adressé par lui au bourreau, qui ne le tue pas du premier coup de hache[10], achevait de déterminer la conviction de Saint-Foix. Tant notre esprit adopte aisément tout ce qui semble fortifier une opinion qui nous est chère ; tant il faut de circonspection pour éviter ce piège auquel l'amour-propre expose souvent notre jugement !

Au surplus, l'erreur de Saint-Foix a été celle d'une partie de la nation anglaise, qui, par idolâtrie pour Monmouth, a douté de sa mort, autant que Saint-Foix par complaisance pour son système. L'affection populaire survécut même à la génération qui avait embrassé sa cause[11], et le héros, orné de toutes les séductions qui en avaient fait l'idole du peuple, et paré par le temps des qualités qu'il possédait le moins[12], devint promptement légendaire. Dans le Dorsetshire et dans les comtés environnants, beaucoup nourrirent toute leur vie l'espérance de le revoir, et pendant de longues années, à chaque événement considérable, les vieillards annonçaient tout bas avec confiance que le temps était proche où apparaîtrait le roi Monmouth. Plusieurs ballades prédirent ce retour[13].

Bien que ce soit une histoire lamentable

Que celle de la fin de mon entreprise,

Je reviendrai dans nia gloire

Si je vis jusqu'en quatre-vingt-neuf,

Car j'aurai une plus forte armée

Et d'abondantes munitions.

Alors Monmouth, dans toute sa gloire,

Apparaîtra à ses amis anglais

Et mettra fin à toutes les histoires

Qui se colportent aujourd'hui de tous côtés.

On verra que je n'étais pas tombé si bas

Que d'être pris cueillant des pois,

Ou caché dans une meule de foin.

Ah ! l'étrange histoire que voilà.

Jusqu'à nos jours, dans bien des familles pauvres, ont été conservés, comme de précieuses reliques, des objets futiles qui lui avaient appartenu, et deux imposteurs ayant, à diverses reprises, parcouru les campagnes en prenant le nom de Monmouth, trouvèrent partout dans le bas peuple l'accueil le plus cordial, des encouragements, des secours et des témoignages de la plus touchante constance dans l'affection.

Combien ce culte, dont Monmouth s'était rendu indigne par sa fuite, embellit néanmoins sa mémoire, et, sans l'absoudre, fait de ce personnage un héros de légende ! combien ce culte aurait eu quelque chose de plus piquant encore si, comme le croyait Saint-Foix, celui que les poètes chantaient dans leurs ballades, dont les paysans s'entretenaient le soir au coin du feu, dont tout un peuple attendait le retour prochain, avait été, au même instant, détenu dans une prison au fond des Alpes, le visage caché aux regards, inconnu à tous, sauf à un geôlier aussi rigoureux qu'incorruptible ! Quand le drame s'est emparé du sujet de l'Homme au masque de fer, on a cru devoir adopter la version qui en fait un frère de Louis XIV, comme étant la plus attachante. La supposition que Monmouth était l'Homme au masque fer serait beaucoup plus dramatique, parce que, touchant par quelques points, à la réalité elle aurait permis de présenter d'un côté un peuple entier dans la douleur et dans l'attente, de l'autre le vaincu de Sedgmoor suivant Saint-Mars de prison en prison, et après avoir presque atteint un trône, enterré obscurément le soir par deux porte-clefs de la Bastille !

Mais, si saisissant que pût être ce complément d'infortune, l'histoire ne saurait l'admettre. Quoi qu'en ait pensé Saint-Foix et qu'en ait cru le peuple anglais, Monmouth est mort sur l'échafaud le 15 juillet 1685. Des dépêches authentiques en fournissent la preuve, signées de l'ambassadeur de Louis XIV[14], qui, loin d'être complice, comme on l'a dit, d'un enlèvement du prince, et d'avoir consenti à en être le gardien, a reçu jour par jour des nouvelles précises des premiers progrès de sa révolte, de sa défaite, de son arrestation et de sa mort. Dans ces dépêches, écrites par un témoin impartial avec une entière indépendance, et qui paraissaient destinées à ne jamais être divulguées, rien ne permet de supposer une grâce, et l'on y trouve la preuve irrécusable de la sévérité inflexible de Jacques II. Presque jusqu'à son dernier moment, Monmouth, se montra peu digne des regrets qu'il devait laisser après lui. Il vit sa femme, mais sans émotion, et ne songea qu'à demander de nouveau grâce de la vie au comte Clarendon qui l'accompagnait. Le lundi soir, 14 juillet, il apprit qu'il serait mis à mort le lendemain matin. Pâlissant aussitôt, il demeura longtemps silencieux, et la première parole qu'il put proférer fut une demande de sursis. Il la multiplia dans plusieurs lettres adressées à Jacques II, ainsi qu'aux personnages les plus considérables de la cour, et il désira revoir encore une fois le roi, ce qui lui fut refusé[15]. Quand il eut perdu toute espérance, il s'affaissa honteusement, et, à l'agitation, aux efforts déployés jusque-là pour prolonger sa vie, succéda un morne silence ; aux lâches terreurs, l'accablement du désespoir. Le lendemain, on lui conduisit ses enfants, qu'il bénit et auxquels il fit ses adieux, ainsi qu'à sa femme dont il se sépara sans douleur[16]. Depuis plusieurs années son affection s'était portée sur lady Wentworth, qu'il disait être sa femme devant Dieu, tandis qu'il avait épousé madame de Monmouth trop jeune pour que ce mariage, valable d'après les lois, prit l'être selon l'esprit de Dieu. Tendant les heures qui précédèrent sa mort, lady Wentworth fut le constant objet de ses préoccupations, de ses regrets et de la plus vive sollicitude. Tantôt il présentait comme ayant été toujours innocentes ses longues relations avec elle, tantôt il donnait à entendre qu'il l'avait considérée comme sa femme légitime. Sans doute, c'est dans le souvenir de cette personne noble et distinguée, qui l'aimait tendrement et devait le suivre, quelques mois après, au tombeau, que Monmouth retrouva le sentiment de sa dignité jusque-là méconnue. Il devint tout à coup plus ferme, et, à dix heures du matin, il monta dans la voiture du lieutenant de la Tour avec un courage digne de sa race et de la femme qui le lui avait inspiré.

La place où est dressé l'échafaud, toutes les rues qui y aboutissent et les toits des maisons sont couverts d'une multitude témoignant sa désapprobation par un silence que rompent seulement des soupirs et des sanglots. Tous les yeux sont fixés sur Monmouth, qui, après avoir salué en souriant les soldats de garde, monta d'un pas assuré les degrés de l'échafaud. Chacun attend avec anxiété ses dernières paroles. Il les prononce d'une voix haute et distincte et avec l'énergie du fanatisme. Il finit en disant qu'il a satisfait à sa conscience et qu'il meurt en paix avec Dieu. Le shérif l'ayant pressé de déclarer devant le peuple s'il meurt dans la religion de l'Église anglicane, Oui, répond-il sans hésiter ; et comme les évêques qui l'accompagnent lui font observer que, selon les principes de cette Église, il doit se soumettre à son roi légitime : Il n'est pas question de cela présentement, réplique t-il ; je n'ai rien à dire là-dessus. Puis il ajoute qu'il est en la grâce de Dieu et qu'il n'a rien à se reprocher au sujet de lady Wentworth, pour laquelle il ressent autant d'estime que d'affection. Le shérif lui ayant représenté le scandale qu'il a donné en Hollande en vivant publiquement avec cette femme, et lui ayant demandé s'il l'a épousée : Je suis fâché de ce scandale, dit Monmouth, mais ce n'est pas le temps de répondre à cette question. Les évêques l'entretiennent ensuite des conséquences de sa révolte, du sang qu'il a fait verser, de tant de compagnons entraînés par lui à leur perte. Ému de ce langage, Monmouth dit d'une voix faible qu'il en convient et qu'il le regrette. Alors s'élèvent de ferventes prières dites par les évêques assistants, qu'écoute avec recueillement le prince, et à chacune desquelles il répond : Amen ! Puis, s'adressant au bourreau, il lui donne six guinées, lui recommandant avec instance de promptement faire sa besogne et de ne pas le traiter comme lord Russel, frappé à trois ou quatre reprises. Après s'être assuré si la hache est assez affilée, il se refuse à ce qu'on lui bande les yeux et pose sa tête sur le billot. Les évêques continuent leurs prières. La foule y mêle ses larmes. Le bourreau, sans doute troublé par les craintes qu'a exprimées Monmouth, frappe malhabilement un premier coup. Le condamné se redresse, puis, sans prononcer une parole, il replace sa tête sur le billot. Trois coups sont frappés d'une main aussi peu sûre par cet homme, que font trembler les hurlements et les imprécations de la foule. Enfin, au cinquième, la tête se détache, et les assistants se précipitent sur l'échafaud, les uns en fureur pour punir l'inhabile bourreau, les autres, avec un pieux empressement, afin de tremper leurs mouchoirs dans le sang de celui qu'ils considèrent comme un martyr[17].

Jacques II avait été et allait continuer à se montrer inexorable. Trois ans plus tard, Guillaume d'Orange, beaucoup plus apte que Monmouth à ce grand rôle, apparaîtra en Angleterre comme un sauveur, et, renversant en quelques jours Jacques II de son trône ébranlé, vengera les nombreuses victimes de sa cruauté impitoyable, de ses fureurs extravagantes, de sa politique corrompue, et à la plus honteuse tyrannie fera succéder une ère de liberté glorieuse.

 

 

 



[1] Amours de Charles II et de Jacques II, rois d'Angleterre, Ire partie, p. 74 et 75.

[2] Réponse de M. de Saint-Foix au R. P. Griffet, Paris, Ventes, libraire à la montagne Sainte-Geneviève, 1770, p. 94.

[3] Réponse de M. de Saint-Foix au R. P. Griffet, p. 95 et suivantes.

[4] Ancienne maîtresse de Charles II.

[5] Réponse de Saint-Foix au P. Griffet, p. 96.

[6] Né le 21 juin 1688, de Jacques II et de Marie d'Est : reconnu roi par Louis XIV le 16 novembre 1701, à la mort de Jacques II.

[7] Réponse de Saint-Foix au P. Griffet, p. 118 et suivantes.

[8] A la mort de Jacques II. Cette intempestive hardiesse fut une des fautes les plus graves de Louis XIV et souleva contre lui la nation anglaise. Voyez notre livre l'Europe et les Bourbons sous Louis XIV, ch. VIII, p. 190.

[9] Voyez plus haut le chapitre V dans lequel il a été déjà question de cette accusation de criminelle supercherie lancée par Guillaume d'Orange contre son beau-père Jacques II.

[10] D'après Saint-Foix, on choisit les évêques qui ne connaissaient pas Monmouth ; ce prétendu officier ne prononça que quelques paroles, et le regard lancé par le patient sur le bourreau, après le troisième coup hache, doit être considéré comme un reproche à ceux qui lui avaient promis qu'il mourrait sans douleur. Mais ces observations sont plus ingénieuses que fondées. Monmouth fut accompagné sur l'échafaud par les évêques qui l'avaient visité dans sa prison ; nous verrons tout à l'heure qu'il parla beaucoup, que l'exécution eut lieu à dix heures du matin et que, loin de se plaindre, même par un regard, de la maladresse du bourreau, Monmouth supporta avec une grande résignation son horrible supplice.

[11] Observator, 1er août 1685. — Gazette de France, 2 novembre 1686. — Lettre de Humphrey Wanley du 25 août 1698, dans la collection d'Aubrey, relatée par Macaulay, p. 469 de son Histoire d'Angleterre.

[12] Si M. le duc de Monmouth s'était pu cacher ou sauver, sa dernire action luy a acquis une telle réputation parmy les Anglais qu'il aurait pu attirer beaucoup de gens à lui toutes les fois qu'il se serait montré aux peuples d'Angleterre, écrit le 19 juillet 1685 l'ambassadeur de France à Louis XIV. — Affaires étrangères. Angleterre, 155.

[13] Elles se trouvent dans la collection Pepys et ont été données par Macaulay, Histoire d'Angleterre, t. I, p. 469.

[14] Archives du ministère des affaires étrangères. Angleterre, 155. Dépêches des 23, 28 juin et 12, 19, 23, 25 et 26 juillet 1683.

[15] Dépêche de l'ambassadeur français du 26 juillet 1685. Il demanda une seconde fois à luy parler, mais on ne le lui permit pas.

[16] Burnet, I, 645. — Macaulay, p. 465.

[17] Dépêches officielles de l'ambassadeur de France en Angleterre des 15-25 et 16-26 juillet 1685.