LA PALESTINE AU TEMPS DE JÉSUS-CHRIST

D'APRÈS LE NOUVEAU TESTAMENT, L'HISTORIEN FLAVIUS JOSÈPHE ET LES TALMUDS

LIVRE PREMIER. — LA VIE SOCIALE

 

CHAPITRE X. — LES VÊTEMENTS.

 

 

Les étoffes. — Les vêtements des hommes. — La tunique et la robe ou le manteau. — Les vêtements des femmes. — Le voile. — Les chaussures. - Les sandales. — Les bijoux — Le fard. — Les parfums. — Les bains. — Le turban. — Les signes religieux. — Comment Jésus était-il vêtu ?

 

La Bible, et, en particulier, le Nouveau Testament, emploie plusieurs mots différents pour désigner les vêlements d'hommes, mais nulle part elle ne fait du costume ordinaire des Juifs une description précise et complète. C'est par analogie que nous pouvons nous représenter le vêtement de l'Israélite du premier siècle. Pour ce détail comme pour tous les autres, les costumes n'ont point varié et la forme du vertement arabe est aujourd'hui à peu de chose près la même que celle du vêtement juif d'il y a dix-huit cents ans.

Les étoffes employées étaient la laine et pour le riche le lin le fin lin, dit l'Évangile[1] et quelquefois la soie[2]. Un peu avant l'exil de Babylone on commença à se servir du coton.

Il semble qu'au temps de l'Ecclésiaste le blanc était la couleur à la mode[3]. Mais les Juifs ont toujours aimé les couleurs éclatantes et on teignait volontiers les étoffes en pourpre, en violet, en cramoisi. On assortissait ces couleurs entre elles, souvent avec beaucoup de goût et les tuniques bigarrées, déjà appréciées du temps des patriarches[4] et des Rois[5] sont encore très estimées aujourd'hui. On rencontre souvent, en Palestine, des femmes portant des tuniques bariolées et des robes rayées de toutes couleurs, surtout voyantes et pourtant choisies avec tact.

Le Juif du premier siècle portait toujours la tunique et le manteau ou robe. C'était les deux pièces indispensables de son costume. La tunique (χιτών en grec, chalouk en hébreu) était en lin[6], elle était ajustée au corps, descendait jusqu'aux pieds et avait des manches. On la portait tantôt sur le corps nu, tantôt sur une chemise de laine très ample et très longue. Ce chalouk était parfois appelé kolbin (en grec κολόβιον)[7]. Celui du rabbi, du scribe, du docteur, était particulièrement grand et cependant ne devait être visible sous le manteau que de la largeur d'une main. Le manteau ou la robe (en grec ίμάτιον, talith en hébreu) servait de pardessus. Les rois[8], les prophètes en portaient[9]. Il est probable qu'au temps de Jésus-Christ on avait déjà ces manteaux blancs à raies brunes, si communs aujourd'hui en Palestine. Us sont composés de deux couvertures cousues de trois cotés, et forment ainsi une sorte de sac retourné avec un trou dans le fond pour la tête et deux trous de côté pour les bras. Les pauvres ne possédaient parfois qu'un demi-manteau, une demi-robe, c'est-à-dire une seule pièce d'étoffe carrée jetée sur l'épaule, mais c'était l'exception. D'ordinaire le Juif avait à lui, non seulement un vêtement complet mais deux au moins[10] pour pouvoir en changer souvent. Il fallait être bien misérable pour n'avoir qu'une seule tunique[11] et cependant Jésus-Christ recommande à ses disciples de n'en avoir qu'une seule[12]. D'après l'Évangile de Luc[13] il aurait dit un jour : Si quelqu'un veut te prendre ton manteau, laisse lui aussi la tunique. Ce précepte se comprend ; un voleur saisissait d'abord le vêtement de dessus ; d'après Saint Matthieu[14] Jésus aurait dit au contraire : Si l'on veut le prendre ta tunique, laisse prendre aussi le manteau. Sous cette forme le précepte du Christ se comprend moins bien et il est naturel de supposer que dans la transcription de ce second texte les copistes ont commis une erreur, ils ont transposé les deux termes, tunique et manteau. Par dessus la robe et pour la serra' les hommes portaient une ceinture[15]. Celle de Jérémie était de lin[16] et celle de Jean-Baptiste de cuir[17]. Que tes reins soient ceints[18], disait Jésus-Christ à ses disciples, c'est-à-dire soyez comme des voyageurs qui ont une longue course à fournir, relevez les plis de vos lobes flottantes, retenez-les avec votre ceinture pour que rien n'entrave votre marche et ne vous empêche d'avancer.

Tels étaient les vêtements d'hommes. Les prêtres seuls portaient de plus des pantalons qui allaient des reins aux genoux[19].

Les vêtements des femmes ressemblaient à ceux des hommes ; elles portaient aussi la tunique et la robe, mais beaucoup plus laides et plus amples[20]. La loi interdisait formellement aux hommes de mettre des vêtements de femmes et aux femmes des vêtements d'hommes[21].

L'ampleur de son manteau permettait à la femme de porter dans ses plis différents fardeaux et en particulier le grain. Ruth pouvait mettre dans le sien jusqu'à six mesures d'orge[22]. Cette coutume, qui existe encore, était certainement celle du premier siècle. On mettait dans son sein l'herbe et les fruits, la ceinture aidait à soutenir la charge et voilà pourquoi Jésus-Christ parle de la bonne mesure pressée, secouée et débordante[23]. La ceinture des femmes était de lin et de coton et bisait plusieurs fois le tour de leur taille[24]. Il faut ajouter que les femmes avaient en public la tête voilée, entièrement couverte. Mais ne croyons pas qu'on fit de cet usage une stricte obligation. La liberté dont jouissait, à cet égard, la femme hébraïque, contraste avec l'avilissement de la femme arabe dans tout l'orient moderne[25]. Lorsqu'une femme gardait son voile, il était interdit sous peine d'une forte amende de le lui ôter, mais elle était libre de l'enlever elle-même si elle le voulait. Gamaliel, dit un des Talmuds, vit un jour une païenne fort jolie et prononça sur elle la formule de bénédiction[26] et Jésus a dit : Celui qui regardera une femme pour la convoiter a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur[27]. Ces deux passages indiquent bien que la femme avait souvent le visage découvert. Nous savons de plus que les jeunes filles étaient moins souvent voilées que les femmes mariées[28].

Les chaussures étaient de deux sortes, les ύποδέματα (souliers) et les σανδάλια (sandales) ; ces deux mots, souvent pris l'un pour l'autre dans le Nouveau Testament[29], désignent cependant deux sortes de chaussures bien distinctes Le soulier était de cuir mou ; la sandale plus grossière et plus utile, était de cuir dur. Sa semelle était de bois, de jonc ou d'écorce de palmier et tenait au cuir par des clous[30]. On en avait toujours deux paires surtout en voyage et quand Jésus-Christ dit à ses apôtres : Ne prenez pas de sandales, il veut certainement dire : ne prenez pas de paire de rechange ; n'ayez que celles qui sont à vos pieds. Elles étaient attachées avec des courroies[31] et la peau dont on se servait était, sans doute comme aujourd'hui, celle de chameau ou de hyène. Les pieds restant découverts, il était nécessaire de les laver souvent[32]. Le soulier, sur lequel nous n'avons point de détails, semble n'avoir servi qu'aux classes aisées. Ceux des femmes étaient du même cuir fin qui servait à faire les courroies des sandales[33]. Elles y faisaient mettre souvent de petites sonnettes ou des plaques de métal[34].

Parlant des vêtements de femmes nous ne pouvons passer sous silence le très curieux passage d'Ésaïe sur la toilette des dames de son temps[35]. Sans décrire des vêtements de luxe proprement dits (Machalalsoth[36]) il nomme un grand nombre de bijoux, les pendants d'oreilles[37] et les anneaux du nez[38] (nezem), les bracelets, les colliers, les chaînes (Rabid), les croissants en demi-lune portés au cou, les filets pour soutenir les cheveux[39] et les talismans d'or sur lesquels étaient gravées des paroles de la Loi. Les femmes arabes de nos jours portent encore des chaînettes d'argent auxquelles sont suspendues diverses pièces de monnaie.

Les bracelets étaient de deux sortes : ceux du coude[40] et ceux du poignet[41]. Ils étaient formés d'anneaux ronds ou plats en or ou en argent ; on en portait aussi en forme de chaînes[42] et des bagues ornaient les doigts des mains[43]. Il ne faudrait pas croire que ce luxe ne fut répandu que dans les hautes classes. Il n'est pas rare de rencontrer, même aujourd'hui, en Palestine, de pauvres femmes en haillons et portant des anneaux de fer, de cuivre, de verre et, si elles peuvent, d'argent.

Les anneaux des pieds[44] sont devenus rares ; on en voit quelques-uns à Jéricho et sur les rives de la mer Morte portés par les femmes nomades. Les sachets, les bourses, les sacs ornés de broderies et attachés à la ceinture étaient aussi usités autrefois[45] que de nos jours, et, détail singulier, on ne se servait pas de mouchoir. Les Romains n'en avaient point et certainement les Juifs non plus. Si les Arabes en portent aujourd'hui ils commencent toujours par se servir de leurs doigts et ne prennent leur mouchoir que pour s'essuyer.

Les miroirs étaient de métal brillant et poli. Ils étaient fort petits ; on les tenait à la main par un manche[46].

Le fard était très employé par les femmes[47]. Ce fard (en hébreu Pouch, en latin Stibium, en arabe Chol) servait à noircir les sourcils et les cils[48]. C'était une poudre faite avec une matière extraite du plomb. Il était renfermé dans une corne et on le prenait avec une aiguille d'argent, d'ivoire ou de bois. On a trouvé du stibium en Egypte dans les sarcophages et dans les urnes, ainsi que des aiguilles d'argent, d'ivoire et de bois pour l'appliquer. Ce fard était certainement en usage au premier siècle ; et nous savons par Josèphe[49] qu'Hérode le Grand se faisait teindre les cheveux et la barbe et farder le visage. Les femmes arabes se servent aujourd'hui de la feuille d'un arbuste qu'elles appellent Al-Kenna (Gyprus en latin), elles la font bouillir dans l'eau puis la pulvérisent après l'avoir fait sécher au soleil. Elles obtiennent ainsi une poudre d'un jaune foncé qu'elles font infuser dans l'eau chaude et avec laquelle elles se teignent les ongles, les paumes des mains et les cheveux. Il est remarquable que cet arbuste est précisément nommé dans le Cantique des cantiques[50].

L'usage des parfums était très répandu. Ils étaient préparés par des parfumeurs ou des parfumeuses[51] qui se servaient d'huiles et d'onguents[52]. Ceux qu'on brûlait au Temple étaient fabriqués par les prêtres eux-mêmes. Ils composaient une huile sainte, dont la base était l'huile d'olive combinée avec quatre sortes d'aromates : 1° la myrrhe franche (celle qui coule d'elle-même et sans incision) ; 2° la cinamome ou cannelle ; 3° le roseau aromatique ; 4° la casse aromatique. Cette huile sainte était interdite pour l'usage ordinaire[53].

Les parfumeurs employaient pour leurs préparations l'aloès, le nard, le safran, le baume[54]. Ces essences venaient de l'Inde, de l'Arabie et surtout de Séba, par les Phéniciens[55]. Le Nouveau Testament parle du nard[56] et Pline l'ancien a connu cette racine aromatique[57] ; elle servait en particulier à parfumer le vin. On parfumait sa maison, ses vêtements, son corps, ses cheveux[58] ; les femmes portaient habituellement sur elles des flacons d'essence. C'était la transpiration et les bains fréquents qui, en desséchant la peau, rendaient ces parfums nécessaires. Nous disons les bains fréquents, car nous n'avons aucun motif de croire que l'usage des bains ne fut pas aussi répandu en Palestine que dans le reste de l'empire. Sans doute la malpropreté du Juif, proverbiale aujourd'hui, l'était déjà au premier siècle[59], mais il ne faut pas trop se fier aux rapports des Romains, toujours enclins à juger les Juifs défavorablement. La Juiverie de Rome pouvait être composée de misérables en haillons, d'une malpropreté repoussante ; ce n'est pas un motif pour qu'il n'y eut pas de bains publics en Judée, et que l'habitude de se baigner ne fut pas répandue à Jérusalem. Si la Bible ne mentionne pas ces bains publics, les Talmuds en parlent[60]. Il était interdit de se laver les jours de jeûne[61], ce qui suppose bien qu'on se lavait tous les autres jours. Le vent d'Est soulève en Palestine des nuages de poussière et de sable[62], et les bains fréquents étaient nécessités par la santé sans parler des lois religieuses qui les ont toujours ordonnés aux peuples de l'Orient. Manou les avait imposés aux Indiens. En Egypte, ils étaient commandés[63] et les Musulmans se livrent, on le sait, à de fréquentes ablutions.

L'hygiène se rencontre ici avec la foi religieuse et plusieurs des ordonnances de Moïse ne sont autre chose que des préceptes hygiéniques ayant revêtu à la longue un caractère sacré. L'origine du baptême, nous aurons l'occasion de le remarquer encore, ne doit pas être cherchée ailleurs. Une ablution fréquente, nécessitée par la chaleur du climat, devint peu à peu un acte de culte, un sacrement. Les Esséniens ne prenaient-ils pas des bains sacrés tous les jours ? et l'Ancien Testament ne parle-t-il pas souvent de bains pris dans des rivières ou dans les bassins intérieurs des maisons[64] ? On se servait même de savon ou du moins d'un-alcali végétal qui le remplaçait. Le nitre et la potasse étaient connus des Hébreux[65].

Nous ne parlons ici, bien entendu, que des villes. La malpropreté du paysan arabe est aujourd'hui effroyable et celle du paysan juif ne devait pas être moindre ; surtout de celui qui demeurait loin du lac, ou loin du Jourdain, en un mot partout où l'eau était rare.

Il nous reste à décrire les coiffures. Les Juifs soignaient beaucoup leurs cheveux. Les jeunes gens les portaient longs et frisés[66] ; les cheveux touffus et abondants étaient très estimés[67]. Les hommes graves et les prêtres les raccourcissaient de temps en temps, mais fort peu. La tête chauve était méprisée ; les enfants s'en moquaient[68]. Les hommes portaient toute leur barbe et l'oignaient d'huile. Ils ne la taillaient jamais[69]. Les femmes aimaient avoir les cheveux frisés[70] ou bien les tressaient pour les retenir ensuite avec un peigne et des épingles[71]. Cet usage ne semble pas avoir été général au premier siècle. En tout cas, il était sévèrement jugé par les premiers chrétiens qui défendaient aux femmes de se tresser les cheveux[72].

En public, les femmes comme les hommes portaient toujours et partout le turban. Il est dangereux, en toute saison, de s'exposer la tête nue aux rayons du soleil de Palestine et le turban, coiffure épaisse faisant plusieurs fois le tour de la tête, est absolument nécessaire. On l'appelait en hébreu Sudar[73] (σουδάριον Sudarium, mouchoir). Il était blanc, soit en lin, soit en coton. Les rois le portaient[74] comme les hommes du peuple et le béret haut et pointu que les prêtres s'attachaient sur la tête[75], était une coiffure toute spéciale, usitée dans le Temple seulement. La nécessité d'avoir toujours la tête couverte était telle, que peu à peu on considéra comme inconvenant de se la découvrir ; on priait la tête couverte. Les prêtres, nous venons de le dire, avaient la tête couverte dans le Temple, et dans les synagogues les hommes ne se découvraient jamais. Cet usage subsiste encore aujourd'hui.

Nous n'avons point parlé du luxe des vêtements d'hommes, car ce luxe n'existait pour ainsi dire pas. Ils aimaient seulement avoir un bâton et un anneau qui portait un cachet[76]. Cet anneau se mettait à un doigt de la main droite et quelquefois on le suspendait à sa poitrine[77] avec un cordon ou une chaîne. Le sceau ou cachet servait de signature[78]. Les bâtons étaient de plusieurs sortes. Hérodote parle de ceux des Hébreux de Babylone et remarque qu'ils avaient tous un ornement tel qu'une rose, une pomme, une fleur de lis. C'était donc de véritables cannes semblables aux nôtres. Elles étaient indispensables au premier siècle contre les chiens, nombreux dans les campagnes et toujours à demi-sauvages.

Indiquons ici les signes religieux que portaient les Pharisiens dévots. Il y en avait de deux sortes, les Tefillin et les Tsitsith. Les Tefillin (φυλακτήρια en grec[79], phylactères) étaient de petites boites de métal ou des bandes de parchemin attachées par des courroies sur les mains et sur la tête. Elles renfermaient les passages de la mesura[80] et divers autres encore[81] sur la Pique et sur le rachat des premiers-nés. Les Musulmans portent aussi des passages du Coran, gravés sur des plaques de métal et les Juifs de Palestine ont encore des phylactères attachés sur le front et sur les bras[82].

Les Tsitsith (κράσπεδα[83] houppes), étaient des franges bleues ou blanches placées aux quatre coins de la robe ou manteau, d'après un commandement de la Loi[84]. Les Pharisiens portaient de larges phylactères et des franges très longues.

Essayons, en terminant ce chapitre, de nous représenter comment Jésus-Christ était habituellement vêtu. Il n'avait ni le fin lin ni les habits précieux de ceux qui habitent dans les maisons des rois ; il n'avait pas non plus une robe traînante comme les Scribes et certains Pharisiens. Sur la tête il portait certainement le turban, la coiffure nationale, celle de tous ses compatriotes sans exception. Les peintres commettent une erreur quand ils représentent le Christ tête nue ; nous l'avons dit, tout le monde avait la tête couverte[85]. Le turban du Christ devait être blanc[86], Il était retenu sous le menton par un cordon et il descendait de côté jusque sur les épaules et sur la tunique. Sous son turban il portait les cheveux un peu longs et sa barbe était entière. Sa tunique (χιτών), le vêtement de dessous, était d'une seule pièce, sans couture ; elle devait donc avoir une certaine valeur[87]. Elle lui avait sans doute été donnée par une des personnes qui l'assistaient de leurs biens. Par dessus il portait le talith (ίμάτιον) un peu large et flottant quand il marchait[88]. Ce manteau n'était pas blanc, car il devint blanc à la transfiguration[89]. Il n'était pas rouge, cette couleur étant réservée pour le manteau militaire[90]. Il est possible qu'il fut bleu, le bleu étant alors très commun, ou plus simplement encore, blanc à raies brunes. En tout cas, Jésus avait, à sas quatre coins, des tsitsith, ces franges bleues ou blanches dont nous venons de parler[91]. Ses chaussures étaient des sandales retenues par des courroies, nous apprend Jean-Baptiste[92] et quand il était en voyage allant de lieu en lieu, il portait sans doute une ceinture qui lui ceignait les reins et un bâton à la main. Ses apôtres, vêtus comme lui, l'accompagnaient ; un peu plus loin venaient quelques femmes : Marie, dite de Magdala ; Jeanne, femme de Chuza, intendant d'Hérode ; Suzanne et plusieurs autres[93].

 

 

 



[1] Ev. de Luc, XVI, 19.

[2] Ezéchiel, XVI, 10.

[3] Ecclés., IX, 8.

[4] Genèse, XXXVII, 3.

[5] II Samuel, XIII, 18.

[6] Talmud de Jérusalem, Schabhath, fol. 15, 4 et Talmud de Babylone, Schabbath, fol. 120, 1.

[7] Epiphane, livre I, ch. 15.

[8] Jonas, III, 6.

[9] I Rois, XIX, 13, 19.

[10] Deux vêtements de rechange, Genèse, XLV, 22 ; voir aussi Job, XXVII, 16 ; II Rois, V, 5 ; Juges, XIV, 13.

[11] De là le conseil de Jean-Baptiste : Ev. de Luc III, 10, 11.

[12] Ev. de Luc IX, 3 ; Ev. de Matthieu X, 10.

[13] Ev. de Luc, VI, 29.

[14] Ev. de Matthieu, V, 40.

[15] I Rois, XVIII, 46 ; II Rois, I, 8, IV, 29 ; Job, XXXVIII, 3.

[16] Jérémie, XIII, 1.

[17] Ev. de Matthieu, III, 4 et parall.

[18] Ev. de Luc, XII, 35.

[19] Exode, XVIII, 42.

[20] Ruth, III, 15 ; Esaïe, III, 22, trad. de Segond larges tuniques.

[21] Deutéronome, XXII, 5.

[22] Ruth, III, 15.

[23] Ev. de Luc, VI, 38.

[24] Esaïe, III 20 ; Ezéchiel, XVI, 10.

[25] Genèse, XII, 14 ; XXIV, 65 ; XXXVIII, 14, 19 ; I Samuel, I, 12.

[26] Berakhoth, IX, 2.

[27] Ev. de Matthieu, V, 28.

[28] A quel signe reconnaît-on qu'une femme n'est pas mariée ? si elle paraît en public le voile baissé sur les yeux, mais la tête découverte. Talmud de Babylone, Chetubb., fol. 17, 2.

[29] Cf. Ev. de Marc, VI, 9, et Ev. de Matthieu X, 10.

[30] Talmud de Babylone, Schabbath, fol. 60, 1 ; Joma, fol. 78, 2 ; Ev. de Matthieu X, 9 : de Luc X, 4.

[31] Ev. de Marc, I, 7.

[32] Genèse, XVIII, 4 ; XXIV, 32.

[33] Ezéchiel, XVI, 10.

[34] Esaïe, III, 20. Les femmes arabes le font encore aujourd'hui.

[35] Esaïe, III, 16 et suiv.

[36] Zaccharie, III, 4.

[37] Voir aussi Ezéchiel, XVI, 12.

[38] Genèse, XXIV, 47.

[39] Voir aussi Ezéchiel, XVI, 11, et Cantique des cantiques, I, 10.

[40] II Samuel, I, 10.

[41] Genèse, XXIV, 30, 47 ; Ezéchiel, XVI, 11.

[42] Esaïe, III, 19.

[43] Esaïe, III, 21.

[44] Nombres, XXXI, 50 ; Esaïe, III, 20.

[45] Esaïe, III, 22.

[46] Exode, XXXVIII, 8 ; Job, XXXVII, 18 ; Esaïe, III, 23.

[47] Une des filles de Job s'appelait Pot-de-Fard : Job, XLII, 14.

[48] Jérémie, IV, 30 ; II Rois, IX, 30.

[49] Ant. Jud., XVI, 8.

[50] Cantique des cantiques, I, 14 ; IV, 13.

[51] I Samuel, VIII, 13.

[52] Exode, XXX, 25 ; II Chroniques, XVI, 14 ; Ecclésiaste, X, 1.

[53] Exode, XXX, 37.

[54] Proverbes, VII, 17.

[55] Esaïe, LX, 6 ; Jérémie, VI, 20 ; Ezéchiel, XXVII, 22.

[56] Ev. de Marc, XIV, 3 et parall.

[57] Hist. nat,. livre XIII, ch. 3 et XII, ch. 21.

[58] Esaïe, III, 20 ; Ev. de Luc, VII, 37 ; de Jean, XI, 2, XII, 3 ; Proverbes, XXVII, 9.

[59] Hoc contra naturam est faciles odisse munditias et squallorem appetere, dit Sénèque en parlant des Juifs. (Epist. 5.)

[60] Berakoth, Trad. Schwab, p. 35.

[61] Talmud de Babylone, Joma, 77, 2.

[62] Esaïe, XXVII, 8 ; Job, XXVII, 21 ; Jérémie, XVIII, 17 ; Ezéchiel, XVII, 10, etc.

[63] Hérodote, II, 37.

[64] II Samuel, XI, 2 ; Lévitique, XV, 13.

[65] Jérémie, II, 22 ; Malachie, III, 2.

[66] Cantique des cantiques, V, 11.

[67] II Samuel, XIV, 26.

[68] II Rois, II, 23.

[69] Lévitique, XIX, 27 ; XXI, 5 ; II Samuel, X, 4, 5.

[70] Ésaïe, III, 16.

[71] Mischna, Schabbath, § 1.

[72] I Pierre, III, 3 ; I Timothée, II, 9.

[73] Schabbath, 77 b.

[74] Ézéchiel, XXI, 31.

[75] Exode, XXIX, 9.

[76] Genèse, XLI, 42 ; Jérémie, XXII, 24.

[77] Cantique des cantiques, VIII, 6.

[78] Nous trouvons dans le Nouveau Testament le mot στολή (Luc. XV, 22 ; XX, 46) qui désigne la tunica talaris, c'était la robe de cérémonie des hommes ; elle descendait jusqu'à la cheville, les scribes la portaient habituellement.

[79] Ev. de Matthieu XXIII, 5.

[80] Voir sur la Mesura livre II, chap. X, la Prière.

[81] Les passages Exode, XIII, 1-10 et 11-16.

[82] Voir, pour plus de détails sur les phylactères, liv. II, ch. X, la Prière.

[83] Ev. de Matthieu, XXIII, 5.

[84] Nombres, XV, 37, et Deutéronome, XXII, 18.

[85] Kidduschin, 21 a.

[86] Tous les turbans étaient blancs. Schabbath, 77 b.

[87] Ev. de Jean, XIX, 23. Bathra, 57 b.

[88] Schabbath, 120 a ; Bathra, 57 b.

[89] Ev. de Matthieu XVII, 2. Les peintres représentent d'ordinaire le Christ en vêtements blancs. Il est vrai que les Esséniens portaient des robes blanches, et nous savons que Jésus adopta quelques-unes de leurs coutumes, mais le passage que nous venons de citer est péremptoire : Ses habits devinrent blancs. Ils ne l'étaient donc pas.

[90] Ésaïe, LXIII, 1.

[91] Ev. de Matthieu IX. 20 ; XIV, 36 ; XXIII, 5, etc.

[92] Le mot ύποδήματα doit être certainement traduit ici par sandales. Ev. de Matthieu, III, 11 ; de Marc, I, 7 ; de Luc, III, 16 ; de Jean, I, 27.

[93] Ev. de Luc VIII, 1-3.