ANTIQUITÉS GRECQUES

DEUXIÈME PARTIE. — LA GRÈCE HISTORIQUE — QUATRIÈME SECTION. — RELATIONS INTERNATIONALES.

CHAPITRE DIXIÈME. — LA LIGUE ACHÉENNE.

 

 

Les Achéens, la race la plus digne d’attention de toutes celles qui habitaient autrefois le Péloponnèse, fut en partie soumise, en partie remplacée par les Doriens. Un certain nombre d’entre eux se réfugièrent dans l’Asie-Mineure ; d’autres gagnèrent la région septentrionale de la presqu’île, et contraignirent les Ioniens qui l’occupaient à chercher un asile dans l’Attique d’abord, plus tard en Asie. Depuis, le pays nommé jadis Ægialos ou Ægialéa s’appela de leur nom Achaïe. Les douze localités principales qui composaient le pays formaient autant de petits états gouvernés par les successeurs de Pélops, dont l’un paraît avoir eu la haute main sur les autres[1]. On ne saurait déterminer avec certitude à quel moment la monarchie fut renversée dans cette contrée. L’histoire nous a conservé seulement et par hasard le nom du dernier souverain dont l’autorité se soit manifestement étendue sur ces divers états, Ogygès[2]. La royauté fut remplacée non par l’oligarchie, irais par une démocratie tempérée et fort éloignée du régime égalitaire, à en juger par les éloges des historiens qui la représentent comme un gouvernement raisonnable et bienfaisant. Nous manquons de détails précis sur l’organisation de ces douze cités ; nous savons toutefois qu’il existait entre elles une association qui servait à les faire vivre en bonne intelligence, tout en n’étant pas assez étroite pour que l’Achaïe pût être considérée comme formant un état unique. Nous voyons, en effet, dans les affaires extérieures auxquelles d’ailleurs l’Achaïe se mêla aussi peu que possible, les différentes villes prendre parfois des partis contraires. C’est ainsi que, durant la guerre du Péloponnèse, Pellène se rangea du côté de Sparte et Patrie du côté d’Athènes[3]. La plupart des autres gardèrent la neutralité. En remontant plus haut, les Achéens avaient conclu avec les Athéniens des alliances passagères[4], mais d’habitude ils se rattachaient à la symmachie du Péloponnèse. Après la bataille de Leuctres, qui changea l’ancien équilibre des puissances, les Achéens durent à leur réputation de justice et d’impartialité d’être choisis par les Thébains et les Spartiates pour prononcer comme arbitres sur quelques points restés en litige[5]. Un peu plus tard, lorsque les Macédoniens eurent conquis la prépondérance en Grèce, les Achéens firent leur soumission. Quelques parties du pays reçurent des garnisons macédoniennes ; d’autres tombèrent sous la domination de tyrans indigènes, mais à la dévotion de l’étranger[6]. La confédération des villes fut dès lors détruite, et cet état de choses dura jusqu’en l’an 280 (Olymp. CXXIV) où les difficultés contre lesquelles l’empire macédonien eut à lutter offrirent aux Achéens l’occasion de recouvrer leur indépendance. D’abord les villes de Patrie, Dymé, Tritæa et Pharæ conclurent seules une alliance offensive et défensive[7]. On ignore si elles avaient reçu des garnisons étrangères, et si elles durent commencer par les chasser, mais on le sait pour Ægion qui se souleva cinq années plus tard et se ligua avec les quatre villes qui avaient pris les devants. Cet exemple fut suivi la même année par Bura, dont le tyran fut mis à mort, et par Kérinéa, où Iséas aima mieux résigner lui-même son autorité. A ces sept villes s’adjoignirent bientôt Ægira, Pellène et Léontion. Il ne manquait donc plus à l’ancienne confédération des douce cités qu’Héliké, détruite dans la quatrième année de la CIe Olympiade[8], et Olénos qui existait toujours, mais était tellement déchue qu’elle ne pesait plus guère dans la balance ; elle paraît avoir été réunie plus tard au territoire de Dymé. Les villes qui précèdent n’étaient pas d’ailleurs toute l’Achaïe ; elles en étaient seulement les principaux centres, et avaient autour et au-dessous d’elles des bourgades qui formaient comme les dêmes de ces capitales.

La ligue nouvelle n’était pas un simple souvenir de celle qui avait uni autrefois par un lien plus lâche les diverses contrées de l’Achaïe ; c’était un état fédéral plutôt qu’une fédération d’états. Comme les Étoliens, les Achéens faisaient corps dans les relations avec les étrangers. Aucune cité ne pouvait isolément faire la paix ou la guerre ni conclure un traité quelconque. Toutes les villes étaient sur un pied d’égalité. Les affaires intérieures étaient seules laissées à la discrétion de chacune d’elles. Les constitutions des états purement achéens étaient partout les mêmes, et lorsque la ligue s’étendit au delà de l’Achaïe, celles des nouveaux confédérés furent remaniées sur le même modèle[9]. Polybe, à qui nous devons nos renseignements sur ce sujet, assure que non seulement les lois, mais les poids, les mesures et les monnaies étaient identiques, que cette uniformité se retrouvait dans les corps délibérants, dans les administrations, dans les tribunaux, et qu’il ne manquait au Péloponnèse, pour former une communauté unique, que d’avoir un même mur d’enceint[10]. Les monnaies de cette époque constatent aussi que les populations qui n’étaient pas à proprement parler Achéennes avaient coutume, en tant que membres de la ligue, de joindre à leur nom particulier le nom général d’Achéens[11].

Régulièrement, les affaires fédérales étaient discutées chaque année dans deux assemblées qui se tenaient, l’une au printemps, peu de temps avant l’équinoxe[12], l’autre en automne. Des réunions extraordinaires étaient convoquées aussi, lorsque les circonstances l’exigeaient. Le rendez-vous, pour les deus assemblées ordinaires, était aux environs d’Ægion, dans un bois consacré à Zeus Homarios ou Homagyrios[13] et appelé Homarion ; Δημήτηρ παναχαϊκή avait aussi un sanctuaire dans le voisinage. C’était déjà en ce lieu que jadis les Achéens se réunissaient extraordinairement[14], mais à mesure que la ligue prit plus d’extension, ils furent convoqués à Sicyone, à Argos, à Lerna, ailleurs encore[15]. Philopœmen proposa de tenir alternativement les états dans les différentes villes de la confédération, et sa motion paraît avoir été adoptée[16]. D’après la loi, il n’était permis dans les assemblées hors tour de délibérer que sur les questions de paix ou de guerre et sur les alliances ; aussi les Stratèges, lorsqu’ils jugeaient une convocation nécessaire, étaient-ils tenus de notifier aux Démiurges qui leur servaient d’intermédiaires les points sur lesquels la discussion devait porter[17]. Plus tard, il fut établi que les messages écrits du sénat romain seraient l’occasion d’une réunion extraordinaire[18]. Tous les citoyens des villes fédérales âgés de trente ans avaient accès dans l’assemblée, sans distinction de condition ni de fortune[19]. L’idée de faire de ce droit un privilège censitaire eût été contraire au principe démocratique ; mais les distances à parcourir étaient une garantie contre l’affluence des pauvres. Pour n’avoir pas à craindre que la ville même qui servait de centre et les environs les plus pruches fournissent une majorité contre laquelle n’auraient pu lutter les citoyens plus favorisés de la fortune, les votes étaient comptés par cités, non par têtes[20]. Il paraît même que les choses étaient réglées de façon à ce que les chevaliers, c’est-à-dire les hommes en mesure de servir à cheval, eussent sur les délibérations une influence prépondérante[21]. C’était sans doute un inconvénient que le droit de suffrage fût égal pour toutes les villes, grandes ou petites[22] ; mais comme les députés n’étaient pas liés par un mandat obligatoire et que tous les assistants étaient libres de voter suivant les convictions qu’avaient fait naître en eux les débats, il faut espérer que les intérêts généraux étaient mis assez en relief dans le cours des discussions pour ne pas laisser place aux suggestions de l’égoïsme local. Tout citoyen présent avait le droit de parler ; il ne pouvait pourtant le faire que sur les sujets inscrits d’avance à l’ordre du jour. Les Stratèges et autres magistrats n’étaient pas eux-mêmes affranchis de cette loi[23]. Toutes les affaires intéressant la ligue, la paix et la guerre, les traités avec les diverses puissances, le choix des fonctionnaires et des juges chargés de prononcer sur les infractions au pacte fédéral, rentraient dans la compétence de l’Assemblée[24]. Nous ne savons s’il en était de même des contestations qui s’élevaient entre les états confédérés ou si un tribunal spécial était institué à cet effet. Il est question d’une procédure particulière pour les procès pendants entre les citoyens des divers états. Polybe rédigea même quelques dispositions touchant les litiges privés, lorsque, après la ruine de Corinthe, il reçut du sénat mission de rétablir l’ordre dans l’Achaïe[25]. — La durée des sessions générales était ordinairement bornée à trois jours[26].

En dehors de ces grandes assises, il existait un Conseil fédéral (βούλη)[27] qui probablement avait son siège habituel à Ægion, mais qui de là se transportait dans tous les lieux désignés pour la tenue des États ; il était aux réunions de la ligue achéenne ce que les Apoclètes étaient à celles de la ligue étolienne, c’est-à-dire qu’il décidait par lui-même des affaires urgentes ou d’une importance secondaire, en réservant les autres pour l’assemblée générale. Nous n’avons aucun renseignement sur la composition de ce Corps ni sur le nombre de ses membres ; on devine toutefois qu’il devait être formé de mandataires choisis par les villes alliées. Il. parait aussi que les élus touchaient une indemnité représentée par des jetons de présence[28]. Si le nom de γερουσία[29], que l’on trouve quelquefois chez les historiens, s’applique à ce Conseil restreint, il pourrait faire présumer que ses membres devaient être avancés en âge, nais cette attribution n’est rien moins que certaine ; il est possible que le mot de γερουσία s’applique à un autre collège sur lequel nous ne possédons d’ailleurs aucune indication.

Ici encore le Stratège était le premier magistrat de la ligue. D’abord il y en avait eu deux ; plus tard, vingt ans après la restauration de la ligue achéenne, on se contenta d’un seul[30]. La nomination se faisait à Ægion, dans la session ordinaire du printemps[31] ; mais on avait soin auparavant, pour assurer des protecteurs à l’association, de proclamer Stratèges Zeus, Apollon et Héraclès[32]. Les fonctions étaient annuelles, et la loi défendait qu’on en fût investi plusieurs années de suite[33]. On trouve cependant quelques exceptions à cette règle ; surtout il arriva souvent que le même personnage fût renommé après un court intervalle. C’est ainsi qu’Aratus fut investi dix-sept fois de cette dignité, et généralement élu de deux années l’une[34]. Comme chez les Étoliens, le. Stratège n’était pas seulement le chef de l’armée ; il présidait le conseil fédéral et les assemblées générales ; il était aussi le garde du sceau[35], de façon qu’aucun instrument public ne pouvait être rédigé sans sa coopération. Le second magistrat était l’Hipparque, dont les attributions paraissent avoir été exclusivement militaires. Aussi, lorsque le Stratège mourait dans l’année, n’était-il pas remplacé par l’Hipparque, mais par le Stratège récemment sorti de charge[36]. Les commandants des divers corps d’armée avaient le titre d’Hypostratèges[37].

Un γραμματεύς ou Chancelier fédéral était adjoint au Stratège, pour le décharger d’une partie de ses fonctions[38]. Il y avait en outre un collège administratif, formé de dix Démiurges[39]. Ce nombre avait été fixé dans un temps où les dia villes purement achéennes, composaient toute la confédération. Plus tard, on ne crut pas devoir le changer ; mais naturellement le droit d’élire les Démiurges ne resta pas borné aux villes qui l’avaient exercé d’abord. Quel était le mode d’élection en vigueur ? dans quelle proportion les différents états y avaient-ils part ? Nous l’ignorons. Sans doute, le Conseil pouvait aussi prendre l’avis de fonctionnaires autres que les Démiurges[40], mais sur ce point les renseignements nous font défaut. Toutes les charges étaient annuelles. L’âge exigé pour l’éligibilité ne pouvait être évidemment moindre que celui qui donnait accès aux assemblées générales, c’est-à-dire trente ans. Il y eut cependant des exceptions : Aratus n’avait pas plus de vingt-sept ans, lorsqu’il devint Stratège pour la première fois.

La ligue achéenne resta trente années environ réduite aux villes réellement achéennes d’origine. Les Sicyoniens s’y rattachèrent lorsqu’ils eurent réussi à renverser la tyrannie, malgré l’appui des Macédoniens. Ce fut Aratus, le libérateur de Sicyone, qui prit l’initiative de cette accession, afin d’entourer de plus de garanties la liberté reconquise, et ce fut lui encore qui, huit ans plus tard, après avoir chassé par un heureux coup de main la garnison macédonienne de Corinthe, ménagea à cette ville l’entrée dans la confédération. L’exemple de Corinthe fut suivi par Mégare, qui avait secoué aussi le joug de la Macédoine, par Trézène et par Epidaure. Dès lors, la ligue acquit une plus haute importance aux yeux de toutes les populations, qui s’étaient donné pour tâche de défendre avant tout contre les Macédoniens la liberté du Péloponnèse. Lydiadès, qui régnait alors à Mégalopolis, eut la généreuse pensée de résigner une autorité qu’il ne pouvait sauver que par la violence et l’aide de la Macédoine, et fit entrer lui-même cette ville dans la fédération[41] ; acte patriotique qui fut imité à Argos par Aristomachos, deuxième du nom, à Hermioné par Xénon, à Phlionte par Cléonymos. D’autres villes encore parvinrent à chasser les garnisons macédoniennes, avec le secours des Achéens. Par ce moyen, l’Arcadie presque tout entière fut gagnée à la ligue, qui comprit alors plus de la moitié du Péloponnèse. L’Élide toutefois se tint en dehors, et inclina de préférence vers le parti des Étoliens. Telle fut aussi l’attitude de Sparte, et la Messénie, qui d’abord n’eut pas mieux demandé que de se rallier à la ligue achéenne, abandonna ce projet, pour ne pas se brouiller avec sa voisine[42] ; mais plus tard, Sparte rajeunie par Cléomène se montra disposée à entrer dans la confédération, sous la condition, il est vrai, d’en être la tête dirigeante, prétention à laquelle résistèrent la majorité des Achéens, et surtout la classe opulente, dans la crainte fondée que le principat de Sparte n’amenât un bouleversement complet, non seulement dans les relations des états entre eux, mais aussi dans leurs constitutions intérieures[43]. Pour échapper à ce danger, la faction des privilégiés, se sentant incapable de résister à Cléomène par ses propres forces, n’eut pas honte d’implorer la puissance contre laquelle la ligue, à son début, avait été surtout dirigée. Pour prix des secours qu’ils reçurent du roi de Macédoine, Antigone Doson, ils lui livrèrent la clef du Péloponnèse, Acrocorinthos. Cléomène, après de vigoureux efforts, perdit la bataille décisive de Sellasie, et la Macédoine redevint l’arbitre de la Grèce[44], jusqu’au moment où Rome, dont les Achéens étaient devenus les auxiliaires dans sa lutte contre Persée, mit définitivement fin à l’empire des successeurs d’Alexandre, et devint elle-même maîtresse de la ligue en fait, sinon nominativement. Les nombreuses querelles qui dans la suite éclatèrent entre les différentes populations de la Grèce et les prétextes d’intervention qu’elles fournirent aux Romains offrent un spectacle aussi pénible que confus. Elles aboutirent à un résultat inévitable, que les provocations imprudentes des Achéens ne firent qu’accélérer, le rétablissement de l’ordre par la force. Après la destruction de Corinthe en 146, une commission de décemvirs fut envoyée de Rome, pour régler la situation des vaincus. La ligue achéenne fut supprimée, ainsi que les autres confédérations qui subsistaient encore, et les gouvernements démocratiques cédèrent partout la place à des timocraties. On contraignit les villes à vivre dans un complet isolement, en interdisant aux citoyens de chacune d’elles de posséder des biens-fonds sur le territoire des autres[45]. Polybe fut laissé en arrière, avec mission d’organiser le nouvel ordre de choses, et de parer à toutes les difficultés qui pouvaient surgir. Il parvint à établir un modus vivendi qui fut accepté comme un soulagement, après tant de luttes et de complications[46]. En général, le régime fait à la Grèce fut assez doux ; elle perdit la liberté, quand elle n’était plus en état de la défendre et de s’en servir. Elle fut surveillée et mise en tutelle, elle ne tomba pas en esclavage. Rome laissa même revivre les fédérations des villes, lorsqu’elle eut reconnu qu’elles n’offraient plus de danger politique. Ce fut seulement au temps d’Auguste que la Grèce, redevenue l’Achaïe, fut réduite en province romaine, sous l’autorité d’un propréteur[47], ce qui n’empêcha pas que les cités les plus célèbres conservassent longtemps encore une situation exceptionnelle, et que, traitées comme villes libres et alliées, elles échappassent à une partie des charges dont les provinces étaient généralement tenues.

 

 

 



[1] Pausanias, VII, c. 6, § 1. La résidence de ce roi suprême était vraisemblablement Héliké, que Pausanias (VII, c. 7, § 1) désigne comme l’ancienne capitale.

[2] Strabon, VIII, p. 384 ; Polybe, II, 41, § 5.

[3] Thucydide, V, c. 52, § 2, et 58, § 4 ; voy. aussi ibid., II, 9 § 1.

[4] Thucydide, I, c. 111, § 2.

[5] Polybe, II, c. 39, § 9.

[6] Polybe, II, c. 41, § 9.

[7] Polybe, (II, c. 41, § 42) remarque qu’il ne restait plus aucune colonne attestant l’association de ces quatre villes, d’où l’on peut conclure que les accessions nouvelles avaient été constatées par de semblables monuments. Polybe l’affirme d’ailleurs pour les Messéniens (XXIII, c. 17, § 1) ; voy. aussi Tite-Live, XXXIX, c. 37, avec les remarques de Weissenborn.

[8] Strabon, VIII, c. 7, p. 384. Sur ce qui concerne en général les douze villes, on peut voir Strabon, VIII, c. 3, p. 337 ; Schœmann, Antiq. Jur. publ. Græc., p. 44, 2, et Bæhr, dans ses notes sur Hérodote, I, c. 145.

[9] Pausanias, VII, c. 8, § 3 ; Plutarque, Aratus, c. 9.

[10] Polybe, II, c. 37, § 10 et 11.

[11] Ex. : Κορινθίων Άχαιών. Voy. Tittmann, Griech. Staatsverf., p. 676.

[12] Polybe, IV, c. 37, § 2 ; V, 1, § 1, et 30, § 7 ; II, 54, § 13.

[13] Pausanias, VII, c. 24, § 2 ; Strabon, VIII, p. 385, avec les remarques de Coray et de Groskurd. Sur l’épithète de όμάριος, voy. aussi Sengebusch, Dissert. homer., t. II, p. 95 et 97.

[14] Polybe, V, c. 1, § 6 ; Tite-Live, XXXVIII, c. 30.

[15] Polybe, XXIII, c. 17, § 5 ; Tite-Live, XXXI, 25 ; XXXII, 19 ; XXXVIII, 30 ; Plutarque, Cléomène, c. 15.

[16] Tite-Live, XXXVIII, c. 30 ; voy. aussi les remarques de Weissenborn. Les exemples cités ci-dessus d’après Plutarque et Tite-Live sont antérieurs à Philopœmen.

[17] Polybe, XXII, c. 16, § 6 ; XXIII, 5, § 17.

[18] Polybe, XXII, c. 13, § 12 et 16, § 7 ; Tite-Live, XXXIX, c. 33.

[19] Polybe, XXIX, c. 24, § 6, et XXXVIII, 10, § 5.

[20] Tite-Live, XXXII, c. 22, et XXXVIII, 32.

[21] Plutarque, Philopœmen, 7 et 18 ; Polybe, X, c. 25, § 8.

[22] Il en était autrement chez les Lyciens, dont Strabon nous a conservé la constitution (XIV, p. 665). Dans cette association, les grandes villes avaient trois voix ; les villes secondaires, deux ; les plus petites, une seule.

[23] Polybe, XXIX, c. 24, § 10 ; Tite-Live, XXXII, c. 20 ; XXXI, 25.

[24] Pausanias, VII, c. 8, § 3 ; 9, § 3 ; 12, § 1 et 2 ; 13, § 3.

[25] Polybe, XXX, c. 16, § 5.

[26] Tite-Live, XXXII, c. 22.

[27] Polybe, II, c. 46, § 4 et 6 ; IV, 26 § 8 ; XXII, 12, § 6 ; XXVIII, 3, § 10 ; XXIX, 24, § 6 ; Plutarque, Cléomène, c. 25.

[28] Polybe, XXII, c. 10, § 3.

[29] Polybe, XXXVIII, c. 11, § 1.

[30] Polybe, II, c. 43, § 1 et 2.

[31] Sur les circonstances extraordinaires dans lesquelles Aratus fut élu Stratège à Sicyone, voy. Schœmann, dans ses Prolégomènes sur les Vies d’Agis et de Cléomène, p. XLIX.

[32] Tite-Live, XXXII, c. 25.

[33] Plutarque, Aratus, c. 24 et 30.

[34] Plutarque, Aratus, c. 24, 30 et 53 ; Cléomène, c. 15.

[35] Polybe, IV, c. 7, § 10.

[36] Polybe, XXXIX, c. 8, § 1.

[37] Polybe, IV, c. 59, § 2 ; V, 94, § 2, et XXXIX, 11, § 2.

[38] Polybe, II, c. 43, § 1.

[39] Tite-Live, XXXI, c. 22, et XXXVIII, 3, où ces magistrats sont appelés diamurgi civitatem. Voy. aussi Plutarque, Aratus, c. 43. D’un passage de Tite-Live il résulte que les propositions étaient mises aux voix dans les assemblées par les Démiurges, non par le Stratège.

[40] Polybe, XXII, c. 13, § 2 ; XXIII, 10, § 6 et XXXVIII, 11, § 4.

[41] Plutarque, Aratus, c. 30 ; Polybe, II, c. 44, § 5 ; cf. Schœmann, dans ses Prolégomènes aux Vies d’Agis et de Cléom., p. XXXVI.

[42] C’est du moins l’opinion de Pausanias, IV, c. 29, § 2.

[43] Voy. Schœmann, ibid., p. XXVI et suiv.

[44] On voit dans Tite-Live (XXXII, c. 5) que les Achéens avaient pris l’engagement d’affirmer la fidélité de la ligue à Philippe par un serment renouvelé tous les ans.

[45] Pausanias, VII, c. 16, § 9.

[46] Polybe, XXXIX, c. 16.

[47] Mommsen, Histoire romaine, t. IV, p. 142 et suiv., trad. de Guerle.