RECHERCHES SUR LA XIVe DYNASTIE DE MANÉTHON

 

X. — Durée probable de la 14e dynastie.

 

 

Après avoir placé au commencement du 17e siècle l’expulsion totale des Hyksos, et avoir ainsi assuré une limite inférieure à l’époque de la 14e dynastie (puisqu’il est certain qu’après cette expulsion l’Égypte forma un seul empire), la première question qui se présente est celle-ci : combien avaient duré les rois Xoïtes ? Mais cette question n’est pas seulement difficile ; elle est complexe. Outre qu’on n’est pas d’accord sur la durée de la domination des Pasteurs, il faudrait savoir si la 14e dynastie représente exactement cette durée ; si elle n’a pas commencé plus tôt, si elle n’a pas pris fin avant que la guerre de l’indépendance fût terminée. Les chiffres, transmis par Eusèbe et par Africain comme représentant en bloc le règne de cette famille, diffèrent entre eux de plus de moitié et ne subissent point le contrôle du détail des règnes ; ils ne peuvent donc guère fixer les esprits, même pour une date approchée et provisoire ; avant de s’arrêter à aucune, il faut produire tous les faits, malheureusement bien peu nombreux, qui se rapportent à ce point de chronologie, afin de voir si quelque lumière résultera de leur rapprochement.

Jules Africain semble, au premier aspect, offrir ici une vérification indirecte, puisqu’il énumère les dynasties des Pasteurs, sans faire entendre qu’elles n’aient pas été successives, et assigne un chiffre à chacune d’elles : 6 rois et 284 ans, pour la première ; 32 rois et 518 ans, pour la seconde ; 43 rois et 151 ans, pour la troisième. Mais l’invraisemblance du troisième nombre, qui suppose environ trois années pour chaque règne, a dû frapper tout le monde. Elle ne pourrait s’expliquer que par une complète et persévérante anarchie, et un fait pareil eût amené très promptement la victoire des princes nationaux. M. de Bunsen a proposé au texte la correction suivante : au lieu de Ποιμένες άλλοι βασιλεΐς μγ' καί Θηβαΐοι Διοσπολεται μγ', Όμοΰ οί ποιμένες καί οί Θηβαΐοι έβασίλευσαν έτη ρνά (passage dont la dernière partie est presque inintelligible), il écrit : Ποιμένες άλλοι βασιλεΐς έ έβασίλευσαν έτη ρνά. Όμοΰ οί ποιμένες βασιλεΐς μγ' καί Θηβαΐοι Διοσπολΐται νγ[1] ; fixant ainsi à 43 le nombre total des rois pasteurs : 6 pour la 1re dynastie, 32 pour la 2e, et 5 pour la 3e, et les faisant contemporains de 53 rois thébains, sans doute les 53 qu’Apollodore inscrivait après les rois d’Eratosthène[2], puisqu’il croit, comme nous le verrons bientôt, que celui-ci arrête son travail au moment de l’invasion. En ce moment, je cite cette correction sans la juger ; il m’a suffi d’écarter la leçon vulgaire.

Eusèbe ne donne qu’une dynastie de Pasteurs et en réduit la durée à un siècle ; il ne peut donc être question de mesurer par ce témoignage la durée de leur domination ; mais il a nommé deux dynasties thébaines, que j’ai montré ailleurs avoir été contemporaines des Hyksos. A la 1re, sans donner le nombre des rois, il attribue 250 années ; à la 2e, 190 et 5 rois. L’addition représente donc 440 ans, 78 de moins que la seule dynastie intermédiaire des Hyksos dans le texte d’Africain ; ceci ne paraît pas propre à diminuer notre embarras.

Cependant si, dans la chronologie d’Eusèbe, la méthode est fort peu sûre, les manuscrits méritent quelque confiance, en tant qu’ils doivent représenter les chiffres tels qu’Eusèbe les avait écrits, lorsque les extraits du Syncelle ou (pour une partie de l’ouvrage) l’ancienne version latine s’accordent avec la version arménienne, publiée il y a quarante ans. Il y a donc lieu de croire qu’Eusèbe a bien donné 440 ans à ces deux dynasties, d’autant mieux que, pour la 16e, le chiffre 190 se trouve aussi, dit R. Rochette, dans la chronographie du Syncelle comme résultant d’une addition[3]. Est-ce à dire que telle fut réellement la durée de la conquête ? Non sans doute ; niais ce total doit du moins être luis en réserve comme terme de comparaison.

Arrivons maintenant à Josèphe : celui-ci présente un texte clair et bien lié. Ce texte j’en ai donné la traduction, avec l’original de quelques passages, au 2e paragraphe de ces Recherches ; j’aurai donc seulement à rappeler que, selon lui, ou plutôt selon Manéthon qu’il cite, la 1re dynastie des Pasteurs, qui ne commence pas au montent même de l’invasion (Πέρας δέ καί βασιλέα ένα έξ αύτών έποίησαν), se compose de six rois et dure 259 ans et 7 mois. Cette liste, comparée à celle d’Africain, qui, pour cette famille, comprend aussi des noms propres et des chiffres partiels, en nombres entiers selon son usage, est pour les deux premiers, toute semblable ; le 3e chiffre est fort différent ; mais les 3 derniers représentent fidèlement les n° 3 à 5 du chronographe, dont le 6e répète simplement le 3e (61 ans). La seule différence réelle, la différence de 25 ans dans le total, provient, selon toute apparence, d’une double faute de copiste dans les manuscrits du Syncelle, où un seul nombre est à la fois déplacé et altéré ; quant aux noms propres, malgré quelques variantes, les deux listes se confirment réciproquement[4] : le témoignage de Josèphe et même son chiffre de 260 ans est donc ici garanti aussi bien que pour la 18e dynastie.

Mais Manéthon ajoutait que ce furent là les premiers rois Pasteurs[5] et plus loin que la durée totale de cette domination fut de 511 années, comptées jusqu’à l’attaque générale et persévérante, sous laquelle succomba leur empire, attaque qui dura longtemps[6]. C’est là sans doute ce qui a conduit MM. Bœckh et Bunsen[7] à admettre les 518 ans qu’Africain donné à la 2e dynastie étrangère. M. Lenormant au contraire[8] estime que ces 518 ans représentaient le total général dans le texte primitif ; il croit que les 103 ou 106 années données par Eusèbe à sa dynastie des Pasteurs représentent la durée de la dernière lutte : les déduisant du total ainsi que le chiffre sur lequel Josèphe et Africain sont réellement d’accord, il ne conserve qu’un siècle et demi pour la 2e dynastie des Hyksos. Le désordre habituel des copistes d’Africain ou de ceux du Syncelle, désordre qui devient particulièrement si manifeste quand on arrive à la 17e dynastie, suffit pour expliquer cette transformation d’un chiffre total en chiffre partiel ; tandis que l’interprétation des deux écrivains allemands ne peut s’accorder avec le chiffre d’Eusèbe indiqué ci-dessus, car il faudrait l’ajouter à toute la longueur de la 13e dynastie pour égaler à cette interminable série de Pasteurs la série correspondante des rois thébains. M. de Bunsen l’a fait, je le sais, ou du moins il a cru que l’invasion avait eu lieu sous le 3e règne de cette 13e dynastie ; mais il a été vivement combattu, et lui-même, si je ne me trompe, a aujourd’hui modifié sa pensée : supposer une décadence absolue aussitôt après le règne des Sesourtesen et des Amenemhé n’est pas une hypothèse que la critique puisse accepter[9]. Si au contraire on place l’invasion des Pasteurs dans la 2e moitié de la 13e dynastie, que tous les textes donnent pour une des plus longues de l’histoire d’Égypte, les 440 ans d’Eusèbe, joints à un siècle pris sur le temps qu’a régné cette, famille établissent une concordance satisfaisante avec le morceau de Manéthon que Josèphe a cité, la différence entre 511 et 540 ans suffisant pour placer et le désordre de l’invasion et la guerre qui aboutit à l’expulsion des étrangers.

Il est, en effet, un principe qui doit dominer toute cette discussion et qu’on a peut-être perdu de vue trop souvent, c’est que les horreurs d’une invasion de barbares ou même d’une guerre continue et dévastatrice n’ont jamais pu être très longues sur un terrain si resserré, parce qu’autrement l’extermination de l’un des peuples au moins s’en serait suivie. Accorder trente ans à la guerre grande et durable de Manéthon, qui semble indiquer une lutte incessante jusqu’à la décision finale, c’est, selon moi, aller aussi loin que possible, surtout si l’on admet les 4 à 500.000 combattants que, selon lui, Thouthmès menait au siège d’Avaris, à la fin de cette guerre, et si l’on se rappelle que la garnison était encore assez nombreuse pour obtenir une assez belle capitulation de cette foule d’ennemis acharnés[10].

Tout s’explique alors, tandis que, si l’on donne, avec M. de Bunsen, 43 règnes et neuf siècles à la domination des Pasteurs, on tombe dans un embarras extrême. Il faudrait alors que le contact si prolongé des deux races, contact qui, je le répète, a dû nécessairement être pacifique plus souvent qu’hostile, et même leur mélange intime dans les pays réellement occupés par les étrangers n’eussent pas modifié sensiblement les mœurs des deux nations.

D’une part, en effet, on ne voit pas que les coutumes de l’Égypte se retrouvent dans la race araméenne à laquelle on convient qu’appartenaient les pasteurs qui sont chassés au 17e siècle[11], de l’autre les Égyptiens du 16e et du 17e siècle, si bien connus aujourd’hui,ne ressemblent guère aux Phéniciens, ni aux Arabes : il faut donc que leur contact ait duré moins longtemps qu’on ne l’a dit quelquefois, car il ne s’agit pas ici du contact entre deux pays dont l’un serait presque inaccessible à des ennemis, comme le furent pour les Saxons les montagnards Kimris ou Gaëls qui, du reste, n’en différaient pas tant : il s’agit de l’occupation partagée ou commune de la basse et de la moyenne Égypte, laissant de côté, si l’on veut, la Thébaïde et, ses défilés. Tous tant que nous sommes, nous devons nous défier d’une tendance involontaire à tenir peu compte de l’effet des siècles, quand noies les considérons à une si grande distance, et que nous connaissons si peu le détail des événements. Nous sommes un peu comme des enfants qui, voyant une carte sur une petite échelle, se figurent que la distance est courte entre tous les pays qu’elle renferme. Il faudrait, pour échapper à cette impression, se rappeler que, si, quatre siècles après Clovis, les Francs et les Burgondes étaient encore des Germains, ils ne l’étaient plus au temps de Louis XI, et que si, d’autre part, les Gallo-Romains du temps de Charlemagne avaient encore une langue à peu près latine et l’usage du code théodosien, les soldats d’Azincourt et de Patay n’avaient plus rien de commun avec les citoyens des municipes du bas-empire. Je sais que la différence des croyances est un très puissant obstacle à la fusion des peuples et que l’invasion des Pasteurs paraît avoir été en partie une guerre de religion[12] mais on commence à revenir des anciens préjugés, trop légèrement acceptés des Grecs, sur l’immobilité absolue des institutions égyptiennes dans la suite des âges, et spécialement en matière de religion[13] ; l’on a mis en lumière des rapports que ces croyances ont eues avec le polythéisme sémitique[14]. Enfin, comme argument tendant à ta même fin, je ferai observer que, si les rois de la 15e et de la 16e dynastie avaient joui de longs siècles de paix, ils eussent laissé soit en Nubie, soit en Thébaïde, de nombreux monuments de leurs règnes, et leur chronologie, leurs noms mêmes ne seraient pas ensevelis dans l’oubli.

A la lumière de ces principes, les idées se fixent, à ce qu’il me semble ; voyons maintenant ce qu’il faut penser des chiffres de la 14e dynastie, tels qu’Eusèbe et Africain nous les donnent. Celui-ci borne la durée à 184 ans ; l’autre l’étend à 484, d’après le texte arménien comme d’après un des manuscrits du Syncelle[15]. Comme la tendance d’Eusèbe, ainsi que le fait observer M. Rougé[16], est certainement fort opposée à exagérer les chiffres de Manéthon ; une présomption se forme naturellement ici en faveur de la leçon qu’il paraît avoir adoptée, et le chiffre très inférieur d’Africain doit résulter d’une altération. Sans doute 484 ails attribués à la 14e dynastie ne suffiraient pas à remplir tout l’intervalle de la domination des Pasteurs, et, si j’ai pu faire admettre au lecteur l’interprétation que j’ai donnée dans mon second paragraphe du grand passage de Manéthon, il jugera que cette dynastie régnait au moins depuis l’époque de l’invasion ; et qu’elle doit avoir participé à la délivrance du pays par une prise d’armes correspondant au renouvellement des hostilités dans le sud. Si donc la durée totale du séjour des Pasteurs s’étend au moins à 5 siècles et demi, comme Manéthon le dit assez clairement, le temps qui précède la dernière lutte dépasse 484 ans ; mais comme Eusèbe incline à raccourcir ces périodes, et qu’en général les chiffres des extraits sont fort suspects quand les monuments ne les confirment pas, il n’y a pas trop de témérité, je pense, à suppléer une centaine d’années, tout en conservant si l’on vent les unités et les dizaines, communes à tous les manuscrits et à tous les auteurs, et à nous en tenir au chiffre de 584 ans. Nous pourrons ainsi admettre que les Xoïtes régnaient déjà, seulement dans la Basse-Égypte, quand l’ennemi se présenta, ainsi que le texte grec paraît le faire entendre : ce premier démembrement fut sans doute un effet et un indice de cette décadence de l’empire qui facilita le succès d’une invasion subite et qui probablement en donna l’idée aux voisins de l’Égypte. Il est vrai qu’une dynastie qui règne 6 siècles, dont 5 sous une domination étrangère, choque un peu la vraisemblance, mais rien ne prouve qu’il y ait eu succession perpétuelle et directe de mâle en mâle. La 14e dynastie pouvait signifier, chez les annalistes égyptiens, les rois de Xoïs, les rois vassaux des Hyksos, sans s’arrêter au détail d’une histoire dont le souvenir blessait l’orgueil national, surtout si ces rois ne furent jamais considérés comme légitimes par les pharaons thébains.

Pour faire accepter comme probable (et je ne prétends pas à autre chose) une combinaison fondée en partie sur le rapport à établir entre les 511 ans du passage de Manéthon, et les 440 additionnés d’après Eusèbe, je dois demander qu’on ne se refuse pas à croire que la 13e dynastie a régné assez longtemps encore après le commencement de l’invasion. Mais cette idée n’est pas une nouveauté dans la science ; c’est celle de M. de Bunsen, et si le critique français qui a combattu son système a repoussé avec raison, les termes extrêmes de cette pensée, il n’a pas fait disparaître le fond de vérité que je crois y apercevoir. M. de Bunsen, prenant pour guide la liste d’Eratosthène, et voyant qu’elle s’arrête au 3e roi après la 12e dynastie, en conclut que l’invasion, commencement d’une nouvelle période et du moyen âge égyptien, eut lieu alors. Après avoir ingénieusement retrouvé la forme primitive des deux noms précédents[17], il ajoutait que l’Αμουθαρταιος qui termine la liste doit se lire Amountimaos ou Amenti-ma, le donné par Amenti, par l’épouse d’Ammon, et que c’est le Τίμαος de Manéthon, expliquant ainsi le mot ήμΐν qui le précède dans le texte de Josèphe et qui lui paraît inexplicable sans cela, ce que j’avoue ne pouvoir admettre avec lui[18].

Mais quoi qu’il en soit et de l’orthographe égyptienne du nom, et de la leçon de Josèphe, on doit reconnaître, avec M. de Rougé, que la prompte et facile conquête du pays n’a pu avoir lieu deux règnes après la grande dynastie des Sésourtesen ; Eratosthène est loin de le dire clairement, et d’ailleurs sa liste est loin aussi d’être complète. On ne retrouve chez lui, pour cette époque, aucun nom ni prénom des rois connus de Karnak. Il est vrai que les n° 1-3 ne sont connus que par leur prénom ; mais quand les trois noms d’Eratosthène seraient les premiers, quelle conséquence tirer de là ? S’il a voulu terminer son ouvrage à une grande période de l’histoire égyptienne, comme cela est certainement probable, qui nous dit qu’Eratosthène a pu achever son travail ? Et les conjectures de M. de Bunsen pour la restitution d’Amouthartaios et du Timaos de Josèphe fussent-elles réellement exactes, qui nous dit que cet élément ne s’est pas trouvé dans deux prénoms de la même famille ?

C’en est assez, je pense, pour montrer que la chronologie n’offre pas de raisons solides et convaincantes que l’on doive opposer à celles que j’ai produites jusqu’ici en faveur de ma thèse, et qu’elle la favorise plutôt. Reste pourtant la question intéressante des synchronismes et des conséquences qu’on en peut tirer : dans un dernier paragraphe, je la traiterai à loisir.

 

 

 



[1] Journ. des Sav., mai 1848, art. de M. R. Rochette, à la fin.

[2] V. Brunet de Presle, page 121 ; et de Rougé, Ann. de Phil. chrét., juin 1847, page 428 du volume.

[3] Journ. des Sav., juin 1848.

[4] Ibid.

[5] Ap. Jos., C. A., I, 14.

[6] Ibid.

[7] Raoul Rochette, ubi supra.

[8] Eclairc. sur le cercueil du roi memphite Mycerinus, note D.

[9] V. M. de Rougé, Ann. de Phil. chrét., juin 1847, page 429 du volume.

[10] Manéthon, ap. Jos., ubi supra.

[11] Les extraits de Manéthon, dans Africain et Eusèbe, les désignent comme Phéniciens, et l’introduction des sémites dans cette région est certainement très ancienne (V. l’article emprunté au cours de M. Oppert, dans les Annales de Philosophie chrétienne de février 1858). M. R. Rochette (ubi supra) n’hésite pas à assimiler les Pasteurs au Schéto dont il est si souvent question dans l’histoire des époques suivantes. Cf. Rev. archéol., vol. 23 (art. de M. Poitevin), Ath. franç., 3 nov. 1855 (art. de M. de Rougé), et l’article déjà cité de M. Maury (II, sub fine).

[12] Ils ont ruiné à peu près tous les temples existant alors. Au témoignage de Manéthon (Ap. Jos. C. A., I, 14) se joint celui de l’archéologie, qui n’en a trouvé qu’un seul antérieur à la 18e dynastie. V. Maury, ubi supra, III.

[13] V. le Rapport de M. de Rougé sur l’exploration des principales collections égyptiennes, dans le Moniteur du 7 mars 1851.

[14] Ibid. — V. aussi ce que M. Lajard dit de Hathor et des Cabires égyptiens dans son Mémoire sur le bas-relief mithriaque de Vienne dans l’Isère (Acad. des Inscript., t. XV).

[15] Journ. des Sav., mai 1848.

[16] Ann. de Phil. chrét., juin 1847, page 420 du volume.

[17] Siphtas, pour Siphoas, υίός Ήφαίστου, et Phouôro pour Phrouoro Νείλος (V. R. Rochette, Journ. des Sav., mai 1848).

[18] Εγένετο βασίλευς ήμΐν Τίμαος όνομα (Man. Ap. Jos., ubi supra). L’auteur allemand avait oublié sans doute, que c’est Manéthon qui parle, qu’il parle des Égyptiens, et que le datif sans préposition se comprend chez un étranger.