HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME QUATRIÈME

LIVRE X. — LE PEUPLE JUIF SOUS LA DOMINATION ROMAINE

CHAPITRE II. — ANTIGONE-MATTATHIAH.

 

 

On pouvait croire la dynastie asmonéenne enterrée pour toujours. Les étranges revirements de la farandole inouïe que la noblesse romaine menait à travers le monde lui redonnèrent pendant trois ans une vie, éphémère sans doute, mais qui prouve bien ce qu'il y avait d'invincible dans les espérances de la nation, tant de fois refoulées.

Nous avons vu la vénalité des chefs romains se faire sans cesse complice de la révolte et, après chaque tentative des membres survivants de la dynastie nationale, réserver comme exprès ceux qui devaient recommencer les soulèvements. Antigone, qui ne cachait pas ses intentions, était ménagé par tout le monde, excepté par Hérode, qui était en quelque sorte son ennemi personnel. La haine des Romains était profonde chez lui, et le portait à chercher de tous côtés des alliés qui eussent contre le peuple-roi des griefs analogues aux siens. Son alliance avec Ptolémée fils de Mennée et les dynastes indigènes de la Syrie datait déjà de plusieurs années. Vers l'an 41, s'offrit à lui un allié autrement puissant, le grand empire parthe lui-même, le vrai rival de Rome, le représentant naturel de l'indigénat de l'Asie. La politique parthe n'avait pas l'esprit de suite de celle de Rome ; mais ses apparitions momentanées étaient terribles. L'organisation féodale, presque germanique, de l'armée prêtait à des invasions de cavalerie irrésistibles.

Cette fois, la surprise fut bien la faute des Romains, surtout de Cassius et de Marc-Antoine : Marc-Antoine, enfant colossal, capable de conquérir le monde et incapable de résister à un plaisir ; Cassius, républicain sectaire, capable de trahir pour l'intérêt de sa thèse favorite la patrie et la civilisation. Marc-Antoine, chargé de l'Orient, oubliait tout dans les bras de Cléopâtre. Cassius avait eu le tort de porter la passion de la guerre civile jusqu'à l'appel de l'étranger. Dès l'an 42, il avait envoyé une ambassade aux Parthes pour combiner avec eux des opérations contre les triumvirs. La bataille de Philippes dérangea ces beaux plans ; mais Labienus, chef de l'ambassade, resta à la cour des Parthes et réussit enfin à engager le roi Orode. A la fin de 41, ou au commencement de 40, une armée parthe, conduite par Pacore, fils d'Orode, et par Labienus, entra en Syrie, vainquit le gouverneur Décidius Saxa, qui fut tué, conquit toute la Phénicie, à l'exception de Tyr, arriva aux confins de la Palestine[1]. On eût dit que l'étoile de Rome pâlissait. Toutes les haines que sa fortune avait soulevées allaient se polariser autour de cet événement capital.

Antigone, en particulier, ne pouvait manquer d'en profiter. Le parti juif l'avait adopté pour son chef contre Hérode et Phasaël. Antigone conclut avec Pacore un traité par lequel il s'engageait à lui payer mille talents, s'il le rétablissait sur le trône, en faisant périr Hérode et tous les siens. Une seconde condition aurait été de livrer aux Parthes cinq cents femmes[2], qu'il espérait prendre dans les harems d'Hérode et de Phasaël. Quoi qu'il en soit, l'envahissement de la Palestine se fit bien en vue de rétablir Antigone. Pacore marchait par l'intérieur des terres, le satrape Barzapharne suivait la côte ; Antigone s'avançait avec eux. Le gros de l'armée s'arrêta à Acre. Un parti juif, favorable à Antigone, se forma autour du Carmel et se porta sur Jérusalem. Le peuple se mit avec eux, et une lutte des plus vives s'engagea dans l'intérieur de la ville. Le peuple prit le temple ; Hérode et Phasaël ne gardèrent que le palais et les murailles. La fête de la Pentecôte, amenant des foules considérables à Jérusalem, compliquait les choses. Le détachement de cavalerie parthe qui soutenait Antigone était à portée. Sous prétexte de maintenir l'ordre, Antigone les fit entrer et entra avec eux. C'était en réalité prendre possession de la ville.

Hérode et Phase n'osèrent engager la bataille. Phasaël, ayant avec lui le grand-prêtre Hyrcan, fut pris dans un guet-apens. Hérode s'échappa, réussit à gagner Massada, à l'orient de la mer Morte, y déposa sa famille et ses soldats les plus fidèles, puis, après une tentative infructueuse pour entraîner les Nabatéens de Pétra, gagna l'Égypte, vit Cléopâtre, et, après diverses aventures, aborda enfin en Italie.

Pendant ce temps, les Parthes intronisaient Antigone[3] et pillaient Jérusalem et les environs, sans doute pour se payer de l'argent qu'Antigone leur avait promis. Quant aux cinq cents femmes, elles étaient parties avec Hérode ; il n'y fallait plus songer[4]. Antigone s'installa en vrai roi juif sous le nom de Mattathiah. Les Parthes lui livrèrent Phasaël et Hyrcan. Phase essaya de se tuer, et Antigone l'y aida, en faisant, dit-on, soigner avec des médicaments empoisonnés les plaies qu'il s'était faites. Voulant cumuler, selon l'ancien type asmonéen, le sacerdoce et la royauté, Antigone fit mutiler Hyrcan d'une façon qui l'empêchait de remplir ses fonctions à l'autel ; puis on envoya le malheureux vieillard en Parthie (probablement à Ctésiphon).

Antigone-Mattathiah usa de tous les droits de la royauté. Il fit une émission de monnaies bilingues, à la fois sacerdotales et royales, portant d'un côté ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΑΝΤΙΓΟΝΟΥ, de l'autre l'ancienne formule :

MATTATHIAH, LE GRAND-PRÊTRE (ET) LE SÉNAT DES JUIFS[5].

Le parti juif s'attacha évidemment à lui[6]. Le temple mettait à sa disposition des revenus considérables. Ainsi, après vingt-trois ans, un rejeton des Asmonéens, conservé en vie par la vénalité des Romains, ressuscita pour trois ans une dynastie qu'on avait pu croire éteinte pour toujours.

Le défaut radical du plan d'Antigone était de ne pas tenir compte de la différence profonde de Rome et des Parthes. La politique parthe fut toujours singulièrement décousue. Les Parthes n'avaient pas de sénat, maintenant l'identité personnelle de l'empire, faisant de l'État un homme qui ne meurt jamais. De courtes invasions, quelque meurtrières qu'elles fussent, ne pouvaient servir de base à une politique suivie. Les invasions parthes qui eurent lieu après celle de 44-40 furent beaucoup plus faibles, et laissèrent à plat le malheureux Antigone. Rome, pendant ce temps, durait et perdait ses ennemis en durant.

A peine arrivé à Rome, Hérode alla raconter à Antoine ses malheurs et ceux de la Judée. Le sénat fut convoqué ; le prince iduméen lui fut présenté. On rappela ses services, ceux de son père. Antigone, coupable d'avoir reçu des Parthes un titre royal que les Romains seuls pouvaient conférer, fut déclaré ennemi de la république. Antoine proposa de créer Hérode roi des Juifs. Un décret fut rendu dans ce sens. Après la séance, Hérode, marchant entre Antoine et Octave, et accompagné des consuls, monta au Capitole pour rendre grâce aux dieux et assister au dépôt du décret qui avait été rendu en sa faveur dans le tabularium (40 av. J.-C.)[7].

Naturellement, cette royauté ne fut pas acceptée en Palestine. Hérode eut à conquérir pied à pied le royaume que le sénat romain lui avait donné. Les Juifs refusaient absolument de le reconnaître, même quand on cherchait à les y contraindre par des tourments[8].

Ventidius, envoyé en Syrie pour combattre les Parthes et soutenir Hérode, agit d'abord mollement. Il vint camper devant Jérusalem ; mais Antigone, qui disposait des revenus du temple, le gagna, ainsi que son lieutenant Silo. Antigone espérait le prompt retour des Parthes et poussait vivement le siège de Massada, où le parti d'Hérode se défendait de son côté avec une grande énergie.

Le nouveau roi des Juifs aborda à Acre et fut bientôt à la tête d'une petite armée. Ventidius et Silo le soutinrent mal. Silo même le trahissait, et Hérode dut regarder comme une bonne fortune d'être délivré de cet auxiliaire[9]. Hérode se rendit d'abord maitre d'un certain nombre de places en Galilée ; ensuite il prit Joppé, dégagea Massada, et vint se présenter devant Jérusalem avec une armée qui grossissait toujours.

Ce fut une guerre longue, difficile, où les deux chefs déployèrent une grande habileté. L'affaire des grottes d'Arbela fut un coup de main des plus difficiles. Ventidius, ayant vaincu les Parthes, mit à la disposition d'Hérode deux légions commandées par un certain Machæras, qui se laissa gagner par l'or d'Antigone et ne créa que des embarras à celui qu'il devait défendre. Hérode se décida à se rendre près d'Antoine, qui, en ce moment, faisait le siège de Samosate contre Antiochus de Coma-gène. Il voulait se plaindre à lui de la conduite de ses lieutenants et tâcher de se faire prendre au sérieux (38 av. J.-C.). En son absence, un de ses frères fut tué à Jéricho ; les Galiléens se révoltèrent et noyèrent dans le lac de Génésareth les fonctionnaires qu'Hérode leur avait laissés. Tout allait au plus mal, et on se demandait si Rome était vraiment la force invincible, incorruptible, qu'on avait cru d'abord.

Pendant l'hiver de 38-37, Hérode poussa les opérations de la guerre avec vigueur. Au printemps, le siège fut mis devant Jérusalem. On le conduisit selon les règles que Pompée avait suivies vingt-six ans auparavant. Pendant que les travaux préparatoires s'exécutaient, Hérode se rendit à Samarie pour célébrer son mariage avec Mariamme, à laquelle il était fiancé depuis plusieurs années. Lorsque les cérémonies furent terminées, Hérode, désormais appuyé de forces romaines considérables, sous le commandement du légat Caïus Sosius[10], reprit le siège.

Les sièges de l'ancienne Jérusalem étaient toujours longs, compliqués de famine, la ville étant coupée à l'intérieur d'enceintes multiples, qui formaient comme des espèces de murs de refend. La première enceinte fut prise en quarante jours, la seconde en quinze. Les victimes manquaient pour le sacrifice perpétuel. Les Juifs demandèrent aux Romains de laisser entrer les bêtes nécessaires. L'assaut du temple fut terrible. Les Romains, exaspérés par la longueur de la résistance, massacraient tout. Hérode prétendait plus tard[11] qu'il n'avait épargné aucune supplication pour les arrêter dans leur première fureur.

Antigone sortit de la tour Baris, et vint se jeter en suppliant aux pieds de Sosius, qui fut peu généreux. Sosius l'insulta, le fit charger de chaînes et remettre aux mains d'Antoine, à Antioche, comme un captif qui valait de l'argent. Effectivement, Hérode obtint d'Antoine, pour une forte somme, que son rival malheureux fût décapité. C'était la première fois que les Romains faisaient subir à un roi ce supplice, rendu ignominieux par les verges qui le précédaient. Antoine crut que c'était nécessaire pour faire plier l'orgueil juif. Hérode y avait du moins un intérêt de premier ordre. Si Antigone-Mattathiah fût resté vivant, le peuple aurait toujours opposé sa royauté légitime au titre assez profane d'Hérode. Peut-être même Antigone eût-il plaidé devant le sénat romain pour la validité de son titre, et le sénat lui eût-il donné raison quand l'étoile d'Antoine aurait pâli[12].

Le massacre et le pillage durèrent plusieurs jours après la prise de la ville. Hérode ne réussit à mettre un terme à ces horreurs qu'en promettant à Sosius de récompenser largement sur sa fortune privée les légionnaires, qui avaient souffert tant de privations et de fatigues durant le siège. Il tenait surtout à ce que les soldats romains ne profanassent pas le temple et ne vissent pas les objets sacrés, qu'il était défendu aux Juifs eux-mêmes de contempler de leurs yeux. Sosius, avant de partir, consacra au dieu du temple une couronne d'or. Une monnaie, frappée à Zacynthe, nous a gardé le souvenir de son exploit[13]. Le revers nous représente un trophée dressé entre un prisonnier juif enchaîné (Antigone) et une captive juive, personnification de la Judée. Sur la face de la médaille, le portrait d'Antoine. Cette monnaie servit de modèle, cent huit ans plus tard, à la célèbre monnaie de Vespasien ayant pour légende Judœa capta[14].

Ce faible essai de restauration asmonéenne n'eut ainsi aucune suite. La royauté d'Hérode était définitivement fondée. Désormais il n'y aura plus de grande révolte juive jusqu'à l'an 70 après Jésus-Christ.

Il n'est pas douteux que les livres de consolation pour le peuple ne manquèrent pas. à cette heure d'épreuve. Toujours fidèles à la grande loi de la composition littéraire du temps, l'apocryphisme, les auteurs de ces livres se reportaient à l'époque de la grande captivité de Babylone et, sous ce couvert, ils exprimaient les sentiments appropriés à leur époque. Jérémie, le plus lu des prophètes, et son secrétaire Baruch, qui consola les captifs du temps de Nabuchodonosor, étaient bien désignés pour qu'on leur attribuât ces écrits. Sous le nom. de Baruch[15], parut un livre qui rendait avec vivacité les tristesses du temps et était empreint de la résignation qui convenait à des hommes tranquilles.

Baruch est censé se trouver à Babylone avec les exilés. Il leur donne lecture d'un récit qu'il a composé et qui fait une profonde impression sur les auditeurs. Ils pleurent, jeûnent et se cotisent pour envoyer à leurs frères de Jérusalem de l'argent destiné à l'achat de victimes. Baruch va porter cet argent en Palestine ; il prend en même temps avec lui les vases du temple qui avaient été enlevés par les Chaldéens. Enfin il est chargé d'engager ses compatriotes à prier pour le roi Nabuchodonosor et pour son fils Balthasar[16], et de leur remettre l'écrit qui déjà a été lu à Babylone. Cet écrit[17] est une longue prière, commençant par une confession des péchés[18] et se terminant par une humble demande de pardon.

L'auteur du faux Baruch avait certainement lu le livre de Daniel. Il lui fait des emprunts, le copie[19]. Il est remarquable pourtant qu'il n'offre aucune trace de la résurrection ni des idées messianiques. Ces idées étaient loin encore d'être celles de tout le monde. L'auteur se tient rigoureusement dans l'ordre des sentiments de l'époque prophétique et dans le cercle d'idées des psaumes. Peut-être a-t-il cherché à se mettre à la place de l'auteur supposé et a-t-il tenu à ne lui prêter que des pensées vraisemblables. Le livre est un peu banal. Il fut sans doute composé en hébreu et lu avidement par ceux qui souffraient.

Le Psautier de Salomon[20] est également un ouvrage d'une grande banalité[21]. On l'attribua à Salomon, sans doute parce que le vrai Psautier, celui de David, était fermé et qu'on ne se croyait pas le droit de rien ajouter aux cent cinquante morceaux qu'il contenait. Les allusions aux événements du temps sont nombreuses sans doute dans ce décalque assez froid des anciens psaumes ; mais il est difficile de les marquer avec précision. La seule chose assez claire, c'est que l'auteur n'aime pas les Asmonéens et semble regarder le sacerdoce asmonéen comme indigne et illégitime[22]. Son antipathie pour le sacerdoce officiel rappelle les sentiments des esséniens, qui n'allaient point au temple et avaient des prêtres à eux. On dirait la peine qu'éprouve un dévot à voir exécutées négligemment par les prêtres les cérémonies où il met son cœur. Les offrandes de ces mauvais prêtres sont souillées par leurs propres souillures ; ils vont à l'autel dégouttant de sang. Il est sûr que les temps de Hyrcan II étaient bien propres à exciter une pareille aversion. Ce vieux grand-prêtre dégommé est maintenant chez les Parthes, où il se demande par quelles bassesses il pourra décider l'ennemi de sa famille à le rappeler à Jérusalem. Les oreilles coupées sont un grand obstacle ; car la loi veut que le grand-prêtre soit intègre de corps. Mais on trouvera peut-être un docteur pour décider le contraire... Vit-on jamais sacerdoce plus abaissé ?

Ce sentiment de rage contre le sacerdoce asmonéen, nous le retrouverons dans bien d'autres écrits du temps, dans l'Assomption de Moise, dans la Petite Genèse, dans certaines parties du livre d'Hénoch. Les gens pieux qui écrivaient ces livres étaient des laïques qui faisaient beaucoup mieux l'œuvre d'Israël que tout le personnel du temple. Les piétistes étaient anticléricaux. Leur temps se passait évidemment à médire de leurs prêtres. On comprend que, devant une pareille décadence du sacerdoce, les pharisiens écœurés aient vu sans regret la substitution de la domination étrangère à une dynastie tombée dans le discrédit, que les esséniens, devant de tels scandales, se soient retirés dans leurs tranquilles agapes, que les visionnaires du temps, les auteurs du Psautier de Salomon, de l'Assomption de Moïse, aient regardé la fin tragique des Asmonéens comme un juste jugement de Dieu.

 

 

 



[1] Dion Cassius, XLVIII, 24-26 ; Appien, Syr., 51 ; Civ., V, 65 ; Plutarque, Antoine, 30 ; Tite-Live, Épit., 127.

[2] Josèphe, Ant., XIV , XIII, 3 ; B. J., I, XIII, 2.

[3] Dion Cassius, XLVIII, 26 ; Georges le Syncelle, I, p. 576 et suiv., 579, 581 et suiv., renseignements indépendants de Josèphe, venant de Jules Africain et ultérieurement peut-être de Juste de Tibériade.

[4] Josèphe, Ant., XIV , XIII, 10.

[5] Saulcy, p. 384 ; Madden, p. 99-102.

[6] Strabon, cité par Josèphe, Ant., XV, I, 2.

[7] Josèphe, Ant., XIV, XIV, 4 et 5 ; B. J., I, XIV, 4 ; Appien, Civ., V, 75.

[8] Strabon, cité par Josèphe, Ant., XV, I, 1, 2.

[9] Peut-être toute cette partie du récit de Josèphe, venant de Nicolas de Damas, et par conséquent d'Hérode, porte-t-elle l'empreinte de l'amour-propre d'Hérode, désireux d'avoir à lui seul conquis son royaume. Voir Dion Cassius, XLVIII, 41.

[10] Dion Cassius, XLIX, 22 ; Josèphe, Ant., XIV, XVI, 1-3 ; B. J., I, XVII, 9 ; XVIII, 1-3.

[11] Hérode dicta en quelque sorte sa propre histoire à Nicolas de Damas ; Josèphe n'a presque fait que reproduire Nicolas de Damas.

[12] Josèphe, Ant., XIV , XVI, 4 ; XV, I, 2 ; B. J., I, XVIII, 3 ; Strabon, cité par Josèphe, l. c. ; Dion Cassius, XLIX, 22 ; Plutarque, Ant., 36.

[13] Th. Reinach, Les monnaies juives, p. 29-30.

[14] Origines du christ., IV, 532.

[15] Le livre de Baruch dont nous parlons en ce moment s'arrête au verset III, 8. Le reste est une autre composition, écrite en grec.

[16] Les connaissances historiques de notre auteur sont, on le voit, empruntées à Daniel.

[17] De ch. I, 15, à ch. III, 8.

[18] La confession des péchés était une partie obligée des pièces du temps (I Macchabées, Daniel, etc.).

[19] Comparez Daniel, IX, 7-10, à Baruch, I, 15-18 ; Daniel, V, 2 et suiv., à Baruch, I, 11-12.

[20] Éditions de Fritzsche, de Hilgenfeld, etc.

[21] Les ressemblances entre Ps. Sal., XI et Baruch, 5, ne prouvent pas grand'chose. Tous les deux copient des écrits plus anciens.

[22] Ps. Sal., I, 6 et suiv. ; II, 2 et suiv. ; VIII, 12 et suiv. ; XVII, 6.