HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME QUATRIÈME

LIVRE VII. — LA JUDÉE SOUS LA DOMINATION PERSE

CHAPITRE II. — RÉTABLISSEMENT DU CULTE À JÉRUSALEM. NOUVELLES LOIS RITUELLES.

 

 

Cette première restauration était, en somme, quelque chose de chétif et de peu solide, et on peut se demander si, borné à l'essai de Zorobabel et de Josua, le judaïsme aurait eu quelque avenir. C'était comme un palmier planté dans un petit vase à fleurs. Le germe déposé pour l'avenir était puissant ; mais il n'avait pour se développer qu'un terrain trop étroit. Le judaïsme, tel que les prophètes l'avaient fait, avait besoin du grand air de la dispersion. L'existence nationale était finie ; pour Israël, qu'est-ce que cela ? Ce que Iahvé protège, ce n'est pas un petit royaume, sujet aux vicissitudes de toutes les choses humaines. C'est une œuvre, c'est un principe de vie pour l'humanité. La société religieuse est l'essentiel pour Israël. La fin de la vie politique, la disparition du cadre national, loin d'entraîner la ruine spirituelle d'Israël, seront les conditions du développement de sa vraie destinée. Pendant que la Perse, la Grèce et Rome vont occuper la scène du monde, le petit Israël, comme le termite, pénétrera intérieurement les matériaux des sociétés antiques et en amènera l'effondrement. Les prophètes et la Thora exécutent leur tâche lente de ferments séculaires ; sur les ruines des civilisations orientales, grecques et romaines, s'élèvent deux arbres immenses, le christianisme et l'islam, tous deux sortis du judaïsme. Pour mille ans, au moins, c'en est fait du principe des nations.

La troupe qui revint de Babylonie à Jérusalem avec Zorobabel était avant tout une bande de prêtres et de lévites. La restauration du culte était l'objet principal que se proposaient ces saintes gens. Les lévites ne vivaient que de l'autel et avaient un intérêt majeur à ce que les sacrifices reprissent le plus tôt possible. La reconstruction du temple était donc décidée d'avance. Dès l'arrivée à Jérusalem, quelques chefs de famille constituèrent le trésor de l'œuvre par des dons volontaires[1]. Ils firent, en outre, confectionner à leurs frais cent tuniques sacerdotales. Dès ce moment, les préoccupations liturgiques devinrent tout à fait dominantes en Israël.

La place de l'autel était encore visible ; peut-être même les pierres en étaient-elles à peine disloquées. Josua fils de Josadaq et Zorobabel le firent réparer. C'était l'analogue de ces petits autels rebâtis à la hâte avec les débris de temples plus anciens, que les païens du Liban, à la fin du IVe siècle, s'improvisaient dans les moments où la réaction leur était favorable[2]. On put ainsi reprendre, au bout de très peu de temps, les sacrifices que l'on croyait avoir été prescrits par Moïse. On fit, à l'ancien rituel, des additions importantes. Le moment était venu d'appliquer tous les rêves liturgiques auxquels les prêtres n'avaient cessé de se livrer depuis Ézéchiel. On établit un service du matin et du soir ; à chacun de ces services, on offrait un holocauste. Aux néoménies et aux fêtes, spécialement à la fête des tentes, le culte était plus compliqué et le nombre des victimes plus considérable. Tout cela sans préjudice des sacrifices volontaires[3]. Le peuple des lévites et des chantres eut dès lors une occupation. Le revenu de Zorobabel fut employé en partie à fournir aux sacrifices réguliers. On n'avait pas de pain ; mais l'autel de Iahvé fumait à la place que ce dieu avait choisie. L'avenir était sauf.

Quelques mois après le rétablissement de l'autel, la reconstruction du temple commença, sous la surintendance de Zorobabel et de Josua, et sous la surveillance des familles lévitiques. Le nouveau temple reproduisait sans doute les proportions de l'ancien, mais avec moins de grandeur et de magnificence[4] ; les portiques ou liskoth étaient des parties essentielles et furent rebâtis comme le naos lui-même[5]. Le style saïte dut être la règle de toute l'ornementation de détail.

Les ouvriers, comme du temps de Salomon, étaient tous originaires de Tyr et de Sidon ; ils tiraient leurs matériaux de Tyr, par Jaffa. Sans doute, les fonds pour ces achats venaient, au moins dans les commencements, des richards de Babylonie. La fondation de l'édifice sacré fut accompagnée de cérémonies pieuses où assistèrent les prêtres en costume, avec des trompettes, et les lévites, avec des cymbales, pour chanter à Iahvé ces hymnes de louange, où les mots Hallelou-Iah, Louez Iah revenaient sans cesse, et dont le refrain était : Louez Iahvé, car il est bon ; le peuple répondant en chœur : car sa miséricorde est éternelle[6]. On croyait en cela imiter David[7], et déjà sans doute on attribuait à ce roi les nombreux psaumes de hallel qui remplissent les dernières parties du Psautier et qui ont été la base de la liturgie chrétienne. Les générations nouvelles dansaient autour des murs qui s'élevaient, avec des cris de joie ; mais ceux qui se souvenaient de l'ancien temple pleuraient, tant l'édifice nouveau leur paraissait inférieur à celui qu'il s'agissait de remplacer.

L'œuvre de reconstruction, facilitée par ce qui pouvait rester des fondements et des pierres de l'ancien temple, n'aurait pas dû prendre plus de trois ou quatre ans ; elle dura vingt ans en réalité. On serait tenté de croire que les ultra-idéalistes, persuadés que Dieu n'a d'autre temple que le monde, faisaient de l'opposition à cette œuvre toute matérielle, alléguant que Iahvé n'a égard qu'à la piété et à la contrition du pauvre[8] Des ordres et des contre-ordres du gouvernement central sont le pain quotidien des affaires provinciales en Orient. Les adorateurs de Iahvé qui n'avaient pas adopté les réformes de Josias, et surtout les habitants d'Éphraïm et de l'ancien royaume d'Israël, suscitèrent des difficultés qui entravèrent l'œuvre de Zorobabel et de Josua. Si les choses se passèrent de la façon qui est racontée dans le document assez sérieux qui nous a été conservé[9], il faut avouer que les bons procédés furent d'abord du côté des anciens iahvéistes. Ils vinrent exposer à Zorobabel, à Josua et aux chefs de famille, qu'ils étaient, eux aussi, des adorateurs de Iahvé ; ils demandaient à prendre part à la construction du temple pour avoir droit d'y sacrifier[10]. Zorobabel leur répondit : Pourquoi bâtirions-nous à frais communs un temple à notre Dieu ?[11] Iahvé n'est plus que le Dieu de Juda et de Benjamin. L'appel à l'unité, qui remplit les prophètes, ne sera plus entendu. Le schisme entre les deux parties d'Israël est scellé à jamais, et le samaritanisme, comme religion distincte, est fondé. Cela était directement contraire aux idées ou du moins aux espérances de Jérémie, d'Ézéchiel et de leurs disciples. Mais il faut se rappeler que, parmi les instigateurs du retour, l'esprit sacerdotal dominait presque exclusivement. Ce furent ainsi les prêtres qui empêchèrent d'abord la réalisation de l'unité rêvée par les prophètes, et cela était logique. Les purifications successives que s'imposait Juda devaient être des occasions d'éliminations pour les autres parties d'Israël. En réalité, l'ancien Iahvé d'Israël et le Iahvé perfectionné des prophètes n'étaient plus le même dieu. Chaque réforme, dans l'histoire de l'Église, a fait un schisme. Plus on consolide sa voie, plus on la rétrécit, et plus on se rétrécit, plus on exclut.

Quelles qu'aient été les causes de l'antipathie des anciens iahvéistes de Palestine et des nouveaux arrivés les uns contre les autres, cette inimitié devint dès lors un élément capital de l'histoire du judaïsme. Par toutes sortes d'intrigues auprès des gouverneurs et fonctionnaires perses, les dissidents réussirent à arrêter la reconstruction du temple. Zorobabel, bien que pourvu de titres persans, était un subordonné dans cette armée administrative. Les mouvements du centre de l'empire pouvaient, d'ailleurs, se faire sentir d'une manière affaiblie en ces provinces éloignées. Cyrus, qui paraît avoir été personnellement favorable aux Juifs, mourut en 529. La fin du règne de Cambyse vit le commencement de révolutions qui ne finirent que par l'établissement définitif de Darius fils d'Hystaspe. La deuxième année de Darius[12] (520 av. J.-C.), les travaux furent repris, toujours sous l'autorité de Zorobabel et de Josua. L'hostilité des gens de Samarie était décidément réduite à l'impuissance.

Ces ardentes inimitiés laissèrent une trace profonde dans la littérature des Psaumes. Le fidèle de Iahvé est entouré d'ennemis prêts à le dévorer. Toutes les perfidies, tous les mensonges sont employés pour le perdre. Il est au milieu de barbares acharnés contre lui. Il est pacifique, lui ; mais autour de lui, tout le monde veut la guerre[13]. Le dédain des profanes, conçus comme des superbes, des orgueilleux, des impertinents — en opposition à la douceur et à l'humilité du vrai iahvéiste —, leur brûle le cœur[14]. La patience n'était pas la vertu de ces anciens Israélites.

Que d'assauts depuis ma jeunesse ![15]

Peut bien dire Israël ;

Que d'assauts dès ma jeunesse !

Mais ils n'ont rien gagné sur moi.

Ils ont pris mon dos pour leur enclume ;

Ils y ont tracé de longs sillons.

Iahvé est juste ;

Il brise les entraves des méchants.

Qu'ils rougissent, qu'ils reculent,

Tous ceux qui haïssent Sion.

Qu'ils soient comme l'herbe des toits,

Qui se dessèche avant qu'on l'enlève,

Dont le moissonneur n'emplit pas sa main,

Ni le faiseur de gerbes sa poitrine ;

Qui n'amène pas le passant à dire : Iahvé vous bénisse !

Bénis soyez au nom de Iahvé.

ou bien :

Si Iahvé n'avait été avec nous,

Peut bien dire Israël,

Si Iahvé n'avait été avec nous,

Quand tout le monde se levait contre nous !

Ils nous auraient avalés tout vivants,

Dans le feu de leur colère ;

Les eaux nous auraient engloutis,

Un déluge aurait passé sur nous ;

Oui, nos âmes auraient vu passer sur elles,

Comme un flot, les orgueilleux.

Béni soit Iahvé,

Qui ne nous a pas donnés en pâture à leurs dents !

Notre âme a été sauvée, comme le passereau

Du filet des oiseleurs ;

Le filet a été déchiré,

Et nous sommes sauvés !

Une cause qui paraît avoir encore plus contribué que les difficultés administratives aux retards de la reconstruction du second temple[16] ce fut la grande pauvreté de la colonie. De mauvaises récoltes, des sécheresses désastreuses exténuèrent la communauté. La reprise des travaux fut lente et molle. Zorobabel et Josua crurent devoir recourir à l'action prophétique, et suscitèrent un certain Haggaï pour réchauffer la tiédeur du peuple[17]. Les prophètes commençaient à se dessiner dans le passé, comme un phénomène qu'on ne verrait plus[18]. Depuis la mort de Jérémie et d'Ézéchiel, c'est-à-dire depuis plus de quarante ans, personne ne s'était levé pour jouer ce rôle dangereux. Le grand prophète anonyme de Babylone voulut rester dans l'ombre ; probablement il ne fut pas plus connu de ses contemporains qu'il n'est connu de nous. La restauration du temple produisit une renaissance du prophétisme. Les nebiim paraissent supérieurs aux cohanim[19]. Il y eut une catégorie de prophètes qu'on put appeler les prophètes de la reconstruction[20].

A quatre reprises, en l'année 520, Haggaï prit la parole pour reprocher aux colons leur tiédeur. Leur pauvreté, les maux qui leur arrivaient étaient la conséquence de leur peu de zèle. Le peuple faisait vraiment preuve d'une grande indulgence, en admettant ce personnage comme un porte-voix de Iahvé. En lisant ces quelques pages, écrites seize ans après le Surge illuminare du grand Inconnu, et peut-être quand celui-ci vivait encore, on est confondu de l'abaissement littéraire de la colonie de Jérusalem, de la subtilité toute rabbinique, des misérables distinctions de casuistique qui occupaient les esprits[21]. L'ampleur, le timbre des anciens nabis sont perdus. C'est la prose d'un journaliste de second ordre, qu'on lance pour relever une thèse de parti. Haggaï nous touche, cependant, quand, faisant appel au petit nombre de ceux qui avaient pu voir l'ancien temple, il avoue que la nouvelle construction doit leur paraître bien humble, mais qu'il prédit sa splendeur future. Selon lui, la gloire de cette seconde maison surpassera celle de la première. L'or, qui lui manque maintenant, lui viendra des païens convertis. L'or, d'ailleurs, n'appartient-il pas à Iahvé-Sabaoth ? La paix vaut mieux que l'or. La paix, voilà le don par excellence et Iahvé la fondera en ce lieu.

Un autre prophète qui se leva vers le même temps à Jérusalem n'est guère supérieur à Haggaï pour le talent ; mais il a une portée politique bien plus haute. C'est Zacharie, fils de Barachie, dont nous possédons une courte megilla[22], où la décadence de la langue et du goût est tout à fait sensible, bien que les idées rappellent souvent celles du grand Anonyme[23] C'est la décadence d'Ézéchiel, déjà lui-même si inférieur à Isaïe et aux imitateurs d'Isaïe. La forme de la vision symbolique domine et sert de cadre aux pensées de l'auteur. L'apocalypse, qui commence à poindre en Ézéchiel, est ici tout à fait née. Malheureusement, elle dégénère souvent en énigme, et plusieurs passages du livre sont absolument inintelligibles[24], comme l'auteur l'a voulu.

Zacharie visa certainement à plus d'importance que Haggaï ; mais on sent que le temps des nabis était passé. Bien qu'aux yeux de Zacharie le principal crime de l'ancien peuple ait été de ne pas obéir aux prophètes et que le premier devoir du nouveau peuple soit de les écouter[25], il est évident que le rôle des inspirés est tout à fait amoindri et va aboutir à un prophétisme permanent, la Thora. La récitation, qui avait été l'âme de l'ancien prophétisme, n'était plus dans les mœurs. Le prophète, depuis Ézéchiel, était devenu écrivain. L'apocalypse était une fiction commode pour ces révélations destinées à être lues, et où la composition d'ensemble devenait une nécessité.

Les visions de Zacharie se rapportent toutes aux circonstances du temps, aux efforts de relèvement religieux, à la reconstruction du temple, aux aspirations vers un avenir meilleur, à la certitude d'un éclat final. Des cavaliers, à la manière des an-gares persans, viennent de parcourir le monde ; tout y est calme ; le jour des vengeances de Iahvé n'est donc pas encore venu. Un ange demande à Iahvé quand il aura pitié de Juda. Iahvé répond qu'il faut prendre patience[26]. Une autre vision est un appel pressant aux Juifs qui sont encore en Babylonie ou ailleurs, pour qu'ils viennent rejoindre la colonie de Jérusalem. Iahvé va frapper des coups terribles ; l'endroit le plus sûr pour être à l'abri sera Jérusalem[27]. Iahvé établira sa demeure en Sion ; de nombreuses nations s'attacheront à son culte et deviendront son peuple.

Une circonstance mit en éveil ces sentiments, et fournit à Zacharie l'occasion d'un morceau, comparable aux plus belles pages de l'Anonyme de Babylone[28]. L'an 518, les Juifs de Babylonie, ayant appris que le temple était presque achevé, envoyèrent une théorie pour rendre hommage à Iahvé. Les envoyés furent singulièrement consolés par ce qu'ils virent, et demandèrent aux cohanim du temple et aux nebiim, si, après une telle restauration accomplie, il fallait encore observer les jeûnes institués en souvenir des malheurs de 588. Le temple était rétabli après soixante-dix ans d'abolition ; pourquoi pleurer encore ? Zacharie répond par l'autorité des anciens prophètes. Comme il croit les pages du Second-Isaïe authentiques, il s'y réfère[29] ; mais, n'ayant pas le texte sous les yeux, il le refait en quelque sorte. Le jeûne n'a plus de raison d'être. Tout est aboli par la religion en esprit :

Rendez la justice avec vérité ; pratiquez l'un envers l'autre la charité et la pitié ; n'opprimez pas la veuve, l'orphelin, l'étranger, le pauvre ; ne méditez pas dans vos cœurs le mal les uns des autres. Aimez la sincérité et la paix.

Comme le grand Anonyme, Zacharie a, sur l'avenir de Jérusalem renouvelée, des espérances sans bornes[30].

Je suis jalouse pour Sion d'une jalousie qui va jusqu'à la rage, dit Iahvé-Sabaoth. Je suis revenu à Sion, j'ai rétabli ma demeure au milieu de Jérusalem. Jérusalem s'appellera maintenant la ville de fidélité, et la montagne de Iahvé-Sabaoth s'appellera la montagne sainte. Désormais les places de Jérusalem seront couvertes de vieux et de vieilles, tous ayant leur bâton à la main, à cause de leur grand âge. Et les places de la ville fourmilleront de jeunes garçons et de jeunes filles, jouant selon leur âge[31].

L'ère de bonheur va tout de suite commencer. Iahvé ramènera son peuple de tous les points de l'horizon. Avant la reconstruction du temple, les hommes n'obtenaient pas le salaire de leurs peines, ni les bêtes non plus. Nul n'avait de sécurité contre l'ennemi ; car Iahvé lançait les hommes les uns sur les autres. Maintenant tout est changé. De même que Iahvé s'est ingénié à faire du mal à l'ancien peuple, qui l'avait irrité ; ainsi, depuis qu'il a son temple, il va employer tout son génie pour le bien[32]. Juda n'a qu'une loi à observer.

Parlez loyalement l'un à l'autre. Rendez la justice avec droiture à vos portes : ne complotez pas dans vos cœurs le mal des autres ; n'aimez pas le faux serment ; car toutes ces choses, je les hais, dit Iahvé.

Les peuples vont venir ; les habitants des villes lointaines vont aller les uns chez les autres, se disant : Allons faire notre cour à Iahvé, rendre nos hommages à Iahvé-Sabaoth. Tous diront : Moi aussi, je veux aller. Et voici que des peuples nombreux et puissants viennent rendre hommage à Iahvé-Sabaoth, à Jérusalem, pour faire leur cour à Iahvé.

Ainsi dit Iahvé-Sabaoth : En ces jours-là dix hommes de toute langue et de toute nation saisiront le pan de l'habit d'un homme iehoudi, en disant : Nous irons avec vous ; car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous.

C'est ici le premier emploi du mot Iehoudi,  comme nom désignant une religion. Le mot de juif fait son entrée dans le monde. Zacharie avait raison, la religion de Juda devait être la religion de l'humanité : un peu de temps encore, et le monde se fera iehoudi.

 

 

 



[1] Esdras, III, 1 et suiv.

[2] Mission de Phénicie, p. 219 et suiv.

[3] Esdras, III, 2 et suiv. ; Nombres, XXIX, 13 et suiv. ; Exode, XXIX, 42.

[4] Josèphe, Ant., XV, XI, 1.

[5] Esdras, VIII, 29. Dans Néhémie, VIII, 1, la porte des eaux est une porte de l'enceinte du temple.

[6] Esdras, III, 11 ; II Chron., V, 13 ; VII, 3 ; XX, 21.

[7] Esdras, III, 10 ; I Chron., V, 16 ; II Chron., XXIII, 18 ; XXIX, 27.

[8] Isaïe, LXVI, 1-4, morceau qui ne serait pas alors du Deutéro-Isaïe. Il n'est pas rare qu'un livre biblique renferme ainsi côte à côte les écrits pour et contre une même opinion. Comparez Jonas, le second Zacharie, etc.

[9] Document A, voir la note 3 du chapitre précédent.

[10] Exemples de temples élevés à frais communs, Corpus inscr. semit., 1re part., t. Ier, p. 160 et suiv.

[11] Réponse tout à fait analogue, Néhémie, II, 20.

[12] Esdras, IV, 24 ; date prise d'Aggée, I, 1 ; II, 10, et de Zacharie, I, 1.

[13] Ps. CXX.

[14] Ps. CXXIII.

[15] Ps. CXXIX.

[16] Ni Aggée, ni Zacharie ne parlent de ces difficultés.

[17] Aggée, ch. I et II.

[18] Zacharie, I, 5.

[19] Zacharie, VII, 5-7.

[20] Zacharie, VIII, 9.

[21] Aggée, II, 10 et suiv.

[22] Ch. I-VIII. Nous avons expliqué, à diverses reprises, comment des pièces plus anciennes furent, à l'époque de la collection des prophètes, mises à la suite de Zacharie.

[23] Zacharie connaît les prophéties du Deutéro-Isaïe et les croit d'Isaïe (VII, 7 et suiv.).

[24] VI, 1-8, type des oracles sibyllins.

[25] Zacharie, I, 1-6.

[26] 1re vision, ch. I, 7-17.

[27] 3e vision, ch. II.

[28] Zacharie, VII, 1 et suiv.

[29] Comparez Zacharie, VII, et Deutéro-Isaïe, ch. LVIII.

[30] Zacharie, VIII, 1 et suiv.

[31] Tout le monde vivra vieux ; les jeux des enfants ne seront pas troublés.

[32] Zacharie, VIII, 14-15.