HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME TROISIÈME

LIVRE VI. — LA CAPTIVITÉ DE BABYLONE

CHAPITRE PREMIER. — LES PREMIÈRES ANNÉES DE L'EXIL.

 

 

L'affreux spectacle que le voyageur en Afrique rencontrait fréquemment sur son chemin, au temps de la traite des noirs, ces chaînes de malheureux, conduits par le fouet du marchand d'esclaves, liés l'un à l'autre, Ninive et Babylone en rendaient constamment le monde asiatique témoin, au temps où la puissance leur était dévolue. Les bas-reliefs assyriens[1] nous montrent avec un réalisme effrayant les files de captifs, les bras attachés derrière le dos d'une façon qui devait être une affreuse torture, marchant courbés et humbles sous le bâton, pour la plus grande gloire de vainqueur. C'est dans cette posture que les notables de Juda firent ce long et cruel voyage de Jérusalem à Ribla (plus de quatre-vingts lieues !) La foule exilée fut aussi sans doute conduite d'abord à Ribla, puis de là menée à travers le désert de Palmyre, au confluent de l'Euphrate et du Cobar[2]. C'est alors que le monde, les voyant passer, dut souvent dire : Où est leur Dieu ? et que le pieux Israélite murmura au fond de son cœur : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

Si l'on excepte les hommes de guerre, pour la plupart tués ou réfugiés en Égypte, et les hommes de basse condition restés en Judée, la nation juive (nous voulons dire ce qui fait vraiment une nation, c'est-à-dire la tête) se trouva ainsi transportée presque tout entière sur les bords de l'Euphrate vers l'an 585 avant Jésus-Christ. L'organe essentiel de la nation était avec eux, je veux dire les vieilles écritures, formant un volume déjà considérable. Les exilés avaient sûrement des bagages, portés sur des ânes ou des chameaux. Le sort de l'humanité fut attaché durant quelques jours au pied plus ou moins sûr de la bête qui portait le livre sacré de l'avenir. Ne resta-t-il pas, néanmoins, quelque volume d'écritures en Judée, entre les mains des pauvres gens que le conquérant avait jugés assez peu dangereux pour ne pas s'occuper d'eux ? C'est ce qu'on ne saurait dire. Ce qui est sûr, c'est que la tradition littéraire se fit par les familles emmenées en Orient.

La plupart des transportés furent internés à Babylone ; d'autres dispersés dans les villes et villages qui s'échelonnaient le long des canaux[3] de la Basse-Chaldée. Babylone était une province plutôt qu'une ville[4]. De nombreux centres de population, séparés les uns des autres par des vergers, des prairies, des saules[5], étaient comme semés dans un espace énorme, enclos de murs. Cela devait rappeler l'agglomération constantinopolitaine de nos jours. Les races les plus diverses, rapprochées par la captivité, se rencontraient dans cette enceinte[6]. Le contact intellectuel et moral entre elles était faible ; la conquête seule les avait réunies, et elles n'aspiraient qu'à se séparer. Le pont qui joignait les deux parties de la ville se levait tous les soirs, pour empêcher les différentes populations de se jeter les unes sur les autres et de se piller[7]. Israël, du moins, n'emprunta rien à ses vainqueurs. Au contraire, s'enfonçant avec une sorte de frénésie dans ses idées propres, il ne voulut plus entendre parler que de son passé, ne voulut plus rêver que de son avenir[8].

Babylone, au moment où les Juifs y furent transportés, sortait brillamment, par Nabuchodonosor, d'une longue période d'abaissement. Les bâtisses et les restaurations de ce roi le mirent au rang des plus grands souverains constructeurs qui aient jamais existé[9]. La tour de Bel fut par lui rétablie dans son état primitif[10]. Les dernières années de Nabuchodonosor, en particulier, paraissent avoir été remplies par des travaux gigantesques, tels qu'en exige ce pays, à beaucoup d'égards semblable à l'Égypte, pour l'aménagement des eaux[11]. Rien ne prouve que les Juifs transportés y aient été employés. Leurs occupations paraissent avoir été bien plutôt agricoles. On les trouve dans les villages de Tell-Mélah, Tell-Harsa, Keroub-Addan, voisins, ce semble, de Babylone[12]. Le commerce et l'industrie de Babylone étaient immenses. Ils excitaient la colère des prophètes[13] ; mais il est fort possible que les parties laïques du peuple y fussent moins hostiles et même y aient pris une part active. Les rapports avec la population inférieure, qui parlait araméen, entraînèrent les émigrés vers cette langue, dont le domaine s'étendait à cette époque au bassin entier de l'Euphrate et du Tigre. Tous l'apprirent, sans perdre pour cela l'usage de leur idiome national. Les soferim continuèrent à écrire clans le vieux dialecte hébreu. Mais ceux mêmes qui parlaient et écrivaient en hébreu commirent désormais de nombreux aramaïsmes. Les noms propres, en particulier, s'imprégnèrent de racines araméennes.

Au point de vue matériel, la situation des Juifs exilés n'était nullement celle d'esclaves ; c'était celle de transportés ou d'internés, libres pour tout excepté pour le lieu de leur séjour. Les lois de l'empire chaldéen, quant à la condition des personnes, différaient peu de celles de l'empire ottoman. La situation des Juifs sur l'Euphrate devait ressembler beaucoup à celle des métualis de Syrie de nos jours. Les métualis sont des Persans ou des Curdes, que diverses aventures ont portés en Syrie, à l'époque des croisades. Ils ont perdu leur langue (la langue, en Orient, résiste toujours moins que la religion) ; mais ils conservent obstinément leurs sympathies persanes, leur culte schiite, et y montrent un attachement tout à fait invincible. Leur condition est non pas servile, mais subordonnée. Les terres qu'ils occupent font partie du miri ; elles leur sont concédées d'une manière qui arrive, dans certains cas, à constituer une quasi-propriété.

C'est bien ainsi qu'il faut concevoir l'état des hébreux en Babylonie, sauf que, l'empire chaldéen n'ayant pour âme aucun fanatisme religieux, la situation des Hébreux devait être moins gênée que celle des métualis, toujours exposés aux avanies des sunnites. Un grand nombre de Juifs prirent des états ou des positions, qui les conduisirent vite à l'aisance[14]. Presque tous eurent des concessions de terres, qui leur permirent de se bâtir des maisons, de se planter des jardins. Leurs relations entre eux étaient fort libres, comme le sont celles des diverses communautés de raïas dans l'empire ottoman[15]. La grande majorité se trouvait bien d'un état de choses qui la mettait à l'abri des malheurs de la guerre ; les piétistes seuls tenaient à Sion par le fond de leurs entrailles et ne rêvaient que le retour. Ils restaient pauvres et en voulaient à ceux qui devenaient riches presque toujours en servant les vices ou le luxe de leurs vainqueurs. Ceux-ci étaient à leurs yeux des espèces de transfuges, que punirait le parfait David qui devait gouverner un jour au nom de Iahvé[16].

On se tromperait, en effet, si l'on croyait que le malheur avait établi entre les exilés l'égalité et la concorde. Les riches possédaient des esclaves et les traitaient assez durement[17]. Les familles sacerdotales et patriciennes avaient gardé toute leur morgue[18] ; elles avaient juridiction sur les classes inférieures et les vexaient au nom des Chaldéens[19]. L'équipage du retour fut celui d'une riche caravane, où ne manquaient ni les chanteurs ni les chanteuses[20]. Or cette richesse avait été acquise en Babylonie, et le peu d'empressement que mit la masse laïque à revenir vint sûrement de ce bien-être, qui, dès les premières années, dut se laisser pressentir. Beaucoup de pauvres, au contraire, furent obligés pour vivre de se vendre comme esclaves. Les hommes pieux regardaient comme un devoir de se cotiser pour les racheter[21].

Les rapports d'Israël avec les classes supérieures de Babylonie furent presque nuls. Beaucoup de Juifs s'engagèrent dans la domesticité de la noblesse chaldéenne et prirent des noms chaldéens sans s'inquiéter du paganisme que ces noms impliquaient[22]. Cela n'impliquait aucune apostasie et n'était pas plus choquant que quand des Juifs de l'époque romaine s'appelaient Apollonius ou Hermas. Autant qu'il est permis de se figurer un passé aussi éloigné de nous et mal expliqué encore, nous voyons à Babylone deux classes supérieures, toutes deux également peu faites pour exercer sur un peuple tel qu'Israël une influence durable d'abord, une classe guerrière, dure et cruelle, des espèces de peaux-rouges méchants et orgueilleux ; puis, une caste savante, déjà rationaliste, naturaliste, athée, à qui la Grèce était en train de demander ses premières leçons. Ces deux aristocraties étaient la négation la plus directe du Dieu d'Israël. Huit ou neuf siècles auparavant, Israël, dans toute sa flexibilité de jeune tribu, avait pu boire avec avidité les récits grandioses de la vieille mythologie d'Ur-Casdim ; mais une nation fanatisée par des Jérémie, des Ézéchiel, était incapable de comprendre une civilisation arrivée par la philosophie à nier les dieux et la Providence. Quant à l'Assyrie militaire, conquérante, presque sans religion, elle n'inspirait que l'horreur au sens moral si fin, si développé des vrais Hébreux. Babylone pour eux est le mal, rien de plus[23]. Notre opinion est que les Juifs pieux captifs à Babylone n'ouvrirent pas les yeux sur ce qui les entourait. Leur attitude fut celle des Bas-Bretons transplantés à Paris, qui ne veulent rien voir, déprécient ce qu'ils ont sous les yeux, soutiennent que la douce petite vie de leur village, pleine d'affection et de cordialité, valait beaucoup mieux. Aussi l'effet de cet exil, qui du reste ne dépassa guère une cinquantaine d'années, fut-il de fortifier dans sa donnée propre le génie d'Israël, d'exagérer ses qualités et ses défauts et de l'enfermer avec une furie plus intense que jamais clans son idéal d'une loi parfaite, dont la parfaite observation donnerait le bonheur.

Les lévites, si nombreux depuis Josias, et dont le sort avait constamment préoccupé l'auteur du Deutéronome et Jérémie, étaient à l'état de mendiants dans les rangs des émigrés[24]. Ils firent cause commune avec les anavim et allèrent grossir la foule de ces pauvres de Dieu, attendant de Iahvé seul leur nourriture et leur salut. Les prêtres devaient aussi être dans une grande- détresse : la réforme de Josias ayant rendu tout culte illicite hors du temple de Jérusalem, aucun sacrifice ne pouvait avoir lieu. Les prêtres et les lévites, qui vivaient des sacrifices, étaient sans ressources. C'est probablement dans ce milieu, dont l'esprit nous est si bien représenté par Ézéchiel, que les idées de retour et de restauration furent le plus vivement agitées.

Là est la raison de la différence entre ce qui se passa pour les transportés de Samarie et les transportés de Jérusalem, à cent trente trois ans de distance. Le iahvéisme des transportés de Samarie n'était pas noué encore. Il arriva à une prompte dissolution ; les dix tribus disparurent ; leurs noms n'eurent plus qu'une valeur hiératique. Juda, au contraire, fut dans l'exil comme une barre métallique. C'est que Jérémie, Josias, le Deutéronome avaient passé par là. La Loi existait ; elle était la grande soudure qui tenait réunies les parties du petit monde brisé par la conquête. Comme le culte de Iahvé ne pouvait plus se pratiquer qu'à Jérusalem, il fallait à tout prix rebâtir Jérusalem. Le culte de Iahvé, pour les dix tribus, pouvant se pratiquer partout, Samarie ne devint jamais ville sainte ; il n'y avait pas eu de raison de la rebâtir.

Il ne semble pas que les Judaïtes exilés se soient trouvés en contact avec des groupes considérables de transportés israélites[25]. Ceux-ci avaient déjà sans doute à demi perdu leur culte, ou offraient à Iahvé des sacrifices qui, aux yeux des Judaïtes, devaient être des sacrilèges. Quand les prophètes nous parlent de l'espoir qu'ils ont de voir restaurer Jérusalem comme capitale de toutes les branches de la famille d'Israël, cela n'a qu'un sens géographique. Déjà, sous Josias, cet espoir avait été jusqu'à un certain point réalisé par l'espèce de suzeraineté que reprit Jérusalem sur les provinces du Nord. Cette reprise fut toujours une partie intégrante du programme juif, et devint un fait accompli sous les Asmonéens.

Ce fut donc la captivité de Babylone qui fit définitivement d'Israël un peuple de saints. La cour et la classe militaire, toujours opposées aux prophètes, n'existaient plus. Les lévites, nombreux parmi les transportés, gardaient leur attachement aux choses religieuses. Les tièdes et les indifférents prirent vite leur parti, et s'établirent en Orient, où les emplois lucratifs ne leur manquèrent pas. Les piétistes se groupèrent, s'exaltèrent par leur rapprochement. Disciples pour la plupart de Jérémie, ils affirmèrent plus que jamais l'avenir d'Israël et la juste providence de Iahvé. C'est ici le moment décisif. La crise qui ne détruit pas une conscience naissante la fortifie. Le judaïsme fut désormais comme un faisceau cerclé de fer. Dès les premières années de la captivité, le groupe des saints dispersés sur les bords de l'Euphrate avait reconstitué un foyer de vie aussi intense que celui qui brûla le sang juif aux jours les plus enfiévrés de Jérusalem.

Ce qu'il y a d'extraordinaire, en effet, dans l'attitude morale des représentants du peuple juif, à ce moment de l'histoire, c'est leur inflexibilité, leur persistance à croire et à espérer, malgré les apparences. Il y aurait de l'exagération à attribuer ces sentiments à la nation tout entière. Les exaltés ne sont jamais qu'un petit nombre ; mais seuls ils écrivent ; seuls ils lèguent leur pensée à l'avenir. Le relâchement sur quelques points fut extrême. La divination chaldéenne avait de puissants attraits, et on croyait pouvoir s'y livrer sans quitter Iahvé[26] Les règles sur les choses pures et impures étaient minutieuses, et on les violait souvent[27]. Des milliers de gens paisibles prirent leur parti des nécessités du temps et s'accointèrent en un iahvéisme modéré, admettant une forte dose d'idolâtrie[28]. Il n'est plus question de ceux-là, tandis que la protestation des fanatiques nous est venue, claire et retentissante comme une trompette. Dans ces pages ardentes, pas une expression de désespérance, pas une trace de découragement[29].

De là ce fait étrange que la captivité de Babylone fait à peine époque dans l'histoire religieuse et littéraire d'Israël. Le mouvement commencé sous Josias se continue après la ruine de Jérusalem comme si rien n'était arrivé. Seulement le mouvement est fort accéléré. Les tièdes ne comptent plus ; il n'y a plus de modérés. L'idéaliste qui n'a pas de patrie devient toujours un homme dangereux ; le monde fait bien de se garer de lui.

Les anavim existent désormais seuls et sans contrepoids en Israël. Nabuchodonosor avait en réalité travaillé pour eux, comme Titus travailla pour les chrétiens. Jérémie se trouvait avoir eu raison. Ses disciples triomphaient ; leurs vrais ennemis, les mondains et les militaires de Jérusalem, ceux qui rêvaient une politique profane et des rapports avec les étrangers, avaient disparu. Un des éléments qui luttaient a jugulé l'autre. Les anavim, jusque-là minorité persécutée, seront' désormais tout Israël. Chez les peuples voués à l'idée, la loi, nous l'avons dit vingt fois, se fait par la minorité. La Révolution française fut la gageure d'un petit nombre d'énergumènes, qui réussirent à faire croire qu'ils avaient entraîné la nation. On ne parle que de ceux-là ; le troupeau de moutons ne sert qu'à faire nombre. L'histoire ne s'occupe que des ambitieux et des passionnés.

Tout réussit à ceux qui ont une mission divine à remplir. Les hommes les plus funestes durant le siège furent admirables dès qu'ils n'eurent plus de politique à faire. Par des éliminations successives, Israël devenait un groupe de justes, ne s'occupant ni de guerre ni de politique, acceptant la suzeraineté de Babylone, tout en gardant au fond du cœur cette pensée consolante que bientôt Babylone allait être détruite à son tour. Les classes profanes étaient frappées à mort ; l'école prophétique, au contraire, était plus vivante que jamais. Jérémie traînait ses dernières années, obscur en Égypte[30]. Mais Baruch, son disciple, et toute son école continuaient le vieil esprit, datant de Josias. Les douleurs de la nation inspiraient des chants plus harmonieux que jamais.

Sur les canaux de Babel, là nous nous assîmes[31],

Et nous pleurâmes au souvenir de Sion.

Aux saules qui bordaient les rives,

Nous suspendîmes nos cinnors.

Car un jour nos maîtres nous demandèrent des hymnes,

Nos oppresseurs des chants de joie :

Chantez-nous, [disaient-ils,] un des cantiques de Sion.

Comment chanterions-nous l'hymne de Iahvé,

En terre étrange !

Si je t'oublie jamais Jérusalem,

Que ma main droite se dessèche ;

Que ma langue s'attache à mon palais,

Si je ne me souviens toujours de toi,

Si je ne place Jérusalem

Au sommet de toutes mes joies.

Souviens-toi, Iahvé, de la conduite des fils d'Édom !

Au dernier jour de Jérusalem :

Démolissez-la, démolissez-la,

[Disaient-ils,] jusqu'en ses fondements.

Fille de Babel, ô cruelle !

Heureux qui te rendra le mal que tu nous a fait !

Heureux qui saisira

Et brisera tes petits contre la pierre !

 

 

 



[1] Layard, Monum. of Nineveh, 2e série, pl. XVIII et suiv. jusqu'à L.

[2] Le retour apparaît dans Isaïe, ch. XXXV (morceau de la fin de l'exil), comme se faisant à travers le désert. Le second Isaïe conçoit les choses de la même manière.

[3] Ps. CXXXVII, 1.

[4] Aujourd'hui l'enceinte de Babylone contient près de vingt-cinq mille habitants. Hillah est le principal des groupes de maisons qui y sont éparpillés.

[5] Ps. CXXXVII, 2.

[6] Hist. des langues sémit., I, 11, 3 ; Quatremère, Mém. géogr. sur la Babylonie, p. 21.

[7] Hérodote, I, 186. Comparez les chaînes de Stamboul.

[8] L'hypothèse d'emprunts considérables faits par les Juifs à l'Orient, durant la captivité, est fondée sur une conception tout à fait erronée de l'état d'esprit des Juifs et de leurs relations internationales pendant ce temps.

[9] Presque toutes les inscriptions de Nabuchodonosor sont relatives à ses constructions.

[10] Oppert, Miss. de Mésopotamie, I, p. 202 et suiv. Schrader, p. 122.

[11] Maspero, p. 557-558.

[12] Esdras, II, 59.

[13] Ézéchiel, XVII, 4.

[14] Jérémie, XXIX, 5 et suiv., et le chapitre entier.

[15] Jérémie, ch. XXIX ; Ézéchiel, XIV, 1, XXXIII, 31.

[16] Ézéchiel, XXXIV, 20 et suiv.

[17] Esdras, ch. II ; Ézéchiel, ch. XXXIV.

[18] Isaïe, ch. LIX.

[19] Les roim d'Ézéchiel, ch. XXXIV.

[20] Esdras, ch. I.

[21] Néhémie, V, 8.

[22] Sesbassar ; Saréser et Redjem-Milik de Zacharie, VII, 1 et suiv. Voir Daniel, I, 7, en prenant cet ouvrage comme une légende écrite quatre cents ans plus tard.

[23] Zacharie, V, 5-11.

[24] Voir Esdras, ch. II, 40 et suiv., 70, et les listes parallèles.

[25] Jérémie, L, 4 et suiv., n'est qu'une rengaine prophétique, souvent répétée. Des passages comme Ézéchiel, XXXVII, 15 et suiv. semblent cependant supposer qu'il y avait en Babylonie des déportés de Salmanasar pratiquant encore le culte de Iahvé à leur façon.

[26] Isaïe, LXV, init.

[27] Isaïe, LXV, 4 ; LXVI, 17.

[28] Second Isaïe, surtout LXIV, 4, et LXV entier.

[29] Les Lamentations seraient une exception, si l'on ne devait y voir une œuvre de rhétorique artificielle, bien postérieure.

[30] On croit voir des allusions à la triste fin de Jérémie et aux injustices dont il fut l'objet, dans le Second Isaïe, LIII.

[31] Ps. CXXXVII.