HISTOIRE DU PEUPLE D’ISRAËL

TOME DEUXIÈME

LIVRE III. — LE ROYAUME UNIQUE

CHAPITRE IX. — SALOMON.

 

 

La conséquence de la polygamie orientale, c’est au sein de la famille, la prépondérance de la mère, et, quand il s’agit des souverains, l’importance majeure de la sultane Validé. En ce qui concerne Salomon, la chose dut être particulièrement sensible. La préférence que témoignait, David à ce fils, qui, selon quelques récits, aurait dît lui rappeler un crime odieux, venait en grande partie de l’amour dominant qu’il eut toujours pour Bethsabée. Un tel amour tenait non seulement à la beauté de celle qu’il conquit, dit-on, par un adultère, mais aussi à la supériorité de son esprit. Cette maîtresse femme prit, en effet, dans la royauté nouvelle, une place éminente. Son fils voulut être couronné de sa main[1]. Quand elle entrait, le roi se levait, allait au-devant d’elle, et, s’inclinant, faisait placer pour elle à sa droite un trône égal au sien[2] Mariée d’abord, selon certaines traditions, à un Hittite, et peut-être à peine Israélite de sang, Bethsabée n’inspira sans doute à son fils qu’un zèle modéré pour le culte de Iahvé. Les femmes, en général, se montreront, dans cette histoire, iahvéistes assez tièdes. Le iahvéisme était, comme l’islamisme, une religion presque exclusivement virile.

Salomon commença son règne, à la manière des monarques asiatiques, en faisant disparaître ceux qui pouvaient lui causer le moindre ombrage. C’est là une pratique qui, dans les mœurs de l’Orient, n’entraîne pas le plus léger blâme. Adoniah était peu dangereux. Il s’était pris d’un amour éperdu pour Abisag, la jeune Sunamite qui avait réchauffé la vieillesse de son père. Selon les idées du temps, Abisag devait appartenir au successeur de David. Cette jeune fille, en effet, était passée avec le harem de David, entre les mains de Salomon. Elle était le joyau du sérail ; Adoniah, qui l’avait vue soigner son vieux père, avait compté sur elle. Il se consolait de la perte de la royauté ; mais il ne se consolait pas de la perte d’Abisag. Un jour, il vint trouver Bethsabée, qu’il supposait comme femme capable de le comprendre, et il lui dit : Tu sais bien que le trône m’appartenait et que tout Israël avait les yeux sur moi pour la royauté future. La royauté m’a échappé et est allée à mon frère ; c’est la volonté de Iahvé. Et, maintenant, je te demande une seule chose ; ne me la refuse pas. Dis, je te prie, au roi Salomon, qui ne sait rien te refuser, qu’il me donne Abisag la Sunamite pour femme. Bethsabée promit d’en parler au roi ; Salomon s’emporta : Fais mieux, dit-il à sa mère ; demande aussi la royauté pour Adoniah, puisqu’il est mon frère aîné ; demande-moi aussi quelque grâce pour le prêtre Abiathar et pour Joab, le fils de Serouïa. Et, s’animant toujours davantage, il jura par Iahvé, que, ce jour-là même, Adoniah serait mis à mort. En effet, Salomon envoya sur-le-champ Benaïah, chef des Kréti-Pléti, pour le tuer. Peut-être aimait-il Abisag ; peut-être aussi ne cherchait-il qu’un prétexte pour se débarrasser d’un rival.

Abiathar, qui avait été dans le parti d’Adoniah, était odieux à Salomon. Le roi, pourtant, n’osa pas le faire exécuter, à cause de sa qualité de prêtre, « parce qu’il avait tenu l’éphod d’Adonaï-Iahvé devant son père[3], et qu’il avait été le compagnon de toutes ses mauvaises fortunes. Il le chassa de Jérusalem, le priva du sacerdoce et l’exila à Anatoth, au nord de Jérusalem, dans ses terres. De la sorte, le sacerdoce officiel, si l’on peut s’exprimer ainsi, appartint exclusivement à Sadok.

Joab, apprenant la mort d’Adoniah et la disgrâce d’Abiathar, comprit que son sort était écrit. Salomon, pour le faire exécuter, n’aurait pas eu besoin des recommandations de son père mourant. La part qu’il avait eue à la tentative d’Adoniah aurait suffi à le perdre. Joab alla se réfugier auprès de la tente sacrée et saisit les acrotères de l’autel. Salomon envoya Benaïah pour le tuer. Benaïah hésita. Violer l’hospitalité de Iahvé paraissait un crime horrible. Salomon ordonna de passer outre, par ce raisonnement de casuiste, qu’en tuant Joab on ne commettait pas un assassinat, que c’était Iahvé qui faisait tomber sur Joab le sang d’Abner et de Amasa, deux hommes meilleurs que lui, qu’il avait tués, sans que David en sût rien. Sa mort devait ainsi dégager la maison de David d’un sang qui aurait pesé sur elle. Benaïah, tranquillisé par cette manière de voir, tua Joab. On enterra le vieux guerrier dans sa propriété, près de Bethlehem. Benaïah lui succéda dans les fonctions de sérasquier.

Quant à Sémeï, Salomon l’interna dans Jérusalem, et lui promit la vie sauve. Puis il trouva moyeu de se prouver à lui-même que ce serait une bonne action de le tuer, que Iahvé l’ordonnait, que la maison de David en tirerait toutes sortes de bénédictions et que, par de si borines actions, son trône serait consolidé à jamais. Benaïah fut encore chargé de l’expédition de l’affaire, et ainsi disparut le dernier survivant de la race de Un effroyable mélange de raison d’État et de sophistique sacrée autorisait ces atrocités.

Salomon, tout à fait affermi sur le trône, organisa son gouvernement. Les listes que nous avons de ses fonctionnaires montrent qu’il conserva dans un grand nombre de services les ministres de David ou qu’il donna la survivance de leurs fonctions à leurs fils. Benaïah fut, comme nous l’avons vu, son sar-saba ; Adoniram continua de gérer les revenus de l’impôt ; Josaphat-ben-Ahiloud était toujours mazkir[4]. Elihoref et Ahiah, fils de Saraïah, le sofer de David, avaient le titre de sofer à leur tour. Ahisar était intendant de la maison royale. Sadok, ou plutôt, à ce qu’il semble, son fils Azariah, était cohen[5] ; Zaboud fils de Nathan, prêtre intime du roi ; Éliab, fils de Safat, chef des gardes[6] ; Azariah fils de Nathan, chef des nissabim ou préfets.

Ces nissabim étaient avant tout des agents fiscaux, chargés de faire contribuer tout Israël aux lourdes charges de la maison royale. Pour cela, on divisa le pays en douze départements, ne répondant presque pas aux divisions des anciennes tribus. La liste de ces départements et de leurs préfets, vers la fin du règne de Salomon, nous a été conservée[7] :

1° Montagnes d’Éphraïm : Ben-Hour.

2° Magas, Saalbim, Bet-Semés, Élon, Beth-Hanan : Ben-Deqr.

3° Arubbot, avec Soco et la terre de Hefr : Ben-Hésed.

4° Le Naphat-Dor : Ben-Abinadab, qui avait pour femme Tafat, fille de Salomon.

5° Taanak, Megiddo, tout le district de Belli-San, vers Sartan, au-dessous de Jezraël, depuis Beth-San jusqu’à Abel-Mehola, d’un côté, et jusqu’à Jokmeam, de l’autre : Baana, fils d’Ahiloud.

6° Ramoth-Galaad, les bourgs de Jaïr, le canton d’Argob, soixante grandes villes à murailles et verrous d’airain : Ben-Géber.

7° Mahanaïm : Abinadab, fils de Iddo.

8° Nephtali : Ahimaas ; celui-ci avait épousé Basemat, fille de Salomon.

9. Aser et les échelles : Baana, fils de Housaï.

10° Issachar : Josaphat, fils de Parouah.

11° Benjamin : Sémeï, fils d’Ela.

12° Le pays de Galad : Geber, fils d’Uri.

Juda n’est pas nommé dans cette liste, sans doute parce que c’était une terre privilégiée, exerçant l’hégémonie sur les autres tribus. Chacun de ces départements fournissait les dépenses d’un mois. La table du roi, toujours ouverte, consommait par jour trente kors de fine farine, soixante kors de farine ordinaire, dix bœufs gras, vingt bœufs ordinaires, cent moutons, sans compter le gibier et la volaille. Les nissabim faisaient, en outre, arriver l’orge et la paille aux différents postes de cavalerie[8].

Outre ces prestations en nature, il y avait des impôts directs, des douanes sur les trafiquants et le transit des caravanes, sans parler des tributs payés par les rois vassaux. On n’a sur tous ces points que des renseignements obscurs[9], des hyperboles trahissant l’ignorance de chroniqueurs bornés, pour qui ces choses administratives sont insolites et qui les voient avec les yeux grossissants de l’étonnement. Il faut même ici faire une grave réserve. Nous n’avons pas pour l’histoire de Salomon, comme pour l’histoire de David, de pièces originales. Une partie du récit est empreint d’un sentiment malveillant, où perce l’intention de présenter Salomon tantôt comme un tyran machiavélique, tantôt comme un roi avide et prodigue, pressurant son peuple pour l’entretien d’un harem monstrueux et d’une table de Gargantua. Si l’histoire, telle qu’elle est racontée au premier livre des Rois, était vraie, le gouvernement de Salomon aurait été un des plus rudes et des plus tyranniques qui aient existé. Les personnes étrangères aux affaires (et notre historien est sûrement un naïf au premier chef) ne comprennent rien aux impôts, aux finances, aux charges d’un État. Les dépenses les mieux justifiées leur paraissent des fantaisies de despote. Le contribuable d’esprit simple (et combien y en a-t-il !) croit que l’argent qu’il paye au souverain, le souverain le dépense, comme il ferait lui-même, en bombance et en plaisirs. L’historien de Salomon dont nous parlons décrit avec prolixité des prodigalités puériles ; à côté de cela, il mentionne d’un mot et comme en passant des dépenses parfaitement sérieuses (villes rebâties, docks, magasins, arsenaux, ports, haras, organisation de certaines branches de commerce).

Nous qui savons comment les choses se sont passées à la suite du règne de Louis XIV, nous voyons bien que ces brillants développements de puissance monarchique sont à double visage. Avantageux pour une partie de la nation, ils pèsent lourdement sur l’autre partie. Les uns en souffrent, les autres en profitent. De là toujours deux courants contraires de jugements historiques sur ces grands faits. Salomon fut, évidemment, détesté des uns, admiré des autres. L’opinion des contribuables s’est traduite par le ressentiment des prophètes et des historiens sacrés, chez lesquels perce une opposition sensible contre le roi profane et dur au peuple. Il était cruel pour ces fiers Israélites des tribus du Nord, qui n’avaient jamais subi aucune domination, d’être ainsi traités en gens taillables et corvéables à volonté. Cela était d’autant plus pénible que la ville de Jérusalem et la tribu de Juda bénéficiaient seules de ces charges imposées à la nation. L’État, quand il fait son apparition dans une société, se présente sous une forme très vexatoire. On voit ce qu’il coûte ; ou ne voit pas ce qu’il rapporte. Les populations décimées ou affamées pour les plaisirs et les grandeurs de Louis XIV ne pouvaient se douter qu’elles souffraient pour autre chose qu’un égoïsme démesuré. Israël devait d’autant moins se payer de cette consolation fragile que l’œuvre de Salomon était antipathique à son génie et qu’elle fut éphémère. Ces grandes choses veulent être jugées par le revers ; or, cette fois, le revers fut triste. Si, le lendemain de la mort de Louis XIV, la France se fût disloquée, le jugement de l’histoire sur le grand roi serait fort différent de ce qu’il est.

L’opinion contraire à Salomon était donc légitime à beaucoup d’égards. Toute la littérature du royaume du Nord en fut imprégnée ; en Juda même, les iahvéistes de l’ancienne école lui furent hostiles. Et pourtant ces justes récriminations n’ont pu étouffer le concert des voix favorables, qui placent sous ce règne un énorme accroissement de la population, de la richesse publique, du bien-être général. Les habitants de Juda et d’Israël étaient nombreux comme les grains de sable des bords de la mer. On mangeait, on buvait, on se réjouissait[10]..... Juda et Israël demeuraient en sécurité, chacun sous sa vigne et son figuier, de Dan à Beerséba[11]. A Jérusalem, l’or et l’argent circulaient avec une abondance dont on ne s’était pas fait une idée jusque-là[12].

Ce furent surtout les populations chananéennes, encore distinctes des Israélites, qui souffrirent de ce régime de travaux forcés et de fiscalité. David, avec beaucoup de raison, avait travaillé à l’assimilation de ces vieux restes d’indigènes. Salomon fut amené, par les exigences du trésor, à une politique toute contraire. Pour rendre les charges moins lourdes aux Israélites, il lit des serfs avec ce qui restait des anciens Hittites et Chananéens. Ces malheureuses populations se virent assujetties à des levées périodiques pour les travaux[13]. Les Gabaonites, en particulier, furent faits serfs du temple[14]. L’armée, qui sous David compta des officiers hittites, fut désormais uniquement composée d’Israélites[15]. Les populations chananéennes disparaissent de l’histoire. Quand vint l’orthodoxie. Israël ne souffrit plus d’esclaves incirconcis dans son sein ; tout le monde reçut en sa chair l’estampille de fils d’Abraham. La race inférieure fut ainsi entraînée dans le courant de la race la plus forte. Elle joua, dans l’histoire d’Israël, le rôle de démocratie opposante et fut mêlée d’une manière latente à. toutes ses convulsions.

La légende voulut qu’en songe, à Gabaon. Salomon, ayant le choix des dons les plus rares, eût demandé à Iahvé la hokma, mot qu’on a l’habitude de traduire par sagesse[16]. Il ne faut pas s’y méprendre. La hokma dont il s’agit ici, c’est l’habileté politique, l’art de gouverner, selon les idées de l’Orient. C’est parce que Salomon est un hakam qu’il sait trouver un prétexte pour tuer Joab et tourner le serment prêté à Sémeï. Une sorte d’escobarderie politique était tenue alors polir le comble de l’intelligence. Salomon n’avait pas besoin pour l’acquisition de ce don d’une faveur divine particulière. Les instructions que son père lui donna en mourant étaient bien l’idéal de ce que Iahvé fut censé lui avoir révélé. Ici encore, nous croyons qu’une distinction est nécessaire entre le caractère réel de Salomon et la manière dont l’historien l’interprète. Réduites en maximes générales et commentées par la façon dont Salomon les exécute, ces instructions de David sont le code de l’absolutisme théocratique le plus épouvantable. La manière dont, les meurtres d’Adoniah, de Joab, de Sémeï sont expliqués suppose que ce qui réussit est le bien. La cause que Iahvé aime est la cause juste ; il la fait juste en l’aimant. Le droit abstrait n’existe pas ; il n’y a pas de victimes dans le monde ; celui qui est tué a tué. Sémeï, qui s’est trompé de parti, et qui a eu des torts envers l’élu de Iahvé, est un coupable. Le hattâ, le pêcheur[17], est le disgracié, celui à qui les événements donnent tort[18], celui qui sent mauvais aux narines de Iahvé.

Tout cela était la conséquence de ce principe que le crime est nécessairement puni en ce monde. Quand on professe une telle croyance, on doit supposer que l’on sert Dieu en menant le criminel à sa perte. Toute sévérité royale est, de la sorte, l’exécution d’une volonté divine et mérite une récompense de Dieu[19]. Le gouvernement qui frappe est un agent de Iahvé[20]. S’il ne frappe pas, il manque à son devoir. En punissant, il se soustrait lui-même au châtiment. Joab a commis des crimes ; David en a bénéficié, et, pour cette raison, n’a pas dit le tuer. Mais le fils de David doit tuer Joab, pour que la race de David soit sauve à tout jamais[21]. Le roi est justicier de Dieu. La direction qu’il donne au glaive est l’effet même de la volonté de Iahvé. A une époque plus ancienne, Iahvé tuait directement par lui-même. Maintenant, il tue par le roi... On voit que les plus sombres cauchemars de la politique ont troublé le cerveau humain longtemps avant Philippe II.

Nous avons peine à croire que Salomon, dont le défaut ne paraît pas avoir été le fanatisme, ait eu de pareilles pensées, empreintes d’un iahvéisme sombre. On les lui prêta, parce qu’elles étaient les idées dominantes du temps. La justice dans le monde était l’abîme où se perdait la conscience israélite. N’ayant pas la ressource, comme le christianisme, de renvoyer le coupable à son juge naturel, le penseur israélite était réduit à interpréter à sa guise l’arrêt souvent obscur de Iahvé. Disons-le à l’honneur du peuple hébreu, il n’a jamais été jusqu’à l’absurdité de l’ordalie ; l’urim et tummim, qui a couvert tant d’impostures, ne parait pas avoir fait mourir un innocent[22]. La hokma de Salomon a pu souvent impliquer beaucoup d’arbitraire ; il ne semble pas qu’elle ait jamais rien livré au pur hasard.

Quelque chose émergeait de ce chaos de sophismes. Telle idée qui nous paraît maintenant arriérée a pu être autrefois en progrès sur le passé. Les vieilles langues sémitiques impliquaient un sentiment de justice mal analysée, un principe de moralité grossière, mais forte. Le crime était considéré comme une énormité contre nature, qui entraînait fatalement la peine. Peu à peu on arrivait à faire une part aux divinations intuitives. L’art de rendre la justice, de discerner promptement et sûrement le vrai coupable, passait pour un -Ion divin, pour une part de la sagesse qui vient de Dieu. La légende supposa que Salomon avait excellé en ce genre[23] ; elle n’avait peut-être pas tort. Les gouvernements très égoïstes aiment à se montrer justes, quand leur intérêt n’est pas en cause ; l’intelligence qui sert à faire réussir un calcul politique peut aussi servir à trouver avec sagacité le nœud d’une cause compliquée.

 

 

 



[1] Cantiques, III, 11.

[2] I Rois, II, 19.

[3] I Rois, II, 26. Le texte porte l’arche. La confusion de זירא et de רופא se retrouve dans I Samuel, XIV, 18, et est facile à expliquer paléographiquement.

[4] On peut soupçonner ici quelque erreur. Le rédacteur paraît avoir prolongé indûment sous Salomon les fonctionnaires de David.

[5] Le texte dit Sadok et Abiathar, en contradiction avec ce gui précède. Les fautes et les incohérences sont nombreuses dans tout ce passage, I Rois, IV, 1-6.

[6] Voyez Thenius, Die Bücher der Kœnige, p. 30-31.

[7] I Rois, IV, 7 et suiv. ; V, 7.

[8] I Rois, V, 8.

[9] I Rois, X, 14-15, passage moderne ; le mot הוחפ est assyrien.

[10] I Rois, IV, 20.

[11] I Rois, V, 5.

[12] I Rois, X, 27.

[13] I Rois, IX, 15, 20 et suiv. Au ch. V, verset 27, la distinction de race n’est pas faite.

[14] Josué, ch. IX. Comparez Esdras, II, 55, 58 ; Néhémie, VII, 57, 60.

[15] I Rois, IX, 22.

[16] I Rois, III, 5 et suiv.

[17] Bien étudier les sens de אטח, surtout Ecclésiaste, II, 26.

[18] I Rois, I, 21.

[19] Dans les pays très primitifs comme la Bretagne, où l’on croit volontiers que certains crimes, le parjure, par exemple, sont punis ici-bas, ou se trouve amené, pour faire honneur à la Providence justicière (représentée là par saint Yves), à tuer le coupable, quand on a la certitude intime, indémontrable aux autres, du parjure commis (Crime de Hengoat).

[20] Comparez la doctrine de saint Paul, dans l’Épître aux Romains, XIII, 1 et suiv.

[21] I Rois, II, 33.

[22] Le cas de Jonathas n’est pas un cas de justice ordinaire ; ce n’est là, d’ailleurs, qu’une historiette piquante. L’expression הוהי ינפל n’implique pas toujours un tirage au sort. Les jugements par Iahvé étaient l’analogue des oracles grecs, non des ordalies.

[23] I Rois, III, 16-28.