Nous
rappelons très brièvement quelle fut, pendant les trois années de sa
présidence de la Chambre, la conduite politique de Gambetta et de quelle
façon il comprit le rôle qui lui était échu. Ce qu'il avait été de 1876 à
1879 comme président de la commission du budget, il le fut plus encore de
1879 à 1881 comme président de la Chambre. Il occupait dans la démocratie une
place trop importante pour qu'il fût possible aux ministres en exercice
d'ignorer ou de négliger son sentiment sur les questions importantes qui se
présentaient. Son patriotisme et son souci des intérêts de la République
étaient trop connus pour que le pays tout entier ne tint pas en grande
considération la sympathie qu'il témoigna presque constamment à trois
ministères consécutifs. Aussi,
ce que M. Clémenceau et M. de Broglie baptisèrent alors, de concert, pouvoir
occulte, ce ne fut réellement, selon une judicieuse formule, que la dictature
de la persuasion. Et l'on pensa généralement, à cette époque, que cette
puissance s'exerçait pour le bien de la République, — soit qu'il s'agît de
former des majorités parlementaires ou populaires en faveur des projets de M.
Jules Ferry (lois sur l'enseignement obligatoire, gratuit et laïque ; lois
sur l'enseignement secondaire et supérieur), de M. Léon Say ou de M. de
Freycinet (lois sur les grands travaux publics) ; — soit qu'il s'agît de
soutenir, non sans péril, les combinaisons diplomatiques qui avaient été
formées par M. Waddington à ce congrès de Berlin où la République française
avait demandé que le cabinet du 14 décembre ne fit pas représenter la France
; — soit enfin qu'il fallut, après avoir épargné à la Chambre la lourde faute
du procès des ministres, convertir successivement à la nécessité de
l'amnistie plénière le cabinet présidé par M. de Freycinet, la Chambre des
députés et le Sénat. Sur le
choix des fonctionnaires, sur la préparation des projets de loi, Gambetta,
chaque fois qu'il fut consulté, ne donna également que des conseils qui
furent jugés alors sages et prudents. Les républicains unis entre eux et la
République ouverte à la France, tels étaient les deux buts élevés qu'il se
proposait parce que travailler à atteindre ces buts, c'était travailler au
relèvement de la patrie. Le
retour des Chambres à Paris fut, pour la plus grande part, l'œuvre de
Gambetta[1]. Il fut ensuite, le 21 juin
1880, le principal auteur de la loi de l'amnistie plénière. La fête
nationale de la République avait été fixée au 14 juillet, et la première fois
que cette fête allait être célébrée, le Président de la République devait
distribuer à l'armée ses nouveaux drapeaux. N'était-ce pas là une occasion
admirable, unique, de ne rien épargner pour calmer, en l'honneur de cette
manifestation patriotique, les passions et les haines ? N'était-ce pas le
jour désigné entre tous pour débarrasser le pays de l'affreux « haillon de
guerre civile ? » Gambetta le pensa et il entreprit de gagner tour à tour à
cette vérité le président du conseil et ses collègues, la majorité des
députés et sénateurs républicains. M. Grévy et M. de Freycinet se montrèrent
longtemps rebelles. M. de Freycinet, qui avait commencé par ajourner
l'amnistie au vingtième siècle, déclarait encore le 15 juin que le ministère
ne pouvait se résigner à l'amnistie, qu'il allait mettre à l'Officiel des
grâces générales. Cependant, dans une réunion générale des chefs de la
majorité républicaine, l'opinion de Gambetta l'emporta, et le 19 juin un
projet de loi portant amnistie plénière pour tous les condamnés de
l'insurrection de 1870 et de 1871 fut déposé sur le bureau de la Chambre. La
Chambre discuta ce projet dans la séance du 21 juin. La
majorité était singulièrement agitée. La sagesse des électeurs de Lyon qui,
quatre semaines auparavant, avaient nommé M. Ballue contre Blanqui,
inéligible, avait été une des causes déterminantes des nouvelles dispositions
de l'Assemblée. Or, l'exemple de ce respect de la loi n'avait pas été suivi
par Paris. Dans l'intervalle des séances du 19 juin, où M. de Freycinet
déposait son projet, et du 21, où la Chambre était appelée à se prononcer,
les électeurs municipaux du quartier du Père Lachaise (XXe arrondissement), nommaient M. Trinquet, ancien
membre de la Commune déporté à Nouméa, contre M. Letalle,
candidat républicain. Les déclamations de la presse intransigeante l'avaient
emporté dans ce quartier sur tous les efforts de Gambetta. Cette
victoire de l'intransigeance semblait annoncer la défaite de l'amnistie. Mais
Gambetta rétablit la bataille par un de ses plus magnifiques discours.
« La question, disait-il, n'est pas mûre, elle est pourrie, elle n'est
plus qu'un brandon de discorde, le pays désire en être délivré, la mesure
elle-même n'effraye plus l'Europe. » Et il
terminait par cette superbe prosopopée qui emporta le vote : Après avoir écouté, interrogé le pays, je suis
arrivé à cette solution : Non, la France n'est pas passionnée pour
l'amnistie, elle n'y apporte ni ardeur ni enthousiasme, elle sait ce que lui
a coûté cette série de crimes ; elle sait quelle a été la rançon de cette
folie inoubliable ! Non, elle n'est pas passionnée pour l'amnistie, et,
si elle n'avait qu'à prononcer un arrêt, il serait bien vite écrit en
caractères ineffaçables. Mais, Messieurs, si la France ne subit pas
d'entraînement vers l'amnistie, elle éprouve un sentiment que les hommes
politiques doivent enregistrer : c'est celui de la lassitude, elle est
fatiguée, exaspérée d'entendre constamment se reproduire ces débats sur
l'amnistie, dans toutes les questions, à propos de toutes les élections, de
toutes les contentions électorales, et elle dit à ses gouvernants et à
vous-mêmes : Quand me débarrasserez-vous de ce haillon de guerre civile ? On a dit, et on a dit avec raison, — cela saute aux
yeux, — que le 14 juillet étant une fête nationale, un rendez-vous où, pour
la première fois, l'armée, organe légitime de la nation, se trouvera face à
face avec le pouvoir, où elle reprendra ses drapeaux, hélas 1 si odieusement
abandonnés. Oh ! oui, il faut que ce jour-là, devant la patrie, il faut qu'à
la face du pouvoir, en face de la nation représentée par ses mandataires
fidèles, en face de cette armée « suprême pensée », comme disait un
poète qui lui aussi, dans une autre enceinte, avant tout le monde, avait
plaidé la cause des vaincus, il faut que vous fermiez ls livre de ces dix
années, que vous mettiez la pierre tumulaire de l'oubli sur les crimes et sur
les vestiges de la Commune, et que vous disiez à tous, à ceux-ci dont on
déplore l'absence, et à ceux-là dont on regrette quelquefois les
contradictions et les désaccords, qu'il n'y a qu'une France et qu'une
République. La
Chambre et le Sénat furent convaincus ; l'amnistie fut votée. Ce fut
là l'apogée de la fortune de Gambetta ; un immense sentiment de
reconnaissance emporta encore une fois toute la démocratie vers lui, il fut
acclamé à Belleville, il reçut au 14 juillet les félicitations enthousiastes
de l'armée ; tous les patriotes le montraient avec orgueil et joie comme le
plus bel espoir du pays. Mais
dès le lendemain de nouvelles intrigues souterraines commencèrent. Une
allocution qu'il prononça aux fêtes de Cherbourg où il avait accompagné le
président de la République, fut tronquée par une partie de la presse,
intransigeants et royalistes coalisés, et indignement exploitée contre lui.
Voici ce que Gambetta avait dit : Les grandes réparations peuvent sortir du droit :
nous ou nos enfants pouvons les espérer, car l'avenir n'est interdit à
personne. Je veux, en deux mots, répondre à une critique qui
a été formulée à cet égard ; on a dit quelquefois que nous avons un culte
passionné pour l'armée, cette armée qui groupe aujourd'hui toutes les forces
nationales, qui est recrutée, non plus maintenant parmi ceux dont c'était le
métier d'être soldats, mais bien dans le plus pur sang
du pays ; on nous reproche de consacrer trop de temps à l'examen de la
progression de l'art de la guerre, qui met la patrie à l'abri du danger. Eh
bien, ce n'est pas un esprit belliqueux qui anime et dicte ce culte, c'est la
nécessité, quand on a vu la France tombée si bas, de la relever, afin qu'elle
reprenne sa place dans le monde. Si nos cœurs battent, c'est pour ce but et non pour
la recherche d'un idéal sanglant ; c'est pour que ce qui reste de la France
nous reste entier ; c'est pour que nous puissions compter sur l'avenir et
savoir s'il y a dans les choses d'ici-bas une justice immanente qui vient à
son jour et à son heure. C'est ainsi, Messieurs, qu'on mérite de se relever,
qu'on gagne les véritables palmes de l'histoire ; c'est à elle qu'il
appartient de porter un jugement définitif sur les hommes et sur les choses ;
en attendant nous sommes des vivants, et on ne nous doit qu'une égale part de
soleil et d'ombre, le reste vient par surcroît. Rien de
plus noble et de plus correct que ce discours, mais la jalousie veillait ;
Gambetta fut accusé d'avoir prononcé des paroles belliqueuses, et la campagne
de la peur commença. Désormais on trouva des griefs contre lui dans ses
moindres paroles, dans les actes auxquels il était le plus étranger, comme
dans la mission du général Thomassin à Athènes et dans la démonstration
navale des flottes européennes devant Dulcigno — démonstration qui était
l'œuvre de M. Barthélémy-Saint-Hilaire, successeur de M. de Freycinet aux
affaires étrangères — ; un peu plus tard, dans les critiques dont la
diplomatie orientale de ce même ministre fut l'objet de la part de
quelques-uns de ses amis. En même temps, les accusations de pouvoir personnel
et de visées dictatoriales grandissaient, secrètement encouragées par la
coterie de l'Elysée. Les intransigeants, des hommes qui n'étaient rentrés à
Paris que par l'amnistie, œuvre de Gambetta, se joignirent avec ardeur aux
réactionnaires pour répandre contre lui d'odieuses calomnies Il ne se passa
plus de jour qu'il ne fût injurié, diffamé, dénoncé au pays comme un César
avide de tyrannie et de guerre. Après n'avoir répondu pendant longtemps que
par le mépris à ses insulteurs, il en fut réduit un jour à descendre du
fauteuil présidentiel pour repousser du pied ces indignités (21 février
1882) : Et je pourrais vous dire, Messieurs, puisqu'on m'y
provoque, qu'il y a à cet égard un concert formé, des fonds réunis, et que
pas plus tard que samedi on a déposé des brochures intitulées ; Gambetta,
c'est la guerre, tirées à cent mille exemplaires, et qui sont la collection
de tous les articles ramassés, — car on n'y regarde pas de bien près, importe
d'où vient la main qui donne, — on va chercher bien loin, pas si loin
qu'autrefois cependant, mais là où on peut les trouver, — des articles
ramassés en Allemagne, en Italie, en Espagne et en France dans des
collections trop variées pour notre malheur, tous les articles destinés à
répandre cette thèse électorale ; on les imprime et on va les distribuer à
profusion : il parait que c'est un moyen infaillible ! Oui, il y a dix ans, on a réussi à surprendre la
volonté du pays alors que la France faiblissait sur ses jarrets, sous le
poids de l'invasion étrangère ; on lui a arraché un vote en posant la
question de paix ou de guerre, et on croit pouvoir recommencer aujourd'hui. Messieurs, ce calcul sera bafoué par la nation ; la
nation saura distinguer entre ceux qui veulent la tromper et l'égarer, et
ceux qui l'aiment jusqu'à la mort. Des
acclamations accueillirent ces paroles superbes, mais la campagne de la
jalousie et de - la haine n'arrêta pas. M. Bardoux, fidèle à la tradition
républicaine, avait déposé un projet de loi portant rétablissement du scrutin
de liste et Gambetta appuyait le projet. Cela suffit. Il se forma aussitôt
une coalition redoutable contre l'abrogation du scrutin de clocher ; le
ministère n'osa prendre parti ; le président de la République fit savoir par
ses amis qu'il était devenu l'adversaire du scrutin de liste. La
presse anti-gambettiste jeta feu et flamme. Le scrutin de liste,
c'était à brève échéance la dictature de Gambetta et la guerre. Gambetta
avait dans sa poche ses listes toutes prêtes. Il ne ferait élire que des
hommes à lui. Adieu les nominations de percepteurs et de gardes-champêtres !
Adieu l'immixtion féconde des députés dans une administration de plus en plus
détraquée ! Adieu la politique de personnes, de rancunes, de coalitions,
d'intérêts locaux ! Gambetta, après s'être fait plébisciter dans soixante-six
départements, ne ferait de tous les droits et de toutes les libertés du pays
qu'une bouchée. On connaissait l'insatiable ambition de l'avocat de
Delescluze, du mauvais citoyen qui avait organisé la Défense nationale et qui
avait vaincu le 16 Mai. Quand on avait épuisé toutes les séductions, tous les
appels aux intérêts particuliers et toutes les invocations à la peur, alors
on parlait de la baignoire d'argent du Palais Bourbon et des déjeuners
corrupteurs où Trompette accommodait aux truffes le scrutin de liste. Cependant,
il se produisit un mouvement d'opinion considérable en faveur de la réforme
électorale, et le 22 mai, à la suite d'un discours de Gambetta qui resta sans
réponse, la Chambre vota le projet de loi de M. Bardoux à 8 voix de majorité.
Gambetta s'était surpassé dans ce débat. Jamais encore il n'avait trouvé,
pour exposer la politique tirée du suffrage universel, de plus puissants
accents. Le scrutin d'arrondissement, c'était fatalement la désunion du
parti, le maintien d'une redoutable minorité anti-constitutionnelle à la
prochaine Chambre, et alors, par une suite de conséquences fatales, la
désorganisation, la destruction de toutes les idées de gouvernement, les
meilleurs esprits pervertis les uns après les autres par la pratique
essentiellement corruptrice du petit scrutin, et pervertis au point de perdre
l'intelligence des plus grands intérêts du pays tant à l'intérieur qu'à
l'étranger ; la démocratie sans boussole ; le patriotisme effaré ; le recul
de la République dans le pays et de la France dans le monde... Eh bien, Messieurs, je vous soumets ces
considérations. Si le besoin s'en fait sentir, je vous demanderai de remonter
à cette tribune ; mais, avant d'en descendre, permettez-moi de vous dire que
c'est dans ce pays-ci surtout qu'il faut que le régime électoral ne laisse
prise à aucune revendication, ni de la part des minorités, ni de la part des
déshérités : qu'il faut qu'un gouvernement d'opinion, lorsqu'il est fondé,
s'inspire et se retrempe incessamment à la plus grande source de l'esprit
public, et je dis qu'en dehors du suffrage universel consulté par le scrutin
de liste, ce ne sont que des ruisseaux qui se perdent dans le sable avant
d'arriver au pied de cette tribune. L'avenir est dans vos mains, car il
dépend du régime que vous choisirez. Il dépend de vous que la République soit féconde et
progressive, ou bien qu'elle soit vacillante et chancelante entre les partis
; il dépend de vous qu'il surgisse ici un véritable parti de gouvernement,
compact et sérieux, pour mener la France jusqu'au bout de ses glorieuses
destinées. Vous êtes les maîtres. Oui, vous prononcerez. A votre tour, vous direz : Beati possidentes,
ou vous reviendrez à la tradition vraie, à la tradition républicaine. Je vous
y adjure ! Pensez au pays. Passez en revue les vices, les abus, l'impuissance
du régime auquel nous sommes condamnés, et considérez, de l'autre côté, ce
torrent de forces, de puissance, d'énergies que vous pouvez recueillir à même
dans le plein courant delà souveraineté nationale ; et alors vous n'hésiterez
pas à porter résolument la main sur un régime qui ne peut donner aucune
vitalité. Vous voudrez échapper à cet amer reproche par lequel je finis ;
vous ne voudrez pas encourir la sentence du poète romain : pour sauver leur
vie, ils ont perdu les sources de la vie même... Propter vitam vivendi perdere
causqs ! Mais
s'il se trouva une majorité à la Chambre pour être persuadée, il n'en fut pas
de même au Sénat. Gambetta étant allé dans sa ville natale de Cahors pour
inaugurer le monument des mobiles du Lot tués pendant la guerre, ce voyage
fut habilement transformé par la presse ennemie en un insolent triomphe. Il
avait fait à Cahors, le 28 mai, un éclatant éloge du président de la
République et il avait recommandé l'ajournement, si le scrutin de liste était
voté par le Sénat, du projet de révision constitutionnelle que proposait M.
Barodet. L'Élysée répondit en continuant avec une ardeur nouvelle la campagne
contre le projet Bardoux : il l'emporta, et le Sénat repoussa le marché qui
lui avait été si franchement offert. « Si
Gambetta était mort ce matin, j'aurais voté le projet Bardoux », disait
un sénateur du centre gauche dissident au moment du scrutin secret. Tout
était là. Les amis de M. de Broglie et de M. Jules Simon ne votèrent pas
contre le scrutin de liste parce qu'ils le trouvaient en soi mauvais ou
dangereux. Ils votèrent contre Gambetta, qui était l'avocat de la réforme
électorale, pour chercher par cet échec, et ils y réussirent, à l'affaiblir
dans le présent et à l'entraver dans l'avenir. Mais ce ne fut pas seulement
Gambetta qu'ils affaiblirent ; ce fut par une suite de conséquences logiques,
la démocratie et la république elle-même. L'intransigeance et la réaction ne
cachèrent pas leur joie. L'ère
des difficultés était terminée. C'était l'ère des fautes qui commençait. C'est
ainsi, en premier lieu, que la Chambre eut le tort de ne pas répliquer au
vote du 9 juin, comme le lui avait conseillé M. Bardoux, d'accord avec
Gambetta, en demandant au président de la République de convoquer les
colléges électoraux pour le 17 juillet. Puis le cabinet ne sut pas avouer
franchement que l'expédition de Tunisie avait changé de caractère et qu'il
lui fallait, pour la mener à bonne fin, des sacrifices d'hommes et d'argent.
On ne pratiquera plus de part et d'autre que la plus funeste des politiques :
la politique électorale. Enfin les élections, d'abord ajournées pour faire
pièce à Gambetta, furent tout à coup brusquées et fixées au 21 août. La législature finit le 1er juillet et, avec elle, la présidence de Gambetta. Le grand orateur avait été un président remarquable, dirigeant les débats avec une attention soutenue, sachant faire preuve de la plus énergique fermeté contre les fauteurs de désordre dans l'Assemblée et les insulteurs de la République — incidents Godelle, Baudry-d'Asson, Lenglé — ; très impartial, très courtois, s'appliquant surtout à favoriser les débuts des jeunes orateurs de talent et leur assurant ainsi par une bienveillance charmante une voie large et sûre vers le succès. |
[1]
Il s'était installé au Palais Bourbon dès le lendemain de sa nomination comme
président de la Chambre et il fut le président de la commission chargée par le
Congrès de réviser l'article 5 de la Constitution.