I Les finances de Charles de Valois présentent, comme celles du roi et des grands seigneurs, un état lamentable : grevé de frais énormes par les progrès du luxe, obligé d'entretenir une armée, et toujours occupé de vastes projets, Charles de Valois ne trouvait dans son domaine que des ressources tout à fait insuffisantes ; aussi a-t-il vécu d'expédients et de secours obtenus du pape et du roi. Voyons d'abord l'organisation de son administration financière : au-dessus des receveurs répartis dans les domaines siégeait une Chambre des Comptes dont nous étudions les archives ci-dessous. Elle se tenait à l'hôtel de Nesle où nous savons comment elle était installée ; l'inventaire mentionne en effet trois fourmes et ung burel et une selle pour le burel... ung buffet et une fourme... troyes queues ferrées a deniers porter... ung grant bureau pour deniers compter[1]. De cette Chambre, on a conservé un beau jeton servant à compter, avec la devise : Jeter seur entendeur au conte[2]. La Chambre avait près d'elle le trésorier[3] et la Chambre aux deniers[4]. Quant à sa composition, elle ne nous est connue que partiellement ; les noms des principaux membres seront cités ici en même temps que les actes de la Chambre dans lesquels ils parurent. Ce fut à la Chambre des Comptes que Renaut de Lesme demanda, en 1308, l'ordonnancement des sommes qui lui étaient nécessaires[5]. En 1316, elle comprenait Jean de Cherchemont, Jean de Séry[6] et Jean Quesnel, qui examinèrent le rôle des oubliés et des mal taillés[7]. Le dernier fut chargé par Charles de Valois, le 20 décembre 1321, de faire une enquête rapide et secrète sur la gestion de Billouart comme maître des eaux et forêts[8]. Les maîtres des comptes à qui il devait faire rapport étaient : Jehan du Chastelier, Érart de Valery, Boulehart de Gazeran, chevaliers, Jean Grappin, sous-doyen de Chartres, et le bailli d'Alençon[9]. Le 14 décembre 1321, la Chambre avait mandé de par le conte d'Anjou, au bailli, d'établir à Angers des inspecteurs de la boulangerie, et l'acte se terminait par cette formule : Donné à Paris par les gens de nos Comptes, sous nostre grant seel, l'an mil trois cens vingt et un, le lundy apres la sainte Luce vierge G[10]. Toujours pendant le même mois, la Chambre reçut mandement de porter en compte une assignation de 2.716 l. sur les garennes d'Angers[11]. Le 19 décembre de l'année suivante, Charles de Valois en personne, en présence de Jean de Cherchemont, B. de Gazeran, Jean de Condé et Jean Quesnel, fit acquitter un certain nombre de dettes[12] ; quelques jours après, en l'hôtel de l'archevêque de Rouen, devant le chancelier de France et Jean de Condé, Charles de Valois allongea la liste de ceux qu'il faisait : fausser de ses debtes[13]. Enfin nous possédons la notification d'un jugement de Chambre des Comptes, du 11 décembre 1324, sur une contestation entre les religieux de Valsery et les habitants de Longavoine et du Vivier-en-Brie[14]. Charles le notifia ainsi : Sachent tuit que en jugement par devant noz amez et feaux les gens de noz comptes..., et data de Paris, en nostre hostel de Neele[15]. Remarquons que presque tous ces actes sont du mois de décembre, entre le 14 et le 25 ; ce qui permet de supposer que la Chambre avait tous les ans une session importante à cette époque[16]. D'autres documents non datés nous font aussi connaître les agents financiers de Charles, que cite aussi l'inventaire des comptes : Jean de Montgison[17], Renaut de Lesme[18], Simon Pougery[19], Pierre de Grez, Jean du Chastelier, Boùlehart de Gazeran, Pierre Honoré, Nicolas Béhuchet, Nicolas de Sainte-Radegonde, Jean de Vienne[20], mais surtout Jean Quesnel, Raoul d'Harcourt, Pierre Goguel, doyen du Mans, Jean Billouart, Jean de Condé et Jean de Cherchemont[21] ; ces derniers, dont nous étudions la biographie séparément, paraissent constamment dans les documents que nous possédons sur l'administration financière de Charles de Valois. Quelquefois aussi, la Chambre des Comptes agit collectivement sous le titre de la gent monseigneur Charles de Valois, et administra le domaine. Elle est citée ainsi comme ayant reçu en 1299 une somme de 970 l. t. pour les juifs que le comte avait vendus au roi[22]. Lorsque Charles de Valois alla en Italie, la Chambre des Comptes gouverna son domaine en son absence, et on possède un de ses actes, datant de cette époque, par lequel elle assignait 1.000 l. t. sur la recette d'Angers, à Eude le Brun de Verneuil[23]. On devait à celui-ci L 150 l. t. pour le rachat de 100 l. de rente, mais il devait 150 l. pour du fourrage : il restait donc dû 1.000 l. t.[24]. La Chambre était dépositaire d'un sceau spécial pour cette période, elle l'annonce ainsi : Avons scellé ces lettres du seel dont nous usons en l'absence du dit misire Charles[25]. Dans d'autres actes de la même époque, on voit agir pour louer les domaines les genz gardes de sa terre de Valois[26], et ce fut à eux, comme représentants de leur maître qu'Anseau de Morienval, clerc, céda une rente d'un muid de blé sur le moulin d'Orciempont[27]. II A quelles dépenses devait satisfaire cette branche de l'administration ? D'abord aux frais d'administration qui étaient énormes à cette époque et qui sur un revenu de 46.000 l. p.[28], devaient absorber une bonne part de la recette. Ensuite, il fallait subvenir aux dépenses de l'hôtel ; nous ne savons le chiffre des dépenses que pour l'année 1319-20 : l'hôtel de Charles de Valois coûta 15.070 l., 11 s., 6 d. parisis, celui de sa femme 2.147 l., 15 s., 7 d., soit en tout 17.218 l.,7 s., 1 d. p.[29]. C'était là le budget ordinaire, il fallait y ajouter les travaux de construction, les acquisitions, les guerres et entreprises diverses qui formaient le budget extraordinaire. Celui-ci était essentiellement variable ; pour cette même année, il s'éleva à 38.044 l., 12 s., 2 d. en dépenses, couvertes seulement par 33.026 l.,11 s., 4 d. de recettes extraordinaires[30]. On a vu ce que coûtaient les déplacements de Charles de Valois, chaque expédition pour le roi grevait ses finances, et une entreprise comme la candidature au trône impérial d'Occident lui coûtait 10.500 l.[31], et celle au trône d'Orient 115.760 l., 19 s.[32]. Il est vrai qu'une partie de ses entreprises a été soldée par ceux dont il servait les intérêts : en Italie, par exemple. Charles de Valois s'est fait donner des sommes considérables, Les recettes ordinaires étaient fournies par le domaine de Charles de Valois : comme seigneur, il percevait les aides et tailles[33], les redevances des églises[34], des péages importants, surtout dans le Valois[35], qui se trouvait sur la route conduisant de l'ouest de la France aux foires de Champagne[36], et de Flandre à Paris ; les biens des aubains, bâtards[37] et usuriers[38], les redevances des juifs[39], le droit de battre monnaie[40], d'instituer des tabellions[41] et de percevoir des droits de sceau[42]. Ces droits sont ceux de tous les nobles dans leurs fiefs, aussi n'insistons-nous pas. A côté de ces droits seigneuriaux, Charles exploitait les banalités, c'était ainsi qu'il avait un four à Torcy en face du prieuré[43]. Il possédait aussi des moulins comme celui d'Orciempont[44], et celui de la Royère dont il racheta un quart en 1293 à Pierre de la Royère[45]. En 1314, Charles de Valois acheta encore un moulin[46], en 1324 il en fit construire un pour le prix de 220 l.[47] et nous le voyons la même année en louer deux sur les bords de l'Eure[48] ; enfin, les profits tirés des moulins figurent dans les comptes[49]. Les forêts[50], les prés[51] et les étangs[52] étaient aussi une ressource pour les finances de Charles de Valois : un maître des eaux et forêts administrait cette partie du domaine, et Billouart a été longtemps investi de cette fonction[53]. De son propre domaine, Charles de Valois tirait par redevance ou exploitation directe des quantités considérables de grains, qui figurent dans tous les comptes, et qui étaient récapitulées dans des comptes spéciaux[54]. Pour les conserver, Charles avait des greniers administrés par des grenetiers[55], notamment à Crépy[56]. Mais la plus grande partie du domaine était affermée, quelquefois à des étrangers, comme à Baudon Angelot de Florence[57], le plus souvent a des cultivateurs à qui l'on donnait les terres en bail perpétuel[58]. La totalité de ces recettes normales était évaluée à 40.000 l. p. de rente pour un capital de 334.000 l. p. Il faut ajouter à ces revenus domaniaux les rentes sur le Trésor et l'Hôpital : en 1298, Charles de Valois possédait déjà 2.000 l. p. de rente perpétuelle sur le Trésor, dont les arrérages lui étaient régulièrement payés[59]. Une même somme lui fut attribuée par le roi à l'occasion de chacun de ses deux autres mariages, pour servir à établir les enfants qui en naîtraient[60]. En 1310, Enguerrand de Marigny faisait enregistrer par la Chambre des Comptes 4.000 l. de rente dues à Charles de Valois en raison de ses mariages[61]. Mais 2.000 l. de rente furent échangées contre Gaillefontaine[62], et les 2.000 autres assignées sur les bailliages d'Amiens et de Vermandois[63]. Charles abandonna 1.000 l. en 1315, en échange de la restitution de Gaillefontaine échangé jadis avec Marigny[64]. Il ne restait donc plus que 2.000 l. sur le Trésor et 1.000 livres sur Amiens. Charles continua à les toucher[65] en même temps que 1.000 l. données pour son beau-père, Gui de Saint-Pol[66]. En y joignant 1.200 l. t. de rente sur l'Hôpital[67], on a donc de 1315 à 1325 une somme de 5.200 l. p. en rentes, soit en tout 45.000 l. p. de revenu normal. Une autre source de revenus ordinaires était le produit des gages de Charles de Valois ; ce fut ainsi qu'en 1316, Philippe V lui accorda : X mil livres par an pour s'entretenir a son service et pres de luy, a prendre suz la traicte, coustume, peage et passage des laines et aignelets qui seront tirés hors le royaume, veult qu'il soit en court ou a son service à raison de L l. par jour et sy plus de jours y est que a lui en raison de X mil livres, n'en pourra pourtant prendre plus : sy moins il en rendra autant ou moins prendra[68]. III Pour subvenir aux dépenses extraordinaires, Charles de Valois avait d'abord la ressource de vendre des privilèges, ou d'aliéner une partie de son domaine : par exemple, le 2 juin 1299, il vendit au roi les juifs de son domaine pour 20.000 l.[69], et le 14 mai 1319, le droit de battre monnaie pour 50.000 l.[70]. D'autre part il avait recours à l'emprunt, et le rôle des dettes nous montre qu'il avait emprunté à plusieurs centaines de personnes[71]. Mais le plus souvent c'était aux usuriers[72], au Temple[73] et aux Lombards[74], qu'il avait recours. Dès le 11 mars 1291, Mouche payait 280 l. t. au nom de Charles de Valois[75], en 1308 ce dernier emprunta 1.000 l. t. à Bonnart, de la compagnie des Spini, et 400 l. p. à la compagnie des Perruzi[76]. Le 21 mars, il obtint de Nicolas Guidi, frère de Biche et Mouche, quittance de tout ce qu'il devait[77], mais, le 21 mai 1329, Jean Laigle rapporta que Charles devait 5.000 l. t. à François Caussinel, dont on n'avait payé que 1.200 l., le restant fut déduit du prix d'une maison, provenant de la confiscation des biens de Pierre Remi, acquise par François[78]. Tout ceci explique la déférence de Charles de Valois à l'égard des Lombards[79]. Le roi était le principal prêteur : sans doute Charles prêtait au roi 30.000 l. le 25 septembre 1307[80], et 2.000 l. t. le 17 janvier 1323[81] ; bien plus, son nom était inscrit sur les comptes à plusieurs reprises parmi les prêteurs, sans toutefois qu'aucune somme fût indiquée, ce qui laisserait supposer qu'il était un prêteur habituel[82]. Dans la plupart des cas, au contraire, le roi était créancier[83], et pour des sommes parfois considérables : pour l'expédition en Orient, la somme prêtée par le roi s'éleva à 54.220 l. t.[84]. Aussi était-ce bien un très généreux don que faisait Philippe IV à son frère en lui accordant quittance générale de tout ce qu'il pouvait lui devoir[85]. Ceci nous amène à la principale ressource extraordinaire de Charles de Valois : les dons reçus du roi et du pape. Philippe le Bel, qui avait donné à son frère 4.000 l. t. de rente et 40.000 l. t. pour l'aider en Orient[86], lui accorda le profit de la frappe de 60.000 marcs d'argent et de 5.000 marcs d'or[87]. Enfin Philippe le Bel, pour mettre le comble à ses bienfaits, donna à son frère, le 2 août 1312, une somme de 100.000 l. t.[88]. Louis X donna à son oncle 10.000 l. t. sur le dixième perçu à Bourges[89]. Philippe V lui donna 50.000 l. t. pour l'indemniser de ses frais à son service, en même temps qu'il lui rachetait son droit de battre monnaie pour une somme égale[90], et lui légua 100.000 l. t. qu'il devait employer à la croisade[91]. Il ne la fit pas, mais toucha néanmoins cette somme[92]. En août 1319, les fonctions de bail des enfants de Louis d'Évreux lui rapportèrent 25.000 l. t., divers meubles et une quittance de tout ce qu'il devait à son frère[93]. Sous Charles le Bel, Charles de Valois reçut différents dons[94], et de plus continua à recevoir les 10.000 l. t. annuelles pour certaines affaires secrètes, et le roi voulut que ni Charles de Valois ni ses héritiers ne fussent jamais tenus d'en rendre compte[95]. Il faut aussi mentionner parmi les dons royaux la part que lui firent faire son frère et ses neveux dans les biens du Temple : cette part qui, s'élevait au neuvième des biens mobiliers de l'Ordre a dû être extrêmement considérable[96]. Le prétexte avait été de rembourser les créances de Charles de Valois : l'examen des finances de Charles de Valois dément cette prétention. Des papes qui se succédèrent pendant sa vie, Charles de Valois obtint des décimes[97] et le produit du rachat des vœux et des legs pour la Terre-Sainte. Si nous laissons de côté ces derniers, et les décimes pour conquérir l'Aragon[98], il reste quatre décimes obtenues pour conquérir l'Italie et Constantinople. Le clergé fut donc grevé d'impôts[99], qui, sous prétexte de croisade, servirent à payer les dettes de Charles. Quelquefois même, le pape se contenta d'invoquer la piété et les services de Charles de Valois, pour lui faire des dons importants : le 11 septembre 1316, il lui accorda de cette façon les annates des bénéfices vacants dans ses États pendant quatre ans[100], mais ils ne devaient rien payer au roi pendant ce temps[101]. Grâce à ce don, Charles de Valois put payer la dot de Marguerite, sa fille[102]. Enfin à la veille de sa mort, Charles de Valois reçut du pape 100.000 l. t., sur lesquelles il assigna ses legs et le remboursement de ses dettes[103]. Toutes ces sommes reçues entre 1300 et 1315, jointes aux revenus de Charles, ne les portent-elles pas au moins à 100.000 l. par an ? Il reste à parler des dettes pour présenter le bilan de l'administration financière de Charles de Valois : en 1332, c'est-à-dire sept ans après sa mort, il était encore dû 54.401 l., 12 s., 6 d. p.[104], et cela à 2.494 personnes. Parmi ces dettes, il y en a qui remontent à 1292[105], et la plupart sont de petites dettes : il y en a des centaines inférieures à 1 sou[106]. A combien s'élevaient les dettes lors de la mort de Charles de Valois, car on sait qu'une partie était déjà payée en 1332 : le pape avait donné 80.000 l. p., Charles avait ajouté le produit de la vente de ses biens meubles pour les payer en même temps que ses legs[107]. Ces derniers n'ont pas dépassé une douzaine de mille livres, soit donc 68.000 l. p. consacrées au paiement des dettes, et cependant cette somme ne suffit pas, il s'en fallut de 54.401 l. Il est donc probable qu'en 1325 Charles laissait environ 120.000 l. p. de dettes, soit trois années de ses revenus[108], et un nombre respectable de millions de francs en valeur actuelle. Tel est le bilan final de ce grand seigneur prodigue, ami du faste et des arts, aventureux et constamment besogneux[109], malgré les sommes considérables qu'il avait reçues de tous côtés : nous avons montré, au cours de cette biographie, combien ce besoin d'argent a nui fréquemment à la dignité de Charles de Valois, et a guidé peu honorablement une grande partie de ses actes. FIN DE L'OUVRAGE |
[1] B. N., fr. 5284, f° 55 r°, 58 r° et v°.
[2] C. Port, Dictionnaire, I, p. 626.
[3] En 1302, c'était Jean de Condé, Arch. de Florence, Capitoli, XLIV, f° 185-187 ; en 1325, c'était Billouart, A. N., KK 1, p. 786.
[4] R. D., XXIII, 37.
[5] 1308, Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 121 r°. Un acte d'octobre 1309 cite aussi les maistres des comptes monseigneur Charles de Valois, A. N., J 165B, n° 76.
[6] Le même, comme procureur et receveur du conte de Valois, donna en bail perpétuel, à Robert Manessier de Séez, 24 arpents de terre, 5 mai 1322, A. N., J 163B, n° 88.
[7] 12 juillet 1316, B. N., fr. 25993, n° 225. La partie contenant les noms est malheureusement mutilée.
[8] De par le conte de Valoys a nostre amé et feal clerc, mestre Jehan Kesnel, salut. Nous voulons savoir ce que nos forez nous ont valu depuis que Billouart s'entremet de les vendre et d'en compter, si nous mandons que vous cerchiez par touz les [comptes] dont il a compté, et nous estréez en 1 roulle quelles ventes il a faites par toutes nos forez, et a qui elles ont esté vendues, et combien et a quiex termes, et combien il y a eu d'encheres, et le nous mandez certainement en i escript encloz souz votre [seing], et ce tenez secré tant que nous aions parlé a vous. Nostre sire soit garde de vous. B. N., fr. 25992, n° 117.
[9] B. N., fr. 25992, n° 117.
[10] Ordonnances, XII, p. 430.
[11] A. N., J 171B, n° 72.
[12] A. N., J 164B, n° 58.
[13] A. N., J 164B, n° 58.
[14] A. N., JJ 66, f° 658 r°.
[15] B. N., fr. 5284, f° 53 r°.
[16] Pour les comptes de la Toussaint, ce terme était donc usité dans les comptes de Charles, v. A. N., J 377B, n° 223.
[17] A. N., J 377B, f° 53 r° ; Bibl. de Rouen, Coll. Leber, VIII, f° 121 r°.
[18] A. N., J 377B, f° 53 v° ; A.
N., KK 1, p. 247.
[19] A. N., J 377B, f° 53 v°, 54 r°.
[20] Ces sept personnages sont cités, B. N., fr. 5284, f° 51 v°-52 r°, 54 r°, 54 v° 56 v°.
[21] Tous sont cités, B. N., fr. 5284, f° 51 v°, 52 r°, 52 v°, 53 r°, 53 v°, 54 r°.
[22] A. N., J 427, n° 15 (au verso).
[23] 14 juin 1301, A. N., J 377B, n° 223. — Toutefois une partie de sa Chambre des Comptes l'accompagnait dans ses voyages ; le 18 mars 1302, cette délégation de la Chambre des Comptes se tenait dans l'église de Saint-Jacques d'Oltrarno à Florence, Arch. de Florence, Capitoli, XLIV, f° 187.
[24] A. N., J 377B, n° 223.
[25] Type équestre, avec la légende : S... dni Karoli... absencia, et au revers les armes de Valois avec la légende : Continuateur s. gentis dni Karoli, Douët d'Arcq, n° 1035 ; il n'en subsiste qu'un exemplaire ; M. Douët d'Arcq a lu dans l'acte : li agent de Charles de Valois, au lieu de la gent.
[26] 13 mai 1301, A. N., J 163A, n° 23.
[27] 6 juillet 1302, A. N., J 163A, n° 21.
[28] Valor terrarum domini Valesii pro uno anno circa XLM l. p. H. F., XXI, p. 505. Il faut ajouter les 5.000 livres de rentes citées ci-dessous.
[29] Bibl. de Rouen, Coll. Leber, VIII, f° 103.
[30] Bibl. de Rouen, Coll. Leber, VIII, f° 103.
[31] A. N., J 164A, n° 22, 23 ; Boutaric, Not. et Expl., XX2, p. 190.
[32] Compte de l'Orient, p. 80-81 ; H. F., XXI, p. 404.
[33] Rôle des mal-taillés, B. N., fr. 25993, n° 225 ; ailleurs on levait des fouages ; pour la vicomté de Trun, cf. Coll. Joursanvault, n° 3566 ; Bibl. de Rouen, ms. 12361, n° 14.
[34] Compte pour les églises d'Anjou, B. N., Clairambault, 460, f° 26 à 30.
[35] Le 20 décembre 1318, le Parlement autorisa un péage à Crépy-en-Valois, Arch. du Nord, B 550.
[36] Cartier, o. c., II, p. 165-167.
[37] 16 octobre 1311, accord au sujet des biens de Jeanne, femme de Pierre Testart, bâtarde, A. N., J 179A, n° 75 ; B. N., fr. 14538, f° 111 v°.
[38] Cf. A. N., J 227, n° 55.
[39] Philippe IV avait renoncé en faveur de son frère à tout droit sur les juifs des comtés d'Alençon et du Perche, B. N., Brienne, 241, f° 84. Le 2 juin 1299, Charles vendit ses juifs au roi, A. N., J 427, n° 15. — Mais il en possédait encore en 1320, car on lit, à cette date, dans un compte : De Croissant et de Mc Saince, mestre des juyes, par certaine obligation a monseigneur, IIIIc l. p. Item des dis juyes, pour leur cens du terme de la mi-aoust XXo, VIIIxx l. p.
[40] Beaucoup de rentes étaient assignées sur les argenteries et ateliers de Chartres et Angers, cf. A. N., J 171B, nos 48 et 70, etc. En 1322, il était dû à Renier le Flamand 1.000 l. sur la monnaie qu'il avait administrée avec Raoul de Pacy, R. D., II, 3.
[41] Cf. les comptes de 1302, B. N., fr. 25992, n° 90 ; de 1320, fr. 25994, n° 295 ; exemple d'acte de ses tabellions : A. N., J 411, n° 41.
[42] Cf. les comptes de 1302, B. N., fr. 25992, n° 90 ; de 1320, fr. 25994, n° 295 ; il faut ajouter les amendes, ibidem ; B. N., Clairambault, 470, p. 105-125 ; A. N., J 164B, n° 58 et 58 bis.
[43] A. N., J 165B, n° 76.
[44] A. N., J 163B, n° 24.
[45] A. N., J 226, n" 25.
[46] 2 décembre, A. N., J 171B, n° 43 et 44.
[47] A. N., J 179A, n° 95.
[48] 15 novembre 1314, A. N., J 171A, n° 51.
[49] 1302, B. N., fr. 25992, n° 90 ; 1322, B. N., fr. 25994, n° 295.
[50] Charles avait fait, vers 1315, une ordonnance sur les forêts, conservée jadis par la Chambre des Comptes, B. N., Bréquigny 139, f° 1C8 ; il subsiste un compte des forêts, B. N., fr. 25992, n° 225, et on trouve des mentions relatives aux forêts dans les comptes de la note précédente et B. N., fr. 5284, f° 54 v° et 56 r°.
[51] Vente des forêts en 1325, B. N., Clairambault, 470, p. 99-101 ; 1306, compte des garnisons en foin, B. N., fr. 25992, n° 120.
[52] Comptes de 1302 et 1322 cités plus haut, et Carlier, o. c., II, p. 221.
[53] B. N., fr. 25992, n° 225 ; fr. 5284, f° 56 r°. Un autre maître des eaux et forêts est connu : Robert de la Porte, que l'on trouve en fonctions le 25 avril 1318, A. N., J 179A, n° 82.
[54] B. N., fr. 5284, f° 48 et 49 ; fr. 25994, n° 296.
[55] 5 mai 1322, A. N., J 163B, n° 88 ; un avoinier, Symonet, est cite eu octobre 1308, A. N., JJ 40, f° 17 v°.
[56] A. N., J 377B, n° 22°.
[57] 1302, B. N., fr. 25992, n° 90.
[58] A. N., J 165B, n° 70 ; 5 mai 1322, A. N., J 163B, n° 88 ; 1322, A. N., J 163B, n° 90.
[59] B. N., lat. 9783, f° 1, 12 v°, 20 v°, 29 r°, 49 v°, 103 v°. C'est peut-être sur cette rente, si toutefois il s'agit de Charles, qu'avaient été dépensées les 665 l. mentionnées dans le compte du Temple de 1293, cf. L. Delisle, Mém. sur les opérations financières des Templiers, p. 144.
[60] Janvier 1308, A. N., J 377B, n° 5 ; J 165B, n° 75.
[61] Mémoriaux, n° 500.
[62] Juin 1310, A. N., J 225, n° 5.
[63] A. N., J 164A, n° 30 ; JJ 37, f° 16 v°.
[64] B. N., fr. 20684, f° 21.
[65] A. N., KK 1, p. 246, 247, 348, 517, 616, 751 ; Bibl. de Rouen, Leber, IV, f° 112 v°.
[66] B. N., fr. 20684, f° 20, A. N., KK
1, p. 45, 246, 246, 348, 450, 517, 616, 751, 920.
[67] Décembre 1315, A. N., J 164B, n° 35 ; en 1324, Jean XXII l'autorisa à aliéner la moitié de cette rente, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 31.
[68] B. N., fr. 2838, f° 70.
[69] A. N., J 427, n° 15 ; B. N., lat.
9783, f° 2 v°, 4 v°, 11 v°, 86 r°, 88 r°, 88 v°, 89 v°, 90 v°, 104 v°.
[70] A. N., J 457, n° 13 ; Housseau, VIII, n° 3491-2 ; Brussel, o. c., p. 210-211.
[71] R. D., passim. D'autres créanciers sont connus par ailleurs : A. N., J 163A, n° 28 ; J 164B, n° 58 ; J 178B, n° 60 ; J 3771, n° 9 ; D. N., fr. 23179, f° 43, etc.
[72] Par exemple Ymbert de Lyon, R. D., XXIII, 37.
[73] 1322, A. N., J 165B, n° 28 ; Compte de l'Orient, passim.
[74] Le compte des compaignons de la compaignie des Freschenbaus, les comptes de Biche et de Mouche, B. N., fr. 5284, f° 54 ; A. N., J 164B, n° 58 ; R. D., XXIII, passim ; Compte de l'Orient, passim ; Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 103.
[75] A. N., J 171A, n° 13 ; B. E. C., 1847-1848, p. 522.
[76] Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 103.
[77] A. N., J 377A, n° 12.
[78] A. N., JJ 66, f° 520 ; en 1332, on devait aussi à Betin Caussinel 420 l. p. ; à Somat, son frère, 258 l., 14 s., 4 d. p., R. D., XXIII, 20 et 21.
[79] Geoffroi de Paris, H. F., XXII, p. 90 ; cf. B. N., fr. 20593, n° 29.
[80] A. N., J 164B, n° 17.
[81] B. N., lat. 9787, f° 61 v°.
[82] B. N., lat. 9787, f° 39 r°, 64 v°, 97 r°.
[83] B. N., lat. 9783, f° 30 v°, 104 v° ; A. N., KK 1, p. 1. Le 21 mars 1321, Philippe V fit payer pour Ch. de V., à Gui de Blois, 2.000 l. t., A. N., J 1640, n° 34.
[84] Compte de l'Orient, p. 80-81. En 1301, prêt de 4.000 l. t., B. N., lat. 9783, f° 111 r° ; de 20.000 l. t., ibidem, f° 114 v°.
[85] 13 août 1312, A. N., J 164A, n° 25 ; J 377A, n° 7 et 7 bis.
[86] Du Cange, Hist. de Constantinople, pr., p. 39.
[87] 1304, A. N., J 164A, n° 13-16 ; s'il faut en croire Geoffroi de Paris, cette opération ne fut pas lucrative, H. F., XXII, p. 111.
[88] A. N., J 164A, n° 20 et 27.
[89] B. N., fr. 5284, f° 56 v°. Elles furent ensuite assignées sur les forfaitures des changeurs de Blois, A. N., J 377B, n° 2119.
[90] 19 mai 1319, A. N., J 459, n° 13 ; Jean XXII avait imploré le roi pour lui, A. Coulon, o. c., n° 1092.
[91] A. N., J 404A, n° 26.
[92] A. N., KK 1, p. 1, 3, 37, 45, 50, 52, 69, 173, 175, 176, 342.
[93] A. N., J 164B, n° 39.
[94] A. N., KK 1, p. 348, 367, 404, 641, 747, 706 ; le 9 juillet 3, Jean XXII demanda au roi d'aider Ch. de V., criblé de dettes, en lui faisant un don sur les décimes qu'il venait d'obtenir, Arch. Vat., Reg. 111, f° 16 v°.
[95] A. N., KK 1, p. 347-8. Les arrérages furent perçus, cf. ibidem., p. 256, 302, 347, 348, 389, 497.
[96] A. N., K 40, n° 11.
[97] Le roi, en 1323, donna au pape l'évaluation, certainement la plus basse possible, puisqu'il voulait obtenir plus d'argent, et cependant il estima encore une décime à 250.000 l. p., alors que le pape disait 500.000. A. N., J 1028, n° 34 et 34 bis.
[98] Rayn., XIV, 1307, n° 23 ; Tosti, o. c., II, p. 374.
[99] Cf. les plaintes de Guillaume le Maire, p. 88 ; à plusieurs reprises, le pape opposa des refus à ses demandes incessantes, Arch. Vat., Reg. 110, f° 73 ; Reg. 111, f° 2 ; Reg. 111, f° 16 v° ; Reg. 1122, f° 31.
[100] A. N., J 722, n° 7 ; A. Coulon, o. c., n° 26 ; Mémoriaux, n° 634.
[101] Le pape avait réservé ces États lors de la concession au roi des annates en France, B. N., Moreau, 1232, f° 364 ; Mémoriaux, n° 634.
[102] A. N., J 377B, n° 21 5-28.
[103] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 34.
[104] R. D. ; on lit au v° de ce rouleau, long de 12 m. 80 : C'est le détourant des doites qui sont deues du temps mons. de Valloys, K., que Diex absoille, extraites des autres rolles, XII jours de decembre MCCCXXXII, par la main de mestre Nicolas de Condé, et baillié a court. Collatio facta est cum rotulo debitorum traditorum curie per magistros Johannem Hant Funey et Nicolaum de Condeto, fuit facta per me J. Aquile, mense decembri anno MCCCXXXII°. Il existe pour 1322 un relevé d'un certain, nombre de dettes acquittées, A. N., J 164B, n° 58.
[105] R. D., I ; celles pour l'ost de Hainaut.
[106] R. D., passim.
[107] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[108] H. F., XXII, p. 405.
[109] Il faut aussi mentionner parmi ses charges, celle de doter dix filles ; ce qui fut un des arguments développés par le pape lorsqu'il présenta à Philippe V les doléances de Charles, A. Coulon, o. c., n° 1095-1099.