CHARLES DE VALOIS (1270-1325)

LIVRE SECOND. — LA VIE PRIVÉE DE CHARLES DE VALOIS

 

CHAPITRE III. — L'HÔTEL ET L'ADMINISTRATION CENTRALE.

 

 

I

L'organisation de l'hôtel ou maison de Charles de Valois, comme celle de toutes les branches de l'administration de ce prince, était calquée sur celle de l'hôtel du roi, autant que nous pouvons le savoir par les rares documents qui ont été conservés. L'incendie de 1737 a détruit, en effet, non seulement plusieurs ordonnances de l'ostel monseigneur[1], mais aussi les comptes de l'hôtel de Charles de Valois, et de ceux de sa femme et de ses enfants, tenus régulièrement depuis 1290[2]. — De cette masse de documents il ne reste que de courts fragments[3] : on y voit figurer des dépenses pour la nourriture et l'habillement des gens de l'hôtel et pour les messagers[4] ; puis un grand nombre de dépenses relatives à des emprunts ou achats de mobilier[5], d'objets de toilette[6], de nourriture[7], de boisson[8], de fourrage[9] et de voyage[10]. Ces mentions ne laissent pas, du reste, de nous renseigner sur les goûts et les usages de cette époque, par exemple sur les régions où l'on achetait le vin[11], et sur les mets les plus en usage[12]. Il faut noter aussi le grand nombre des petites dettes criardes que Charles laissait chez ses fournisseurs[13].

L'administration centrale du domaine comprenait d'abord les maîtres de l'hôtel, investis d'une certaine juridiction[14] que le petit nombre des documents ne nous permet pas de définir, et tous les autres rouages de l'administration centrale tels qu'ils se retrouvaient dans le domaine royal. Tous ces services fonctionnaient dans l'hôtel de Nesle : Chambre des Comptes[15], Chambre aux deniers[16], Chambre des plaids[17].

On trouvera plus loin une description[18] de la Chambre des plaids et un inventaire des Archives. Celles-ci ont été divisées en deux parties : l'une a disparu dans l'incendie de 1737[19], l'autre est parvenue, à peu près intégralement, jusqu'à nous. En 1328, Philippe de Valois fit verser cette seconde partie, qui contenait tous les documents politiques et domaniaux, au Trésor des Chartes de France, à la suite de son avènement au trône[20]. Jean Laigle, clerc de la Chambre des Comptes, en reçut décharge au début de 1328, en même temps que de plusieurs joyaux et de monnaies d'or qui étaient en la tour de Neelle aveques nos lettres et chartes en la garde du dit clerc[21].

L'inventaire des Archives administratives et domaniales réunies au Trésor des Chartes existe en trois rédactions dans le registre JJ 268 des Archives nationales. Ce registre contient d'abord (f° 1 à 2) quelques notes, puis un inventaire complet des archives ; cet inventaire est reproduit trois fois aux f° 2-44, 53-76 et 79-131 ; on trouve à la suite un inventaire des écrits de la Chambre des Comptes, abrégé de fr. 5284, et qui n'est reproduit qu'une fois du f° 44 au f° 47[22].

L'inventaire des f° 2-44 indique les pièces une par une, avec des analyses très détaillées, qui font connaître en détail toutes les pièces versées en 1328, ce qui permet de voir que peu de chose a été perdu depuis — citons toutefois les actes des ligues —[23]. On constate aussi, en identifiant toutes ces pièces, que les archives de Charles de Valois constituent une portion importante du Trésor des Chartes[24]. Elles étaient classées méthodiquement en XII divisions telles que celles-ci : Valois, Chartres, lettres communes de mariage, et dans chacune de ces divisions, les chartes étaient réparties entre des subdivisions notées par des lettres, comme Valois A, Valois B[25], et enfin chaque pièce était marquée au dos de numéros correspondants à l'inventaire. Une cote complète était donc rédigée ainsi : Valois, A IIII[26] ; la pièce ainsi cotée l'est aujourd'hui J 163A, n° 16.

Ces archives avaient reçu le versement des archives de Charles II d'Anjou pour ses comtés d'Anjou et du Maine, dont Charles de Valois donna quittance en 1290[27] : c'était de là que provenait la seule pièce mengée de raz[28] que relate l'inventaire ; il s'agit d'un acte de 1269, qui remontait au temps où les archives d'Anjou étaient conservées à Angers.

Quant aux agents hors de Paris, ils avaient entre leurs mains[29] des copies ou des expéditions différentes des actes contenus dans les archives de l'hôtel de Nesle. Le plus célèbre de ces doubles est celui de la pairie d'Anjou en 1297[30], conservé au château d'Angers jusqu'au 26 juillet 1392[31], date à laquelle il fut versé aux archives de la Chambre des Comptes d'Angers, qu'il a suivies aux Archives nationales[32]. De plus, le château d'Angers contenait quelques registres d'un usage courant, comme les assiettes des tailles et des aides qu'invoquèrent les gens de Charles de Valois dans un procès de 1301[33].

Pour terminer, on doit mentionner le nom d'un des gardes de ces archives : maître Geoffroi de Briançon[34].

 

II

Charles de Valois résida fréquemment à Paris[35] où il possédait trois hôtels[36]. — Le premier, dit du roi de Sicile, dans la rue du même nom[37], lui avait donné lors de son mariage, par Charles II, son beau-père[38]. Cet hôtel devint la propriété de Philippe de Valois, lors de son mariage, et fut cédé par celui-ci, en 1320, à son frère cadet[39]. — Le second était l'hôtel de Nesle[40], situé entre la porte Coquillière et la porte Saint-Honoré, donnant sur les rues de Verneuil, de Nesle et Traversaine. Cet hôtel, donné en 1232, par Jean II de Nesle à Louis IX[41], passé entre les mains de Blanche de Castille[42], fut donné par Philippe le Bel à son frère en 1297[43]. Charles fit approprier cet hôtel aux services importants qu'il y logea ; ce fut ainsi qu'il acheta la maison d'Ymbert de Lyon, contiguë à cet hôtel[44]. Elle n'était pas encore payée en 1332, parce que l'on disoit qu'il estoit usurier[45] ; on devait à Ymbert le prix de la meson darriere Neele la ou la chambre aus deniers et la chambre aus chevaliers est, qui valoit bien ou temps que mons. la print IIc l. p.[46]. Le 22 juin 1315[47] et le 14 janvier 1316[48], Charles de Valois acheta encore d'autres maisons adjacentes. Cet hôtel rendu ainsi plus vaste fut donné, en 1328, par Philippe VI au roi Jean de Bohême[49], il passa ensuite entre les mains de Jean de Berry, de Louis d'Orléans[50], puis de François Ier[51], s'appela hôtel de la reine, puis de Soissons. En 1749, il fut démoli, et sur son emplacement on éleva la Halle au Blé[52]. — Le troisième hôtel était celui de Vaugirard ou de Notre-Dame-des-Champs, provenant de la spoliation de Michel de Bourdenay en 1315. Charles de Valois arrondit aussi ce domaine par échange[53] et rachat de rentes[54], et y fit quelques travaux d'entretien[55] et de restauration[56], dont l'importance est inconnue. Charles habitait quelquefois cet hôtel ; il y avait des provisions de blé, et les confrères de Saint-Jacques y portèrent pour lui deux queues de vin[57]. Cet hôtel, qui porta le nom d'hôtel de Valois, fut donné par Charles V à l'évêque de Paris en échange d'autres biens[58]. Il passa ensuite entre les mains des Bourbons[59], mais ce fut encore sous le nom d'hôtel de Valois qu'il fut avoué, en février 1571, par Jérôme, chapelain, notaire et secrétaire du roi[60], qui fut admis à l'hommage le 4 mars[61].

Charles avait, en outre, près de Paris, à Saint-Ouen[62], une maison acquise peu honnêtement des héritiers de Guillaume de Crépy[63], les Toussac[64]. Le domaine, un peu arrondi[65], devint le berceau de l'ordre de l'Étoile, créé par Jean II. En dehors de la banlieue de Paris, Charles de Valois avait des châteaux en Valois : à Crépy[66], Villers-Cotterêts[67], la Ferté-Milon[68], Bourgfontaine[69]. Au Vivier-en-Brie, où il dota une chapellenie par son testament[70], il avait aussi un château[71] ; il fit construire une maison à Tournan[72]. Il possédait aussi des châteaux à Chartres, Angers, Courtenay, Chantecoq[73], Gaillefontaine[74] et Beaufort-en- Vallée[75]. Mais il a habité le plus souvent ceux de Saint-Ouen, de Villers-Cotterêts et du Vivier-en-Brie.

 

III

Quel était le domaine possédé par Charles de Valois ? Il comprenait d'abord le comté de Valois[76], formé par les quatre châtellenies de Crépy, La Ferté-Milon, Pierrefonds et Béthisy, qui devaient être complétées jusqu'à la valeur de 10.000 l. p. de rente, d'après le testament de Philippe III[77]. Charles ne fut d'ailleurs mis en possession de ce domaine qu'à la Toussaint 1290, lorsqu'il eut atteint sa majorité[78] ; jusqu'à cette date, son frère administra le Valois[79]. Mais ce domaine n'a été pour lui que le point de départ de la fortune, puisqu'après avoir doté quatorze enfants, il lui restera 40.000 l. de rente valant 334.000 l.[80]. En 1290, son mariage avec Marguerite de Sicile fit de lui un des plus riches seigneurs du royaume ; quelques chiffres peuvent montrer l'importance relative des domaines possédés à cette date :

feux

paroisses

Valois

9.392

et

107

Anjou

80.808

et

721

Maine

55.333

et

686

Soit :

145.534

et

1.514[81],

ce qui équivalait, en y ajoutant les autres domaines, à plus d'un million de sujets. Un autre terme de comparaison est fourni par le subside pour l'ost de Flandre de 1304 qui donna 18.447 l., 11 s., 10 d. t. en Anjou et Maine, et 747 l., 19 s. seulement en Valois[82].

Ce domaine fut accru par de nombreux dons de Philippe IV, qui donna en 1291 le comté d'Alençon[83], et en 1293 celui de Chartres[84]. En février 1297, Charles reçut du roi la Roche-sur-Yon, à charge il est vrai de donner en échange 700 l. de rente en terres[85], mais le roi le dispensa en octobre 1297 de payer ce prix et 500 livres dues en échange du comté de Chartres[86]. Pendant ce temps, Charles de Valois se constituait un domaine à Tournan et au Vivier-en-Brie, par une série d'achats[87] et de dons provenant tant de particuliers que du roi. Philippe le Bel lui accorda la juridiction d'un étang et de la chaussée voisine[88]. En 1302, Charles de Valois se fit céder par Catherine de Courtenay, non seulement l'empire de Constantinople, mais toutes les terres que cette princesse possédait autour de Courtenay et dans le bassin de l'Escaut[89]. A ces biens s'ajoutaient des prétentions sur le comté de Namur, qu'un arbitrage de Philippe IV réduisit à néant[90].

En juin 1315, Charles de Valois, qui avait reçu Gaillefontaine en 1308, en échange de 2.000 l. de rente sur le Trésor, se fit rendre cette terre, augmentée de Rosay et Saint-Saëns, contre renonciation à 1000 l. de rente qu'il prenait sur le trésor[91] : mais il garda Champrond obtenu de Marigny en échange de la cession de Gaillefontaine[92].

Enfin Charles reçut de Philippe le Bel[93], de Louis X[94] et de Charles IV[95], plusieurs dons de moindre importance. Certains particuliers firent aussi des dons à Charles de Valois : Isabeau de Nesle, veuve d'Hugue Larchevêque, lui abandonna 1.000 l. t.[96], et Gautier d'Aunay les domaines de Gondreville et Levignen[97], mais Gautier se réservait l'usufruit de ces biens et le droit de les reprendre s'il lui naissait un fils ; enfin Jean, seigneur de Vieuxpont, lui donna le droit de fief de Pierre du Mez et le neuvième denier de 2.200 arpents de bois en la forêt de Courbeville[98], et Jean Avenel seigneur de Milly, céda la haute justice de Milly dans la vicomté de Trun[99].

Quant aux achats faits par Charles de Valois, ils sont tellement nombreux, que leur énumération encombrerait plusieurs pages de références[100]. Si ses archives bien conservées nous ont gardé la trace de toutes ses acquisitions, nous connaissons beaucoup moins, naturellement, les ventes qu'il a faites, les titres de cession étant dispersés dans des archives dont beaucoup sont perdues. Le domaine a été diminué, d'abord par ces ventes[101], dont l'importance n'est pas connue, ensuite par des aliénations pour dettes[102], des dons[103], et enfin par les dots à constituer. La plus importante cession fut, en 1315, celle du Maine, à son fils aîné Philippe de Valois[104].

Enfin, pour arrondir son domaine, Charles de Valois fit quelques échanges[105] : en janvier 1294, Charles de Valois acquit les Ponts-de-Cé, de l'abbaye de Fontevrault, en échange d une rente de 300 setiers de froment et 70 l.[106]. Le 11 décembre 1315, Charles obtint des moines de Saint-Arnoul-de-Crépy la renonciation au droit de pêcher trois fois l'an dans l'étang de Pontrond, contre trois muids de blé à prendre annuellement dans ses greniers de Crépy[107]. D'autres échanges eurent lieu avec l'abbaye de Lieu-Restauré[108], l'abbesse de Jouarre[109], des bourgeois de Sens[110], et les habitants de Haramont[111].

Pour achever de faire connaître l'étendue et la constitution du domaine de Charles de Valois, il faut étudier les aveux et dénombrements partiels qui en subsistent. Sa Chambre des Comptes possédait .des registres contenant l'état de toutes les redevances, mais ils ont disparu[112]. Il ne subsiste que les aveux des évêques de Séez en 1295, et de Dol en 1299[113], l'état des redevances de Villegenard et de Crouy[114], celui de Bellesme[115] et les aveux de Tournan[116], Villegenard[117], Mesnil-Amelot[118] et la Bruyère[119].

En somme, le domaine de Charles de Valois formait deux groupes : l'un compact, dans l'Ouest, comprenant les départements actuels de la Sarthe, de la Mayenne, du Maine-et-Loire, et une grande partie de l'Orne et de l'Eure-et-Loir avec des enclaves en Vendée et en Cotentin ; l'autre, moins important, se composait du Valois, de Gaillefontaine dans le pays de Caux, de Tournan et du Vivier-en-Brie, de Courtenay, et enfin de quelques petits domaines en Hainaut[120].

 

IV

Dans son domaine, Charles de Valois a obtenu des rois de France une situation très favorisée, en raison de la faveur dont il jouissait. En 1291, le droit d'amortissement lui fut reconnu[121] ; en 1292, ses terres furent exemptées de la maltôte d'un denier pour livre perçue sur tous les revenus[122] ; en 1293, il obtint le droit de garde sur toutes les églises de ses domaines, sauf les cathédrales d'Angers et du Mans et les églises gardées par le roi en vertu d'actes spéciaux[123]. Philippe IV fit enquérir par Jean Ledoux, chanoine de Saint-Quentin, et Guillaume de la Rivière, chevalier, sur les levées d'impôts faites par ses gens au détriment de Charles de Valois[124]. Il rangea Charles au nombre des grands vassaux qui obtinrent la moitié du cinquantième levé par le roi sur leurs sujets[125].

Le 23 août 1302, Charles de Valois reçut mandement de porter à la monnaie royale la moitié de sa vaisselle d'or ou d'argent pour la faire fondre et en recevoir le prix tarifé[126], mais le roi lui accorda en dédommagement une part très importante sur les profits de l'entreprise[127]. La royauté était d'ailleurs obligée de demander sans cesse des subsides et de prendre toutes sortes de précautions pour les obtenir, prescrivant à ses gens en cas de refus : Les noms de ceux que vous y trouverez contraires nous rescrirez hastivement afin que nous mettions conseil de les ramener, et les menez et traitiez par beles paroles et si courtoisement que esclandre n'en puisse venir[128] ; en échange du subside[129], le roi accordait des privilèges[130] ou plutôt des promesses.

En 1308 se réunirent les États généraux convoqués au sujet des Templiers ; les différents domaines de Charles de Valois y furent représentés[131]. La même année, l'aide fut levée pour le mariage de la fille aînée du roi : à cette occasion des lettres de non-préjudice furent accordées à Charles de Valois. Il y est dit que la coutume d'Alençon était que tous les habitants, nobles ou non, devaient l'aide en cas de mariage de la fille aînée ; mais chacun levait l'aide de ses subordonnés, et pouvait garder pour lui ce qui avait été levé au delà de la demande du roi. Pour cette fois seulement, il accorda à ses vassaux directs, en échange de la promesse de lui donner le surplus payé par leurs vassaux, la faveur de n'avoir rien à payer pour eux-mêmes en dehors de ce qu'ils auraient reçu des dits vassaux[132]. Le 13 juillet 1313, Charles obtint encore des lettres de non-préjudice pour avoir consenti à la levée dans toutes ses terres du subside pour la guerre de Flandre[133]. Charles de Valois fut au nombre de ceux qui réprouvèrent, en 1342, le droit de prise et de réquisition arbitraire[134].

L'ordonnance sur les monnaies, de 1313, fut naturellement appliquée à Charles de Valois ; elle lui accordait la totalité des espèces décriées saisies par ses gens[135], puis ce droit fut réduit à la moitié seulement de ces espèces[136]. En décembre 1315, une ordonnance royale de réformation pour l'Anjou vint aider Charles à pacifier ses États[137] ; puis le roi le soutint contre certaines églises qui refusaient d'accepter les moines que Charles leur avait désignés[138]. Les autres faits qui méritent d'être signalés sont l'aide pour le mariage de Jeanne de France en 1318[139], et le rachat des monnaies de Charles de Valois en 1319.

Charles de Valois avait obtenu, en 1313, une autre marque de générosité de son frère : le droit d'amortir tous les biens acquis par des ecclésiastiques ou des non-nobles dans tous ses États, et d'en garder tout le profit pour lui[140]. Charles n'avait sans doute ce droit que dans le comté d'Anjou ; à cette date il l'obtint pour tous ses autres domaines. Aussitôt, nous voyons Charles instituer, dès juin 1315, des commissaires chargés de lever tout ce qui pourrait être réclamé en Perche à ce titre[141].

Le droit d'amortissement fut supprimé en 1320 dans toute la France et pour tous les seigneurs[142]. Cette mesure enleva à Charles de Valois une de ses plus importantes prérogatives. Il cessa aussitôt d'en user, et les nombreux actes d'amortissement que nous possédons sont tous antérieurs à cette date[143]. Le droit d'amortissement qui disparaissait ainsi avait été fréquemment exercé par Charles de Valois, si l'on en juge par les nombreux actes de cette nature qui nous sont parvenus. Les uns sont pour des non-nobles comme Robert Viron, qui s'engagea à payer à Charles de Valois, seigneur de Moulins et Bonmoulins, une redevance annuelle de 6 l. t., pour achat d'un fief noble[144]. D'autres, et c'est l'immense majorité, sont accordés à des établissements ecclésiastiques qui les ont mieux conservés : en effet, nous ne connaissons l'acte relatif à Robert Viron que par l'engament pris par ce dernier de payer 6 l. t., tandis que pour les églises on retrouve l'acte même de Charles, soit en original, soit en copie.

En 1294, Charles de Valois amortit des biens acquis par l'abbaye de Fontevrault[145], les frères de la Hubaudière[146], l'abbaye de la Boissière[147], et en 1299 les acquisitions de la maladrerie de Pisseleu[148]. Après une lacune de quelques années, la série des amortissements reprend avec celui des biens vendus par Milet de Chantonin au prieur de Fontaine[149], puis s'interrompt jusqu'au 20 juin 1311, date de l'amortissement de 12 l. t. de rente en faveur d'une chapellenie fondée par Jean Marembert dans l'église d'Angers[150]. Dans les années suivantes, des actes semblables furent accordés aux abbayes de Champagne[151], et de Perseigne[152] et à l'église Saint-Jean de Nogent-le-Rotrou[153]. Enfin les deux derniers amortissements sont celui de 40 l. t. de rente données par Renaut Barbou aux aveugles de Chartres[154], et celui des biens légués pour fonder une chapellenie à Preusemont[155].

 

 

 



[1] B. N., fr. 5284, f° 54 v°.

[2] B. N., fr. 5284, f° 52 r°-v° et 57 v°.

[3] 1297, B. N., Fontanieu, 54 ; P. J., n° II ; Brussel, o. c., p. 607 ; nous voyons par exemple que le commun de l'hôtel dépensa à Arras 140 l., mais sans indication de temps, ce compte ne fournit donc que des détails insuffisants. — Les finances à la fin de ce livre II. Les dépenses en 1319 s'élevèrent à 20.000 l., environ pour l'hôtel de Charles et de sa femme.

[4] Compte de l'Orient, passim ; R. D., passim.

[5] Tables louées, R. D., XLI, 86 ; nappes louées, XXXIII, 387 ; vaisselle louée ou réparée, XLI, 49 ; pots, XLII, 144.

[6] R. D., II, 14 ; XVIII, 22 ; XXXIII, 74 ; A. N,, J 163A, n° 28 ; Compte de l'hôtel de 1297 ; B. N., fr. 5284, f° 54.

[7] 1308, Compte des garnisons de l'hôtel ; R. D., passim. Il serait fastidieux de relever des centaines de mentions peu importantes qui se trouvent dans ce document.

[8] R. D., passim.

[9] R. D., II, XXXIV à XXXIX, XLI et XLII.

[10] R. D., III, XVIII, XXXIV-XXXIX, XLI-XLII.

[11] Comptes de 1308 ; A. N., J 178B, n° 60 ; B. N., Clairambault, 26, n° 144 ; ibidem, n° 1929 ; R. D., passim. Le 17 novembre 1321, Guillaume Amblart, trésorier, avait mandé à tous officiers de laisser passer en franchise 22 tonneaux de vin pour Charles, B. N., Clairambault, 4, n° 113.

[12] Notons par exemple : pour un saumon XL s., R. D., XXIX, 23. Les principales dépenses sont des achats de moutons, porcs, poissons et fruits, R. D., passim.

[13] A Colin le mestre pour persil, VI d., R. D., XXXIX, 117.

[14] R. D., I, 59.

[15] Sur celle-ci, v. le dernier chapitre de ce livre.

[16] R. D., XXIII, 37.

[17] V. l'inventaire du mobilier de cette Chambre, qui correspondait au Parlement, dans B. N., fr. 5284, f° 58.

[18] B. N., fr. 5284, f° 57 ; A. N., JJ 2G8, f° 1 ; P. 2904.

[19] Il faut ajouter que le Bureau de triage a détruit une grande partie de ce qu'avait épargné l'incendie, cf. Viard, B. E. C., 1896, p. 423.

[20] Le versement est mentionné dans les inventaires de Pierre d'Étampes et d'Adam Bouchet, cf. Teulet et de Laborde, Les layettes du Trésor des Chartes, I, p. XXVIII et XXXV.

[21] A. N., J 1022, n° 18 ; JJ 268, f° 1 v°.

[22] Le JJ 268 est copié dans le ms. fr. 7482, cf. P. Lelong, Bibliothèque historique, n° 25396.

[23] A. N., JJ 268, f° 39, en déficit pour la plupart dans le carton J 434.

[24] Elles remplissent en effet les cartons J 163-165, 167, 169, 171-173, 177179, 225-227, 372, 377, 403-404, 410-411, 434, 494, 509-512, 587, 721-723.

[25] A. N., JJ 268, f° 1 v°.

[26] A. N., JJ 268, f° 2 v°.

[27] Arch. Bouches-du-Rhône, B 390.

[28] A. N., JJ 268, f° 8 v° ; il s'agit du document coté J 165A, n° 46.

[29] Et en a le baillif d'Alençon copie sous le seel de Chastellet, A. N., JJ 268, f° 26 v°. Mention de deux exemplaires, l'un à Courtenay, l'autre à Tarente, ibidem, f° 29 v° et 31 r°.

[30] A. N., P 13341, n° 1.

[31] A. N., P 13342, f° 8.

[32] A. N., P 13341, n° 1.

[33] A. N., J 178B, n° 61.

[34] 2 août 1312, A. N., J 164A, n° 17 ; 1323, A. N., J 225, n° 46.

[35] Il avait là son administration centrale qui ne se déplaçait pas ; citons néanmoins le voyage de sa chambre des Comptes en Italie.

[36] Note sur trois hôtels de Paris possédés par Ch. de V., Nogent-le-Rotrou, 1880, in-8° (Ext. du Bull. Soc. hist. Paris, 1880, p. 272-281).

[37] V. l'emplacement des hôtels sur le plan publié, en appendice, par Géraud (Paris sous Philippe le Bel, Coll. Doc. Inédits).

[38] A. N., J 377A, n° 1.

[39] B. N., fr. 20684, f° 201 r°.

[40] V. ci-dessous, au cours de ce chapitre ; il ne faut pas confondre l'hôtel de Nesle avec la célèbre Tour de Nesle.

[41] Guérard, Cartulaire de N.-D. de Paris, III, p. 12 et 13.

[42] E. Berger, Blanche de Castille, p. 316.

[43] A. N., J 377A, n° 2.

[44] Elle est citée comme telle en 1315, A. N., J 165B, n° 96.

[45] A ce titre, Ch. de V. lui devait encore en 1332 pour prest pour le mariage de la contesse de Heynaut, IIIc l. p. fleble, comme on les réduit sous pretexte d'usure, VIxxXIII l., VI s., VIII d. p., R. D., XXIII, 37.

[46] R. D., XXIII, 37.

[47] A. N., J 165B, n° 96 et 96 bis.

[48] A. N., J 165B, n° 97.

[49] B. N., Fontanieu, 64 ; Géraud, o. c., p. 213.

[50] Renan, Hist. Litt., XXIV, p. 663 ; Géraud, o. c., p. 213.

[51] En 1546, on y fit de grands travaux, A. N., KK 285.

[52] A. N., H 2155-2157.

[53] 19 juillet 1326, A. N., J 165B, n° 98 ; P 13692, n° 1848 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1602.

[54] 26 mars 1322, A. N., J 165B, n° 99.

[55] Mises pour appareillier les ostiex a Vaugirart. Item pour nettoyer la sale, la chapelle, les chambres et tout l'ostel, de XXXII s., VI d.

[56] La despense du compte Billouart de la dite année, rabatue l'œuvre de N.-D.-des-Champs, ce dernier a reprendre, monte IIIIm IIcXXI 1., XI s., VIII d. p.

[57] Bordier, Mém. Soc. Paris, I, p. 198 ; ce fut de là aussi que, le 6 décembre 1324, sa femme Mahaut manda de payer un livre de la Vie des Pères, B. N., Clairambault, 109, n° 101.

[58] Lebeuf, IV, p. 6-7.

[59] Cette opinion repose sur le fait que l'acte d'échange de 1321 est conservé dans les archives de la maison de Bourbon, Huillard-Bréholles, o. c., n° 1602. D'autre part, cet hôtel s'appelle aussi séjour de Bourbon dans l'aveu de 1574, A. N., P 71, n° 3281.

[60] A. N., P 71, n° 3281.

[61] A. N., P 71, n° 3285.

[62] Cf. Léon Pannier, La maison noble de Saint-Ouen.

[63] Léon Pannier, La maison noble de Saint-Ouen, pr., p. 37-49 ; A. N., J 167A, n° 21, 24, 27.

[64] Conrad Toussac est un des principaux sculpteurs du début du XIVe siècle, Bordier, Mémoires Soc. hist. Paris, II, p. 344, 356. — Sur Pierre Toussac, cf. Mémoriaux, n° 234.

[65] A. N., J 169A, n° 28 et 29 ; L. Pannier, o. c., pr., p. 49.

[66] Bonnassieux, o. c., p. 272.

[67] Carlier, o. c., II, p. 178.

[68] En avril 1291, achat d'une grange tenant a la granche du sejour du dit prince et a son chemin, A. N., J 163A, n° 9.

[69] Carlier, o. c., II, p. 213.

[70] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.

[71] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54. En mars 1311, il est question d'un vivier près de ce château, A. X., J 377B, n° 6.

[72] Inv. des richesses d'art de la France, Province, Mon. religieux, I, p. 308.

[73] B. N., fr. 25992, fol. 120.

[74] 1310, A. N., J 225, n° 13.

[75] Guillaume Le Maire, p. 392.

[76] Déjà donné en apanage par Louis IX à son fils Jean : le roi dut s'y réserver des revenus, puisqu'en 1297 il assignait 300 l. de rente sur Verberie. Carlier, o. c., II, p. 157.

[77] Mai 1285, A. N., J 226, n° 18 ; J 390, n° 6 ; J 403, n° 11 ; R4 799, f° 41 ; L'Art de vérifier les dates, II, p. 709 ; Carlier, o. c., II, p. 153.

[78] A. N., JJ 268, f° 44 v° ; B. N., fr. 5284, f° 48 r°.

[79] Carlier, o. c., I, p. 156-157. En mai 1289, Philippe le Bel, au nom de Ch. de V., donna à P. de Chambly, chambellan, 128 l. p. de rente, A. N., K 36, n° 17.

[80] H. F., XXII, p. 405.

[81] Mémoriaux, p. 320 et 413. — Sur l'assiette du domaine de Charles en Valois, cf. Bibl. de Troyes, ms. 950, f° 297 et suivants.

[82] Mémoriaux, n° 316. On possède une liste des vassaux de Charles en Anjou et Maine, A. N., J 178B, n° 61 ; Bull. Soc. agriculture de la Sarthe, XVII, p. 504.

[83] B. N., fr. 5284, f° 49 v° ; Pierre d'Alençon était mort en 1283.

[84] 6 juin 1293, A. N., J 171A, n° 14 ; J 743, n° 7 bis ; Bry, Hist. du Perche, p. 272. Ce comté paya 5.354 l., 3 s., 8 d. en 1304, Mémoriaux, n° 316. Il avait été racheté à la comtesse Jeanne en 1286, moyennant 3.000 l. de rente et une remise de dette de 5.000 l., A. N., K 36, n° 4. Charles le recevait d'ailleurs grevé de 500 l. de rente au profit du roi, A. N., J 178B, n° 55.

[85] A. N., J 164A, n° 8 ; J 178B, n° 54.

[86] A. N., J 178B, n° 55 et 56 ; J 743, n° 7 ; Martène, Thesaurus, I, p. 311.

[87] A. N., J 165B et 377A ; JJ 268, n° 7-9.

[88] Mars 1311, A. N., J 377A, n° 6 ; JJ 47, f° 49 r° ; B. N., lat. 9784, f° 42 v°, — En mai 1297, Philippe IV lui donna les biens de Torcy forfaits à Henri de Bar, A. N., J 377A, n° 3.

[89] A. N., J 167, n° 3 et 4 ; JJ 38, f° 36 v° ; Bibl. de l'Arsenal, ms. 6024, n° 40 ; Du Cange, Hist. de Constantinople, pr., p. 39 ; Du Bouchet, Hist. généal. de la maison de Courtenay, pr., p. 22 ; Labbe, L'alliance chronologique, I, p. 329.

[90] A. N., J 164B, n° 19 ; JJ 40, f° 39 r° ; Du Chesne, Hist. généal. de la maison de Chatillon, pr., p. 205.

[91] A. N., J 225, n° 11 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1409.

[92] 1310, A. N., J 225, n° 7.

[93] A. N., J 227, n° 35.

[94] A. N., 164A, n° 32 ; JJ 5, f° 64 r°.

[95] A. N., J 163A, n° 89 ; J 377A, n° 16 ; Actes du Parlement de Paris, n° 7658. Le 29 janvier 1325, Charles IV manda à Michel de Tournan, sergent du Châtelet, de réunir au Vivier-en-Brie, pour prêter hommage à Ch. de V., les vassaux tenant les fiefs qu'il lui avait donnés, A. N., J 377A, n° 16 bis. Même acte adressé aux vassaux, ibidem, n° 16 ter.

[96] A. N., J 377A, n° 9.

[97] A. N., J 163A, n° 60.

[98] A. N., J 178B, n° 69. Il a été question dans le chapitre précédent des dons faits par des églises et des droits de chasse.

[99] 7 février 1313, A. N., J 227, n° 50.

[100] A. N., JJ 268 ; les titres sont dans les cartons : J 163-165 ; 169 ; 171-173 ; 177-179 ; 225-228.

[101] La principale vente fut celle de tous ses juifs, faite au roi en 1299, A. N., J 427, n° 15. Les paiements sont portés au dos de la charte de vente et dans le journal du Trésor, B. N., lat. 9783, f° 2, 4 v°, 11 v°, 86 r°, 88 r°, 89 v°, 90 v°, 104 v° ; Charles avait fait avec le roi un accord au sujet de ces juifs en février 1297, A. N., J 227, n° 34. — Autres ventes : 23 octobre 1305, vente du bois Gérome et du bois de Courrent à Cler Bridoul, A. N., J 163A, n° 28 ; Carlier, o. c., II, p. 174.

[102] Engagement de la forêt de Bellesme, Bry, o. c., p. 271 ; engagement de la Roche-sur-Yon en 1311, A. N., J 377A, n° 10 et 11 ; J 377B, n° 211 ; J 411B, n° 7 ; Du Chesne, Hist. généal. de la maison de Chatillon, p. 98.

[103] A. N., J 163B, n° 60 et 83 ; J 171B, n° 40 ; J 173, n° 6 ; J 178B, n° 83 ; J 377B, n° 217,224-8 ; R4 175, n° 1, f° 33 ; B. N., fr. 6540, f° 45 ; Compte de l'Orient, p. 79. Il faut remarquer d'ailleurs que nous en connaissons plusieurs par la restitution des actes de don cancellés.

[104] B. N., fr. 5284, f° 49 r°.

[105] Par exemple le 28 juin 1319 avec Richard de La Roche, seigneur de La Ferrière, D. Morice, Preuves de l'histoire de Bretagne, I, c. 1283.

[106] A. N., J 178B, n° 50 ; Marchegay, Arch. d'Anjou, II, p. 255 et 264 ; Martène, Thesaurus, I, p. 1245

[107] A. N., J 163B, n° 52 ; J 165B, n° 65 ; B. N., Moreau, 222, f° 24.

[108] 16 juin 1316, A. N., J 163B, n° 76 ; K 40, n° 1.

[109] 7 juillet 1316, A. N., J 163A, n° 77.

[110] 22 octobre 1318, A. N., J 163B, n° 81.

[111] Septembre 1309, A. N., J 163B, n° 35.

[112] Par exemple : ung livre de rentes d'Anjou ; item ung livre de rente de Chartres... ung cahier ou est l'assiete de Valois, B. N., fr. 5281, f° 57 r°.

[113] 1295, A. N., J 1035, n° 41.

[114] 1299, A. N., J 165B, n° 102 ; 11 novembre 1299, aveu à Roissy de biens acquis de Jean des Barres et de la terre de Crouy, A. N., J 165B, n° 70.

[115] B. N., lat. 17010, f° 15.

[116] Par Jehan du Chastel, seigneur de Nantis, A. N., J 165B, n° 77.

[117] 9 octobre 1299, A. N., J 165B, n° 68.

[118] Autrefois Mesnil-Madame-Ranse, aveu du 21 janvier 1310, par Gautier d'Aunay, A. N., J 1631, n° 33 ; J 1651, n° 98.

[119] A. N., J 171B, n° 52.

[120] Ces divisions sont nettement marquées dans les inventaires des archives : A. N., JJ 268 et B. N., fr. 5284.

[121] A. N., JJ 34, f° 51 r°.

[122] A. N., J 1024, n° 82.

[123] 6 avril, A. N., J 178B, n° 48 ; J 1025, n° 3 ; Arch. Sarthe, G 3, n° 1 ; Brussel, II, p. 299 ; Chopin, De sacra politia, III, tit. VII, § 8. Ce droit était lucratif, et nous avons le compte de ce produit en 1320-23, B. N., Clairambault, 470, p. 26-28.

[124] 20 avril 1294, A. N., J 178B, n° 31.

[125] Ordonnances, I, p. 333.

[126] A. N., JJ 35, f° 7 et 8 ; JJ 36, f° 7 et 8.

[127] 1304, don du bénéfice du monnayage de 60.000 marcs d'argent et 5.000 marcs d'or, A. N., J 164A, n° 13-15.

[128] Ordonnances, I, p. 369.

[129] Dans le bailliage de Tours, qui comprenait la majeure partie du domaine de Charles, les nobles donnèrent au roi 16.628 l., 17 s., 4 d. t., B. N., lat. 9069, p. 558.

[130] 1er mai 1304, ordonnance copiée par Guillaume le Maire, o. c., p. 454-456.

[131] Courtenay, A. N., J 415, n° 170 ; la Roche-Mabille, J 415, n° 173 ; la Ferté-Milon, J 415, n° 54.

[132] Juillet 1310, A. N., J 384, n° 2 ; Boutaric, Not. et Extr., XX2, p. 205.

[133] A. N., J 384, n° 3.

[134] 19 septembre 1312, Ordonnances, I, p. 507.

[135] Ordonnances, I, p. 525 ; les seigneurs ayant toute justice, jugeaient les crimes de fausse monnaie, sauf en cas de contrefaçon de la monnaie du roi, Ordonnances, I, p. 343 et 569.

[136] Ordonnances, I, p. 537 ; 28 février 1315, ordonnance fixant le prix auquel seraient rachetées les monnaies décriées, Ordonnances, I, p. 617.

[137] Guillaume le Maire, o. c., p. 454-456.

[138] 5 juillet 1317, A. N., J 164B, n° 37.

[139] B. N. lat. 9069, p. 659.

[140] Juillet 1312, A. N., J 164A, n° 24.

[141] Bry, Histoire du Perche, p. 278.

[142] Mars 1320, Ordonnances, I, p. 675.

[143] Le dernier est du 18 mai 1318, A. N., JJ 56, f° 179 r°.

[144] Septembre 1308, A. N., J 227, n° 48.

[145] B. N., lat. 5480, f° 93 ; P. Anselme, o. c., I, p. 99.

[146] Arch. Sarthe, H 76 bis, n° 42.

[147] Housseau, o. c., VIII, n° 3430 ; Beautemps-Beaupré, o. c., II, p. 3.

[148] 28 mars 1299, A. N., JJ 46, f° 51 r° ; B. N., Moreau, 215, f° 43.

[149] 19 août 1303, A. N., J 163A, n° 26.

[150] Housseau, o. c., VIII, n° 3460. — Citons la mention d'un amortissement qui remonte à cette époque, A. N., S 4683, f° 3.

[151] Novembre 1312, Beautemps-Beaupré, o. c., II, p. 8.

[152] Janvier 1314, B. N., lat. 5474, f° 81 ; Gabriel Fleury, Cartulaire de... Perseigne (Mamers, 1880, in-4°), p. 88.

[153] 20 juin 1314, A. N., JJ 65A, f° 23 r°.

[154] Avril 1318, Arch. hospit. de Chartres, A 1, n° 17.

[155] 20 mai 1318, A. N., JJ 56, f° 179 r°. — Il y avait à la Chambre dos Comptes ung coffre ou il y a plusieurs lectres d'amortissemens, B. N., fr. 5284, f° 57 r°.