ILa première femme de Charles de Valois[1], Marguerite, fille de Charles II, roi de Sicile, épousée à Corbeil le 16 août 1290, apportait en dot l'Anjou et le Maine[2] ; aussi figure-t-elle dans la plupart des actes de son mari relatifs à cette province. Elle mourut le 31 décembre 1299[3], son corps fut enseveli au couvent des dominicains de la rue Saint-Jacques à Paris[4], où son mari se fit enterrer auprès d'elle[5], mais ses entrailles étaient déposées à Valsery[6]. Elle avait donné six enfants à Charles de Valois. L'aîné fut Philippe de Valois, né en 1293[7], fiancé le 24 mars 1303 à Jeanne de Bourgogne, fille du duc Robert, en même temps que Catherine de Valois à Hugue, frère de Jeanne[8] ; le 3 juin 1302, Benoît XI accorda des dispenses[9] que Clément V renouvela le 11 juin 1307[10]. Philippe de Valois, devenu majeur et armé chevalier en 1313[11], ratifia le contrat de mariage, ce que Philippe le Bel publia le même jour[12]. A l'Ascension 1315, Philippe reçut le comté du Maine[13], la Roche-sur-Yon, et les biens provenant de Catherine de Courtenay[14], assignés en douaire à sa femme. Son frère Charles et lui faisaient partie en 1321 de la livrée du comte de la Marche[15]. De son mariage avec Jeanne de Bourgogne naquit Jean II, au Gué-de-Mauny[16], le 24 avril 1319. Philippe de Valois possédait à Paris l'hôtel d'Enguerrand de Marigny, près de Saint-Germain-l'Auxerrois, donné par Louis X[17], et l'hôtel du roi de Sicile dans la rue du même nom, reçu en mariage, et qu'il donna ensuite à son frère Charles en 1320. Dans le partage des biens de Charles de Valois Philippe a reçu de plus le Valois, l'Anjou, la Roche-sur-Yon et Saint-Ouen ; mais si ces terres ne rapportaient pas 20.000 l. p., sa part devait être augmentée de la différence[18]. Exécuteur du testament de son père, il n'y était pas oublié, pas plus que sa femme, sa fille de Bourgogne, et son père lui destinait ses armes[19]. Enfin, il restait chargé d'établir ses frères et sœurs, et de payer les dettes de son père[20] : il s'en occupa[21], et fut d'ailleurs aidé dans cette tâche par son avènement à la couronne de France. Le second fils, Charles, porta le titre de comte d'Alençon[22]. En avril 1314, il épousa, à Pontoise, Jeanne[23], fille du comte de Joigny et cousine de Béraud de Mercœur, connétable de Champagne[24], que Charles de Valois avait réconcilié avec le roi en 1309[25]. Aux termes du contrat, Jeanne reçut de son père 5.000 l. de rente en terres, 15.000 l. de suite ; elle devait en recevoir 15.000 après le décès de son père. Béraud lui donna les châteaux de Salgues et de Mers, avec 3.000 l. de rente, assignées sur ces châteaux, et l'héritage de Béraud, prévôt de Brioude, son oncle. Charles donna à son fils 3.000 l. de rente sur Châteauneuf-en-Thimerais et Senonches, dont 1.000 l. devaient rester en douaire à Jeanne ; déplus, Charles devait lui laisser après sa mort 6.000 l. qui appartiendraient à leurs fils, si Charles mourait avant son père, mais dont ses filles, faute d'héritier mâle, n'auraient que la moitié[26]. Charles d'Alençon accompagna en Italie son frère, Philippe de Valois, qui lui donna vers cette époque l'hôtel du roi de Sicile[27]. Charles obtint de Philippe V, en 1318, l'autorisation de ressortir directement du Parlement de Paris pour Châteauneuf et Senonches[28]. La succession de Béraud de Mercœur, en 1322, donna lieu à un procès avec Guillaume de Poitiers et le dauphin d'Auvergne — ce dernier réclamait 1.200 l. de rente —. Ils s'en remirent au jugement des gens du roi[29]. Le 23 février 1323, les procureurs de Charles demandèrent la remise de l'affaire jusqu'à son retour d'Italie, ce qui leur fut accordé[30]. En 1323, le roi Charles IV amortit 650 l. de rente[31] pour Jeanne de Joigny, sa femme. Charles de Valois lui légua un mien hauberjon qui est de l'ouvrage d'Acre, et l'espée de quoi le sires de Harcourt se combati..., mon calice d'or et trois les meilleurs chevaus que j'aurai ou temps de mon deces et tous mes coursiers et palefroiz, excepté celui que j'ai laissé ou dit mons. Jehan Cherchemont[32]. Le partage de 1323 ajouta à ce qu'il avait reçu en provision les comtés d'Alençon et du Perche, pour compléter 10.000 l. de rente, somme qu'il ne devait pas dépasser, le surplus de la valeur de ces terres devant lui être retenu[33]. Le 3 avril 1326, Philippe de Valois, en échange de ses droits, lui fit accepter Alençon, Essay, Trun et les terres de Cotentin pour 7.404 l., 17 s., Moulins et Bonmoulins pour 2.019 l., 9 s., et Mortagne et Mauves pour 1.887 l., 8 d.[34]. Très influent auprès de son frère, et mêlé aux affaires du règne[35], Charles fut tué à la bataille de Crécy, le 26 août 1346[36], et enseveli au couvent des dominicains de la rue Saint-Jacques, à Paris[37]. Isabelle de Valois venait de naître, quand elle fut fiancée, le 23 octobre 1295, à Édouard, fils du roi d'Ecosse[38]. On ne donna pas suite à ce projet de mariage, Isabelle fut alors fiancée, le 18 février 1298, à Jean, fils aîné d'Arthur de Bretagne[39]. Charles lui donnait 2.500 l. de rente sur la Roche-sur-Yon, qui devait ressortir du Parlement de Paris sans intermédiaire, Jean recevait le comté de Thouars, Tallemant et 20.000 l. de rente, et renonçait à la coutume ordonnant au père qui mariait son aîné de lui donner le tiers de ses biens ; si l'un des enfants mourait, il devait être remplacé dans les conventions de ce mariage par un de ses frères ou une de ses sœurs. La dispense pour ce mariage avait été accordée[40], mais Isabelle mourut jeune, sans doute en 1303[41], et en 1305, Charles accorda à Jean de Bretagne et à ses gens remise de tout ce qu'ils avaient perçu à la Roche-sur-Yon[42]. Jeanne de Valois, fiancée en 1303[43], épousa, le 19 mai 1305, Guillaume, comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande[44]. Charles lui donnait en dot 35.000 l. t., et elle recevait en douaire 8.000 l. de rente, les deux parties fournissaient des cautions, choisies parmi les plus grands personnages, qui s'engageaient à tenir prison, faute de versement de la dot dans les délais convenus. Les sommes promises furent payées en juillet et août 1306[45], mais au prix de nombreux emprunts qui n'étaient pas encore remboursés vingt-cinq ans après[46]. D'autre part, Charles de Valois choisit comme mode d'assignation du douaire celle de 5.000 livres en terre[47], et le comte de Hainaut les établit sur les 7.000 dues par Jean de Renneval[48]. En août 1315, Jeanne eut un fils[49] ; parmi ses autres enfants, il faut citer Guillaume, qui succéda à son père, et Philippine, femme d'Édouard III et nièce de Philippe VI, la protectrice de Froissard et des bourgeois de Calais. Devenue veuve, Jeanne se retira a l'abbaye de Fontenelles, d'où elle tenta un rapprochement entre Philippe VI et Édouard III en 1340[50] ; elle mourut le 7 mars 1352[51]. Marguerite de Valois, déjà proposée en 1298 pour remplacer Isabelle, fiancée à Jean de Bretagne[52], fut accordée, en octobre de la même année, à Gui de Chatillon, fils du comte de Blois. Gui reçut la moitié du comté de Blois, Marguerite 1.000 l. de rente et 25.000 l. une fois payée[53]. Les finances obérées de Charles ne lui permettaient pas de payer de si fortes sommes ; aussi, Gui n'ayant pas pris les mêmes précautions que le comte de Hainaut, Charles de Valois, au lieu d'emprunter, le fit attendre et ne le paya que par petites sommes[54]. Le mariage de Marguerite, pour qui Charles obtenait de Clément V, dès 1307, des faveurs spirituelles[55], fut célébré à Senlis le 18 juillet 1311[56]. Il restait à payer à Gui de Chatillon 13.000 l., et à assigner 1.000 l. de rente : le 31 juillet 1316, Charles assigna la rente sur celle que le roi lui avait donnée sur le bailliage de Vermandois, et l'arriéré sur 5.000 l. à prendre sur la Roche-sur-Yon[57]. Le 1er août, Charles de Valois racheta la rente de 1.000 l. moyennant 10.000 l. qu'il promit de payer à Marguerite[58]. Nous trouvons Marguerite à Montpellier, le 18 décembre 1317[59]. Elle continua à obtenir des acomptes sur sa dot : en 1319, 10.000 l. t. furent mises en dépôt pour elle à la Sainte-Chapelle[60] ; Charles de Valois assigna sur diverses ressources les sommes qu'il devait[61], et les quittances se succédèrent[62]. En 1326, Philippe de Valois voulant liquider les dettes de son père, fit relever dans tous les comptes ce qui avait été donné à sa sœur[63] et, le 30 avril 1329, Gui de Chatillon reçut enfin, comme solde de ce compte, 3.342 l., 16 s., 5 d.[64]. Marguerite fut la mère de Charles de Blois, prétendant en Bretagne, tué à Auray en 1364 ; elle-même mourut en août 1342[65], et fut ensevelie à l'abbaye de la Guiche[66]. Le sixième et dernier enfant de Marguerite mourut en bas âge : c'est Catherine, dont nous connaissons seulement le tombeau. Le 20 mai 1303, Charles de Valois donna à l'abbaye de Valsery le droit de glandée pour 120 porcs, en échange d'une messe du Saint-Esprit pour lui et d'une messe de Notre-Dame pour sa nouvelle femme, et d'obits pour lui après sa mort, pour Marguerite, sa première femme, et pour Catherine, leur fille[67]. L'acte est daté de Valsery, où Charles visitait sans doute leurs tombeaux. II Catherine de Courtenay, la seconde femme de Charles[68], fut ensevelie au couvent des Dominicains de la rue Saint-Jacques, à Paris[69] ; elle avait donné à Charles quatre enfants : un fils, Jean, et trois filles, Catherine, Jeanne et Isabelle[70]. Son fils Jean, comte de Chartres[71], mourut en bas âge, et l'héritage de Catherine passa à sa fille aînée, Catherine. Mariée à Philippe de Tarente, Catherine de Valois vit son mari échouer dans la conquête de leurs droits. Devenue veuve le 26 décembre 1332, elle mena une existence agitée : chassée de Patras en Morée par Orchan, elle se retira à Naples[72]. Elle a été accusée d'avoir, à l'instigation de Nicolas Acciaiuoli, son amant, poussé Jeanne de Naples à empoisonner André de Hongrie en 1345[73]. Jeanne était sa nièce, fille de Marie de Valois ; quant à Catherine, elle mourut en 1345[74]. Jeanne de Valois épousa d'abord Charles de Tarente qui mourut tout jeune, et nous voyons que, le 20 avril 1316, le roi Robert de Naples accordait à Jeanne, sa veuve, 50 onces d'or sur 100 assignées sur les salines de Naples[75], et auxquelles Clémence de Hongrie avait renoncé. De, retour en France, elle épousa Robert d'Artois, comte de Beaumont[76] ; elle reçut en dot 12.000 l. t. et la promesse de 10.000 l., s'il naissait un fils à Charles de Valois, sinon la vicomté de Trun et les terres de Cotentin[77]. Robert d'Artois, qui venait de renoncer à l'Artois[78], lui assigna en douaire la moitié de sa terre de Beaumont[79]. Les fils de Louis d'Évreux devaient de l'argent à Robert, Charles de Valois, devenu leur tuteur, manda à son trésorier, Billouart, de payer sur ces sommes les acquisitions de terre faites par Robert d'Artois pour sa femme[80], ce fut pour cette raison que 1.000 l. t. furent remises en octobre 1325[81]. Après la mort de son père, elle partagea le sort de Robert d'Artois, et fut enfermée à Château-Gaillard ; puis elle rentra en grâce, fut marraine d'une fille de Charles V[82], mourut le 9 juillet 1363, et fut enterrée au couvent des Augustins[83]. La dernière fille, Isabelle, fut de bonne heure consacrée à la vie religieuse : d'abord mise à Poissy, elle reçut 300 l. de rente[84], auxquelles il faut ajouter 200 livres attribuées dans le partage des biens de son père[85]. Elle reçut d'ailleurs des cadeaux de la famille royale[86], devint abbesse de Fontevrault en 1342[87], et mourut le 11 novembre 1349[88]. III Charles de Valois épousa enfin, en juillet 1308[89], Mahaut, fille de Gui de Chatillon, comte de Saint-Pol, arrière-petite nièce de Saint Louis, aussi le pape dut-il accorder une dispense, le 13 juillet 1308[90]. Elle apportait en dot 60.000 l.[91] et une rente de 1.000 l. sur le Temple[92]. De Poitiers, où le mariage avait été célébré, Charles et Mahaut allèrent en Valois[93]. Le 8 avril 1312, Clément V accorda à Mahaut huit bulles contenant des faveurs spirituelles[94] ; puis le 8 août 1315, elle obtint de Charles et de ses enfants l'autorisation de garder, si elle survivait à son mari, ses meubles, joyaux, vêtements[95]. Mahaut survécut à Charles, et reçut en 1325 la terre de Gaillefontaine[96] ; le testament lui avait accordé le rubis donné par la comtesse de Blois, et la chapelle blanche donnée par Louis X[97]. Il existe un mandement de Mahaut, daté de 1327[98], et nous savons qu'en 1328 elle acheta pour 40 l. p. un cheval provenant de la succession de Clémence de Hongrie[99]. Mahaut mourut le 13 octobre 1358[100]. Louis de Valois, qui n'était pas encore né le 6 septembre 1318[101], naquit sans doute peu après, car, en juin 1325, âgé de près de sept ans, il fut, avec l'autorisation du roi, émancipé par Charles de Valois[102]. Le partage de 1323 lui accorda Chartres, Champrond, Tournan, Vivier-en-Brie, et d'autres domaines pour 9.000 l. de rente, plus 2.000 l. sur le Vermandois et 1.000 sur Gaillefontaine, mais grevés de l'usufruit de sa mère[103]. Le 6 mai 1325, Édouard II offrit pour lui la main de sa fille Jeanne[104], mais Louis mourut en 1328[105]. Son héritage, que son frère Charles réclamait en totalité, fut partagé entre lui et le roi Philippe VI par un accord du 24 mars 1333[106] : la part de Charles, assignée d'abord sur le Trésor[107], le fut sur ses terres en mai 1335[108]. Il a été question du projet de mariage de Marie de Valois avec Louis de Nevers7, puis avec Édouard III[109], avec le fils de la reine de Castille[110], et enfin avec Robert, duc de Calabre. Ce dernier envoya ses procureurs, le 18 août 1325, pour traiter de ce mariage[111]. Il était fils de Robert, roi de Sicile ; le contrat avait été ratifié par Charles de Valois, le 4 octobre 1323, au Val-des-Écoliers[112], et par Robert de Sicile, à Avignon, le 22 janvier 1324[113]. Robert assigna, en juin, le douaire de Marie[114] ; mais Marie, ne recevant pas les sommes stipulées, envoya réclamer à son frère, en 1329, la dot promise par son père et le don de Philippe V[115], ce retard ne doit pas étonner quand on songe qu'en 1332 il était encore dû 31 l., 10 s. à la femme qui l'avait bercée pendant son enfance[116]. Le 20 juin 1330, Marie envoya encore de Naples Jean de Revel et Audry de Pernes, pour renouveler ses demandes[117], Philippe VI en reconnut le bien fondé, et s engagea à payer[118]. Devenue veuve peu après, elle avait eu de Robert deux filles, dont l'aînée a été la fameuse reine Jeanne de Naples. Isabelle de Valois épousa, à Vincennes, Pierre de Clermont, fils de Louis, sire de Bourbon[119], avec dispense du pape[120]. Elle reçut en dot 25.000 l. t., sur lesquelles Charles avait versé 10.000 l. dès le 3 octobre 1322[121] ; en 1327[122] et en 1331[123] ? nous voyons son mari recevoir encore différentes sommes qu'il convertit en terres pour sa femme. Pierre ayant été tué à la bataille de Poitiers, elle se retira au couvent des Cordelières, au faubourg Saint-Marcel de Paris, et y mourut le 26 juillet 1383[124]. Enfin le quatorzième enfant de Charles fut Blanche, de son vrai nom Marguerite[125], qui épousa, en 1325, l'empereur Charles IV de Luxembourg[126]. Elle était alors très jeune, âgée tout au plus de quatre ans[127], elle ne rejoignit son mari qu'en 1329, date à laquelle Pierre des Essarts et Jean Billouart la conduisirent en Luxembourg[128] ; puis elle alla, en 1334, en Bohême, et mourut à Prague en 1348[129]. IV Il reste à considérer les partages de biens que Charles de Valois fit entre ses enfants à plusieurs reprises. Remarquons que le testament ne décidait à cette époque que des fondations pieuses et des legs de sommes peu importantes ou d'objets mobiliers. L'avenir des domaines était réglé par des partages rédigés à l'avance et approuvés par tous. Les contrats de mariage de Charles avaient stipulé par avance les parts des enfants de chaque lit ; néanmoins, un premier partage complet fut fait à Maubuisson, le 20 mai 1314[130]. La naissance de Louis de Valois amena un autre partage en janvier 1320[131] ; enfin un dernier eut lieu en janvier 1323[132]. La fortune de Charles de Valois s'élevait à 40.000 l. p. de rente, et en capital à 334.000 l.[133]. D'après le dernier partage, le seul qui ait eu son effet[134], Philippe de Valois devait avoir 22.000 l. t. de rente[135], Charles 10.000 l. t., et Louis 9.000 l. t. Des modifications de détail furent apportées à ces partages, de l'accord commun des intéressés[136], après la mort de leur père, puis après celle de Louis de Valois. Quant au testament, il a été fait une première fois le 22 décembre 1320[137], puis refait le 12 juillet 1324[138], le 14 mai 1325[139], et enfin le 17 septembre 1325[140]. Les rédactions ne présentent entre elles que de menues différences amenées surtout par le décès de légataires. En tête, après un préambule pieux, Charles recommandait de payer ses dettes[141]. Ce n'était pas peu de chose, car après bien des paiements partiels et l'emploi à cet usage de 80.000 l. p. données par le pape, elles s'élevaient encore en 1332 à 54.301 l., 2 s., 6 d. p.[142]. Charles voulait que son corps fût enterré chez les dominicains, entre ses deux premières femmes, et que ses entrailles fussent déposées à Chaalis-en-Valois, ou dans l'abbaye cistercienne la plus proche du lieu de sa mort, et enfin que son cœur fût placé dans l'église où sa troisième femme voudrait se faire enterrer[143]. Quant à sa sépulture, elle devait être très simple, et aussi peu coûteuse que possible. Il fondait plusieurs chapellenies, léguait des sommes d'argent aux chapitres d'ordres, abbayes[144] et prieurés, hôtels-Dieu[145], cathédrales[146] et églises de Paris[147] et de ses domaines, enfin aux membres de sa famille, à ses conseillers et à ses serviteurs. Le montant total des legs était de 9.046 l. p. ; il faut ajouter les sommes employées en fondations, et les dettes : le tout assigné sur les 80.000 l. p. données par le pape sur la décime[148], et sur les divers biens meubles et revenus. Ses exécuteurs testamentaires étaient Mahaut, sa femme, ses fils, plusieurs amis et conseillers, et le roi était prié de prendre sous sa protection l'exécution de l'acte. Quant aux fils, ils ratifiaient et scellaient le testament de leur père, et ce fut après son avènement que Philippe de Valois acheva de remplir son rôle d'exécuteur testamentaire[149]. V Après avoir résumé la biographie des enfants de Charles de Valois, il nous paraît utile d'en faire autant pour les principaux personnages de son entourage. Et d'abord, pour les chanceliers. Laurent Voisin, chevecier de Chartres[150], clerc du conseil royal[151], entendit, le 7 août 1290, les réclamations de Guillaume le Maire[152], devint chancelier en 1291[153], jugea le conflit avec Saint-Arnoul de Crépy[154], et le conflit entre le dauphin de Viennois et le comte de Savoie[155]. Il fonda une chapellenie à Chartres[156], et vendit un moulin à Charles de Valois[157]. Guillaume du Perche accompagna Charles de Valois en Italie comme chancelier[158], puis il y retourna en 1304 pour demander des décimes au pape-Benoît XI[159]. Guillaume était professeur de lois[160] ; Charles de Valois obtint pour lui de. Clément V une prébende à Chartres, en plus de celles qu'il possédait à Paris, Tours, Chartres, Orléans et Mortagne[161]. Il fut mêlé à l'affaire des aides et aux contestations avec Guillaume le Maire[162], puis alla en Calabre négocier le mariage de Catherine de Valois, et c'est la dernière mention connue de son existence[163]. M. Guessard a consacré à Étienne de Mornay une notice biographique[164] ; Étienne était neveu de Pierre, évêque d'Auxerre, et cousin de Philippe de Mornay que Charles de Valois envoya en Provence en 1310[165]. Il remplaça Guillaume du Perche, et, étant chancelier, fit l'enquête sur les aides en Anjou[166], puis devint chancelier de Louis X. Après la mort de Louis X, il fut privé des sceaux, et ne rentra à la cour qu'à l'avènement de Charles IV ; alors il alla demander au pape des décimes pour le roi[167], et de l'argent pour Charles[168]. De retour en France, il fut chargé de faire une enquête pour Charles de Valois, au sujet de la léproserie du Grand-Beaulieu[169]. Étienne était doyen de Saint-Martin de Tours, lorsque Charles le mit au nombre de ses exécuteurs testamentaires[170]. Jean de Cherchemont[171], professeur de loi[172], siégea au Parlement comme maître en la Grande Chambre en décembre 1316[173] ; comme procureur de Mahaut d'Artois, il assista au serment de Longchamp en 1319[174], il était alors chanoine de Paris[175]. Il devint chancelier de Charles de Valois qui l'employa à diverses missions diplomatiques[176], et il resta investi de cette charge jusqu'en 1321[177], devint alors chancelier de France sous Philippe le Long et Charles IV[178], trésorier de Laon[179], puis doyen de Paris[180] et chanoine de Poitiers[181]. En juillet 1323, Jean alla en Angleterre pour marier une des filles de Charles de Valois[182], et, en 1325, il scella la paix avec l'Angleterre[183]. Charles lui avait légué entre autres choses : le meilleur et le plus fort de tous mes pallefroiz que je aurai ou temps de mon deces[184]. Il devint évêque de Troyes[185], puis d'Amiens[186], et mourut le 6 janvier 1373[187]. Jean du Portal, chancelier le 4 octobre 1323[188], n'est mentionné auparavant que dans un compte de 1320[189]. A côté des chanceliers, il faut citer les principaux agents financiers de Charles[190], et en première ligne ceux qui appartenaient à cette famille de Condé qui a fourni tant de conseillers au roi[191] et à Charles de Valois. Jean de Condé fut nommé en 1299 enquêteur sur la levée du cinquantième dans le bailliage de Caux[192], accompagna Charles en Italie comme trésorier[193], lui servit de caution lors du mariage de Jeanne de Valois[194]. Il fut exécuteur testamentaire de Catherine de Courtenay[195] et de Charles de Valois[196], siégea à la Chambre des Comptes[197], et figura dans les documents relatifs aux finances[198]. Nicolas de Condé, clerc de Charles de Valois[199], chapelain de la chapellenie fondée par Charles Ier de Sicile à Saint-Michel de Paris[200], fut de bonne heure au service de Charles de Valois ; il devint gardien de sa Chambre aux deniers[201], fonction qu'il garda sous Philippe VI après l'avènement de celui-ci[202] ; en 1319, il rendit le compte de l'hôtel de Charles de Valois[203], reçut pour celui-ci plusieurs sommes[204], et fut chargé de payer ses dettes[205]. Il devint ensuite chanoine de la chapelle royale[206]. Charles lui avait légué 60 l. t.[207]. Jean Billouart n'était pas clerc comme les précédents, mais bourgeois de Paris[208]. Au service tantôt du roi[209] et tantôt de Charles de Valois, il fut pour ce dernier agent comptable[210], trésorier[211], commissaire pour le recouvrement des biens meubles du Temple[212], et maître des eaux et forêts[213]. A ce dernier titre, il fut soupçonné de malversation, car une enquête fut prescrite sur ses comptes en 1311, mais elle aboutit à un acquittement éclatant[214]. Il fut au nombre des exécuteurs testamentaires de Charles de Valois[215], et resta au service de Philippe VI[216]. Jean Quesnel, chanoine de Noyon acquit en 1284, un manoir à Suzoy[217] ; dès le 29 mars 1299, il servait Charles de Valois[218], il fut présenté par lui pour une prébende à Saint-Maurice de Chartres[219], fut mêlé comme procureur à plusieurs affaires contentieuses[220] ; il siégea à la Chambre des Comptes[221], reçut plusieurs sommes pour son maître[222], et ne paraît plus dans les documents après 1310[223]. |
[1] Sur la famille de Charles, cf. P. Anselme, Hst. généalogique de la maison de France, I, p. 99-102 ; Desnos, dans son Hist. de Chartres (I, p. 376), par une rédaction confuse, semble lui attribuer à tort. un bâtard. — L'importance des dots payées à ses filles fut un des arguments invoqués par Jean XXII pour demander au roi des subsides en sa faveur, A. Coulon, o. c., n° 1092.
[2] A. N., J 410, n° 5 ; J 411, n° 47 ; elle devait faire hommage à l'évêque de Langres, Gall. Christ., IV, p. 650.
[3] P. Anselme, I, p. 100 ; elle avait légué des sommes d'argent pour faire des fondations pieuses qu'effectua son mari, Housseau, VIII, n° 3418 ; A. N., J 403, n° 14 ; P 33, f° 257 v°.
[4] Son tombeau est reproduit par Lenoir, Musée des monuments français, II, pl. 56 ; Sceau : Douët d'Arcq, n° 1037.
[5] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[6] 20 mai 1305, A. N., J 163A, n° 27.
[7] H. F., XXI, p. 404 ; Sceau : Douët d'Arcq, n° 818 et 819 ; en 1308, il n'en avait pas encore et son père scellait pour lui, A. N., JJ 40, f° 37 r°.
[8] A. N., J 410, n° 13 et 14 ; Dom Plancher, Hist. de Bourgogne, pr., p. 109 ; Du Cange, Hist. de Constantinople, pr., p. 45.
[9] Registres de Benoît XI, c. 488.
[10] A. N., J 436, n° 22 ; Reg. Clementis VII, II, p. 57.
[11] Geoffroi de Paris, H. F., XXII, p. 135 ; cf. p. 139.
[12] A. N., J 258, n° 6 ; J 411, n° 30 ; JJ 49, f° 29 v° ; Dom Plancher, o. c., pr., p. 149 ; Du Cange, o. c., pr., p. 73.
[13] L'art de vérifier les dates dit qu'il ne le fut qu'en 1317 (I, p. 858). Mais dès 1313, Geoffroi de Paris lui donne ce titre (H. F., XXII, p. 135), et l'inventaire des comptes déclare que c'est à l'Ascension 1315 qu'il a reçu l'administration du comté, B. N., fr. 5284, f° 42 r° et 52 v°. — Comme comte du Maine, il fut mêlé aux luttes de son père contre les vassaux ; il administra le Maine, cf. par exemple : Bertrand de Broussillon, Hist. de la maison de Craon, II, p. 327.
[14] Notamment Chantecoq où il résida souvent, cf. Inv. des richesses d'art de la France, Province, Mon. religieux, I, p. 308.
[15] B. N., fr. 9051, f° 93 bis.
[16] Bibl. du Mans, n° 224, note des Gesta pontificum Cenomanensium.
[17] B. N., fr. 20684, f° 201 r°.
[18] 1323, A. N., J 164B, n° 56.
[19] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[20] Ces dettes s'élevaient encore à plus de 50.000 l. p., sept ans après la mort de Charles, A. N., J 164B, n° 58 bis.
[21] Il avait d'ailleurs reçu l'argent disponible : Ce sont les parties que monseigneur de Valoys a eues des deniers de l'exécution de son père, A. N., J 1024, n° 81.
[22] En vertu du partage de 1323, A. N., J 164B, n° 56. Le partage de 1315 lui avait assigné le comté de Chartres, Huillard-Bréholles, o. c., n° 1356.
[23] A. N., J 411, n° 35 ; Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, n° 1350 ; Baluze, Preuves de l'hist. d'Auvergne, II, p. 335.
[24] On sait que sa terre de Mercœur en Auvergne tut saisie lors de sa disgrâce de 1318, A. N., JJ 55, n° 31, 75, 76. Le 5 août 1314, Berauz, sire de Marqueil, connestable de Champagne, s'allia avec Amédée, comte de Savoie, et plusieurs seigneurs de cette région contre toute personne, sauf les rois de France et d'Angleterre, Arch. de Turin, Tractati, liasse 3, n° 28.
[25] Jean de Saint-Victor, H. F., XXI, p. 653.
[26] A. N., J 411, n° 35 ; Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, n° 1350 ; Baluze, Preuves de l'hist. d'Auvergne, II, p. 335.
[27] A. N., fr. 20684, f° 201 r°.
[28] A. N., JJ 50, f° 175 r°.
[29] A. N., JJ 61, n° 4 ; B. N., fr. 7322, n° 4 ; il eut aussi des démêles avec l'évêque de Mende, Arch. Lozère, G 866.
[30] A. N., X1c1, n° 64. Plus tard, il entra en possession de Mercœur, cf. Catalogue de la collection Joursanvault, II, n° 2171 et 3551.
[31] A. N., JJ 61, f° 66 v°.
[32] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54 ; Charles, alors comte de Joigny, fut un des exécuteurs testamentaires.
[33] A. N., J 164B, n° 56.
[34] B. N., fr. 20681, f° 199 r°. — En 1328, Philippe VI lui céda Fougères, B. N., fr. 22338, f° 81.
[35] Le 7 novembre 1332, de passage à Rome, il reçut du pape un don de 2.000 florins d'or, Arch. Vat., Introitus et Exitus (1332), f° 163 v°. — Le 21 juin 1338, il autorisa sa femme à disposer de ses meubles et de ses bijoux, A. N., JJ 71, n° 67 et 87.
[36] H. F., XXIII, p. 488 ; il y est confondu en note avec son père.
[37] Dessin de son tombeau : B. N., Estampes, Oa 11, f° 41.
[38] A. N., J 677, n° 1 et 2 ; Rymer, I, p. 152 et suivantes.
[39] A. N., J 410, n° 8.
[40] 4 août 1300, A. N., J 435, n° 13.
[41] En septembre 1303, Jeanne sa sœur était devenue l'aînée, A. N., J 519, n° 11 ter ; Bulletin de la commission royale d'hist. de Belgique, 3e série, XII, p. 363.
[42] Archives Loire-Inférieure, E 178, n° 1 ; B. N., fr. 11530, f° 301 r°.
[43] B. N., fr. 11530, f° 301 r°, Charles de Valois, dans son testament, fit un legs : A la femme de Crespi qui alaita Jehanne ma fille, 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[44] A. N., J 410, n° 15 et 16 ; J 519, n° 11 ; Arch. Nord, B 468.
[45] A. N., J 579, n° 111, et J 476, n° 7 ; Bull. de la commission royale d'hist. de Belgique, 2e série, IV, p. 57.
[46] A Etienne Béquart, archevêque de Sens, R. D., XXIII, 1 ; aux échevins d'Amiens, R. D., XXIII, 31 ; à Ymbert de Lyon, R. D., XXIII, 37 ; a Jehan de Montigny, R. D., XXIII, 38.
[47] 12 juin 1305, Bull. comm. hist. de Belgique, 3e série, XII, p. 421 ; De Villers, Description...des cartulaires et chartriers de Hainaut, VI, p. 85.
[48] 1313-1314, A. N., J 411, n° 27 et 34 ; J 519, n° 23.
[49] Le XVe jour d'aoust fu donné du commandement madame [Mahaut d'Artois] a Jehan de Créqui, escuier, qui lui avoit apporté nouveles que madame Jehanne de Valois, contesse de Heynau, avoit eu I fil XII l. Arch. Pas-de-Calais, A 334, f° 20 r°.
[50] Du Chesne, Histoire de la maison de Chatillon, p. 139.
[51] P. Anselme, I, p. 100.
[52] A. N., J 410, n° 8.
[53] Saint-Germain-en-Laye, A. N., J 410, n° 9.
[54] A. N., J 377A, n° 23 (17 pièces) ; J 410, n° 10 ; Du Chesne, o. c., pr., p. 97.
[55] 3 juin 1307, Registre, II, p. 140.
[56] A. N., J 411, n° 46 bis ; environ la Madeleine, J. de Saint-Victor, H. F., XXI, p. 655. Mais plusieurs chroniqueurs disent à tort que c'était une fille de Catherine de Courtenay qu'il épousa en 1308. — Le 6 octobre 1310, à Saint-Denis, Gui avait ratifié le contrat de mariage, et les deux enfants avaient échangé leurs promesses devant le roi, A. N., J 411, n° 22.
[57] A. N., J 377A, n° 10 et 11 ; J 377B, n° 211 ; J 411B, n° 7 ; Du Chesne, Hist. généal. de la maison de Chatillon, pr., p. 98.
[58] A. N., J 164A, n° 33 ; Du Chesne, o. c., pr., p. 98 ; Vredius, Genealogia comitum Flandriæ, II, p. 111.
[59] B. N., fr. 10430, n° 541.
[60] A. N., J 171B, n° 70-71.
[61] A. N., J 174A, n° 34-35 ; dans les quittances, on voit citer comme ressources les annates données en 1316, les forfaitures des changeurs, les garennes d'Angers, etc.
[62] A. N., J 377B, n° 212-27 ; K
531, n° 14 bis.
[63] A. N., J 411, n° 46 bis.
[64] A. N., J 377A, n° 19.
[65] P. Anselme, I, 101 ; le ms. fr. 10130, n° 827, place sa mort en 1329.
[66] P. Anselme, I, p. 101.
[67] A. N., J 163A, n° 27 ; R4 234, n° 3 ; sur cette donation, R4 231, n° 2 et 4.
[68] On connaît son sceau, Douët d'Arcq, n° 11830 ; Du Bouchet, Hist. de la maison de Courtenay, p. 95 et 99 ; et un jeton, Manuel Roret, Atlas de numismatique, pl. V, n° 292 ; Revue Numismatique, 1849, p. 451, pl. 14, n° 2.
[69] Son tombeau est auj. à Saint-Denis, il en existe un moulage au musée du Trocadéro (n° 626), et deux autres à Versailles (bustes, n° 266, galerie 16, et n° 1250, galerie 60). Charles a fait pour elle des fondations : 3 novembre 1307, A. N., J 166", n° 46 ; S 4683, f° 3 ; mais en 1332, il restait à payer 2.708 l., 15 s., 1 d. t., sur les legs faits par elle, R. D., XXI.
[70] P. Anselme, I, p. 101.
[71] P. Anselme, I, p. 101.
[72] P. Anselme, I, p. 101.
[73] P. Anselme, I, p. 101.
[74] P. Anselme, I, p. 101.
[75] Pro sui capitis orna
mentis et aliis suis necessariis, Arch. de Naples, Reg.
Ang., 205, f° 220 v°.
[76] Continuateur de Nangis, H. F., p. 617 ; Chronique des comtes d'Eu, H. F., XXIII, p. 447. — Jean XXII avait d'abord refusé, puis avait accordé les dispenses nécessaires, A. Coulon, o. c., n° 46, 209, 502 et 074.
[77] A. N., J 411, n° 41.
[78] Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 617.
[79] A. N., J 408, n° 26 ; JJ 59, f° 218 r°.
[80] 13 juillet 1324, A. N., J 377A, n° 14.
[81] A. N., J 377A, n° 15.
[82] De là sans doute : une aiguiere d'argent doré aux armes madame d'Artoys sur le couvercle, pesant ung marc, une once et demye. Labarthe, Inv. du mobilier de Charles V, p. 181 et note.
[83]
P. Anselme, I, p. 101 ; Dessin de ce tombeau, B. N., Est. Pe 1, f° 55.
[84] P. Anselme, I, p, 101.
[85] A. N. J 164B, n° 54 ; Philippe VI lui fit des dons, Viard, o. c., n° 52 et 120.
[86] Item un mantelet d'un marbré brun naïf sengle, prisié 100 s. par., baillié à mons. Nicole, et fu donné a suer Ysabeau de Valois, d'après l'inventaire des meubles de Clémence de Hongrie en 1328, Douët d'Arcq, Nouveau recueil des comptes de l'argenterie, p. 70.
[87] P. Anselme, I. p. 101 ; l'abbaye de Fontevrault était située dans les domaines de son père.
[88] P. Anselme, I, p. 101.
[89] Poitiers, A. N., K 531, n° 9 ; JJ 40, f° 37 r°-37 v° ; Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, n° 1204 et 1207 ; Du Chesne, Hist. généal. de la maison de Chatillon, pr., p. 163 ; Continuateur de Nangis, H. F., XX. p. 598 ; Jean de Saint-Victor, XXI, p. 652.
[90] 13 juillet 1308, A. N., J 436, n° 23 ; Reg., III, p. 353 ; Du Chesne, Hist. généal. de la maison de Chatillon, pr., p. 164.
[91] A. N., J 410, n° 9 ; en février 1309, il avait reçu 40.000 l., A. N., J 410, n° 19.
[92] A. N., J 408, n° 16 ; Du Chesne, o. c., pr., p. 164.
[93] Item pour deniers baillez a madame quant elle alla en Valois, pour les joyaux achater XV l. t.
[94] Reg., VII, p. 52.
[95] A. N., P 13771 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1410.
[96] B. N., fr. 5284, f° 51 r°.
[97] 17 septembre 1325, A. N., J 1641, n° 54.
[98] B. N., Clairambault, 10, n° 21 ; quittance de ce paiement, n° 22.
[99] Douët d'Arcq, Nouveau recueil des comptes de l'argenterie, p. 87.
[100] P. Anselme, I, p. 102. — Elle reçut différentes sommes d'argent sur son douaire, cf. J. Viard, o. c., n° 5247, 5283, 5525.
[101] A. N., J 411, n° 41.
[102] A. N., P 13582, n° 526 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1776 el 1782 ; D'Achery, Spicilège, III, p. 311.
[103] 1323, A. N., J 164B, n° 56.
[104] Public Record Office, Almain Rolls,
18 et 19 Ed. II, memb. 4 ; A. N., JJ 3, f° 38 v° ; Rymer, II2, p. 76.
[105] H. F., XXII, p. 405. — Ses obsèques coûtèrent 834 l., 19 s., 9 d., ibidem.
[106] A. N., J 227, n° 77.
[107] A. N., J 227, n° 77.
[108] A. N., JJ 69, f° 20 v°.
[109] V. ci-dessus, chapitre VIII ; Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 74.
[110] A. N., JJ 58, f° 57 r°.
[111] Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, n° 1685.
[112] Huillard-Bréholles, Titres de la maison de Bourbon, n° 1690 ; A. N., J 411, n° 43 ; ratification par le pape, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 76-78.
[113] Huillard-Bréholles, n° 1703 ; B. N., fr. 20377, f° 22 ; Arch. Bouches-du-Rhône, B 464 — Le 12 avril 1324, elle avait quitté ses parents auxquels le pape adressait une lettre à ce sujet, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 22-22 v°.
[114] Huillard-Bréholles, o. c., n° 1740.
[115] A. N., J 411, n° 44. — Le pape Jean XXII adressait en même temps à Philippe VI une bulle le priant de payer à sa sœur ce qu'il lui devait, Arch. Vat., Reg. 115, f° 110.
[116] R. D., XXII, 2.
[117] A. N., J 372, n° 1 ; B. N., fr.
3910, f° 86.
[118] Arch. Bouches-du-Rhône, B 480.
[119] 5 octobre 1322, A. N., J 164B, n° 42 ; JJ 61, f° 88 r° ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1656 ; Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 72.
[120] A. N., J 438, n° 28.
[121] A. N., J 275, n° 7 : Huillard-Bréholles, o. c., n° 1654A.
[122] Huillard-Bréholles, o. c., n° 1827.
[123] A. N., J 411, n° 45.
[124] Elle mourut la dernière des enfants de Charles, P. Anselme, I, p. 102 ; son portrait est mentionné dans l'inventaire de la collection Gaignières par Bouchot, n° 311, 312, 347, 1881, 7144, 7145, 7174.
[125] Rerum Bohemicarum
Scriptores, IV, p. 86.
[126] 5 avril 1323, dispense pour ce mariage, Arch. Vat., Reg, 74, n° 582 ; P. Anselme, I, p. 102 ; De Puymaigre, Rev. quest. hist., LII, p. 391. Ce prince lui aussi a changé de nom : appelé d'abord Wenceslas, il fut appelé Charles par son père, comme marque d'estime pour Ch. de Valois et Charles IV.
[127] P. Anselme (I, p. 102) dit qu'elle avait sept ans.
[128] De Puymaigre, o. c., p. 391.
[129] P. Anselme, I, p. 102.
[130] A. N., J 411, n° 36 ; J 1036, n° 25 ; P 13771, n° 2846 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1352 ; B. N., Fontanieu, 61 ; fr. 3863, f° 33 ; ratification de Mahaut, Huillard-Bréholles, o. c., n° 1354.
[131] A. N., J 464B, n° 40 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1536 ; B. N., fr. 3863, f° 45 ; fr. 20684, f° 200 v°.
[132] A. N., J 164B, n° 56 ; J 227, n° 76 ; JJ 61, f° 169 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1669 ; B. N., fr. 3863, f° 59 ; Moreau, 224, f° 39. M. Pannier dit qu'il (La maison noble de Saint-Ouen, p. 75) n'a pas retrouvé un partage dont parle l'abbé Lebeuf (p. 299), et qu'aurait approuvé Charles IV ; c'est de ce partage de 1323 qu'il s'agit, et l'abbé Lebeuf avait raison.
[133] H. F., XXII, p. 405.
[134] A. N., J 227, n° 76.
[135] Il a bien eu sa part, car, même en ajoutant à ces 22.000 l. les 4.500 l. héritées de Louis de Valois, on n'atteint pas le revenu réel de son domaine patrimonial qui, en 1329, rapportait 30.152 l., 12 s., 9d., cf. Moranvillé, Rapport à Philippe VI sur l'état de ses finances, B. E. C., 1887, p. 382.
[136] B. N., fr. 22473, f° 77.
[137] A. N., J 403, n° 24 et 25.
[138] Huillard-Bréholles, o. c., n° 1743.
[139] A. N., J 403, n° 31.
[140] A. N., J 164B, n° 54 ; J 403, n° 24.
[141] A. N., J 164B, n° 54 ; J 403, n° 24.
[142] A. N., J 164B, n° 58 bis ; en 1322, on avait fait un petit relevé des dettes, A. N., J 164B, n° 58. Nicolas de Condé avait été chargé le 21 mai 1329 de payer les dettes, A. N., JJ 66, f° 5 r° ; il s'en acquitta en effet, Viard, Journaux du trésor de Philippe VI, n° 763 et 4664 ; Viard, L'hôtel de Philippe VI de Valois, B. E. C., 1894, p. 485. — Pour exécuter une des restitutions prescrites, et pour l'âme de son père, Philippe VI restitua à Jean de la Fosse la terre de Courpotain en juillet 1333, A. N., JJ 66, f° 520 v°.
[143] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[144] Le 8 août 1328, Philippe VI ordonna au receveur de Valois de servir 10 l. de rente à l'abbaye de Saint-Denis, pour l'entretien de trois lampes que son père avait voulu donner, A. N., JJ 65A, f° 157 r°.
[145] Notamment son lit tout garni à l'Hôtel-Dieu de Paris.
[146] Philippe VI, comme comte d'Anjou, en janvier 1328, et comme roi, en avril 1328, amortit au chapitre d'Angers 300 l. t. léguées par Ch. de V., Arch. Maine-et-Loire, G 334.
[147] Notamment 200 livres léguées au chapitre de N.-D. de Paris, amorties par Charles IV et Philippe VI, A. N., S 80, n° 26 ; JJ 66, f° 363 r°.
[148] Le pape donna, en 1323, 100.000 l. de petits tournois pour cet objet.
[149] A. N., JJ 65A, f° 157 r° ; JJ 66, f° 363 r° et 405 v° ; Arch. Maine-et-Loire, G 334.
[150] Guillaume le Maire, p. 304.
[151] Ordonnance de l'hôtel de 1286, Mémoriaux, n° 185. — Siégea au Parlement de Toulouse, B. N., lat. 9993, f° 22.
[152] Carlier, II, p. 161 : A. N., J 178B, n° 61.
[153] Guillaume le Maire, p. 304 et 391.
[154] 1309, A. N., J 163A, n° 31 bis et 36.
[155] Arch. de Turin, Tractati, liasse 2, n° 22.
[156] Arch. Eure-et-Loir, G 671.
[157] 2 décembre 1314, A. N., J 171B, n° 43 et 44.
[158] I. del Lungo, II, p. 145, 150, 215 ; mai 1303, A. N., J 163A, n° 25.
[159] Compte de l'Orient, p. 69 ; Du Cange, Hist. de Constantinople, pr., p. 61.
[160] A. N., J 163A, n° 25, Reg. de Clément V, I, p. 28.
[161] Guillelmis de Campellis in Pertico, Reg. de Clément V, I, p. 28.
[162] 27 octobre 1301, A. N., J 178B, n° 61 ; Guillaume le Maire, p. 391 (ce n'est pas lui qui fut doyen du Mans, mais un autre conseiller de Charles, bien que la ponctuation permette de se tromper).
[163] 12 décembre 1307, A. N., J 163A, n° 31.
[164] B. E. C., 1843-44, p. 393-396 ; P. Anselme, III, p. 306.
[165] Compte de l'Orient, p. 75.
[166] A. N., J 179A, n° 84.
[167] B. N., fr. 4425, f° 208.
[168] Le 25 mai 1322, Jean XXII annonça à Charles qu'il l'avait reçu, mais ne pouvait rien donner à cause des pressants besoins de l'Arménie, Arch. Vat., Reg. 111, f° 14 ; le 8 juillet 1322, le pape adressa à Étienne les réponses qu'il faisait au roi et à Ch. de V., Arch. Vat., Reg. 111, f° 16 v°.
[169] 7 novembre 1322, A. N., J 171B, n° 48.
[170] 17 septembre 1325, A, N., J 164B, n° 54. Charles lui devait encore en 1332 des sommes importantes, R. D., XXIII, 12 et suivants.
[171] P. Anselme, VI, c. 119.
[172] B. N., Pièces originales, 734, n° 16769.
[173] Actes du Parlement de Paris, n° 4490B. Il l'était encore pendant les années suivantes, ibidem, n° 5899A, 6501, 6930A.
[174] Arch. Pas-de-Calais, A 64, n° 3 ; Richard, Mahaut d'Artois, p. 37.
[175] A. N., J 228, n° 11 et 13.
[176] Arch. Vat., Reg. 109, f° 50 et 72.
[177] 9 octobre 1317, A. N., J 228, n° 11 ; 24 avril 1318, A. N., J 228, n° 13 ; 22 décembre 1320 (testament dont il est exécuteur), A. N., J 404A, n° 42.
[178] Lehugeur, De hospitio, p. 47 ; Actes du Parlement, n° 7681 et 7940. Ce fut pour lui que Colin du Celier, valet de Ch. de V., acheta du vin en novembre 1321, B. N., Clairambault 26, n° 144.
[179] Actes du Parlement, n° 7193 et 7194, 7681.
[180] 14 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54 (exécuteur du testament).
[181] A. N., J 411, n° 43.
[182] Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 75-76.
[183] A. N., J 634, n° 8 ; Sceau : Douët d'Arcq, n° 204.
[184] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[185] Gall. Christ., X, c. 510.
[186] Gall. Christ., X, c. 119.
[187] Gall. Christ., X, c. 119.
[188] A. N., J 411, n° 43. Jean du Portal est aussi cité comme chancelier le 16 février 1323, A. N., X16 1.
[189] Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 103 v°.
[190] Nous en citons un grand nombre en étudiant les finances de Ch. de V., v. ci-dessous, chap. VI.
[191] Pierre et Robert de Condé.
[192] B. N., fr. 25992, f° 22.
[193] Arch. de Florence, Capitoli, XLIV, c. 185 ; Arch. de Naples, Reg. Angioini, 123, f° 309 v°. Il l'était encore en 1310, Lebeuf, Hist. de Paris, IV, p. 16.
[194] 19 mai 1305, A. N., J 410, n° 15.
[195] R. D., XXI, 45.
[196] 17 septembre 1325, A. K., J 164B, n° 54. Charles lui léguait 50 l. p.
[197] 1310-1311, B. N., fr. 25992, f° 117
v° ; R. D., XX ; B. N., fr. 5284, f° 51 v°.
[198] A. N., J 164B, n° 38 et 38 bis ; B. N., lat. 9783, f° 29 v° ; B. N., Clairambault, 52, n° 3905 ; Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 121 r°.
[199] A. N., J 163B, n° 34 ; J 295, n° 7. A ce titre, ce fut peut-être lui qui reçut un surcot valant XXVI s., Bordier, Mém. Soc. hist. Paris, I, p. 198.
[200] 1311, B. N., fr. 25992, n° 90.
[201] B. N., fr. 5284, f° 51 v°.
[202] J. Viard, B. E. C., 1894, p. 485.
[203] Bibl. de Rouen, Leber, VIII, f° 103 v°.
[204] A. N., KK 1, p. 256, 342, 348, 367, 747.
[205] R. D. ; A. N., JJ 66, f° 5 r° ; J. Viard, Journaux du trésor de Philippe VI, n° 763 et 4664 ; J. Viard, B. E. C., 1894, p. 485.
[206] J. Viard, B. E. C., 1894, p. 485.
[207] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[208] Il siégea à ce titre à la Chambre des Comptes, B. N., fr. 4414, f° 4 ; De Boislisle, o. c., p. LXXIX, note ; J. Viard, B. E. C., 1894, p. 607.
[209] Dès 1316, gagé par le roi, B. N., fr. 20683, f° 10 ; en juillet 1319, trésorier du roi et anobli, A. N., JJ 59, f° 57 r° ; trésorier de Charles IV, A. N., KK 1, p. 22 ; B. N., fr. 21493, f° 14 ; argentier, Douët d'Arcq, Nouveau recueil, p. XVIII ; Compte de l'Orient, p. 71 : au service de Ph. de Valois avant son avènement, B. N., fr. 9051, f° 93 bis.
[210] B. N., fr. 5284, f°.40 v° et 52 ; A. N., R. D. ; J 414, n° 46 bis ; Bibl. de Rouen, Leber VIII, f° 121 v° ; B. N., fr. 25992, n° 120 ; A. N., KK 1, p. 37, 302, 347, 348, 450, 517, 616 747, 751 766.
[211] 18 avril 1323, A. N., KK 1, p. 302. A ce titre, il reçut, le 6 décembre 1324, un mandat pour toucher et payer un livre et une reliure pour Mahaut, femme de Charles.
[212] 6 mai 1317, A. N., K 40, n° 11.
[213] B. N., fr. 5284, f° 56 r°.
[214] B. N., fr. 25992, f° 117.
[215] 17 septembre 1325, A. N., J 164B, n° 54.
[216] B. N., fr. 4425, f° 11 ; Huillard-Bréholles, o. c., n° 1827 ; Chronique Parisienne anonyme, XI, p. 105 et 137.
[217]
Arch. Oise, G 1897.
[218] A. N., J 163A, n° 6.
[219] Mémoriaux, n° 139.
[220] A. N., J 163A, n° 28, 29, 31, 36 ; J 1791, n° 73.
[221] B. N., fr. 5284, f° 51 v° et 52 r° ; fr. 25992, f° 118. Il reçut à ce titre les hommages de Villegenart, A. N., J 165B, n° 63 et figura dans diverses quittances, A. N., J 377A, n° 21 et 22 ; J 414, n° 46 bis.
[222]
B. N.. lat, 9783, f° 12 v°, 20
v°, 29 r°, 30 v°, 49 v°, 103 v°, 104 v°.
[223] A. N., J. 163A, n° 36 bis ; Sceau : Douët d'Arcq, n° 5432.