CHARLES DE VALOIS (1270-1325)

LIVRE PREMIER. — LA VIE POLITIQUE DE CHARLES DE VALOIS

 

CHAPITRE VIII. — CHARLES DE VALOIS ET CHARLES IV

 

 

I

Le prince que la mort de Philippe V appela sur le trône fut Charles le Bel : il ne tint aucun compte des droits de ses nièces, et ne rencontra aucune des résistances qui s'étaient élevées contre son prédécesseur[1] : le fait avait créé le droit[2]. Celui-ci devait être encore étendu par Philippe de Valois au détriment des descendants par les femmes : Philippe V avait tracé la voie. Remarquons que Charles de Valois, toujours malheureux lorsqu'il s'agissait de devenir roi, perdit par sa propre mort, qui précéda de peu celle de Charles IV, l'occasion de porter la couronne de France. Mais Charles joua un rôle très considérable sous le règne de son filleul, Charles le Bel. Ce prince n'eut pas à lutter contre les mêmes difficultés que son prédécesseur dont il continua la politique en écoutant les mêmes conseillers, mais il plaça au premier rang Charles de Valois[3]. Charles entoura le roi de ses propres serviteurs : Jean Billouart devint trésorier, Jean de Cherchemont chancelier.

Dans presque tous les actes de Charles IV, nous retrouvons l'intervention de Charles de Valois : dès le début, il l'accompagna à son sacre, qui eut lieu à Reims, le 21 février 1322[4]. Puis il le dirigea dans la même voie que Louis X et Philippe V : Charles IV racheta le droit de battre monnaie de Robert d'Artois[5], régla les dernières suites des affaires d'Artois[6], et condamna Jean d'Harcourt pour injures contre les gens de son prédécesseur[7]. Charles assista aux délibérations du conseil de son neveu[8] : en mars 1322, il fut un des arbitres qui fixèrent le douaire de Jeanne, veuve de Philippe V[9] ; il assista aux séances du conseil où l'on accorda à Martin des Essarts 400 l. de rente[10], où le roi statua sur le sort de Robert de Villeneuve[11]. En juin 1322, le roi accorda, sur sa requête, à Guillaume de Carcassonne, 100 l. de rente[12] et les droits du roi sur Paulet[13]. Charles de Valois accompagna le roi à l'abbaye de Joye où il approuva, en juillet 1322, l'abolition de la commune de Laon, confirma une ordonnance sur la Navarre, et l'amortissement des biens de l'abbaye de Roussevaux[14].

Le roi étendit sa bienveillance à la famille de Charles de Valois, il donna à Marie de Valois des bijoux[15], et dut contribuer à lui faire verser par Louis de Nevers, les 20.000 l. t. dues en indemnité du mariage manqué en 1317[16]. Il paya, d'autre part, à Catherine de Valois, les sommes promises par Philippe IV[17], et présida au dernier partage entre les enfants de Charles[18].

Tant de faveurs rehaussèrent l'importance de Charles dont nous voyons rechercher la juridiction gracieuse : il notifia le contrat de mariage de Robert de Beaumont avec Marie de Brabant, dame de Virson[19]. Un arrêt du Parlement du 1er avril 1323 vint même constater l'exécution d'une sentence rendue par lui entre Thomas de Marfontaine et Geoffroi de Sombray. Ce dernier poursuivait Thomas comme garant d'un certain Sagalon que Charles de Valois avait obligé à indemniser Thomas des torts que lui avait causés cette affaire. Le Parlement constata que Sagalon avait dégagé Thomas, et ne devait plus que 28 livres et 12 sous[20]. Les plus grands personnages lui firent des cadeaux : Mahaut d'Artois fit remettre 20 s. aux peintres de son hôtel[21], et lui prêta de l'argent[22] ; quant au pape, il lui donna 100.000 l. t. le 18 décembre 1324[23].

Charles de Valois intervint dans les différents mariages de Charles IV : ce prince, fiancé le 20 septembre 1307 à Blanche de Bourgogne[24], fille de Mahaut d'Artois, l'épousa a la Chandeleur 1308[25]. Charles avait approuvé ces actes comme prince du sang et parrain des deux enfants. Convaincue d'adultère, Blanche fut enfermée, en 1314, à Château-Gaillard ; mais depuis l'avènement de sa sœur Jeanne, femme de Philippe V, elle y fut bien traitée. Elle abusa de cet adoucissement de son sort : elle eut un enfant dont on ignore le père. Or, récemment, on a démontré, avec autant de vraisemblance qu'il est possible en pareille matière[26], que l'enfant de Blanche fut Thomas de la Marche, et que le père en pourrait bien être Philippe de Valois.

Dès son avènement, Charles le Bel travailla à obtenir la dissolution de son mariage avec Blanche : Louis X avait supprimé sa femme, Charles se contenta de produire des arguments acceptables en cour de Rome. Bien entendu, il ne fut pas question d'adultère dans l'enquête qui nous a été conservée ; les arguments invoqués furent les suivants : Mahaut était la marraine de Charles, et la mère de Blanche, donc il y avait eu un cas dirimant négligé ; d'autre part, les enfants n'avaient pas l'âge légal en 1308. Charles de Valois, qui déclara avoir été le parrain de tous les deux, déposa devant les enquêteurs qu'il manquait il Charles cinq mois, et à Blanche quelques mois, pour avoir en 1308 les quatorze et douze ans requis par l'Eglise[27].

Les arguments canoniques ayant été acceptés, le mariage fut annulé le 19 mai 1322 ; Charles de Valois était intervenu directement auprès du pape dans cette affaire[28]. Charles IV épousa alors Marie de Luxembourg[29]. Mais au retour d'un voyage fait au printemps de 1324 dans les provinces du Midi par le roi, la reine, les rois de Bohême et de Majorque[30], et Charles de Valois, un accident de voiture occasionna la mort de Marie à Issoudun[31]. Charles le Bel épousa alors Jeanne d'Évreux, sa cousine[32], belle-sœur de Jeanne de France, fille de Louis X.

 

II

Les projets de croisade continuèrent à occuper les esprits[33] : en janvier 1323, une assemblée importante réunit à Paris, auprès du roi de France, le roi de Sicile, Pierre de Vie, neveu du pape, Charles de Valois, Guillaume de Hollande, son gendre, Gaucher de Chatillon, et une foule de grands personnages[34]. On y reçut les envoyés du roi d'Arménie qui implorait des secours, et Marino Sanudo, représentant de l'empereur Andronic Paléologue[35]. Marino, dont les lettres fort curieuses nous renseignent sur les projets qui germaient dans son cerveau fécond, voulait détourner les héritiers de Catherine de Courtenay de la conquête de l'Orient, et réunir les Grecs aux Latins[36]. Andronic le soutenait en offrant à Charles IV son alliance pour unir tous les Chrétiens contre les païens[37].

Marino Sanudo nous fait connaître aussi une nouvelle tentative pour faire de Charles de Valois un souverain. En 1324, le roi Jean de Bohême, beau-frère de Charles IV, qui voulait se ménager des alliés pour succéder à l'empereur Louis de Bavière[38], offrit a Charles de Valois de reconstituer pour lui le royaume d'Arles et de Vienne[39]. C'était séduisant pour Charles de Valois, mais la France ne pouvait désirer la constitution d'un royaume dans ces débris de Lotharingie où elle reconquérait peu à peu ses frontières naturelles. En fait, toutefois, cela aurait amené l'union à la France, quatre ans après, de toute cette région, lors de l'avènement de Philippe de Valois. Ce projet rencontra, d'ailleurs, des adversaires : d'abord les seigneurs mêmes de la région, peu désireux d'une autorité forte et voisine ; par exemple, Amédée, comte de Savoie, et Jean, dauphin de Viennois, qui, dès le 17 octobre 1314, s'étaient alliés contre quiconque voudrait enlever le royaume d'Arles à l'empereur[40]. D'autre part, d'après Marino, Robert, roi de Sicile, s'opposa à ce projet, car il se prétendait héritier de cette couronne, comme représentant les droits de la maison de Baux ; quoique lié à Charles et à ses enfants par de nombreux mariages, il sollicita et obtint un refus aux propositions de Jean de Bohême[41].

Quant à l'Orient, il n'était pas oublié, et une ambassade alla porter à Rome les propositions de Charles IV et de Charles de Valois[42]. A ce dernier, Jean XXII répondit, le 25 mai, qu'il avait reçu son ambassadeur, Étienne de Mornay, qu'il ferait tout son possible pour le contenter, mais qu'en présence de l'état déplorable de l'Arménie, pour laquelle il réservait ses ressources, il ne pourrait lui donner l'argent demandé[43]. En 1323[44], une nouvelle ambassade fut envoyée à Rome, elle nous est beaucoup mieux connue : Charles de Valois était représenté par Bouchart de Montmorency ; nous possédons la requête qu'il l'avait chargé de présenter[45] et celle que portaient les envoyés du roi[46]. Charles de Valois mettait à la disposition du pape sa personne, ses enfants et ses biens, mais il demandait un subside. Il appartenait au pape de fixer celui-ci, mais Charles croyait qu'il faudrait 8.000 chevaliers et 30.000 hommes de pied. Il faudrait donner à ces croisés : 20 sous par jour à chaque baron, 10 sous à chaque chevalier, 7 s., 6 d. à chaque écuyer et 2 s. à chaque homme de pied. Le départ aurait lieu dans deux ans, et la croisade durerait cinq ans[47]. Dans les registres pontificaux subsiste le résumé des délibérations des cardinaux sur ces offres, et l'avis de chaque cardinal a été conservé[48] ; à la suite se trouve la réponse adressée au roi[49].

Charles de Valois reçut, le 23 mai 1323, des félicitations sur son zèle pour la croisade. Le pape lui annonça en même temps une mission composée de l'archevêque de Vienne et de frère Dominique, de l'ordre des frères prêcheurs[50]. Ceux-ci lui portèrent la réponse du pape : le roi se réservait le commandement de la croisade, le pape offrait d'accorder deux décimes, dont une demie seulement la première année, d'armer douze galères, de donner une décime en France et Navarre pour chaque année pendant laquelle on resterait en Terre-Sainte, et enfin de procurer l'appui de Gênes et de Venise[51].

Ces réponses du pape furent examinées à Gisors[52], en juillet 1323. Le brouillon des délibérations du conseil sur ce sujet[53] a été conservé et nous permet de savoir l'accueil fait à ces réponses. Le pape avait proposé 4.000 chevaliers, 15.000 hommes de pied, et de plus, 1.000 chevaliers à prendre sur les biens du Temple et de l'Hôpital. Le roi acceptait ces chiffres, mais pour-cela il fallait, de l'avis même du pape, 1.200.000 l. t. par an, en plus desquelles le roi réclamait 400.000 l. pour les frais accessoires. Charles IV offrait de donner 300.000 l. t., mais les offres du pape étaient insuffisantes : les legs et rachats de vœux étaient une ressource incertaine, et les décimes valaient chacune 250.000 l. t., et non 500.000 l. comme le disait le pape. Les ambassadeurs français devaient laisser au pape l'initiative d'offres plus élevées : s'il ne voulait pas l'accepter, il fallait lui objecter que la croisade intéressait la chrétienté tout entière, et, à cause de cela, le roi ne voulait pas que la France supportât seule tous les frais de l'entreprise, mais seulement la moitié ; d'autant plus qu'il avait lui -même peu de ressources, étant nouveau roi[54]. Si le roi ne prenait pas la direction de la croisade, ce rôle reviendrait à Charles de Valois, mais alors le pape devrait pourvoir aux frais de celui-ci[55], Cette croisade n'eut d'ailleurs pas lieu, et Charles n'a joué aucun rôle dans les tentatives, peu importantes d'ailleurs, exécutées à l'instigation de Charles IV[56].

 

III

Charles était si influent sur l'esprit de son neveu, que tous ceux qui avaient besoin du roi essayaient de l'intéresser à leurs affaires : personne ne l'a fait plus que Jean XXII. En dehors des documents déjà cités au cours de ce chapitre et par lesquels il demandait son intervention, nous le voyons fréquemment en relations avec lui il lui envoyait le double de ses lettres au roi[57], lui recommandait ses ambassadeurs[58] et recevait fort souvent les siens[59]. Rien ne montre mieux la place occupée par Charles, que la foule des affaires dans lesquelles il le mêla : il le pria de faire épargner l'évêque de Carcassonne inquiété par les agents du fisc[60], de faire excuser les prélats français en retard à cause du pape[61] et de faire proroger la date de l'hommage de l'évêque de Cahors qui était encore à Rome[62]. Le 6 septembre 1322, Charles fut chargé de réconcilier le roi et le duc de Bourgogne[63], et, le 27 octobre 1324 de demander un délai pour la prestation d'hommage du nouveau roi de Majorque pour Montpellier[64]. Le pape pria aussi Charles de travailler à la paix entre la France, l'Aragon et le royaume de Majorque, dont les rapports restaient très tendus[65] à cause de leurs frontières et des droits sur Montpellier, sans toutefois que la guerre sortît de leur conflit.

Charles se mêla aussi des affaires d'Italie : le 24 août 1322, Jean XXII le remercia de ses offres de service contre les Milanais[66], puis, le 6 mars 1324, il fit demander par lui l'autorisation d'envoyer des hommes d'armes français à Florence[67]. Le 10 mats 1325[68] et le 3 avril de la même année[69], le pape demanda la confiscation de tous les biens possédés en France par Mathieu de Milan, ses fils et leurs fauteurs, qu'il avait condamnés comme hérétiques[70].

Les anciennes luttes avec les Gaëtani n'étaient pas terminées, car, en juin 1325, le cardinal Pierre Colonna nomma des procureurs pour traiter avec Charles IV et Charles de Valois de la donation, que le roi lui avait faite, de tous les droits et biens des Gaëtani et de quelques chevaliers d'Anagni, et pour recevoir du roi et de Charles de Valois la cession des droits et actions qu'ils avaient sur ces biens[71].

En revanche, Jean XXII montra pour Charles une très grande bienveillance : le 30 juillet 1323, il lui annonça la canonisation de saint Thomas d'Aquin[72] ; en mai 1324, il s'excusa d'avoir disposé de l'église de Tréguier à laquelle Charles présentait un candidat[73] ; peu après il s'excusa des retards apportés dans l'examen de l'affaire de Jean Larchevêque, seigneur de Parthenay, qu'il lui avait recommandé[74]. Au sujet du mariage de Marie de Valois, qu'il avait approuvé[75], il s'excusa de ne pouvoir vidimer les actes du roi de Sicile relatifs au contrat, ceci étant contraire à la coutume[76]. Charles ayant insisté sur ce point, Jean XXII consentit à écrire au sujet de la dot à Charles IV, chargé en même temps que lui de la fixer[77]. Mais ce que Charles désirait par dessus tout, c'était des secours en argent : le 25 mai 1322, Jean XXII lui en avait refusé[78], mais, le 9 juillet, il implora le roi en sa faveur et le pria de lui donner une part sur les deux décimes qu'il venait d'obtenir[79]. Puis le pape se chargea de fixer lui-même cette part, et le 18 décembre il ordonna de réserver 100.000 l. t. pour Charles[80].

 

IV

Mais la plus grave affaire de tout le règne fut la guerre avec l'Angleterre : les relations avaient d'abord été très cordiales, puisque Charles entama des négociations pour marier une de ses filles au jeune Édouard, le futur Édouard III ; pour cela il envoya Henri de Sully, Robert Bertrand et plusieurs autres chevaliers. Les ambassadeurs, pour s'attirer les bonnes grâces d'Edouard II, en hommes qui n'hésitaient pas à donner un coup d'épée, se joignirent à l'expédition anglaise de Jean de Bretagne contre les Écossais[81]. Une bataille s'engagea à Blackmore dans un endroit resserré entre la mer, des marécages et des bois : la victoire semblait devoir appartenir aux Anglais, mais ils s'enfuirent laissant leur chef et les ambassadeurs de Charles de Valois supporter le poids de la lutte et tomber entre les mains de l'ennemi[82]. C'était un singulier renversement de l'alliance franco-écossaise : la conséquence fut le pillage des navires des Flamands, alliés de l'Ecosse à cette date, par les marins de Yarmouth[83]. Des ambassadeurs si complaisants avaient dû être bien reçus, d'autant plus qu'Édouard II désirait mettre fin à la lutte sourde qui continuait en Gascogne entre ses agents et ceux de Charles IV. Il s'en était plaint au roi et à Charles à plusieurs reprises[84] et avait envoyé l'évêque d'Ely pour réclamer à ce sujet[85]. Quant au mariage, il répondit qu'il ne pouvait accorder une réponse certaine avant d'avoir consulté son parlement qui devait se réunir à la saint Michel prochaine[86]. Le pape, auquel on demandait une dispense, examinait déjà la question dont il était saisi[87].

Mais les difficultés politiques n'étaient pas apaisées, Édouard II profita toutefois du bon vouloir de Charles de Valois pour lui recommander son sénéchal de Gascogne, Raoul Basset[88], et lui demander, un peu plus tard, la remise de Roger de Mortimer, évadé de la Tour de Londres[89], où il était enfermé pour rébellion contre le roi et son favori Hugue le Despencier[90]. Le 18 juillet 1323, une ambassade conduite par l'évêque de Rochester fut accréditée auprès du roi, de Charles de Valois et de plusieurs grands personnages[91]. Mais elle n'eut pas de succès : Mortimer ne fut pas rendu[92] ; quant au mariage, on prit prétexte du degré de parenté pour ne pas le conclure[93], et Charles IV exigea l'hommage qui lui était dû[94]. Les négociations continuèrent[95], mais elles ne prirent un tour violent qu'au printemps de 1324.

Charles de Valois accompagna le roi dans un long voyage dans le Midi ; il était en octobre 1323 en Perche[96], puis en novembre à Angers, où fut promulguée l'ordonnance sur le Trésor[97]. Puis le cortège royal alla, avec Charles de Valois, à Toulouse[98], où il séjourna deux mois, puis à Montauban. Le Midi était troublé[99] : Jourdain de Lisle venait d'être exécuté[100] et le roi voulait apaiser les nobles et venger son vice-roi de Navarre battu par les Basques[101]. Or, ce fut à ce moment que naquit un très grave et très violent conflit à propos de Saint-Sardos[102]. Charles IV, insulté dans la personne de ses gens, somma Edouard II de lui prêter hommage et de lui rendre raison. De nombreuses ambassades furent envoyées[103], tant par les deux rois que par le pape. Jean XXII pria Charles de Valois d'intervenir dans cette affaire[104] et lui envoya frère Dominique, de l'ordre des Prêcheurs, et François de Mayronis, professeur de théologie, pour le gagner à la cause de la paix[105].

La France faisait d'actifs préparatifs de guerre : le 10 juillet 1324, les ambassadeurs d'Édouard II le prévinrent qu'une armée se réunirait à Orléans le 15 juillet ; on armait une flotte et le roi d'Angleterre allait être condamné par les pairs à perdre sa terre[106]. De son côté Edouard II envoya des renforts à son frère Edmond, alors en Gascogne[107].

La guerre eut lieu sur toutes les frontières : sur mer, des navires de Calais pillèrent les côtes anglaises[108], et sur terre, le Ponthieu fut saisi et confié à Jean de Sempy[109]. Mais l'effort principal se porta en Gascogne où Charles de Valois prit le commandement des troupes. Les préparatifs de la guerre furent importants[110], et pour se procurer l'argent nécessaire à une telle entreprise, le roi dut faire de nombreux emprunts[111] et mettre des impôts sur les marchands étrangers[112]. Pierre Remy fut chargé des finances de l'armée de Gascogne[113] dont Charles commanda les opérations.

L'armée fut très nombreuse ; elle compta dans ses rangs Gaucher de Chatillon, Philippe d'Évreux, Louis de Clermont[114], Charles, fils de Charles de Valois, Robert d'Artois[115], Mile de Noyers[116] et Hugue de Gairaud, sénéchal de Carcassonne[117]. Le roi d'Angleterre ayant nommé son frère lieutenant du roi[118], Charles IV accorda le même titre à Charles de Valois, le 3 août 1324[119] ; notons que Charles IV donnait déjà ce titre à Charles de Valois, en juillet, lorsqu'à sa demande il graciait Loup de Foix banni pour rébellion[120].

Pendant qu'Édouard II récriminait et négociait[121] Charles de Valois se mettait en marche ; il arrivait à Dourdan le 19 juillet[122] et à Cahors le 8 août[123]. Dès le 3 août, Charles de Valois avait sommé Agen de se rendre[124], et lui avait envoyé Bertrand de Rochenegade et l'évêque de Tulle. La ville répondit qu'elle devait demander auparavant l'avis d'Edmond, comte de Kent, lieutenant du roi d'Angleterre[125]. Edmond interdit la reddition de la place, mais il avait vexé les bourgeois par des levées d'argent et en enlevant une jeune fille de la ville[126], aussi Agen ouvrit-elle ses portes le 15 août[127], Charles continua à avancer : de Cahors, où il avait demandé de l'artillerie au sénéchal de Carcassonne[128], il marcha sur Port-Sainte-Marie, qu'il prit, puis il s'empara de Tonneins, Marmande, Sainte-Foy, et de plusieurs autres bourgs, mais il échoua devant Saint-Sever et Puymirol[129], et arriva enfin devant la Réole.

Le siège de la Réole[130] fut le fait le plus important de la campagne, et là se concentrèrent tous les efforts Charles de Valois arriva sous les murs de la ville le 25 août[131]. Dès le 3 septembre il avait notifié ses pouvoirs à Mathieu de Trie, Alphonse d'Espagne[132] et Pierre de Cugnières, et les avait chargés de sommer le frère et les agents d'Édouard II de lui remettre la Gascogne[133]. Mais la ville était très forte[134] et, pour mieux en venir à bout Charles de Valois réunit des armements considérables[135]. De plus, il fit appel, un des premiers, à l'artillerie encore dans l'enfance : dès le 8 avril, il avait demandé au sénéchal de Languedoc de lui envoyer à Castel-Sarrazin[136] de l'artillerie qui le suivit ensuite à Agen et à la Réole[137]. En même temps, nous le voyons faire venir de différentes régions des ingénieurs et des mineurs[138]. A leur tête nous connaissons Hugue, ingeniator du duc de Lorraine, Gautier, minator du seigneur de Berlaimont, Jean, minator de l'évêque de Metz[139], et Thomas, conducteur de trente mineurs[140].

Au début du siège, les Anglais tentèrent une sortie ; le seigneur de Saint-Florent gardait à ce moment les issues[141]. L'agression fut meurtrière pour les Français qui perdirent beaucoup de monde, notamment le comte de Boulogne et Jean des Barres, maréchal de France[142]. Aussitôt après avoir refoulé ses adversaires, Charles bloqua la ville de tous les côtés et fit dresser des engins de toute sorte, qui lancèrent d'énormes pierres, puis il fit édifier des échafaudages permettant de combattre au même niveau que les assiégés[143]. Enfin, après un siège meurtrier de cinq semaines[144], Charles de Valois prévint Edmond de Kent que, si dans quatre jours la ville n'était pas rendue, il ferait donner l'assaut[145], Edmond, incapable de résister, signa une trêve le 22 septembre[146] : la ville devait être rendue le lendemain et Edmond devait fournir des otages. La trêve devait durer jusqu'aux octaves de Pâques, mais Puymirol et Penne pouvaient pendant ce temps se rendre à la France ; la trêve devait être ratifiée par Édouard II avant Noël. On trouva en France ces conditions trop douces, et surtout on se plaignit de ce que Charles de Valois eût laissé la liberté à Edmond de Kent[147], qu'il fit reconduire à Bordeaux par son fils Charles[148].

Mais la Réole était prise, et les Anglais réduits à la dernière extrémité, ce que montre le rapport de Jean Travers, connétable de Bordeaux, à Hugue le Despensier[149]. En dehors de Bordeaux et de Bayonne, les Anglais n'avaient plus que quelques petites villes éparses, dénuées de provisions et d'armes. Le connétable adressait au roi ses doléances, et proposait un plan de restauration pour reprendre la lutte[150].

Quant à Charles, il étendit et fortifia encore plus la Réole[151], où il laissa une garnison. Il confirma les privilèges de Fleurance[152] et des autres villes du comté de Gaure[153], ceux de Mézin[154] et d'Agen[155], et rasa le château de Montpezat dont le seigneur, auteur de la guerre, venait de mourir[156]. Il s'occupa aussi de faire observer les lettres de répit qu'il avait accordées : ce fut ainsi que, le 3 octobre, il rappela qu'il en avait octroyé pour toutes dettes, sauf celles des foires de Champagne, à tous ceux qui le suivraient à la guerre, il en réclama donc l'observation en faveur de Thibaut de Lévis, damoiseau[157], Charles accorda des lettres de répit spéciales à Pierre de Lautrec et à ses fils, Amauri et Gui, qui l'avaient suivi à la guerre contre les Anglais, contre Alamande et Sibylle de Rabastens qui leur contestaient les châteaux et villages de Cauquallières, Hautpoul et autres lieux[158]. Puis Charles quitta le Midi, ayant ainsi terminé sa dernière campagne par une dernière victoire : le 11 décembre 1324, il était de retour à Paris[159].

 

V

Pendant cette dernière campagne, Charles avait dû régler la querelle suivante, que Froissart[160] raconte : Gautier de Mauny, de passage à la Réole, se rappela que Jean, dit le Borgne, son père, y avait été tué en allant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Gautier chercha le tombeau de son père, et promit cent écus à qui le lui ferait trouver ; un vieillard le lui montra.

Jean avait été tué dans ces circonstances : quelques années auparavant, il avait blessé à mort dans un tournoi Pierre de Lévis, neveu de l'évêque de Cambrai, d'où hostilité des Lévis. Au bout de deux ou trois ans de négociations, il fut condamné à aller en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il s'y rendait quand, en passant devant la Réole, il alla saluer Charles de Valois, beau-père de Guillaume de Hainaut, son seigneur ; il lui montra ses lettres, car Charles estoit là comme rois de France, et lui offrit de se charger de lettres pour sa fille ; Charles consentit. Mais, le lendemain, plusieurs membres de la famille de Lévis le guettèrent et le tuèrent sans qu'on pût les prendre en flagrant délit. Charles fit enterrer Jean de Mauny dans une petite chapelle qu'il fit ensuite englober dans les nouveaux murs de la Réole.

L'affaire n'en resta pas là, Thierry de Mauny, fils de Jean, accusa les Lévis, mais Charles lui imposa la paix. Il fut convenu, en sa présence et sous sa garantie, à Jargeau[161], que les deux parties n'en viendraient pas à la guerre, qu'elles pouvaient se faire par la coustume general usée et gardée en France, sans s'être prévenues quinze jours à l'avance par lettres scellées. Chacun devait prévenir tous ses adversaires chez eux : Thierry de Mauny en Ostrevant, et les cautions des Lévis, les Montmorency dans leur maison de Taverny, et Florent de Lœuilly à Rumigny, à deux lieues d'Amiens. Jean de Lévis était d'ailleurs bien protégé : recommandé par Jean XXII à Charles de Valois et aux plus grands personnages[162], il obtint des lettres de rémission le 14 novembre 1325[163].

La trêve n'avait pas résolu les difficultés avec l'Angleterre : Édouard II fit appel à tous les adversaires de la France[164] et se plaignit aux cardinaux d'avoir été attaqué à l'improviste par Charles de Valois[165]. Quant à la France, elle resta sur la défensive, toutes les frontières furent gardées[166], et nous voyons notamment Charles, comme lieutenant du roi, désigner Pons de Mortagne, vicomte d'Aunay, comme gardien des frontières de Gascogne, Saintonge, Poitou et Angoumois[167]. Les actes malveillants continuèrent de part et d'autre[168] : en prévision des hostilités, le roi, dès le 18 décembre 1324, fit appel aux services de Charles de Valois, et le convoqua à Bergerac avec 400 hommes d'armes et 1.000 arbalétriers, pour le 1er mai suivant[169]. Mais Édouard II céda, et prit une attitude conciliante : le 28 décembre, il accorda des lettres de rémission aux Gascons rebelles[170], puis remit en liberté les Français arrêtés en Angleterre[171] et envoya Isabelle, sa femme, auprès de son frère Charles le Bel[172], Elle fit prolonger la trêve jusqu'à la quinzaine de la Pentecôte[173], mais créa des difficultés à son mari en intriguant avec les bannis anglais et en refusant de retourner en Angleterre. Charles IV s'allia, le 20 mai 1325, avec Robert Bruce, roi d'Ecosse, et les négociations continuèrent, mais Charles n'y fut mêlé qu'indirectement.

Édouard II reprit alors les projets de 1322, mais en les modifiant : ce fut sa fille Jeanne qui dut épouser Louis de Valois, fils de Charles[174]. Le roi d'Angleterre donna à ses procureurs les pouvoirs nécessaires pour traiter ce mariage qui, d'ailleurs, ne fut pas conclu. Enfin la paix se fit[175], Édouard II transporta tous ses fiefs du continent[176] à son fils qui en fit hommage au roi[177].

Un dernier écho de la campagne de Charles en Gascogne, et de ses luttes contre l'Angleterre, se trouve dans un procès politique peu postérieur à ces événements, celui d'Artaud Flotte, abbé de Vézelay. On lit, en effet, dans l'acte d'accusation dressé contre lui, qu'aidé de Gui Grimaud, chevalier du Nivernais, il tenta de détourner Charles de Valois du parti français pour en faire l'allié du roi d'Angleterre[178]. Ces étranges propositions, si elles ont jamais été faites, n'avaient aucune chance d'être agréées ; mais elles sont assez curieuses pour mériter d'être signalées.

 

VI

Charles de Valois touchait à la fin de sa longue carrière, survivant à son frère et à deux de ses neveux. Il avait été en somme moins malheureux qu'on ne le dit généralement : nous avons montré que s'il avait échoué pour son compte dans des entreprises irréalisables, partout ailleurs il avait été heureux, notamment en servant les rois de France contre les Flamands et les Anglais.

Depuis longtemps, Charles avait songé à sa mort : son premier testament date du 22 décembre 1320, son dernier du 17 septembre 1325. Il y avait fait, comme tous les gens de ce temps, de très nombreux legs, assignés sur les 100.000 l. t. que le pape lui avait données en 1323[179].

Charles de Valois avait obtenu de Clément V l'autorisation de partager son corps après sa mort[180] : il demanda que son corps fût mis entre ses deux premières femmes, mais son cœur devait être près du lieu où sa troisième femme élirait sépulture, et ses entrailles devaient être déposées dans l'abbaye cistercienne la plus proche du lieu de sa mort[181].

Charles de Valois, qui était allé en Champagne au mois de février[182], et à Villers-Cotterêts en septembre 1325[183], se transporta dans son comté de Chartres. Mais là, la maladie, pour laquelle Jean XXII lui adressait des encouragements[184] dès le 3 août 1325, s'aggrava et il fut atteint au Perray[185] d'une paralysie de la moitié du corps[186], ou d'une violente attaque de goutte[187]. Se sentant gravement malade, Charles se rappela une violence qui lui avait fait peu d'honneur : la mort d'Enguerrand de Marigny. Pour attirer la miséricorde divine sur son âme et sur son corps, il fit faire de nombreuses aumônes aux pauvres de Paris, auxquels on devait dire : Priez Dieu pour monseigneur Enguerrand de Marigny et pour monseigneur Charles de Valois[188], et les chroniqueurs remarquent que Marigny était nommé avant Charles.

Charles de Valois mourut au Perray[189], le 16 décembre 1325[190], en donnant les marques de la plus grande piété, apres longue maladie, ainsi comme il l'avoit a Dieu requis[191]. Ses obsèques furent célébrées magnifiquement à Paris, en présence du roi, de Philippe et Charles de Valois, ses fils, de la comtesse de Hainaut, sa fille, de la reine d'Angleterre et de toute la cour[192] ; son cœur fut déposé au couvent des frères mineurs de Paris[193], et son corps chez les dominicains de la rue Saint-Jacques[194].

 

 

 



[1] Lui-même d'ailleurs, au début du règne de son frère Philippe V, n'avait fait de l'opposition que pour obtenir des subsides, et son attitude a été qualifiée avec raison de chantage par M. Lehugeur, o. c., p. 82.

[2] Viollet, Comment les femmes..., p. 148.

[3] Couderc, Positions des thèses..., p. 56.

[4] Charles y assistait, Anc. Ch. de Flandre, H. F., XXII, p. 414.

[5] Le Blanc, Traité des monnaies, p. 235.

[6] Arch. Pas-de-Calais, A 67 et 68.

[7] B. N., fr. 4414 f° 55.

[8] A. N., JJ 66, f° 42-43 v°.

[9] Mémoriaux, n° 716.

[10] Asnières, mai 1322, A. N., JJ 61, f° 32 v°.

[11] Villers-Cotterêts, 15 juin 1322 (chez Ch. de V.), A. N., JJ 61, f° 36 v°.

[12] A. N., JJ 61, f° 42 v°.

[13] A. N., JJ 61, f° 41 r°.

[14] A. N., JJ 61, f° 29 v° ; ibidem, f° 45 r° ; Ordonnances, XII, p. 465.

[15] A. N., KK 1, f° 233.

[16] Arch. Bouches-du-Rhône, B 457.

[17] A. N., KK 1, f° 48, 393, 893, 894.

[18] A. N., J 164B, n° 56 ; J 227, n° 76 ; JJ 61, f° 169 v°.

[19] A. N., JJ 61, f° 138 r°.

[20] Boutaric, Actes du Parlement, n° 7942.

[21] 13 avril 1323, Arch. Pas-de-Calais, A 412, f° 23 v° ; Mahaut était à Paris, ibidem, f° 9 r°.

[22] 17 octobre 1323, Arch. Pas-de-Calais, A 417, f° 40 v° ; Mahaut était à Arras, ibidem, f° 17 r°.

[23] Mémoriaux, n° 669 et 670.

[24] A. N., J 408, n° 15.

[25] A. N., J 682, n° 2 ; Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 597.

[26] Boudet, Thomas de la Marche, bâtard de France, Revue hist., 1895, LIX, p. 36-70.

[27] A. N., J 682, n° 2 ; sur ce baptême de Ch. le Bel, v. ci-dessus, chapitre II ; Bonnassieux, Un baptême royal au moyen âge, Cabinet hist., 1871, p. 183.

[28] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 72.

[29] Jean XXII adressa à Ch. de V. son approbation à ce mariage, Arch. Vat., Reg. 111, f° 22.

[30] Le 19 janvier 1324, Jean XXII intéressait Ch. de V. aux affaires de ce prince, que l'absence du roi avait empêché de régler, Arch. Vat., Reg. 112, f° 16.

[31] Mars 1324, Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 717 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 92.

[32] Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 719 ; le 21 juin 1324, Jean XXII notifia à Ch. l'approbation de ce mariage, Arch. Vat., Reg. 112, f° 20 v°.

[33] H. Lot, Les projets de croisade sous Charles le Bel, B. E. C., 1859, p. 503 ; B. E. C., 1875, p. 558-561 ; De la Roncière, Histoire de la marine..., I, 224-226.

[34] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 77 ; Bongars, Gesta Dei, II, p. 299.

[35] Ses lettres dans Bongars, Gesta Dei, II, p. 283-315.

[36] Bongars, Gesta Dei, II, p. 299-300 ; Hist. Litt., XXVI, p. 523.

[37] A. N., J 511, n° 18.

[38] Le 19 janvier 1324, Jean XXII adressa à Charles le procès contre Louis de Bavière, Valikanische Akten..., p. 172. — Ch. de V. de son côté appuya les revendications de Jean de Bohême en cour de Rome, quand il voulut faire remplacer l'évêque de Prague par le prévôt de la cathédrale, avant que le jugement sur le cas de l'évêque fut rendu en cour de Rome ; Ch. n'obtint pas, d'ailleurs, une réponse favorable, 9 novembre 1323, Arch. Vat., Reg. 112, n° 510.

[39] Fournier, Le royaume d'Arles, p. 387-388.

[40] Arch. de Turin, Tractati, liasse 3, n° 30.

[41] Fournier, Le royaume d'Arles, p. 387-8. Ch. de V. et Charles IV restèrent d'ailleurs dans les meilleurs termes avec le roi de Bohême, qui donna leur nom à son fils Wenceslas qui devint Charles, le futur empereur Charles IV. Ch. de V. suivait d'ailleurs avec un vif intérêt les affaires d'Allemagne ; aussi voyons-nous Jean XXII charger successivement l'évêque de Viviers (5 mai 1325) et celui d'Arras (20 juin) de lui exposer l'état de ce pays, Arch. Vat. Reg. 113, f° 11 et 13 ; sur les affaires d'Allemagne, Sievers, Die politischen Bezichungen Kaisers Ludwigs des Baiern zu Frankreich in den Jahren, 1314-1337, Berlin, 1896, in-8°.

[42] B. E. C., 1843-1844, p. 393.

[43] Arch. Vat., Reg. 111, f° 14.

[44] Dès février 1322, Charles IV fit d'importants préparatifs, Martène, Thesaurus, I, p. 1370 ; Hist. Lang., IX, p. 419.

[45] 24 avril 1323, Arch. Vat., Reg. 111, f° 218.

[46] Arch. Vat., Reg. 111, f° 218 v°.

[47] Arch. Vat., Reg. 111, f° 218.

[48] Arch. Vat., Reg. 111, f° 218-228.

[49] Ibidem, f° 228.

[50] Arch. Vat.. Reg. 111, f° 199 v°.

[51] Arch. Vat., Reg. 111, f° 231.

[52] A. N., J 1026, n° 34 bis ; il y eut alors une tenue importante du Conseil, Mémoriaux, n° 207 et 232. — Charles IV séjourna à Gisors en juin et juillet 1323, H. F., XXI, p. 489.

[53] A. N., J 1026, n° 34 et 34 bis.

[54] A. N., J 1026, n° 34 et 34 bis ; le 14 février 1323, Charles IV avait avancé 200.000 l. pour les premiers préparatifs, Hist. Lang., IX, p. 419.

[55] Il convendra plus grant somme d'argent pour la personne monseigneur de Valois, outre la somme des genz d'armes, pour ce que il li convendra selon son estat soustenir plus granz frez, plus granz despens et plus granz charges, A. N., J 1026, n° 34.

[56] V. sur ce sujet une étude de M. de La Roncière, Le Moyen Age, 1897.

[57] 8 juillet 1322, Arch. Vat., Reg. 111, f° 16 v° ; 24 décembre 1322, Arch. Vat., Reg. 111, f° 194 ; 6 juin 1324, Arch. Val., Misc. Vat., 1324.

[58] Arch. Vat., Reg. 111, f° 11 v°, 15, 16 ; Reg. 1122, f° 17 v° ; Reg. 113, f° 8.

[59] 20 juin 1325, Arch. Vat., Reg. 113, f° 13.

[60] 19 juillet 1322, Arch. Vat., Reg. 111, f° 17.

[61] 27 janvier 1325, Arch. Vat., Reg. 113, f° 6 v°.

[62] 27 février 1325, Arch. Vat., Reg. 113, f° 7 v°.

[63] Arch. Vat., Reg. 111, f° 189.

[64] Arch. Vat., Reg. 113, f° 2 v°.

[65] 1322, Arch. Vat., Reg. 111, f° 13 ; 19 janvier 1324, Reg. 1122, f° 16.

[66] Arch. Vat., Reg. 111, f° 19.

[67] Arch. Vat., Reg. 1122, f° 21 v°.

[68] Arch. Vat., Reg. 113, f° 8.

[69] Arch. Vat., Reg. 113, f° 9.

[70] Arch. Vat., Reg. 113, f° 9.

[71] Dupuy, Hist. du différend, pr., p. 611.

[72] Arch. Vat., Reg. 111, f° 203.

[73] Arch. Vat., Reg. 1122, f° 27.

[74] 3 octobre 1324, Arch. Vat., Reg. 113, f° 2.

[75] Arch. Vat., Reg. 112, f° 76-78.

[76] 27 avril 1324, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 24 v°.

[77] 20 juin 1325, Arch. Vat., Reg. 113, f° 14.

[78] Arch. Vat., Reg. 111, f° 44.

[79] Arch. Vat., Reg. 111, f° 16 v°.

[80] Mémoriaux, n° 600-670.

[81] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 74-75.

[82] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 75-76.

[83] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 76.

[84] 14 avril 1322, Rymer, II2, p. 45 ; 2 février 1323, ibidem, p. 61 ; 4 avril 1323, ibidem, p. 67.

[85] 15 mars 1323, Rymer, II2, p. 76.

[86] 6 juin 1323, Rymer, II2, p. 76.

[87] A. N., JJ 3, f° 38 v°. Il pria Charles, dès le 9 mars 1323, d'aider à faire la paix au sujet de la Gascogne, Arch. Vat., Reg. 111, f° 96.

[88] 20 juin 1323, B. N., Moreau, 695, f° 88 v°.

[89] 6 août 1323, Rymer, II2, p. 81. On accusa Charles de complicité. Chrono of reigns of Ed. I and Ed. II, éd. Stubbs, I, p. 305.

[90] Peut-être s'agit-il de ce personnage dans cette mention de dette : au concierge mons. Hue le despencier de Vitri X s., R. D., XXXIII, 101.

[91] Rymer, II2, p. 79 ; entre autres Gaucher de Chatillon, Mile de Noyers, Mathieu de Trie, Thomas de Marfontaine et Jean de Cherchemont.

[92] Il resta en France avec la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qu'il aida à renverser Édouard II.

[93] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 93.

[94] Septembre 1323, Rymer, II2, p. 92.

[95] Les négociations ont été racontées par Bréquigny, B. N., Bréquigny, 79 ; Leber, Collection des meilleures dissertations, XVIII, p. 366-442.

[96] Arch. Pas-de-Calais, A 414, f° 40 v°.

[97] Ordonnances, I, p. 776.

[98] 9 novembre 1323, A. N. KK 1, p. 405.

[99] Jean XXII chargea Charles d'implorer la clémence du roi pour les Méridionaux vaincus : le 29 janvier 1324, il lui recommanda Gaston de Foix et le comte de Comminges, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 15 ; le 8 février, Amanieu d'Ascarat, ibidem, f° 17 ; le 9 février, Catherine de Grailly, dont le douaire avait été saisi, ibidem, f° 17 v° ; le 12 avril 1324, Jean XXII le chargea d obtenir l autorisation du mariage de Gaston de Foix avec la sœur de B. de Comminges, et la remise du duel entre ce dernier et Raynaud de Pons, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 22.

[100] Jean XXII pria Ch. de V. d'intervenir en faveur de Jourdain, Arch. Vat., Reg. 111, f° 196 v° ; Reg. 1122, f° 15 v°.

[101] De Puymaigre, Revue Questions hist., LII, p. 407 ; Hist. Lang., IX, p. 421 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 91-92.

[102] Ch. Parisienne anonyme, XI, D. 92 : Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 637.

[103] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 92 ; Bréquigny, o. c., p. 322 et ss. ; Rymer, II2, p. 98-105.

[104] 8 avril 1324, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 21 v° ; 2 juillet 1324, ibidem, f° 33 v°.

[105] Arch. Vat., Misc. Vat., 1324, Jean XXII avait adressé au roi de France une ambassade conduite par l'archevêque de Vienne ; craignant de la voir arriver trop tard, il envoya ces deux personnages à Charles et au comte de Kent, Arch. Vat., Misc. Vat., 1324.

[106] Bréquigny, o. c., p. 397.

[107] Rymer, II2, p. 104-105.

[108] Bréquigny, p. 408 ; De La Roncière, Hist. de la marine française, I, p. 383.

[109] A. N., KK 1, p. 670.

[110] L'inventaire de Robert Mignon, B. N., lat. 9069, p. 933-940 cite un Compotus domini Caroli, comitis de Valesio, de viagio quod fecit in Vasconia ratione guerre... ad Omnes Sanctos 1324, ibidem, p. 933.

[111] A. N., KK 1, p. 546, 611, 612, 622 709 876.

[112] A. N.. KK 1, p. 710, 715, 716, 721-727.

[113] 10 juillet 1324, Pierre Remy reçut 20.000 l. t., A. N., KK 1, p. 549 ; 31 décembre 1324 152.000 l. t., A. N., KK 1, p. 651 ; le 12 août 1326, le roi donna au receveur de Rodez 103 l., 13 s., 5 d., pour avoir porté de l'argent dominis comiti Valesie et Petro Remigii, A. N., KK 1, p. 943.

[114] A. N., KK 1, p. 546, 552 et 637.

[115] Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 714.

[116] A. N., KK 1, p. 865.

[117] Hist. Lang., IX, p. 434.

[118] 20 juillet 1324, Rymer, II2, p. 103.

[119] A. N., J 164B, n° 51.

[120] Hist. Lang., IX, p. 433.

[121] Rymer, II2, p. 105-109. — Le 25 juillet 1324, Jean XXII fit demander par lui au roi une dispense, pour son frère et ses deux neveux, de prendre part à cette campagne, parce qu'il avait besoin de leurs services, Arch. Vat., Reg. 1122, f° 31 v°. Le 28 août, il remercia Charles de lui avoir obtenu cette faveur, ibidem, f° 33. Le 21 août, il avait intercédé pour Archambaud de Périgord, que son état de santé empêchait de rejoindre l'armée, Arch. Vat., Reg., 1122, f° 32 v°.

[122] A. N., J 377A, n° 14.

[123] Hist. Lang., IX, p. 433. — Ext. des comptes de Saint-Jacques : Le mardi, VIIe jour d'aoust de l'an XXIII, commansames a ferre chanter messes du Saint-Esprit pour mons. de Vallois qui estoit en Gascongne, et dura le service des messes chantées pour li dix semaines, qui cousterent à chanter CXI l., IV d. p., Bordier, Mém. Soc, hist. de Paris, I, p. 199.

[124] Hist. Lang., IX, p. 433.

[125] A. N., J 164B, n° 52 et 52 bis.

[126] Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 714.

[127] Hist. Lang., IX, p. 433.

[128] Hist. Lang., IX, p. 433.

[129] Rapport du connétable de Bordeaux au roi d'Angleterre, Delpit, Collection générale des documents français en Angleterre, I, p. 56-9.

[130] Chronicon Vasatense, Arch. hist. Gironde, XV, p. 39 ; Walsingham, I, p. 173 ; Delpit, Collection générale..., p. 13 ; Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 637 ; Ch. de Saint-Denis, XX, p. 714, Anonyme, XXI, p. 155 ; Continuateur de Frachet, XXI, p. 63 ; J. de Saint-Victor, XXI, p. 682 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 93-6. Citons pour mémoire la médiocre Histoire de la Réole, de Gauban.

[131] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 95.

[132] Sur ce personnage, H.-Fr. Delaborde, Mélanges Julien Havet, p. 414.

[133] A. N., J. 164A, n° 51.

[134] Chronicon Vasatense, p. 12.

[135] 28 janvier 1326, A. N., KK 1, p. 644. A. N., KK 1, f° 879.

[136] Hist. Lang., IX, p. 433.

[137] A. N., KK 1, p. 914.

[138] A. N., KK 1, p. 942 et 943.

[139] Tous trois sont cités, A. N., KK 1, p. 753.

[140] A. N., KK 1, p. 943.

[141] Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 714.

[142] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 96.

[143] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 95 ; Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 714.

[144] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 95.

[145] 20 septembre 1324, Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 96.

[146] A. N., J 634, n° 2 ; Dumont, Corps diplomatique, I2, p. 71 ; dès le 30 septembre, Jean XXII lui adressait des félicitations au sujet de cette trêve, Arch. Vat., Reg. 113, f° 1.

[147] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 96 ; Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 715.

[148] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 96.

[149] 1er février 1325, Delpit, Collection..., I, p. 54 ; A. Longnon, Atlas historique de la France, p. 253.

[150] 16 octobre 1325, Delpit, o. c., I, p. 56.

[151] Demum augta et amplificata a Charolo Valausi, Ch. Vasatense, XV, p. 12. Une chapelle était sise hors de la Réole quant li contes de Vallois l'eut conquis, ceste capelle fu mise ou clos de la ville, Froissard, éd, Kervyn de Lettenhove, IV, p. 296.

[152] A. N., JJ 75, f° 142 v° ; Ordonnances, IV, p. 37 ; Hist. Lang., IX, p. 433.

[153] A. N., JJ 75, f° 142 v° ; Ordonnances, IV, p. 37 ; Hist. Lang., IX, p. 433.

[154] A. N., JJ 64, n° 520, Ordonnances, XII, p. 499.

[155] Arch. d'Agen, AA 5 ; Magen et Tholin, o. c., p. 311.

[156] Ch. de Saint-Denis, H. F., XX, p. 715.

[157] Hist. Lang., IX, p. 433.

[158] Hist. Lang., IX, p. 434.

[159] Le 14 octobre à Jargeau, A. N., J 163B, n° 56 ; le 11 décembre 1324 a Paris, A. N., JJ 66, f° 658 r° ; Jean XXII lui demanda d'aider dans leur mission les ambassadeurs anglais, Arch. Vat., Reg. 113, f° 4 v° ; le 20 décembre, il renouvela cette demande, ibidem, f° 5.

[160] Ed. Kervyn de Lettenhove, IX, p. 294-298 ; Hist. Lang., IX, p. 434.

[161] 14 octobre 1324, A. N., J 164B, n° 96.

[162] B. N., Moreau, 1230, f° 78 v°.

[163] A. N., JJ 62, f° 269 v° ; Hist. Lang., X, p. 636.

[164] Rymer, II2, p. 110-113.

[165] 18 octobre 1324, Rymer, II2, p. 115-117.

[166] 31 octobre 1324, Mathieu de Varennes, gardien des frontières de Normandie, A. N., KK 1, p. 595-7 ; Mémoriaux, p. 174 ; 13 février 1325, Oudart de Melun alla en Gascogne pro visitanda patria et castris fronteriarum. KK 1, p. 684 ; en mars 1325, le comte d'Eu reçut les gages des gens d'armes qui gardaient les côtes près de Calais, ibidem, p. 712 ; Mémoriaux, p. 174.

[167] 4 juin 1325, A. N., KK 1, p. 766.

[168] Saisie des biens que les Gascons fidèles à la France possédaient en Angleterre, Rymer, II2, p. 121.

[169] A. N., J 164B, n° 58 ; le 3 avril 1325, Jean XXII chargea de nouveau Ch. de V. de faire dispenser son frère et son neveu de j'a campagne qui se préparait, Arch. Vat., Reg. 113, f° 10.

[170] Rymer, II2, p. 122.

[171] 8 février 1315, Rymer, II2, p. 126. A plusieurs reprises, Jean XXII intervint auprès de Ch. de V. pour lui demander de travailler en faveur de la paix, 31 décembre 1324, Arch. Vat., Reg. 113, f° 5 v° ; 10 et 22 mars 1325, Arch. Vat., Reg. 113, f° 7 et 9 ; Valikanische Akten, p. 211 ; 5 juin 1325, Arch. Vat.. Reg. 113, f° 12 v°.

[172] Envoyée le 8 mars 1325, Rymer, II2, p. 132 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 100 ; J. de Saint-Victor, H. F., XXI, p. 684.

[173] Rymer, II2, p. 134 ; Dumont, o. c., I2, p. 667.

[174] 5 juillet 1325, Londres, Public Record Office, Almain Rolls, années 18-19 d'Édouard II, m. 4.

[175] 31 mai 1325, Rymer, II2, p. 141-142 ; le 4 septembre 1325, Charles IV l'admit à l'hommage, malgré son jeune âge, Rymer, II2, p. 142 ; De Limburg-Stirum, o. c., II, p. 80 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 100 ; Bréquigny, o. c., p. 430.

[176] 2 septembre 1325, Rymer, II2, p. 141-142.

[177] A. N., J 404, n° 12.

[178] Item pourchacerent li dits Guys Grimaus et abbez, et en firent tout leur pover au temps que messire de Valois, que Dieu absolve, estoit en Gascogne et que messires inffens d'Hespaigne y alla, que li dits Guys et abbes menerent le dit conte jusques a Ollien et le cuiderent mener jusques en Angleterre, afin de allier le dit conte au roy d'Angleterre contre le roi Charles, dont Dieu ait l'âme, et firent garnir les passages, les chemins et avenues des ports de grands chevaux, mais le dit conte, contre leur volonté et malice, s'en retourna comme il plut a Dieu. — Cet acte d'accusation, conservé jadis aux Archives de Nevers, n'est plus connu que par l'édition de M. de Soultrait, o. c., p. 654.

[179] Le premier testament était assigné sur les revenus du Valois et les biens meubles.

[180] 8 avril 1312, A. N., L 295, n° 39 ; Reg. de Clément V, VII, p. 51.

[181] A. N., J 164B, n° 54.

[182] Arch. Pas-de-Calais, A 439, f° 28 v°.

[183] A. N., J 164B, n° 54.

[184] Arch. Vat., Reg. 113, f° 16.

[185] Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 639 ; Ch. de Saint-Denis, XX, p. 719 ; Continuateur de Frachet, XXI, p. 65 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 101.

[186] Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 639.

[187] J. de Saint-Victor, H. F., XXI, p. 686.

[188] Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 639 ; Ch. de Saint-Denis, XX, p. 719 ; Continuateur de Frachet, XXI, p. 65 ; J. de Saint-Victor, XXI, p. 686 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 101.

[189] Le Perray, arr. de Rambouillet, Seine-et-Oise.

[190] Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 639 ; Ch. de Saint-Denis, XX, p. 719 ; Anonyme, XXI, p. 156 ; J. de Saint-Victor, XXI, p. 686 ; Chronographia, I, p. 275 ; Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 101 ; Walsingham, I, p. 189. La date du 16 décembre est donnée par le mémorial Noster, H. F., XXI, p. 403 ; Mémoriaux, n° 156 ; citons aussi ce texte : Item les comptes de l'ostel mons. Challes, comte de Vallois... juques au XVIe jour de décembre, qu'il trespassa l'an MCCCXXV, A. N., JJ 268, f° 46 v°. Le nécrologe d'Uzès indique, le 25 août Karolus de Valoy, comes de Alenchonio (H. F., XXIII, p. 488), une note ajoute à tort 1325, car il s'agit du fils de Charles de Valois, Charles d'Alençon, mort à la bataille de Crécy.

[191] Anonyme, H. F., XXI, p. 156. Le 18 janvier 1326, Jean XXII adressa ses condoléances sur la mort de Charles, à Mahaut, sa veuve, Arch. Vat., Reg. 113, f° 203 ; à Philippe et Charles de Valois, ses fils, Arch. Vat., Reg. 113, f° 203 v°.

[192] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 101.

[193] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 101 ; Continuateur de Nangis, H. F., XX, p. 639 ; Ch. de Saint-Denis, XX, p. 719 ; Continuateur de Frachet, XXI, p. 66.

[194] Ch. Parisienne anonyme, XI, p. 102. Cette chronique nous apprend qu'il y eut une querelle à propos de la possession de son corps car les chartreux de Bourgfontaine-en-Valois prétendirent qu'il avait élu sépulture chez eux ; Continuateur de Frachet (H. F., XXI, p. 66) dit qu'il était seulement en garde chez les dominicains quia non poterat corpus ejus propter ineptitudinem temporis ulterius deportari, mais que Charles avait voulu être enterré à Borfontaine in Valesio. (Une note de l'éditeur corrige à tort : Marfontaine, car c'est bien de la chartreuse de Bourgfontaine, fondée et dotée par Charles, qu'il s'agit ici.) Le testament donne tort aux prétentions des chartreux, A. N., J 164B, n° 54. — En 1486, les dominicains célébraient encore son anniversaire, qui figure dans leurs comptes pour 16 l. p., Bibl. de Rouen, Coll. Leber, IV, f° 160 ; sur cet anniversaire, cf. J. Viard, Journaux du trésor de Philippe de Valois, n° 5493.