L'AMIRAL DE COLIGNY

LA MAISON DE CHÂTILLON ET LA RÉVOLTE PROTESTANTE - 1519-1572

 

INTRODUCTION GÉNÉRALE.

 

 

Le seizième siècle, dans les pays de l'Europe occidentale, a été marqué par un événement d'une importance décisive. C'est la réforme protestante qui naquit en Allemagne où elle triompha après des luttes terribles ; fut adoptée par les cantons helvétiques, les provinces néerlandaises et la Scandinavie ; devint en Angleterre une religion d'État ; fit couler sur la France des fleuves de sang, et après deux siècles de guerres, abattue par l'autorité royale comme pouvoir militant et annihilée comme système social, y demeura quand même tellement vivace par son esprit, ses idées, ses revendications, — ayant si bien fait pénétrer dans le pays les aspirations dont elle avait fourni le prétexte à des états nouveaux de liberté et de droit individuel, qu'elle le conduisit enfin à renverser le régime qui lui était logiquement hostile selon son essence et ses principes mêmes, et qui l'avait si longtemps combattue. Fait plus grave, peut-être, le protestantisme fut la forme d'opposition qui groupa contre les sociétés de l'Europe du Sud, restées dans la tradition catholique, les sociétés de l'Europe du Nord. Taine a très bien défini en effet la Réforme : une Renaissance appliquée au génie des peuples germains[1]. Il semble qu'on ait vu se réveiller alors l'antagonisme des anciens peuples germaniques contre la Cité romaine, l'État de conception latine. Toute l'histoire, depuis ce moment, pourrait se ramener presque à ce schéma : la lutte de la civilisation protestante contre la civilisation catholique, des races du nord contre les races du sud. — Les grands États en formation durant le moyen âge, où il n'est bruit que de leurs querelles intestines et de leurs luttes, la France, l'Espagne, l'Angleterre, ont alors à peu près réalisé leur unité et leur mouvement d'expansion commence. C'est un fait, et l'on pourrait dire une loi historique, que toute société fortement établie, lorsqu'elle a pris conscience de sa force, est arrivée à se centraliser, à former ce tout homogène que nous concevons comme une nation aspire à de plus hautes destinées, franchit ses limites, ambitionne la régence et l'hégémonie du monde. C'est la France avec Charles VIII, Louis XII et François Ier ; avec Louis XIV et Napoléon. C'est l'Espagne avec Charles-Quint et Philippe II ; c'est l'Angleterre, dont la tenace et traditionnelle politique depuis Henri VIII et Élisabeth, arrêtée par des intervalles de révolutions et la mollesse des Stuarts, est reprise et continuée par la Maison d'Orange et de Hanovre. De nos jours, nous voyons de même l'expansion de l'Allemagne, qui a réalisé son unité en 1870 ; des États-Unis d'Amérique, arrivant à, peine à la concentration, à la conception de l'État, et dont les ambitions et les espérances, sous le nom d'impérialisme, ont frappé les moins clairvoyants. — Il faut ajouter que la formation unitaire des États est facilitée ou retardée par leur configuration géographique. L'Italie, dont les velléités guerrières et conquérantes ont fait si longtemps sourire, resta divisée jusqu'au milieu du dix-neuvième siècle, parce que sa situation physique favorisait plutôt le morcellement, le partage en principautés distinctes, indépendantes, et partant rivales. Enfin, les sociétés historiques, étudiées au cours du temps, nous montrent deux mouvements alternatifs de concentration et de dissociation, et nous savons encore que tout empire trop vaste est appelé à une dislocation rapide ; que des États dans une mauvaise situation géographique, parfois même et malgré la volonté des hommes, n'arrivent pas à se constituer, — témoin le royaume de Bourgogne, au quinzième siècle, dont la formation se trouva surtout empêchée par l'éparpillement de ses diverses sections. La séparation en États des grands empires historiques, l'empire d'Alexandre, l'empire Romain, l'empire de Charlemagne, ceux de Charles-Quint et de Napoléon, devait arriver par la force même des choses. Le sort d'un empire colonial énorme, comme celui de l'Angleterre, est certain dans l'avenir ; plusieurs de ses provinces déjà aspirent à l'autonomie, l'ont même en partie réalisée, — le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, — et tout en étant peuplées par des hommes de même race ou descendant de la race anglo-saxonne, ne seront peut-être plus, dans quelques années, que nominalement unies à la couronne britannique. Nos fils — et c'est même lui faire un large crédit ! — verront également sans doute la dislocation du grand empire russe, trop vaste pour demeurer dans l'étreinte d'un seul homme. Ces vastes constructions, en somme, ne sont pas viables, et plus elles essaient la réunion violente d'États déjà individualisés, plus la tendance à la séparation se manifeste avec énergie.

Au seizième siècle, il manquait à Charles-Quint, pour rétablir le grand Empire d'Occident, le pays qui se trouve intermédiaire entre le Midi et le Nord, ses possessions d'Italie et d'Espagne, des Pays-Bas et de Germanie, — la France, contre laquelle il guerroya victorieusement sans la réduire. La tâche était trop lourde, ses forces trop disséminées et diverses, l'adversaire un trop rude jouteur. Derrière lui, les pays allemands étaient d'ailleurs rongés par la guerre religieuse. Après trente ans de lutte, il abdiqua, et à l'avènement de Philippe II, la question confessionnelle avait posé les États de l'Europe en deux lignes 'bien distinctes, s'ils n'entrèrent pas de suite dans le conflit : au Nord, c'est l'Angleterre, le seul État protestant alors suffisamment centralisé, qui prend la direction du mouvement d'hostilité contre les catholiques ; c'est les Pays-Bas, l'Allemagne et avec elle les cantons suisses ; à l'arrière-plan, la Suède qui attendra Gustave-Adolphe et le dix-septième siècle pour se mettre de la partie. Au Sud, c'est l'Espagne, le Portugal, les principautés italiennes, la catholique Autriche. Les deux champions du Catholicisme et de la Réforme, l'Espagne et l'Angleterre, se mesurent, et entre eux la France est toute désignée pour leur servir de champ de bataille. Politiquement, et psychologiquement on peut prévoir quel parti viendra. soutenir chacun des monarques régnant au delà des Pyrénées ou passé la Manche lorsque éclateront les désordres et les guerres civiles. — Mais la France, sous Henri II, est encore presque entièrement catholique ; de race, de confession, de civilisation, elle est partie intégrante de l'Europe du Sud. Malgré leur prosélytisme, les réformés n'y constituaient guère qu'un dix-septième de la population active[2]. Cette minorité, dirigée par Genève, soutenue par les États de race germanique et surtout anglo-saxonne, entreprend néanmoins la conquête du royaume. Toujours vaincue, elle se renouvelle, se relève, retrouve des forces, et les secours intéressés de l'Angleterre sont autant dirigés contre le pays même qui est latin, que son Roi qui n'accepte pas l'idée protestante ; contre la civilisation catholique, l'État de conception et de race latines qu'il représente. L'Angleterre ne veut plus de pape, no popery ! — c'est son cri de ralliement ; et c'est contre le pape encore, contre la suprématie romaine, contre les races du Sud, contre la civilisation de l'Europe du Sud qu'elle bataille lorsque, le prétexte religieux ayant disparu, elle s'attaque quand même à la France. Après avoir lutté contre Philippe II, qui représente, au seizième siècle, non seulement l'idée catholique, mais la domination des races du Sud, elle s'acharne contre Louis XIV et arme contre lui toute l'Europe, parce que l'hégémonie appartient alors à la France, gouvernée par un roi catholique et pays catholique, de civilisation, latine, dont la prépondérance lui porte ombrage ; plus près de nous, elle s'acharne contre Napoléon qui fut, peut-être à son insu, le dernier grand représentant de l'idée de domination latine, renouvelle les coalitions et fomente les guerres, jusqu'à ce qu'il disparaisse, au soir tragique de Waterloo, et avec lui la puissance de. l'Europe du Sud, qu'il avait pour un moment reconstituée.

Les historiens se sont surtout attachés à montrer, au dix-septième et au dix-huitième siècle, le caractère grandiose de la lutte soutenue par la France contre la, Maison d'Autriche. Mais c'est uniquement le point de vue protestant, le jugement porté sous l'influence des idées protestantes. On a omis d'indiquer les profits que, tirait l'Angleterre de cette lutte où elle intervint toujours sagacement ; qu'elle aurait au besoin suscitée ; qui affaiblissait l'un par l'autre les cieux seuls États qu'elle avait à craindre. La lutte des Maisons de Valois, puis de Bourbon, contre la Maison d'Autriche serait plutôt à déplorer. La France et l'Autriche, en effet, se jalousaient, étaient rivales, chacune prétendant à la suprématie, et dupes des résultats directs, s'attaquant à l'ennemi immédiat, ne comprirent jamais que durant leur débat grandissait la force de l'Europe protestante, — de la race anglo-saxonne qui avait pour l'une comme pour l'autre la même haine. — Sans doute, la politique à courte vue des Valois, et surtout des Bourbon, la défiance que suscitaient les ambitions aussi bien que le catholicisme presque fanatique de l'Espagne, comparativement à la religion plus tiède de la France où l'on abhorrait l'inquisition et ses autodafés, l'influence des menées calvinistes, que l'on voit par exemple décider Henri IV à la guerre au moment où il va tomber sous le couteau de Ravaillac, rendaient une entente difficile. Mais la grande habileté de l'Angleterre, au cours du temps, reste quand même d'avoir attisé les divisions et fourni aux deux adversaires des armes pour se déchirer. Dès le seizième siècle, les grands États de l'Europe occidentale, répétons-le, ont aspiré à l'hégémonie. Mais l'Europe du Sud, les États latins, les peuples catholiques se détruisirent en des guerres stériles, y dépensèrent toute leur vitalité et toute leur force, alors que l'Europe du Nord, l'Europe protestante, se soutenant contre le papisme, évita les luttes intestines, malgré la subdivision et les querelles de sectes, — à peine pourrait-on citer la courte guerre entre l'Angleterre et la Hollande pour la suprématie maritime, et lorsque les Bourbon enfin montent sur le trône d'Espagne, c'est désormais le poids mort ; le rôle de l'Espagne a pris fin avec les victoires de Louis XIV ; il est trop tard ; l'effort a été trop grand, le pays est épuisé ; la race royale, eu France même, n'a plus de sève et le débile Philippe V pourrait être le fils du débile Charles II.

Qu'on le remarque bien d'ailleurs, les races anglo-germaniques, les peuples du Nord n'ont jamais désarmé. Avec le protestantisme qui les a façonnés, endurcis et aguerris ; qui leur a donné leur caractère définitif, ils ont obtenu et maintenu la prépondérance sur les races latines ; et l'Angleterre, habituée à tenir la première place, a vu seulement avec peine le développement rapide de l'Allemagne, avec laquelle elle est entrée en compétition. Ancienne colonie anglaise, et peuplés surtout par des hommes de races anglo-saxonne et germanique, les Mats-Unis se sont mis à leur tour sur les rangs, montrant les mêmes appétits et prêts aux mêmes revendications, et le dernier épisode du conflit séculaire entre les races latines et les races germaniques, a été la guerre américaine contre l'Espagne, longuement et hypocritement préparée, entreprise sous des prétextes vagues de liberté et de civilisation, mais afin de spolier l'Espagne, déchue et appauvrie, incapable de tenir tête, de ses dernières possessions coloniales, des restes de l'empire immense que lui avaient donné les conquistadors et sur lequel le soleil ne se couchait jamais. — Malheur aux vaincus ! Nous sommes, nous les peuples de race latine, les peuples catholiques, en définitive les vaincus de l'esprit, de la ténacité, de la discipline des peuples du Nord, des peuples protestants. — Certes, on n'a pas réussi à faire la France calviniste, et il s'est trouvé, de notre temps encore, des hommes sans doute de bonne foi pour le regretter[3]. Mais on a définitivement abattu la puissance des peuples catholiques et ils sont tombés au second rang des nations. Bien mieux, on les a façonnés aux idées protestantes, qui changeaient le principe de l'autorité ; ils ont accueilli le libéralisme ; ils ont été heureux d'accepter leur défaite, de se reconnaître les vaincus des peuples du Nord qui leur apportaient la vérité, la liberté, la civilisation nouvelle ; et pour ce qu'ils ont cru la liberté et la vérité, ils ont fait des révolutions. La royauté même travailla involontairement à cette évolution qui devait lui être si fatale, et son triomphe au dix-septième siècle fut le présage de sa ruine. La féodalité anéantie, la noblesse détruite, elle se trouva seule devant le peuple ; tout ce qui pouvait se grouper autour d'elle et logiquement la défendre avait disparu. Sa victoire ne fut obtenue qu'en brisant l'armature même de la société ; il ne resta plus qu'un homme, le Roi, en présence de la foule. Louis XVI le comprit — trop tard — lorsqu'il projeta de reconstituer une aristocratie. Ce fut de même la pensée de Napoléon lorsqu'il voulut créer une noblesse militaire. Mais ces règnes si mouvementés furent courts ; les temps étaient changés ; et d'ailleurs on n'improvise rien, et moins que nulle part dans ce qui est organisation sociale. — Napoléon III se préoccupait encore d'assurer la grandeur et la sécurité de la race latine ; après la campagne de Crimée et la campagne d'Italie, il fit la guerre du Mexique, essayant d'y rétablir l'empire latin perdu par l'Espagne et qui pouvait servir de contrepoids à l'agglomération anglo-saxonne de l'Amérique du Nord[4]. Mais Napoléon III fut toujours traité de rêveur ; puis il avait vécu en Angleterre, subissait son influence, ne convint jamais qu'elle était avant tout l'ennemie, et dans l'expédition du Mexique, ses détracteurs n'ont voulu voir qu'une médiocre affaire de financiers. Il tomba sur le Rhin, au fossé de la race latine — et après lui, l'Italie ne garda même pas pour la France la reconnaissance d'avoir réalisé son unité. Inconsciente, elle s'affilia à la Triplice et se fit l'alliée de la couronne d'Angleterre.

Au surplus, il ne peut y avoir ici que des constatations ; l'histoire ne se refait pas et il est toujours puéril de chercher à établir ce qui aurait pu arriver si les choses avaient été autrement conduites. Il y a en histoire des lois, pour ainsi dire inéluctables, résultantes de grands courants généraux, et l'homme par sa seule volonté y modifie peu de chose. Depuis deux siècles, d'ailleurs, l'histoire a beaucoup été écrite par des auteurs protestants, ou de tradition protestante, — par les libéraux, leurs dignes continuateurs ; même des écrivains catholiques se sont laissé influencer par ces truqueurs habiles, — à qui l'on peut reconnaître, du reste, une certaine bonne foi, car ils ont apprécié encore plus par sentiment que par raisonnement. On a vanté de confiance leur impartialité, et Michelet lui-même, cependant, s'écriait que l'Histoire ne doit pas être impartiale. Il jugeait comme un protestant, et en effet, les protestants qui en ont si souvent parlé n'ont jamais su ce que peut être l'impartialité en Histoire. Ils n'en ont donné que la contrefaçon savante, l'illusion et la duperie. Avec de beaux dehors de tolérance, ils sont restés combattifs et agressifs comme au vieux temps des persécutions et de la conquête, et sur ces questions, ils écrivent non pour discuter, donner des tableaux équitables d'époques, étudier des circonstances, des mouvements ou des hommes, mais en rapportant tout au protestantisme, au libéralisme, — certains que le protestantisme, le libéralisme, la liberté de conscience, l'esprit d'examen qu'ils se persuadent avoir apporté, contribuèrent à l'établissement de la plus enviable des formes sociales. — Fait aussi singulier d'apparence, et qui en réalité découle de ces prémices, en un temps où l'on a publié tant d'œuvres historiques, produit tant de travaux d'histoire, on est arrivé à en bannir, presque, toute idée directrice. Le plus souvent, une sorte de version officielle des faits s'est établie. C'est le thème convenu, la vérité définitive, inattaquable ; il est inutile d'y revenir. On se borne ainsi à des monographies, à de longues et laborieuses discussions sur des points de détail, trop souvent d'un intérêt nul. Si nous avons le plus grand respect pour les érudits, c'est toutefois contre ces tendances et ces habitudes qu'il nous a semblé bon de réagir. Nous avons choisi de préférence le seizième siècle pour ces études, parce que là se trouve le point de départ de toute l'histoire moderne ; c'est par son examen attentif que bien des problèmes s'éclairent et s'expliquent. Cependant et quelles que soient les conclusions de ce livre où nous n'avons voulu traiter qu'un des épisodes les plus caractéristiques des guerres et de la période héroïque du protestantisme, on aurait tort de croire y rencontrer de l'animosité pour une religion, pour un parti, — ou pour un homme. Ce serait même l'occasion de le redire, si justement on avait abusé des attitudes, l'historien n'a pas à se mettre en scène, à blâmer, à manifester son indignation ; à choisir, selon son penchant ou sa croyance, ce qui peut avantager ou désavantager ses personnages. Il doit s'efforcer de les comprendre, sinon se montrer sympathique à ceux même qu'il réprouve. Il présente des hommes et des actes ; il étudie des faits et son rôle essentiel est de les montrer sous leur aspect véritable, d'en reconnaître la portée et les conséquences. Nous avons essayé d'expliquer ici comment et pourquoi on vit avorter la première tentative du protestantisme ; mais par protestants et catholiques, nous savons qu'il faut surtout entendre une forme d'esprit. Nous tenons à dire que, parmi les huguenots modernes, nous avons rencontré d'aussi hautes et respectables figures que parmi les catholiques. Les disputes de confessions, d'ailleurs, sont mortes. Mais on ne marche pas contre les traditions d'un pays ; c'est une entreprise vaine et néfaste. L'avenir, quoi qu'on en ait dit, n'est pas à ceux qui ne rêvent que de changement sous prétexte de progrès, mais à ceux qui s'entêtent dans ce qu'ils savent, d'après l'expérience des siècles, la bonne route, — et y persévèrent.

 

C. M.

Décembre 1908.

 

 

 



[1] Histoire de la littérature anglaise.

[2] En 1598, on trouva 1.250.000 âmes, parmi lesquelles on distinguait 2.468 familles nobles. Un dénombrement que fit faire dans le même temps Élisabeth d'Angleterre donna à peu près le même résultat (Bulletin de la Société du protestantisme, t. I (1853, p. 123). Lors des troubles de Beauvais suscités par le cardinal de Châtillon, des commissaires nommés par la Cour reconnurent que les huguenots n'y comptaient que 40 familles. (Abbé DELETTRE, Histoire du diocèse de Beauvais, t. III.)

[3] A propos de la Réforme et de la Saint-Barthélemy à Lyon, M. le pasteur Puyroche écrivait ainsi en 1869 qu'il déplorait bien haut l'issue fatale dans notre pays de cette crise mémorable qui est une date glorieuse pour d'autres nations, et regrettait amèrement que la France, en ne devenant pas protestante, ait étouffé dans le sang le principe unique de toute civilisation supérieure. (La Saint-Barthélemy à Lyon et le gouverneur Mandelot. — Bulletin de la Société du protestantisme, 1869.)

[4] Maxime DU CAMP, Revue des Deux Mondes, 1882.