LES MAISONS. - LES MEUBLES. LES MAISONS. — Les habitants de l’Italie primitive paraissent avoir habité des cabanes, ou plutôt des huttes de forme arrondie. Il n’en est naturellement resté aucune, mais le musée britannique possède une ancienne poterie, qui a dû servir d’urne sépulcrale et dont la forme est celle d’une maison. Il est probable que la cabane de Romulus, qu’on montrait au Capitole, ressemblait à ce petit monument auquel on attribue une haute antiquité (fig. 633). Nous avons déjà donné (tome I, fig. 513), un monument du même genre, et au-dessous une autre urne qui cette fois montre une maison de forme rectangulaire. Cette dernière forme est celle que paraissent avoir adoptée les Étrusques, qui abandonnèrent ainsi la forme ronde des habitations pélasgiques de l’Italie primitive. La cabane étrusque était en effet rectangulaire, et comme elle était ouverte par le haut, on y a vu le principe de l’atrium romain, qui n’est pas autre chose en effet qu’une cour entourée d’un portique autour duquel sont disposées les chambres. A Rome, on appelait domus une maison particulière occupée par un seul propriétaire et sa famille, par opposition à l’insula qui était construite pour recevoir un certain nombre de familles différentes auxquelles on la louait en chambres, en étages ou en appartements. Les riches Romains habitaient toujours une maison seule, répondant à ce que nous appelons des hôtels. Les personnes moins aisées, qui tenaient pourtant à être absolument chez elles, possédaient seulement une fraction de maison. En effet, comme le titre de locataire était en quelque sorte déshonorant, parce qu’il indiquait un aventurier n’ayant pas ses lares à demeure fixe, on avait des maisons collectives. On se réunissait donc à plusieurs pour faire bâtir à frais communs, ou acheter ensemble une maison, dont chacun des propriétaires possédait en propre soit le rez-de-chaussée, soit un étage. Mais ces tiers ou quarts de propriétaires constituaient en somme une classe extrêmement restreinte, qui ne pouvait se comparer, ni par le nombre aux simples locataires, ni par la position aux véritables propriétaires. Les artisans qui venaient dans une grande ville pour chercher du travail et qui n’y devaient pas faire un séjour de longue durée occupaient des petits logements qu’on leur louait avec le peu de meubles qui leur était nécessaire. Ces sortes de locataires ambulants, qui ne tenaient à rien, n’avaient pas de lares à honorer, pas d’aïeux dans la cité, et étaient partout considérés comme des étrangers et très généralement méprisés. Les maisons de Pompéi sont de deux sortes ; celles qui ont seulement une porte sur la rue étaient de simples habitations, tandis que celles qui étaient entourées de boutiques servaient à la fois de maison d’habitation et de maison de rapport. Les boutiques ne communiquaient pas avec l’appartement situé autour de la cour intérieure, mais un grand nombre sont accompagnées d’un petit réduit, ou arrière-boutique, qui servait probablement de logement au boutiquier ; quelquefois aussi ce logement est situé au premier étage, mais toujours isolé de l’habitation centrale. Dans plusieurs de ces boutiques on a retrouvé le comptoir du marchand ; mais ce marchand était souvent, non pas un véritable locataire, mais un simple agent, ou commis chargé de débiter les marchandises appartenant au propriétaire habitant la maison intérieure. Ces boutiques étaient en général extrêmement petites, et l’acheteur devait être obligé la plupart du temps de stationner dans la rue. Les boutiques se fermaient la nuit avec des volets à coulisses, et le nom du marchand était écrit au-dessus avec des lettres rouges. Les enseignes sont assez rares, cependant on en a trouvé quelques-unes ; ainsi, pour un marchand de vin, deux hommes portant une amphore, pour une école de gladiateurs, deux gladiateurs combattant, pour une école d’enfants, un pédagogue donnant une correction à un petit garçon qui est porté sur les épaules d’un autre. Les maisons n’avaient pas de numéros, mais le nom du propriétaire était souvent écrit sur la porte en lettres noires ou rouges. Ce sont aussi des inscriptions qui remplaçaient les écriteaux de nos maisons de location. LES MEUBLES. — Il faut distinguer dans les lits romains ceux qui servaient comme couchettes et ceux qu’on employait comme nos sofas ou nos canapés. La figure 634 montre la véritable couchette prise sous son aspect le plus simple, on y voit clairement le côté où sera placé l’oreiller et les lanières croisées sur lesquelles on va placer le matelas. . Les matelas qui étaient posés sur ce réseau était habituellement rembourrés avec des flocons de laines ou des plumes. La plume, sous le poids de ton corps, dit Martial, te laisse-t-elle sentir de trop près la sangle, prends cette bourre fournie par la laine de Leuconium.
Il paraît, toutefois, que cette recommandation du poète latin ne pouvait s’appliquer qu’à ceux dont la bourse était assez bien garnie, et qu’il y avait une autre espèce de bourre pour les personnes plus modestes. On appelle bourre du cirque, dit notre auteur, le jonc de nos marais, au pauvre elle tient lieu de bourre de Leuconium. On avait aussi des couvertures, soit pour se coucher dessus, soit pour s’en couvrir quand on dormait. Les couvertures fabriquées à Sardes étaient estimées pour leur finesse et leur légèreté. Tyr, Sidon, Carthage, Milet, Corinthe, Alexandrie, ont été également des centres importants de fabrication. Les couvertures étaient souvent brodées et leurs tissus étaient teints de couleurs brillantes. En hiver on se servait de fourrures. Lorsque les mœurs orientales pénétrèrent à Rome, on voulut se procurer toutes les commodités de la vie et tous les raffinements de la mollesse. Ce fut alors qu’on employa la laine de Milet et le duvet le plus fin pour en faire des coussins et des oreillers. Caton achetait pour sa salle à manger des couvertures babyloniennes au prix de 500.000 sesterces (environ 160.000 francs) ; Néron paya des couvertures quatre millions de sesterces. Au festin de Trimalcion, les couches sont rembourrées de laines teintes en pourpre et en écarlate ; puis on garnit les lits de couvertures où sont représentés des sujets de chasse. Ces couvertures ne couvraient pas le lit entier et les convives n’avaient pas à se lever quand on voulait les changer, c’était une draperie posée au-dessus des matelas et couvrant les pieds du lit. Les Romains étaient passionnés pour les ornements ciselés et sculptés. Les Pères de l’Église ne pouvaient manquer de s’élever contre ce luxe, et saint Clément d’Alexandrie défend de se servir des lits sculptés et allègue pour cela des raisons assez singulières : Il faut bannir de nos lits une vaine magnificence : les oreillers, les couvertures enrichies d’or et de pierreries, les manteaux précieux, les rideaux, les voiles étincelants et mille autres inventions du luxe, plus molles et plus voluptueuses que le sommeil même. Il ne faut dormir ni dans des lits à pieds et à colonnes d’argent, qui trahissent un excessif orgueil, ni dans des lits enrichis d’ivoire, cette dépouille inanimée de l’éléphant. Que le lit ne soit point travaillé avec une vaine et curieuse recherche ; que les pieds qui le supportent soient simples et tout unis. Les innombrables ciselures dont l’art du tourneur les embellit servent souvent de retraite à des insectes nuisibles qui s’y cachent et que la main n’y peut aller chercher pour les détruire.
Outre les lits somptueux dont parlent les auteurs, il y avait des lits plus simples qui probablement appartenaient à la classe moyenne. La figure 635, tirée d’une peinture de Pompéi, peut nous en donner une idée.
Le support des lits était souvent en bois, mais on en faisait aussi en bronze, en écaille, en ivoire, en argent et même en or, ou du moins garni avec des matières précieuses. Des sangles ou des lanières formaient une espèce de réseau sur lequel on posait le matelas. La figure 636 nous montre le corps même du meuble avec la sangle. Les barres de bronze simulant une corde et terminées par des têtes de serpents sont évidemment disposées pour recevoir des oreillers des deux côtés ; il est donc présumable que nous avons ici un lit de repos.
Les pieds des lits romains sont en général un peu massifs. Ce qui est caractéristique dans la décadence, c’est l’importance démesurée que prend l’oreiller, comme on peut le voir dans la figure 637, qui montre le lit d’Énée d’après une miniature de Virgile du Vatican.
La figure 638 nous montre un lit de repos extrêmement bas et dont la forme rappelle singulièrement celle des canapés qui furent si à la mode au commencement de ce siècle. Les tables qui se plaçaient devant ces lits étaient toujours extrêmement petites, mais l’exiguïté de celle-ci est telle qu’il n’y faut pas voir autre chose qu’une erreur ou un parti pris du sculpteur. Anciennement les tables étaient simplement en bois de noyer, et ce n’est que sous la domination romaine qu’on a fait usage de bois rares et de métaux précieux pour leur décoration. On donna alors aux tables des pieds d’ivoire, dont la forme était empruntée à divers animaux, principalement au lion et au léopard. Cette innovation d’un luxe inconnu aux époques primitives excita beaucoup la verve satirique des écrivains moralistes. C’est ainsi que nous lisons dans Juvénal : Autrefois lei tables n’étaient faites qu’avec les arbres du pays. Si par hasard le vent renversait un vieux noyer, il était consacré à cet usage. Mais aujourd’hui, les riches mangent sans plaisir, le turbot et le daim sont pour eux sans saveur, les essences et les roses sans parfum, si leur table n’est soutenue par un grand léopard à gueule béante, fait avec l’ivoire des plus belles dents que nous envoient Syène, la Mauritanie, l’Inde et les forêts de l’Arabie, où les déposa l’éléphant fatigué de leur poids. C’est là ce qui aiguise leur appétit et excite leur estomac : une table à pied d’argent est pour eux ce que serait au doigt un anneau de fer. Loin de moi ce convive superbe, qui ne me compare à lui que pour mépriser ma médiocrité. Le bois le plus estimé pour les tables était le titre ou thuya, et Pline nous apprend le prix exorbitant que les gens riches payaient les meubles faits avec ce bois. Au mont Atlas confine la Mauritanie, abondante en titres, et d’où nous viennent ces tables extravagantes que les femmes reprochent aux hommes, comme les hommes leur reprochent les perles. Il existe aujourd’hui une table que Cicéron acheta un million de sesterces (225.000 fr.). On parle aussi de la table de Gallus Asinius, qui fut payée onze cent mille sesterces. A la mort du roi Juba, deux tables furent vendues, l’une douze cent mille sesterces, l’autre un peu moins. Dernièrement, un incendie a consumé une table héréditaire dans la famille des Cethegus ; elle avait coûté quatorze cent mille sesterces ; à ce prix on aurait pu acquérir une vaste propriété. Pline nous apprend que le principal mérite de ces tables de titre consistait dans leur couleur. Dans les unes, dit-il, ce sont des veines étendues et prolongées ; ce qui les a fait nommer tigrines. Dans les autres, des lignes recourbées forment de petits tourbillons. Celles-là sont appelées panthérines. Il y en a de tavelées, qui ont plus de prix quand elles imitent les yeux de la queue du paon. Après celles dont je viens de parler, on estime encore les tables dont la madrure offre un amas de grains pressés ; d’où on les a nommées tables à graines de persil. Mais dans toutes, la couleur est le point essentiel : on préfère celles dont les veines éclatantes ont la couleur du vin miellé. Ensuite on recherche la grandeur. On emploie aujourd’hui un tronc entier, et même plusieurs, pour une table. Les naufrages nous ont récemment appris que le titre se dessèche à la mer, et qu’il n’est pas de procédé plus certain pour le durcir et pour le rendre incorruptible. Les tables s’entretiennent et prennent du lustre, frottées avec la main sèche, surtout au sortir du bain. Le vin ne les tache pas : c’est pour lui qu’elles sont faites. (Pline.) En dehors de la classe opulente, le bois dont on se servait habituellement pour les tables était l’érable ou le noyer, mais on employait surtout les racines de ces arbres, à cause des figures qu’y forme l’irrégularité de leurs fibres. Sans avoir la valeur des tables de titre, celles-ci étaient quelquefois fort riches, et souvent elles étaient couvertes de laines de bronze ou d’argent. Martial fait parler ainsi les trois espèces de tables qui étaient le plus employées par les Romains. — Table à collation. Si tu me crois garnie de l’écaille femelle d’une tortue de terre, tu te trompes ; la mienne est mâle et vient d’une tortue de mer. — Table de citre. Reçois ce précieux cadeau des forêts de l’Atlas ; son pesant d’or ne vaudrait pas autant. — Table d’érable. Je ne suis pas veinée, c’est vrai ; je ne suis pas fille des bois de la Mauritanie ; mais je me suis trouvée aux festins les plus somptueux. — Dents d’éléphant. Ces dents ont enlevé de lourds taureaux et tu demandes si elles pourront soutenir des tables -de titre libyen ? Quant aux pieds de la table, ils affectaient souvent la forme de griffons, de sphinx ou d’animaux fantastiques. Chez les riches, ces pieds de table étaient généralement en argent ou en ivoire. Nous avons vu que les tables des anciens étaient généralement de petites dimensions. Une des plus grandes tables connues était celle de Ptolémée, fils de Juba, roi de Mauritanie. Elle avait quatre pieds et demi de diamètre sur trois pouces d’épaisseur, et les deux morceaux qui la composaient étaient si bien réunis qu’il était impossible de voir la jointure. Néanmoins, les tables faites d’un seul morceau étaient encore plus estimées : Tibère en avait une qui excédait quatre pieds et dont l’épaisseur était de six pouces. Elle était faite d’un nœud du tronc, pris dans la partie qui est sous terre, ce qui avait beaucoup plus de valeur que les nœuds des branches. Cornélius Nepos nous a transmis qu’avant la victoire de Sylla, il n’existait dans Rome que deux lits de table garnis en argent. Fenestella, qui mourut la dernière année de Tibère, écrit que l’on commença de son temps à revêtir d’argent les surtouts de table, qu’à cette époque l’usage s’établit de les garnir en écaille. Peu de temps avant lui, on les faisait en bois, ronds et massifs, pas beaucoup plus grands que les tables, et il paraît que dans son enfance on avait commencé à en faire des carrés, de plusieurs morceaux assemblés ou revêtus en érable ou en citre. Mais bientôt on garnit en argent les angles et les jointures. (Pline.) Quant aux lits de table, aux buffets garnis d’airain, L. Pison nous apprend que Ch. Manlius les apporta le premier dans son triomphe, l’an 567, après la conquête de l’Asie. Antias écrit que L. Crassus, héritier de l’orateur Crassus, vendit un grand nombre de lits garnis d’airain. (Pline.)
Une table de marbre était souvent placée dans l’atrium à côté du bassin ou de la fontaine. La figure 639 nous offre un fort beau modèle de ces tables ; celle-ci repose sur trois pattes de lion surmontées d’une tête. Dans l’atrium de la maison de Méléagre, on a également trouvé une magnifique table de marbre blanc soutenue par des griffons entre lesquels sont sculptées des cornes d’abondance et de petites têtes d’amour. Les tables de ce genre faisaient partie de la décoration de la maison, mais il serait difficile de leur assigner une destination précise dans le mobilier romain, puisqu’elles ne servaient jamais pour les repas. Nous ne reviendrons pas sur la disposition des lits de table dont nous avons parlé plus haut à propos des repas. Notons seulement qu’à Rome, la table qui recevait des convives de distinction était souvent abritée sous des tentures de prix. Une de ces tentures qui tomba sur les convives dans un festin fait le sujet d’une satire d’Horace : Ici, le dais mal attaché tombe à grand bruit sur la table et nous voilà couverts de poussière. On eût dit un nuage épais, soulevé par l’aquilon dans les plaines de la Campanie ! Ah ! quelle peur ! Bientôt rassurés, nous respirons. Seul, notre hôte, accablé comme s’il eût perdu un fils unique à la fleur de l’âge, se met à fondre en larmes. Un meuble qu’il ne faut pas oublier dans la salle à manger romaine, c’est le buffet (fig. 640). Le buffet était un meuble d’apparat sur lequel on exposait avec ostentation les vases précieux, les ustensiles d’or ou d’argent, ou même les petits objets que nous plaçons aujourd’hui sur les étagères. Les vases et les coupes qu’on posait sur les buffets ne servaient en général que dans les grandes occasions, pour célébrer l’anniversaire d’une naissance par exemple. Mais ils restaient à demeure sur le buffet comme un ornement somptueux et contribuaient ainsi à la richesse apparente du mobilier.
On plaçait également sur les buffets des espèces de cabarets tout garnis de leurs pièces, comme on en voit un représenté sur notre figure 641. Cette disposition est celle qui a été adoptée par les conservateurs dans presque tous les musées, mais les petites pièces qui sont à l’intérieur n’ont pas été trouvées à la place qu’elles occupent ici. On a même contesté que la pièce principale fût un cabaret et quelques-uns ont voulu y voir un réchaud. Les chaises dont se servaient les Étrusques et qu’ont employées après eux les Romains avaient un grand rapport avec celles que nous avons vues en usage parmi les Grecs. Celle qu’on voit sur le joli bronze étrusque, représentée figure 642, rappelle en effet beaucoup les meubles de même usage que nous avons signalés dans le mobilier grec. Les Étrusques employaient aussi des siéges sans dossier, comme celui que montre la figure 643. Ce siège, qui repose sur des pattes de lion, est en outre décoré de griffons. Les chaises à dossier renversé, comme nous les voyons en Grèce, étaient également usitées à Rome. Une statue du musée du Capitole représente l’impératrice Agrippine assise sur un siége de ce genre. Les Romains ne paraissent pas s’être beaucoup servis d’armoires ni de meubles à tiroir du genre de nos commodes. On resserrait le linge dans des coffrets quelquefois très riches. Les objets les plus précieux et les valeurs métalliques trouvaient place dans des coffres-forts ; les fouilles exécutées dans les villes du Vésuve en ont mis à jour plusieurs.
La figure 644 représente un coffre-fort trouvé dans l’atrium de la maison du questeur à Pompéi, qui resserrait probablement là l’argent qu’il avait reçu et dont il devait rendre compte. La caisse est en bois, doublée de bronze au dedans et de fer à l’extérieur : elle reposait sur des piédestaux assez élevés et revêtus de marbre. Les coffres de ce genre sont généralement garnis de plaques de bronze. On suppose que les gardiens des deniers publics devaient être pourvus de meubles de ce genre et c’est même là ce qui a fait donner à la maison dont nous parlons le nom sous lequel elle est connue. Un coffre-fort du même genre a été retrouvé en 1864 ; il était posé sur une petite base en maçonnerie et fixé par un clou qui traversait le fond du meuble. En 1867, on en a encore retrouvé un autre. Ces coffres-forts, qui sont généralement décorés de sculptures et enrichis d’ornements, renfermaient quelquefois des sommes considérables (fig. 645 et 646). C’est à cela que Juvénal fait allusion, lorsque, se moquant des gens qui dépensent plus que leur fortune ne le comporterait, il dit : Ils ne voient pas à quel point une petite bourse diffère d’un coffre-fort. |