LA VIE PRIVÉE DES ANCIENS

TOME PREMIER — LES PEUPLES DE L’ANTIQUITÉ

L’ITALIE. — V. - L’ITALIE CENTRALE

 

 

L’ANCIENNE POPULATION - LE SAMNIUM. - LE LATIUM. - LES ENVIRONS DE ROME.

 

L’ANCIENNE POPULATION. — Les côtes de l’Italie méridionale étaient couvertes de colonies grecques, qui depuis des temps très reculés étaient arrivées à un haut degré de prospérité. Au temps le plus brillant de leur civilisation, là contrée dans laquelle nous allons entrer (fig. 619), était restée dans un état à demi sauvage, qui est d’autant plus important à noter que plus au nord on rencontrait l’Étrurie qui pouvait sous bien des rapports rivaliser avec les opulentes cités de l’Italie méridionale. Le Tibre forme une délimitation très nette entre l’Étrurie et le Latium : ce dernier pays, rebelle à l’industrie avait conservé les vieux usages pélasgiques.

S’il y a, dit Noël des Vergers (l’Étrurie et les Étrusques), une vérité évidente pour l’observateur qui a visité tour à tour les contrées placées à l’orient et à l’occident du Tibre, c’est que ce fleuve a séparé deux peuples, dont les traces, empreintes sur le sol en caractères indélébiles, ne sauraient être confondues. Ainsi, dans les montagnes des Volsques et des Herniques, chez les Marses et les Èques, on est frappé de ce caractère des constructions en polygones irréguliers, qu’on a appelées cyclopéennes ou pélasgiques, et dont Palestrina, Cosa, Norba, Segni, Alatri, Férentino, offrent les spécimens les plus complets. Sur la rive occidentale du Tibre, les villes se trouvent également protégées par une enceinte ; mais les procédés de construction y ont été tout différents ; les assises formées de parallélépipèdes se succèdent dans un ordre parfait. La jointure des pierres est telle qu’il faut une grande attention pour la découvrir. — Sur quelques points seulement les deux styles d’architecture se confondent, et nous trouvons, sur la rive occidentale du fleuve, la construction polygonale du pays des Marses ou des Herniques dans ce qu’elle a de plus parfait.

 

La figure 620 représente un type bien curieux des vieilles constructions cyclopéennes, dont le Latium va nous offrir de nombreux exemples et qui sont les restes de l’Italie pélasgique. Mais il est assez remarquable que cette, contrée qui va absorber tout le monde antique, n’ait pas laissé d’autres monuments que des enceintes fortifiées ou des acropoles. On n’y rencontre ni temples, comme l’Italie grecque nous en a conservé de si beaux exemples, ni des tombeaux enrichis de peintures et de sculptures, comme l’Étrurie en est couverte. L’Italie centrale cependant ne manque pas de monuments, puisqu’elle T’enferme Rome et ses environs. Mais ces monuments sont tous d’une époque relativement récente, et dans tous les cas postérieurs à l’invasion de l’influence grecque en Italie. De l’ancien Latium, du Latium antérieur aux importations de l’Étrurie et de la Grèce, il n’est absolument rien resté en dehors des constructions militaires, qui sont comme le cachet distinctif de la population primitive.

 

LE SAMNIUM. — Cette contrée qui s’étendait entre la mer Adriatique, le Latium et la Campanie, renfermait la population la plus belliqueuse et la moins civilisée de l’Italie centrale. C’est un pays hérissé dé montagnes qui y forment de nombreux défilés, où pendant 70 ans les Samnites défendirent leur indépendance avec un indomptable courage. Généralement pauvre et assez mal cultivé, le Samnium renfermait peu de villes florissantes. Il faut citer parmi les plus remarquables Beneventum (Bénévent), dont l’ancien nom était Maleventum. C’était une ville fort ancienne, qu’on disait fondée par Diomède ; elle a gardé de l’époque impériale quelques monuments intéressants, entre autres l’arc de triomphe érigé à Trajan, qui est un des édifices de ce genre les mieux conservés.

 

LE LATIUM. — Le Latium, situé à peu près au centre de l’Italie, se divisait en vieux Latium qui comprenait la partie occupée par la race latine, antérieurement à la fondation de Rome, et en nouveau Latium, organisé en province par les Romains. La physionomie de ce pays a dû se modifier du tout au tout par suite des agrandissements successifs de Rome, sous l’Empire ; les environs de la capitale étaient couverts de superbes villas et de cités florissantes. Toutes les petites nations avec lesquelles Rome à ses débuts avait eu tant à lutter, les Sabins, les Èques, les Volsques, les Herniques, les Rutules, n’existaient plus qu’à l’état de souvenirs (fig. 621).

Les Sabins étaient un peuple d’agriculteurs, menant une vie simple et frugale, très robustes et excellents soldats, mais nullement portés vers les raffinements de la civilisation. Aussi ils avalent peu de villes célèbres ; nous citerons seulement Cures, dont Tatius fut roi, et qui donna aussi le jour au législateur de Rome, Numa Pompilius. Cette ville n’a pas laissé de ruines, non plus que Réate qui prit par la suite beaucoup plus d’importance et devint la ville principale du pays des Sabins.

Au sud des Sabins étaient les Èques, peuple qui fut longtemps l’ennemi des Romains ; nous signalerons Sublaqueum (Subiaco), sur les bords de l’Anio, et Alba Fucentis, près du lac Fucin que les anciens ont essayé plusieurs fois de faire écouler dans le Tibre pour éviter les inondations causées par ses crues subites. Sous l’empereur Claude, on a employé trente mille ouvriers pour ce gigantesque travail qui n’a pas duré moins de onze années. Le canal souterrain, creusé à cette occasion, subsiste encore : au reste, l’entreprise n’a pas réussi. Pour l’inauguration de l’émissaire et du dessèchement ; l’empereur avait ordonné une fête demeure célèbre dans l’histoire. Dix-neuf mille gladiateurs donnèrent le spectacle d’un combat naval sur des galères à trois et quatre rangs de rames, devant un nombre immense de spectateurs. Quand le combat fut terminé, l’empereur ordonna d’ouvrir les écluses pour faire écouler le lac, mais un éboulement qui s’était produit dans l’émissaire empêcha l’effet de se produire, et il fallut se remettre à l’œuvre, qui échoua de nouveau pour des raisons différentes.

Le pays des Herniques, au sud de celui des Èques, est une des contrées ou l’on trouve le plus de constructions cyclopéennes, notamment à Signia, à Cora et à Norba.

Signia (Segni) dont la citadelle a, dit-on, été bâtie par Tarquin le Superbe, a conservé les restes de ses murailles en blocs massifs, et d’une vieille porte que reproduit la figure 622. A Cora, on trouve un pont antique, mais dont la construction remonte à une époque postérieure (fig. 623).

Il y a vingt siècles que Norba fut prise et ruinée par Sylla ; cette ville était située sur un escarpement d’où l’on domine, les marais Pontins. Son enceinte, qui subsiste presque entière, donne bien l’idée de ces vieilles fortifications italiennes, qui, arrêtant Annibal à chaque pas, l’empêchaient de dominer la contrée, et furent le principal obstacle à la prise de Rome. La porte de Norba (fig. 624), était flanquée de deux espèces de bastions, mais la muraille elle-même ne paraît pas avoir été accompagnée de tours nombreuses, comme on en voit dans d’autres enceintes.

Ardée, l’antique capitale des Rutules, la ville de Turnus, n’est plus aujourd’hui qu’un misérable hameau. M. Noël des Vergers (L’Étrurie et les Étrusques) donne de ses ruines la description suivante : Pendant 5 milles environ on traverse des ondulations de terrain formées par les courants de lave descendus des monts Albains. Puis on arrive sur le plateau dont Ardée occupe l’extrémité méridionale. A un mille environ de la capitale des Rutules, cette langue de terre, qui diminue de largeur à mesure que l’on s’avance vers le sud, se trouve comme barrée : par une longue colline couverte de bois, coupée au milieu de sa longueur par une étroite ouverture. C’est l’Agger, ou boulevard qui défendait l’approche de l’ancienne ville par le côté où elle était abordable. Cette fortification atteint près de 20 mètres, depuis le fond du fossé jusqu’à la crête du rempart. Le passage, coupé dans la colline, donne entrée à un ancien faubourg de la ville, terminé à I’autre extrémité par un second boulevard encore plus haut que le premier. Cette fois on traverse le fossé sur un pont formé de pierres énormes taillées en parallélogrammes réguliers et ajustées sans ciment, comme celles des murs de Volaterræ, de Populonia, de Cossa ou de Russellæ. Quelques-uns de ces blocs ont jusqu’à trois mètres de longueur. On est alors dans la ville proprement dite.... A l’extrémité méridionale de la ville se trouve la citadelle, tout à fait isolée par une tranchée qui semble artificielle. De ce côté, ses murailles qui couronnent le rocher à pic, sont très bien conservées et dans leur ensemble offrent un aspect peut-être plus saisissant que celui d’aucune autre ville de l’Étrurie et du Latium maritime.

Le musée du Louvre possède des terres cuites d’un beau style qui proviennent des fouilles faites à Ardée. Enfin la, nécropole offre plusieurs tombeaux décorés de peintures.

Les Volsques (fig. 626), ennemis implacables des Romains, occupaient la côte marécageuse qui s’étend depuis Antium, jusqu’au promontoire de Circé et à la Campanie.

Antium (Anzio), l’ancienne capitale des Volsques, a résisté très longtemps aux Romains, qui, après s’en être emparés brûlèrent les vaisseaux ennemis et en emportèrent les  proues de bronze (rostres) pour décorer la tribune aux harangues du forum romain. On trouve encore dans cette ville des restes de murailles et les môles élevés par Néron. Elle a été autrefois extrêmement florissante, et devait posséder des œuvres d’art importantes, car c’est en fouillant ses débris qu’on a découvert l’Apollon du Belvédère.

Velitræ (Velletri), autre ville des Volsques. n’a pas laissé de ruines c’est près de cette ville qu’a été trouvée une des plus belles statues du Louvre, la Pallas de Velletri.

Anxur (Terracine), ancienne ville volsque, située à la sortie des marais Pontins, avait autrefois un port très fréquenté, qui est aujourd’hui ensablé. Ce qui augmentait encore son importance, c’est qu’elle était placée à l’extrémité d’une chaîne de collines se prolongeant jusqu’à la mer, de manière à laisser un passage très étroit pour la route. On y trouve des ruinés provenant des divers peuples qui ont possédé successivement la contrée, entre autres des constructions pélasgiques (fig. 625), et des débris du palais de Théodoric. C’est près de là que sont les coteaux qui produisaient autrefois le fameux vin de Cécube.

Le promontoire de Circé, est un rocher isolé, qui forme l’extrémité des marais Pontins et qui, suivant certaines traditions, aurait servi de retraité à cette célèbre, magicienne : on y montre même une caverne tapissée de stalactites qu’on désigne sous le nom de grotte de la magicienne. Cette tradition toutefois n’est pas conforme au récit d’Homère, qui place ailleurs l’habitation de Circé.

Les débris antiques répandus près de la montagne montrent l’importance qu’avait ce point dans l’Italie primitive. La ruine qui recouvre le mont Circé (fig. 627) comprend des constructions qui peuvent se rapporter à des époques différentes. Mais la porte que reproduit la figure 628 remonte évidemment à la plus haute antiquité pélasgique.

Comme constructions primitives, peu de villes offrent autant d’intérêt qu’Alatrium. Vers la moitié de la colline, dit le guide Joanne, on trouve la première muraille (environ 2 milles de circonférence) construite, dans sa partie antique, d’énormes blocs polygones irréguliers, dont les angles sont unis sans ciment avec tant de précision, qu’ils résistent depuis plus de trois mille ans à l’action destructive du temps. On entre dans la ville par une porte aussi monumentale que celles de Tyrinthe ou de Mycènes ; le linteau est d’un seul bloc (fig. 629). L’architrave de la porte, d’un seul morceau, a cinq mètres de longueur et près de deus de hauteur ; des figures frustes sont des couvres de plastique les plus anciennes qui soient en Italie. Un faune, ou un dieu Pan, un phallus, servant de rapprochement entre le culte primitif des anciens habitants d’Alatri et celui des Pélasges, confirment, l’origine pélasgique de ce genre d’architecture à blocs polygones.

Arpinum (Arpino), lieu de naissance dé Marius et de Cicéron, est une ancienne ville volsque dont les débris ont résisté au temps. Ces débris sont un reste d’acropole, où l’on remarque particulièrement une porte à ouverture triangulaire, pour ainsi dire ogivale, construite en immenses blocs de pierre sans ciment (fig. 630).

Caieta (Gaëte), ville dont on attribue la fondation à Énée, a conservé quelques antiquités romaines, surtout aux environs dé la ville. On trouve notamment, à quelque distance de là, dans une contrée déserte, les restes d’un aqueduc, d’un théâtre et d’un amphithéâtre. Ces ruines paraissent appartenir à l’ancienne Minturnes où Marius vint se cacher pour se dérober aux poursuites des soldats de Sylla.

 

LES ENVIRONS DE ROME. — Tous ces peuples ennemis de Rome, entouraient l’ancien Latium dont l’étendue était extrêmement restreinte et dont Albe la Longue était la capitale. Tous les souvenirs mythologiques de Rome se rattachaient à cette cité qui fut fondée par Ascagne, fils d’Enée, et qui exerçait une sorte d’hégémonie sur la confédération des villes latines. Les Romains, qui prétendaient hériter de cette suprématie, détruisirent la ville qui avait été leur berceau. Ils respectèrent seulement le temple, et inscrivirent les habitants avec lesquels ils avaient de nombreuses alliances de famille, sur les registres des citoyens.

Une monnaie d’Albe la Longue (fig. 631), nous montre au droit une tête casquée de Mercure et au revers un pégase. Cette médaille, d’un travail fort incorrect, est fort ancienne : on la fait remonter au troisième ou au quatrième siècle de la fondation de Rome.

Albe n’a pas laissé de ruines. On voit près de là les vieilles murailles d’Ariéia, ville fréquentée aujourd’hui par les touristes à cause de la beauté pittoresque de ses environ. Au-dessus d’Aricia, on trouve le lac de Nemi, autrefois appelé le miroir de Diane, à cause d’un temple fameux élevé sur ses bords et dont ses eaux reflétaient l’image.

Tusculum, où est né Caton, a pu, grâce à ses murailles pélasgiques, résister à Anibal. On a retrouvé l’emplacement de la citadelle et quelques restes d’un amphithéâtre. Cicéron avait une villa à Tusculum.

Tibur (Tivoli) est un des points l’es plus renommés de l’Italie. Cette antique cité, fondée plusieurs siècles avant Rome, est surtout connue par les hommes célèbres qui l’ont habitée. Mécène, Horace, Properce, Catulle, avaient à Tibur leurs villas, et Horace préférait ce lieu aux endroits les plus vantés. On y voit quelques ruines intéressantes, notamment le temple de la Sibylle (fig. 632), petit édifice circulaire, placé dans une situation charmante, au bord du gouffre tracé par l’Anio, et qui a conservé dix de ses dix-huit colonnes corinthiennes. Les fameuses cascades sortent de la villa de Mécène (fig. 633) ou du moins près des ruines qui portent ce nom et dont la destination n’a pas encore été bien nettement déterminée. On y voit des pièces immenses et des voûtes d’une hardiesse étonnante. On donne aussi, d’une manière un peu conjecturale, des noms illustres aux débris qu’on rencontre aux environs de Tibur, et les antiquaires ont longtemps agité la question de savoir où était la maison d’Horace.

On a retrouvé beaucoup d’antiquités dans les ruines qu’on désigne sous le nom de villa de Quintilius Varus et de villa de Cassius. C’est aussi à peu de distance, de Tibur qu’était située la fameuse villa dont l’empereur Adrien avait lui-même tracé le périmètre, et où il avait élevé un magnifique palais impérial. Cette résidente contenait une reproduction des monuments que l’empereur avait le plus admirés dans ses voyages. On y retrouvait le Lycée, l’Académie, le Prytanée et le Pœcile d’Athènes, le Sérapeon de Canope, etc. Les ruines qu’on voit en ce lieu ont été souvent fouillées, elles objets d’art qu’on y a retrouvés ont alimenté tous les musées d’antiquités de l’Europe.

Lanuvium était surtout célèbre par le,culte tout spécial qu’on y rendait à Junon Sospita, protectrice de la foi conjugale on nourrissait dans le sanctuaire un serpent souvent représenté sur les médailles (fig. 635). Ce culte a eu une très grande importance à Rome. Les consuls, avant d’entrer en charge, venaient ordinairement sacrifier dans le temple de la déesse ; la Junon de Lanuvium avait quelquefois un caractère guerrier que ne présentent pas les autres images de cette divinité. Elle était représentée couverte d’une peau de chèvre et armée d’une lance (fig. 634).

Préneste (Palestrina) est une des plus anciennes villes grecques de l’Italie, puisqu’elle passe pour avoir été fondée par Télégone, fils d’Ulysse et de Circé. Toute l’antiquité a passé là : on retrouve des restes de murailles pélasgiques, composées de grosses pierres à polygones irréguliers, des assises régulières qui remontent au temps  de Sylla,- et, des constructions en briques des derniers temps de l’empire. II y avait à Préneste un temple de la Fortune dont les restes occupent une étendue, considérable. Les Romains recherchaient ce lieu pendant les chaleurs de la canicule, et Florus appelle Préneste les délices de l’été. On voit aux environs les ruines d’une villa d’Adrien et d’Antonin le Pieux.

Gabies est aussi une ville d’une haute antiquité ; elle fut détruite par Sylla et, sous Auguste, elle était absolument déserte. On y voit les restes d’un temple de Junon. On a retrouvé sur l’emplacement de cette ville plusieurs belles statues, entre autres la fameuse Diane de Gabies du Louvre.

Ostie, le port de Rome, fut fondée par Ancus Marcius. Au temps de sa prospérité, cette ville comptait plus de 80.000 habitants. Il n’y a là aujourd’hui qu’un misérable village : le port a été comblé par les dépôts du Tibre. L’emplacement de la ville ancienne est un terrain inculte, raboteux et couvert de ronces : on y a fait depuis quelques années des fouilles intéressantes. C’est près de là qu’était la célèbre villa dont Pline le Jeune nous a laissé une description détaillée. Les atterrissements du fleuve éloignèrent peu à peu la mer, et il fallut la rapprocher au moyen de ports creusés artificiellement, mais qui devinrent eux-mêmes insuffisants, car aujourd’hui le port de Trajan se trouve à 1.500 mètres de la côte.

Les travaux de Claude et de Trajan sont indiqués sur la figure 636, mais aucune représentation connue ne reproduit l’aspect de la ville,  lorsque Ostie servait de port à Rome. A défaut d’une vue exacte, nous donnons, figure 637, l’aspect d’une ville maritime d’après une peinture antique. Cette vue est probablement peinte de fantaisie ; mais, comme l’artiste qui l’a exécutée connaissait beaucoup d’endroits, sinon tout à fait semblables, au moins à peu près analogues, sa peinture peut, à la rigueur, passer pour un document dont il faut bien d’ailleurs se contenter puisqu’on n’en connaît pas de plus exact.