JULES CÉSAR EN GAULE

 

DISSERTATION.

 

 

CONCERNANT UNE INSCRIPTION LATINE INÉDITE, RÉCEMMENT DÉCOUVERTE A IZERNORE, CHEF-LIEU DE CANTON DE L'ARRONDISSEMENT DE NANTUA, DÉPARTEMENT DE L'AIN, ET SOUMISE AU JUGEMENT DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES.

 

Voici l'historique de cette découverte et les renseignements qui peuvent aider à déterminer l'origine et le sens de cette inscription.

L'Académie n'aura pas oublié sans doute la grande controverse qui fut soulevée, il y a quelques années, au sujet des lieux d'Alise, en Bourgogne, et d'Alaise, en Franche-Comté, sur la question de savoir : laquelle de ces deux positions avait été jadis le célèbre oppidum d'Alésia, où succomba la Gaule. Nous-même, étant né dans cette partie des monts Jura qui traverse du nord au sud le département de l'Ain, et connaissant dans tous ses détails cette frontière de la Gaule celtique, si clairement désignée dans les premières pages des Commentaires de César ; frontière par laquelle il était venu d'Italie envahir la Gaule, et vers laquelle, croyons-nous, il se dirigeait en sens inverse, dans la septième année de la guerre, quand Vercingétorix lui en vint barrer le chemin, la veille même de l'arrivée des deux armées auprès d'Alexia ou Alésia, nous nous sommes vivement intéressé à cette importante controverse. Car la position géographique de l’oppidum d'Alésia on Alexia peut jeter une vive lumière et sur l’attitude militaire des deux armées et sur la cause du grave désastre éprouvé là par nos ancêtres : ce qui est peut-être la question la plus importante de toute notre histoire ancienne.

Mais aucune des raisons présentées de part et d'autre ne nous ayant semblé décisive, et la lecture des Commentaires, répétée avec beaucoup d'attention en regard des lieux d'Alise-Sainte-Reine et d'Alaise, ayant encore plutôt augmenté que dissipé nos doutes personnels, nous eûmes la pensée de procéder différemment, à savoir : de chercher, au préalable, à reconnaître le lieu de la bataille qui fut livrée la veille du jour où les armées arrivèrent à Alexia. Nous comptions qu'il serait moins difficile de déterminer cet autre lieu, vu les conditions nombreuses et tout à fait particulières qu'il devait présenter ; et il nous semblait que, une fois ce lieu reconnu avec certitude, la question controversée aurait déjà, par cela même, fait un grand pas vers sa solution, puisque le véritable emplacement d'Alexia ne pouvait être bien loin de là.

Or, divers indices des Commentaires permettant de présumer qu'à ce moment de la guerre de Gaule, Vercingétorix avait l'avantage sur César, et que l'armée romaine se dirigeait par l'extrémité de la frontière des Lingons vers la frontière de la Province romaine attaquée sur le Haut Rhône et vers le point du cours du fleuve appelé aujourd'hui la perte du Rhône, quand Vercingétorix survint et lui barra le passage ; nous cherchâmes avec soin dans celle direction le théâtre de cette bataille. Enfin, convaincu que nous l'avions découvert dans la traversée des monts Jura, entre Lons-le-Saunier et Orgelet, à partir de là nous pûmes assez facilement reconnaître avec évidence, croyons-nous, le véritable oppidum d’Alexia, qui fut témoin de la lutte suprême de Vercingétorix pour la liberté de la Gaule ; lequel, ne serait autre que le plateau ou l’oppidum d’Izernore en Bugey, pays des anciens Sebusiani de César.

C'était là une opinion tout à fait nouvelle, à l’époque des débats soulevés au sujet d'Alise-Sainte-Reine et d'Alaise. Pour nous en assurer la priorité, nous prîmes date à cet égard dès l’année 1863, devant l'illustre compagnie qui veut bien encore aujourd'hui nous entendre. Maintenant, toutes nos preuves se trouvent réunies et développées avec méthode, en suivant sans interruption le récit des Commentaires, dans le tome troisième de notre JULES CÉSAR EN GAULE, qui est en cours d'impression et qui sera prochainement terminé.

Dès que nous eûmes ainsi produit cette opinion nouvelle, que le véritable emplacement de l'oppidum d'Alésia, dont parle César, était le plateau d'Izernore dans le département de l'Ain, les journaux du pays s'empressèrent d'en faire part à leurs lecteurs, et le conseil général, dont nous avions l'honneur de faire partie, vota une petite somme, à laquelle M. le ministre de l'instruction publique ajouta un supplément de 1.500 fr. pour faire de nouvelles fouilles à Izernore.

Car on sait qu'il existe à Izernore, dans le département de l’Ain, des ruines imposantes d'un antique édifice à colonnades, qui paraît avoir été élevé là par les Romains, et qui déjà depuis longtemps a attiré l'attention et les recherches persévérantes de savants antiquaires, mais dont on ignore encore absolument et l'origine et la signification.

Une commission départementale fut donc nommée par M. le préfet de l’Ain, pour procéder à de nouvelles fouilles et à de nouvelles recherches sur le terrain d'Izernore. On nous fit l'honneur de nous en déférer la présidence ordinaire, M. le préfet conservant lui-même la présidence d'honneur facultative. Et ce fut dans ces nouvelles recherches, faites à Izernore en 1860, qu'on découvrit l’inscription latine de six lignes, dont nous présentons ici une reproduction exacte, obtenue par le moulage en plâtre.

Voici de quelle manière et à quel endroit cette inscription fut découverte :

Outre les trois grands pilastres qui sont encore debout sur place à Izernore, et qui formaient trois des quatre angles d'un splendide monument à colonnes signalé sur la carte de l'État-Major, et dont on a l'indication sous les yeux ; outre un grand nombre de fragments de colonnes qui en proviennent, et qui sont actuellement dispersés dans les environs ; la plupart des énormes blocs de pierre de taille rectangulaires qui en faisaient partie ont été autrefois transportés à la distance d'environ mille mètres du côté de l'ouest, pour y établir dans le cours de l'Ognin la digue d'un ancien moulin seigneurial. Et parmi les renseignements traditionnels que nous recherchions de toutes parts, des maçons d’Izernore (qui avaient quelques années auparavant réparé cette digue) nous ayant informé qu'ils y avaient remarqué, sur deux gros blocs de pierre de taille, plusieurs lignes de grandes lettres gravées au ciseau ; et la dame qui en était propriétaire nous ayant très-gracieusement autorisé à y faire toutes les recherches que nous jugerions utiles dans l'intérêt de la science, la commission départementale y fit déplacer et examiner avec soin quelques-uns de ces gros blocs de pierre, à l’endroit de cette digue qui nous avait été signalé.

On découvrit, en effet, sur l’un de ces blocs l’inscription latine de six lignes qui est reproduite ici. Mais, malheureusement (de même que les monnaies deviennent frustes par l'usage quotidien), cette inscription a été à la longue en partie effacée, dans la partie moyenne des lignes, par le passage incessant des eaux et des débris de toute nature qu'elles entraînaient. Il est facile de constater cet effet des eaux au moyen d'une règle posée de champ sur le tableau de ce plâtre, qui reproduit exactement le tableau de l'inscription. On reconnaît de cette manière que dans les places où manquent des lettres, la surface de la pierre a été plus ou moins creusée par érosion, jusqu'à plus d'un centimètre de profondeur.

Le bloc lui-même a été ramené à Izernore par les soins de la commission, et on l'a placé dans la cour du presbytère, où il est exposé aux regards du public, et protégé par un léger abri contre l'action destructive des météores. Sa forme générale est à peu près celle d'un cube, dont les angles et les arêtes seraient plus ou moins détériorés ; ses deux faces latérales paraissent avoir été grossièrement taillées jadis, ou retaillées depuis pour s'ajuster convenablement dans la digue de l’Ognin ; ses quatre autres faces sont bien planes ; ce qui porte à présumer que ce bloc de pierre formait jadis, suivant l'expression technique, gros de mur dans l’édifice auquel il a appartenu.

A quelle place, dans le monument d’Izernore, aurait figuré cette inscription ?

Ici, avant de présenter une réponse présumée dans le sens plus ou moins probable de l'inscription elle-même, nous devons tout d'abord faire connaître une nouvelle donnée, qui est fournie par les ruines de l’édifice d'Izernore et dont il importe de tenir compte pour répondre à cette question.

Non-seulement on ne peut mettre en doute la splendeur et l'importance de l'édifice à colonnades élevé jadis au centre du plateau d'Izernore, mais encore on peut fournir la preuve certaine que, déjà auparavant et à cette même place, il en avait été érigé un autre plus modeste et plus simple : c'est-à-dire que ce monument primitif était composé de petits matériaux, tels qu'eux présente encore le terrain actuel et réunis avec du ciment. Tout même, selon nous, porte à croire que ces deux édifices ont coexisté pendant un certain laps de temps, et qu'ails ont été renversés à la fois l’un et l'autre. Voici quels sont les faits qui nous paraissent autoriser ces deux présomptions :

Qu'on veuille bien se représenter dans la pensée une enceinte rectangulaire de 21 mètres de longueur sur 19 mètres de largeur, formée par un gros mur en pierres de taille, épais de 1 mètre, et dont les angles correspondraient aux pilastres qui sont encore debout à Izernore. Admettons que ce gros mur en pierres de taille soit le soubassement qui portait les colonnes.

Il ne s'élève plus guère aujourd'hui que d'environ 1 mètre au-dessus du terrain. Mais certainement il s'élevait jadis à la hauteur d'environ 3 mètres : niveau où il recevait les colonnes, ainsi que l'attestent les trois pilastres d'angles qui sont encore debout sur place. Car chacun de ces pilastres quadrangulaires présente, à chacune de ses deux faces tournées contre les deux lignes de colonnes qui convergeaient à cet angle, une demi-colonne saillante, autrement dite une colonne engagée, dont la forme, les dimensions, le niveau où elle se voit contre le pilastre, servent à constater, comme Ta fait notre savant compatriote, M. de Saint-Didier, toutes les conditions architecturales de la colonnade aujourd'hui brisée et dispersée. Tel était donc le soubassement des colonnes du monument d'Izernore.

Qu'on veuille bien encore se représenter maintenant, dans l’intérieur de cette première enceinte, une deuxième enceinte d'une forme exactement semblable, mais de dimensions un peu moindres, et constituée par un simple mur composé de petits matériaux réunis avec du ciment.

Cette nouvelle enceinte serait le mur extérieur du monument primitif dont il a été fait mention plus haut.

Inutile de parler ici des mines confuses qui y sont contenues.

Ces deux enceintes sont encadrées l’une dans l’autre de très-près, mais sans se toucher ; elles ne sont point en contact ; un intervalle étroit, de 15 à 20 centimètres de largeur, très-profond et tout à fait vide, existe partout entre elles. De sorte que la colonnade aurait été très-rapprochée du mur intérieur de ce monument primitif ; à tel point qu'un homme n'eût pu passer entre le monument et les colonnes. — Peut-être les savants qui connaissent l’architecture ancienne jugeront-ils que cette disposition des colonnes si près du mur intérieur était exceptionnelle, du moins comparativement au type d'édifice à colonnade, dont l’église de la Madeleine à Paris nous offre un exemple.

Mais surtout ce qu'il importe de signaler et de remarquer avec soin dans ces ruines d'Izernore, c'est une singularité qui constate avec évidence que le monument primitif a été érigé peut-être un certain nombre d'années, avant l’époque où il fut entouré d’une splendide colonnade.

En effet, dans cet intervalle étroit, profond et vide, qui n'offre pas plus de quinze à vingt centimètres de largeur, comme nous venons de le dire, et qui isolait de toutes parts la paroi extérieure du monument primitif de la paroi intérieure du soubassement des colonnes, on a constaté autrefois dans plusieurs occasions, et on peut encore aujourd'hui vérifier en divers points, que, de ces deux parois, qui s'y touchent presque, 1° celle qui appartient au soubassement des colonnes est tout à fait brute et complètement nue ; tandis que 2° celle qui appartient au monument primitif est revêtue d'une couche de ciment bien lisse et peinte de couleur rouge vif. Or, quand on a peint cette paroi du mur intérieur, si la colonnade eût déjà existé, non-seulement on n’eût eu aucune raison d'exécuter cette peinture, puisque personne n'eût pu la voir ; mais encore il eût été impossible de l’exécuter, puisque c'est à peine si l'on peut passer le bras dans l'intervalle étroit et profond où elle se trouve exécutée.

Tous les savants qui ont constaté l'existence de cette peinture si singulièrement placée, et qui ont arrêté leur attention sur ce fait, l'ont considérée comme une preuve certaine de l'existence d'un monument primitif à cette même place où l'on a vu ensuite et où l'on voit encore aujourd'hui le monument à colonnade : ce qui parait incontestable. Mais ils ont admis également, peut-être sans assez de réflexion, que ce monument primitif était déjà détruit lorsqu'on éleva le monument à colonnes, et que celui-ci avait remplacé celui-là.

De notre côté, en considérant bien toutes les conditions du fait constaté, à savoir : 1° qu'à l'époque où les colonnes furent élevées sur leur soubassement, la peinture de la paroi extérieure du monument primitif, et par conséquent ce monument primitif lui-même, existait encore (du moins jusqu'au niveau où l'on a vu cette peinture) ; 1° que le soubassement en pierres de taille n'avait pu, sans de très-grands soins et de très-grandes difficultés, être établi si près de cette peinture et la respecter, comme il avait été fait jadis ; nous en concluons que, si l'on eût voulu ériger à cette même place un autre monument inspiré dans une autre pensée, on n'eût pas laissé subsister toutes ces constructions du monument primitif.

Et, en conséquence, nous avons été amené à induire que le tout n'avait jamais dû former qu'un seul et même monument historique, érigé là en deux parties tout à fait distinctes, et probablement à deux époques successives, avec des moyens très-différents, mais toujours dans une même et unique pensée de la part du ou des fondateurs.

Ainsi, selon nous, on y aurait d'abord érigé, sans retard, à la première époque, un monument très-simple, commémoratif de quelque grand événement accompli en ce lieu ; puis, à la seconde époque, on aurait attaché beaucoup d'importance et mis beaucoup de soins et de luxe à entourer d'une belle colonnade ce même monument commémoratif, pour lui donner plus d'éclat et lui assurer plus de durée.

Peut-être le sens même de l'inscription, qui est encore visible aujourd'hui dans ces ruines, va-t-il nous permettre de préciser davantage cette conclusion. Examinons-la donc en détail, ligne par ligne.

La première ligne commence par deux lettres non douteuses, A et L, qui forment la première syllabe du nom ALESIA (ou de quelque dérivé de ce même nom). — Puis on voit une lacune où des lettres ont disparu sous l'action incessante des eaux de l’Ognin. — Et la ligne est achevée par quelques lettres plus ou moins complètes, dont les dernières forment une syllabe (N O, ou simplement N par abréviation) : syllabe qui pourrait, ce nous semble, avoir fait partie d'une date du mois de NOVEMBRE ; mais nous ne possédons pas les connaissances spéciales que nous croyons nécessaires pour en juger positivement.

A la deuxième ligne, on lit très distinctement, d’abord la syllabe DE en toutes lettres ; — puis deux lettres, R et G, suivies chacune d’un point d'abréviation, et qui pourraient signifier, avec la syllabe précédente, DE REGE GALLORUM ; — ensuite vient un mot presque complet, OVAN avec un point d'abréviation qui ne peut être que l'un de ces deux mots OVAN ou OVANTES, abrégé en partie. Ainsi, en complétant les mots latins abrégés dans cette deuxième ligne, nous croyons pouvoir y lire : DE REGE GALLORUM OVANTES.

Pour la troisième ligne, on ne peut hésiter à y lire d'abord deux mots IN HONOR, suivis d'un point d'abréviation, c'est-à-dire IN HONOREM. — Puis vient un jambage droit qui pourrait être la lettre I, mais qui pourrait aussi n'être qu'un premier jambage de quelque autre lettre. Sous cette réserve expresse, on peut admettre la lettre I, c'est-à-dire l'initiale du mot IMPERATORIS. Et, en complétant dans ce sens les mots de cette troisième ligne, on y lirait : IN HONOREM IMPERATORIS.

A la quatrième ligne, ou ne voit, et probablement il n'y a jamais eu que trois lettres, DED, placées ensemble au milieu de cette ligne, pour signifier comme d'ordinaire DEDICAVIT ou DEDICARUNT, mot qui indiquerait la dédicace ou la consécration du monument par le ou les fondateurs, suivant la manière dont on croira devoir compléter la première ligne de cette inscription.

Quant à la cinquième ligne, il n’y reste plus que les trois premières, H A I ... ; toutes celles qui auraient pu s'y trouver à la suite ont dû peu à peu disparaître sous Faction destructive de la rivière.

De même pour la sixième ligne, où il ne reste même plus qu'une première lettre H...

Nous laissons à de plus savants et de plus autorisés que nous le soin et l'honneur de déterminer ce qu'ont pu indiquer ces deux dernières lignes. En résumé :

Nous croyons pouvoir, sous toutes réserves, compléter littéralement la plupart des mots que présente cette inscription d'Izernore, de la manière suivante.

ALESIA (ou ALESIANI) MILITES... NG

DE REGE GALLORUM OVANTES

IN HONOREM IMPERATORIS

DEDICARUNT

HAI

H

C'est-à-dire en français, et en admettant le mot douteux Imperatoris :

A Alésia ou Alexia l’armée romaine

Dans l’enthousiasme ou dans la joie de

Sa victoire sur le Roi des Gaulois

A érigé ce monument

En l’honneur de son général.

.....

.....

Avons-nous besoin de rappeler que Vercingétorix seul, absolument lui seul, a été jadis chef suprême ou roi de toute la Gaule ? Voici le texte des Commentaires : — Totius Galliæ concilium Bibracte indicitur... Ad unum omnes Vercingetorigem probant imperatorem. (VII, LXIII.)

C'est donc bien le grand défenseur de la Gaule qui est désigné dans cette inscription d'Izernore.

Et nous concluons, de tout ce qui précède, que l’inscription retrouvée en 1863 dans la digue de l’Ognin se rapporte au désastre éprouvé par nos ancêtres à Alésia, aujourd'hui Izernore, dans le département de l’Ain, et que cette inscription devait figurer au frontispice du monument primitif érigé là par les Romains en mémoire de ce grand événement de la guerre de Gaule.

Mais, avant d'en venir à d'autres conséquences historiques de plusieurs sortes qu'on pourrait déduire de cette inscription, nous regardons comme indispensable d'être définitivement fixé sur sa signification et son origine.

C'est pourquoi nous ne pouvons mieux faire que de la soumettre au jugement de l'illustre Académie dont tous reconnaissent l'autorité supérieure en cette matière.

 

FIN DE LA DISSERTATION