ANNIBAL EN GAULE

 

DEUXIÈME PARTIE. — EXPÉDITION D'ANNIBAL AU POINT DE VUE GÉOGRAPHIQUE ET MILITAIRE.

ITINÉRAIRE D'ANNIBAL : SA STRATÉGIE ; SA TACTIQUE DANS LES BATAILLES ; SA TACTIQUE POLITIQUE.

 

 

§ VIII. — Île de la Gaule.

 

Retournons maintenant auprès du général carthaginois qui s'achemine paisiblement vers les Alpes, en remontant le long du Rhône avec ses guides gaulois et le roi Magile. Reprenons la suite du récit de Polybe.

Annibal, après quatre jours de marche, vint à un endroit appelé l'Île, lieu fertile et très-peuplé, et auquel on a donné ce nom parce que le Rhône et la Saône, coulant des deux côtés, l'aiguisent en pointe au confluent de ces deux rivières. Cette île ressemble assez, et pour la grandeur et pour la forme, au Delta d'Egypte : avec cette différence néanmoins qu’un des côtés du Delta est formé par la mer, où se déchargent les fleuves qui forment les deux autres, et que ce sont des montagnes presque inaccessibles qui bornent un des côtés de l'Île. (III, X.)

A partir du point de passage du Rhône (de Bourg-Saint-Andéol, ou de Pierrelatte sur la rive gauche), quatre marches de l'armée carthaginoise (de 26 kilomètres chacune, comme nous l'avons établi ci-dessus) aboutissent en remontant sur la rive gauche du fleuve à Saint-Vallier. Actuellement donc, l'armée carthaginoise est entrée sur le territoire des Gaulois nommés Allobroges. Cela va nous être confirmé plus loin.

Le texte dit que : là Annibal arriva auprès (πρός) d'un endroit appelé l'Île. Le savant Letronne, dont les lettres déplorent encore la perte, a parfaitement compris et fait ressortir l'importance de ce mot, πρός, que nous retrouverons plus bas, et qui est l’analogue de ad des Latins, comme έν est l'analogue de in. Il en conclut qu'Annibal n'entra point avec son armée dans l'Île en question, mais seulement passa auprès de cette Île[1]. Nous en signalerons nous-même une autre preuve plus loin. Nous nous rangeons donc complètement à l'opinion de Letronne sur ce point décisif : sur ce point grammatical seulement, non sur l'itinéraire qu'il en a déduit. Et en conséquence, pour ne laisser dans l'esprit de notre lecteur aucune incertitude sur le sens du texte de Polybe, au lieu d'adopter simplement la version de dom Thuillier, — Annibal vint à un endroit appelé l'Île, — ou même celle de Letronne, — Annibal arriva à ce qu'on appelle l'Île, — nous croyons devoir rendre le sens constaté par cette autre expression française : — Annibal arriva auprès d'un endroit appelé l'Île, — expression qui ne laisse subsister aucune incertitude sur le sens vrai du texte en question. Du reste, Isaac Casaubon, dans son excellente version latine de Polybe, et Tite-Live lui-même, qui eut incontestablement sous les yeux le texte de Polybe, ont l'un et l'autre rendu ici le mot πρός par le mot latin ad.

Quel était ce territoire de la Gaule appelé l'Île ? Deux opinions principales ont été produites à ce sujet par nos honorables devanciers, et ce sont les seules qu'on puisse raisonnablement soutenir en regard du récit de Polybe. D'une part, on a dit que l’Île en question était le pays de plaine compris entre le Rhône, la Saône et la chaîne des monts Jura (aujourd'hui Bas-Bugey et Bresse). De l'autre part, on a dit que c'était le pays de plaine compris entre le Rhône, l'Isère et la chaîne de montagnes qui le limite du côté de l'Orient (aujourd'hui plaines du Dauphiné). Nous nous rangeons à la première opinion, et nous allons tâcher de l'établir solidement, car nous ne croyons pas qu'on l'ait appuyée de preuves suffisantes.

Remarquons d'abord que tout le monde s'accorde à prendre le Rhône pour l'un des côtés du Delta cherché. La dissidence n'a lieu que relativement au cours d'eau qui formait l'autre côté. Or, un savant de grande autorité, Casaubon, dans la préface de son excellente édition de Polybe[2], dit qu'il a consulté plusieurs manuscrits grecs, et ici on lit, dans le texte qu'il donne, l’Arar (la Saône), — τή μέν γάρ ό Ροδανός, τή δέ ό Άραρος.

D'un autre côté, Tite-Live s'exprime ainsi : — En quatre jours de marche, Annibal parvint auprès de l’Île. Là deux cours d'eau, l’Arar et le Rhône, qui se précipitent de deux points des Alpes écartés l'un de l’autre, viennent se réunir, en embrassant une certaine étendue de terres cultivées. On a donné le nom d'Île à ce pays de plaine compris dans leur intervalle : les Allobroges habitent auprès[3]. — On voit donc que ce passage de Tite-Live est copié sur celui de Polybe. Par conséquent, on doit considérer comme certain que le texte de Polybe, tel qu'il nous est parvenu, et tel que Tite-Live le lisait à Rome, présente ici, avec le nom du Rhône, le nom de l’Arar, c'est-à-dire de la Saône.

Cependant beaucoup de commentateurs de Polybe et de Tite-Live, considérant sans doute cette leçon comme inconciliable avec les quatre journées de marche indiquées en même temps, ou bien encore avec d'autres détails qui vont suivre et que nous discuterons, ont cru devoir adopter ici une autre leçon. La plupart de ces savants, entre autres Rollin, Mandajors, Dureau de la Malle, Letronne, ont jugé que la leçon dont il s'agit était fautive au mot Arar, et qu'on y devait substituer le mot Isara, c'est-à-dire admettre que c'était, non pas la Saône, mais bien l'Isère qui formait l'un des trois côtés de l'Île de Gaule.

L'origine de cet expédient paraîtrait (d'après une note de Rollin citée par Dureau de la Malle dans sa traduction de Tite-Live) remonter à Un savant allemand du dix-septième siècle, à Jacques Gronovius. Voici cette note de Rollin : — Ibi Arar Rhodanusque. Le texte de Polybe, tel que nous l'avons, et celui de Tite-Live, mettent cette Île entre la Saône et le Rhône, c'est-à-dire à l'endroit où Lyon a été bâtie. Jacques Gronovius dit avoir lu dans un manuscrit de Tite-Live Bisarat ; ce qui indique qu'il faut lire : Isara Rhodanusque, au lieu de Arar Rhodanusque, et que l’Île en question est formée par le confluent de l’Isère et du Rhône. La situation des Allobroges dont il est parlé ici, et que les géographes placent entre le Rhône et l’Isère, en paraît une preuve évidente. —Voilà donc un texte de Polybe, que Tite-Live a lu et reproduit identiquement, et qui serait changé de la manière la plus grave, sur la simple affirmation, parait-il, d'un savant allemand qui dit avoir lu dans un manuscrit, non de Polybe, mais seulement de Tite-Live (auteur que nous aurons à critiquer plus loin), ce mot barbare Bisarat : mot où le texte pur, Arar, est encore à la rigueur reconnaissable ? Jacques Gronovius a-t-il du moins indique où était ce manuscrit auquel on accorderait tant d'autorité ? Tout ceci ne nous semble point un exemple de très-judicieuse critique. On cite encore d'autres variantes : Scar, Scoras, Coras, Car, Saras, et on se fonde là-dessus pour adopter le nom de l’Isère comme étant la bonne leçon, et pour soutenir l'opinion qu'Annibal n'est point remonté le long du Rhône au-dessus de l'embouchure de l'Isère. Cherchons donc des preuves démonstratives d'un autre ordre.

D'une part, le pays de plaine qui est compris entre le Rhône et la Saône, immédiatement au-dessus de leur point de jonction, et qui est limité au nord-est par la chaîne des monts Jura, présente évidemment la forme d'un delta (d'un triangle à trois côtés égaux), qui est assez comparable, soit pour la grandeur, soit pour la forme, au Delta d'Egypte. De plus, l'angle de ce Delta de la Gaule où les deux cours d'eau se réunissent, est effectivement aiguisé en pointe, comme le dit Polybe, même en pointe très-aiguë et très-remarquable ; car elle se prolonge depuis la place des Terreaux dans la ville de Lyon, où les deux cours d'eau ne sont déjà plus qu'à cinq cents mètres de distance, jusqu'au pont de la Mulatière, situé à cinq kilomètres plus bas et où a lieu leur confluent. Enfin, le nom même des anciens Gaulois qui habitaient dans cette île de la Gaule, Insubres, n'offre-t-il pas de l'analogie avec le nom latin d'une île, insula ? Et même, n'est-ce pas de ce pays très-fertile et très-peuplé qu'émigrèrent, au temps de Tarquin l'Ancien, ces Gaulois Insubres qui allèrent s'établir dans la Gaule cisalpine, où ils fondèrent Milan ?

Tandis que, de l'autre part, le pays de plaine qui est compris entre le Rhône et l'Isère, en amont du point où cette rivière se jette dans le fleuve, et qui est limité dans leur intervalle du côté de Test, par de hautes montagnes, ne présente point la forme d'un Delta, mais évidemment celle d'un quadrilatère. En effet, les quatre côtés de ce quadrilatère sont : 1° la partie du cours du Rhône qui constitue l'un des côtés du Delta ci-dessus dit, en coulant de l’est à l'ouest, depuis l'embouchure du Guiers jusqu'à Lyon ; 2° une seconde partie de ce même fleuve, qui coule du nord au sud, depuis Lyon jusqu'à l'embouchure de l'Isère ; 3° le cours de l'Isère, qui se dirige du nord-est au sud-ouest, depuis près de Voreppe jusqu'à l'embouchure de cette rivière dans le Rhône ; et enfin, 4° la chaîne de montagnes située du côté de l'orient et qui règne du sud au nord, depuis Voreppe jusqu'à l'embouchure du Guiers. De ces quatre côtés, trois sont à peu près d'égale longueur, et le quatrième, formé par les montagnes, n'offre que la moitié de cette longueur commune des trois autres. De sorte que, pour voir dans ce quadrilatère réel le Delta, le triangle à trois côtés égaux, dont parle Polybe, ou bien on fera abstraction de la première partie du cours du Rhône qui coule de l'est à l'ouest depuis l'embouchure du Guiers jusqu'à Lyon : et alors nous demandons où sont les montagnes presque inaccessibles qui doivent, selon Polybe, former le Delta avec les deux cours d'eau, c'est-à-dire qui devraient s'étendre ici depuis Voreppe jusqu'à Lyon. Ou bien on conservera tout le cours du Rhône depuis l'embouchure du Guiers jusqu'à celle de l'Isère, pour représenter un seul côté du Delta : et alors voilà un côté, d'un prétendu triangle à trois côtés égaux, qui est à lai seul plus grand que la somme des deux autres côtés ! Ce que les géomètres n'ont encore jamais vu dans aucun triangle possible. Et même ce côté, d'une longueur impossible, formant de fait un angle droit à Lyon, peut-il être accepté pour le côté rectiligne d'un delta, qui est l'image même à laquelle notre auteur a eu recours, pour faire comprendre plus clairement quelle est la forme de l'ancienne lie de la Gaule ? Dès lors, que vaudrait son texte ? Aurait-il donc pu, si bien renseigné qu'il était, décrire si mal ce lieu ?

Remarquons enfin que là où l'Isère se jette dans le Rhône, le terrain n'est pas aiguisé en pointe par les deux cours d'eau ; qu'il ne l'est même à aucune embouchure des divers affluents du fleuve qui viennent s'y jeter plus bas que la Saône. Celle-ci seule présente le caractère indiqué par Polybe, d'une longue pointe de terrain entre les deux cours d'eau qui viennent se réunir : caractère frappant de sa nature même, et que sans doute Polybe aura remarqué, dans son voyage en Gaule mentionné ci-dessus. Du reste, la suite de son récit va nous démontrer encore plus clairement qu'il s'agit bien ici du Delta compris entre le Rhône, la Saône et la chaîne des monts Jura.

Mais auparavant, nous devons soumettre au lecteur une modification qu'il convient d'introduire dans la version de dom Thuillier. En effet, dans la phrase qui suit, dom Thuillier a omis de rendre distinctement le sens d'un premier membre de cette phrase qui est dans le texte grec, et qui est très-important pour la détermination de l'Île dont l'auteur vient de parler. Lorsqu'Annibal, dit Polybe, eut poussé sa marche jusque devant cette Île, il se trouva que, dans cette Île même, deux frères, armés l'un contre l'autre, se disputaient le royaume. — Πρός ήν άφικόμενος, καί καταλαβών έν αύτή δύο άδελφούς... Le sens général du récit et en même temps le rapprochement et l'opposition des deux mots πρός et έν dans ce texte de Polybe, nous autorisent, croyons-nous, à rendre ici πρός par le mot français devant, qui équivaut à auprès, et offre l'avantage d'évoquer naturellement dans l'esprit l'idée du fleuve interposé : ce qui rend le sens vrai du texte plus clair dans sa version en français. Au lieu de tout cela, dom Thuillier dit simplement : Annibal trouva dans cette île deux frères qui, armés l'un contre l’autre, se disputaient le royaume. On ne distingue donc plus ici, dans cette version incomplète, que depuis le moment indiqué dans la phrase précédente, Annibal en quatre jours de marche arriva auprès d'un endroit appelé l’Île, moment où il se trouvait déjà (dans la région de Saint-Vallier) sur le territoire des Allobroges, limitrophes de l’Île, et par conséquent où il était déjà jusqu'à un certain point auprès de l'Île, Annibal a encore poursuivi sa marche pendant un espace de temps indéterminé, et qu'il est actuellement parvenu tout-à-fait auprès ou en face de cette île, et y apprend ce qui se passe à l'intérieur. Reprenons donc maintenant le récit de notre auteur avec ce complément du texte, ainsi rétabli dans la version de dom Thuillier.

Lorsque Annibal eut poussé sa marche jusque devant cette île, il se trouva que dans cette île même deux frères armés l'un contre l'autre se disputaient le royaume. Le plus ancien mit Annibal dans ses intérêts et le pria de l’aider à se maintenir dans la position où il était[4]. Le Carthaginois n'hésita point, il voyait trop combien cela lui serait avantageux. Il prit donc les armes, et se joignit à l'aîné pour chasser le cadet. Il fut bien récompensé du secours qu'il avait donné au vainqueur. On fournit à son armée des vivres et des munitions en abondance. On renouvela ses armes qui étaient vieilles et usées. La plupart de ses soldats furent vêtus, chaussés, mis en état de franchir plus aisément les Alpes. Mais le plus grand service qu'il en tira, fut que ce roi se mit avec ses troupes à la queue de celles d'Annibal, qui n'entrait qu'en tremblant sur les tenues des Gaulois nommés Allobroges, et les escorta jusqu'à l'endroit d'où ils devaient entrer dans les Alpes. (III, X.)

Rien de plus naturel que tous ces détails sur le terrain où nous nous trouvons. Quel est le point où Annibal, en remontant le long du Rhône sur la rive gauche, dut arriver devant notre île, devant la Bresse et le Bas-Bugey d'aujourd'hui ? C'est évidemment en face de Lyon et de Miribel. Or là, le Rhône dans son cours rencontrant à droite la base d'un plateau notablement élevé, est repoussé contre sa rive gauche, laquelle n'est constituée que par une plaine basse, et se trouve ainsi incapable de le contenir dès que ses eaux sont un peu hautes. De sorte que le fleuve déborde fréquemment sur cette rive gauche, et persiste ensuite à y couler dans un grand nombre de bras variables qui circonscrivent des îlots ; si bien que d'ordinaire en automne, époque de l'année où Annibal arriva là en face de l'ancienne lie de la Gaule, il est assez facile de passer tous ces bras, les uns après les autres. Toutes les communications de l'armée carthaginoise avec l'intérieur de l'Île durent donc avoir lieu en cet endroit. Il est clair aussi qu'en arrivant devant l’Île Annibal marchait, depuis le passage de l’Isère, sur le territoire de ces Gaulois nommés Allobroges, où le texte dit qu'il n'entrait qu'avec beaucoup de crainte. Car c'était un peuple guerrier, qui combattait jadis avec des armées nombreuses, dit Strabon ; et on en a la preuve de fait dans la lutte qu'il soutint un siècle plus tard contre les Romains. Déjà à ce moment du passage d'Annibal sur leur territoire, les chefs des Allobroges avec leurs troupes épiaient la marche de l'armée carthaginoise, comme Polybe va le dire bientôt. Ce qui explique l'inquiétude d'Annibal en passant sur leurs terres, et l'intérêt qu'il avait à se faire accompagner par ce petit roi de l'Île avec ses propres troupes, afin d'avoir, en cas de besoin, des auxiliaires connaissant parfaitement le pays où il se trouvait et les ennemis auxquels il avait affaire. Notons enfin que l'armée carthaginoise dut se restaurer là et y prendre un peu de repos.

Ainsi, en résumé, nous croyons avoir démontré jusqu'ici avec certitude :

1° Qu'Annibal, après avoir passé le Rhône à quatre journées de distance de la mer, au-dessus de l'embouchure de l'Ardèche (dans la région de Bourg-Saint-Andéol), et après être remonté le long du fleuve sur sa rive gauche pendant quatre jours, se trouvait déjà parvenu (dans la région de Saint-Vallier) sur le territoire des Gaulois nommés Allobroges, limitrophes de ce pays de la Gaule appelé jadis l'Île (aujourd'hui la Bresse et le Bas-Bagey), parce qu'il est isolé et enclavé de tous les côtés par le Rhône, la Saône et la chaîne des monts Jura : Île qui ressemble assez, et pour la forme et pour la grandeur, au Delta d'Egypte, sauf que le côté bordé par la mer au Delta d'Egypte, est représenté dans l’Île de Gaule par le côté que borde la chaîne des monts Jura ;

2° Qu'ensuite Annibal, après avoir poursuivi sa marche sur la rive gauche du Rhône jusqu'en face de cette Île de la Gaule (jusqu'en face de Lyon et de Miribel), apprit là que, dans l'intérieur même de l'Île, deux princes frères, armés l'un contre l'autre, s'y disputaient le trône ; et que, sur la demande de l'aîné, il lui prêta main forte pour chasser le plus jeune. En reconnaissance de quoi, ce petit roi de l'Île fournit à l'armée carthaginoise tout ce dont elle avait besoin, soit pour se refaire, soit pour continuer sa marche et aller entreprendre de traverser les Alpes, et se mit lui-même avec ses troupes à la suite d'Annibal pour l'escorter jusqu'à l'entrée des Alpes, en lui formant une arrière-garde contre toute surprise de la part des Allobroges, qui épiaient la marche de l'armée carthaginoise sur leur territoire, comme on va le voir bientôt.

 

 

 



[1] Voir le Journal des Savants, numéros de janvier et de décembre 1809.

[2] Édition imprimée par Wechel, Paris, 1609.

[3] Quartis castris ad Insulam pervenit. Ibi Arar Rhodanusque amnes, diveret ex Alpibus decurrentes, agri aliquantum amplexi, confuunt, in unUm. Mediis campis Insulæ nomen inditum : incolunt prope Allobroges (XXI, XXXI.)

[4] Premier exemple d'un prince gaulois faisant appel à l'intervention étrangère dans son intérêt personnel. Triste exemple qui fut imité par d'autres, et qui devint au temps de Jules César une cause de désastres pour notre mère-patrie.