A ce moment unique et fugitif, Colbert conseilla une grande nouveauté, qui était que la France et le Roi se proposassent comme la chose essentielle de gagner de l'argent. Le conseil était mesquin, donné à un si grand pays et à ce glorieux prince, mais Colbert s'expliquait : Il n'y a que l'abondance d'argent dans un État qui fasse la différence de sa grandeur et de sa puissance. Et il donnait ses preuves surabondantes. Venise était une petite ville, humblement logée dans des lagunes ; elle s'est faite le magasin général des précieuses marchandises des Indes venues par caravanes dans les mers d'Égypte, et elle est aussitôt passée grande puissance, et les plus grands rois lui ont fait leur cour. Survinrent les découvertes maritimes des XVe et XVIe siècles ; la Méditerranée ne fut plus la principale voie commerciale, Venise cessa de s'enrichir, dépérit et tomba. Alors l'Espagne, maîtresse des voies nouvelles, se trouva en une prodigieuse abondance d'argent. Cette maison, née d'un simple archiduc d'Autriche sans considération dans le monde, s'éleva au point de contester la prééminence à la couronne de nos rois ; elle se mit la monarchie universelle dans l'esprit, et même, un moment pensa mettre la main sur le propre royaume de France. Enfin, il n'y avait pas si longtemps, on ne faisait guère attention au marécage des bouches du Rhin et de la Meuse, mais la Hollande a pris le commerce pour maxime fondamentale de son État. A présent, elle est le pays le plus pécunieux de l'Europe et un grand État, assez fort pour se rendre arbitre de la paix et de la guerre et donner des bornes tant qu'il lui plaira à la justice et à tous les desseins du Roi. Colbert, parlant à Louis XIV, ne craint pas de comparer la puissance des Hollandais à notre faiblesse. Pour gagner de l'argent il faut faire du commerce. Du commerce, Colbert a plusieurs fois donné de belles définitions humanitaires, mais alors il ne parlait pas sincèrement. Il croyait, et cette idée ne surprenait personne en son temps, qu'il n'y a qu'une même quantité d'argent qui roule dans toute l'Europe et qui est augmentée de temps en temps par celui qui vient des Indes occidentales ; que la quantité du commerce est constante et ne peut être accrue, d'autant que les peuples sont toujours égaux en nombre dans tous les États et que la consommation est toujours pareillement égale. Un accroissement pourra venir seulement de la découverte d'un nouveau commerce, mais il n'est pas permis de raisonner sur une chose si casuelle, ou, pour mieux dire, si certaine qu'elle n'arrivera pas. Par conséquent, le nombre de 20.000 vaisseaux, par lequel se fait tout le commerce de l'Europe — à savoir, 15 ou 16.000 vaisseaux hollandais, 3 à 4.000 anglais, 5 à 600 français — ne peut être augmenté. Cela est pour Colbert une vérité incontestable : L'on en demeurera facilement d'accord, dit-il. Or, voici la conséquence ultime de ces propositions : On ne peut augmenter l'argent (roulant dans le royaume) qu'en même temps l'on en ôte le même quantité aux États voisins... Les Anglais et les Français ne peuvent bonifier leur commerce qu'en augmentant le nombre de leurs vaisseaux, et ne peuvent augmenter ce nombre qu'en le prenant sur celui de 20 000 que compte tout le commerce, et, par conséquent, en le retranchant sur les 15 ou 16.000 des Hollandais. Donc le commerce — et ici Colbert dit sa pensée — est une guerre d'argent. Il répète ce mot très souvent. Cette guerre, c'est sa guerre à lui, celle dont il est le Louvois. Il voudrait que ce fût la guerre préférée du Roi, il essaye de lui persuader que c'est celle-là qu'il fait en réalité : Depuis que V. M. a pris le gouvernement de ses finances, elle a entrepris une guerre d'argent contre tous les États de l'Europe. Cette pensée obsédant son esprit, il compare à une victoire l'arrivée de deux vaisseaux français revenus d'Orient avec une valeur de deux millions, les Compagnies de commerce à des armées, qui vont partout attaquer l'ennemi, et les manufactures et le canal de transnavigation des mers à des corps de réserve que S. M. tire du néant pour faire leur devoir dans cette guerre. La stratégie de cette guerre est tout ce qu'il y a de plus simple au monde. Dans l'ordre naturel des choses, il faut d'abord conserver avant d'acquérir ; on fabriquera donc soi-même les marchandises qu'on est obligé de payer aux Anglais, aux Hambourgeois et aux Hollandais, et le royaume conservera son argent. Le moyen d'acquérir, c'est de fabriquer en assez grande quantité et assez bonne qualité pour se mettre en état de vendre aux étrangers et attirer l'argent dans le royaume. Et autant augmenterons-nous l'argent comptant et autant augmenterons-nous la puissance, la grandeur et l'abondance de l'État. Colbert savait la grande valeur naturelle de la France en la situation où la Providence l'a posée. Si elle travaillait, si à la puissance naturelle de la France, le Roi y peut joindre celle que l'art et l'industrie du commerce peut produire, pour peu de réflexion que l'on fasse sur la puissance des villes et des États qui ont eu seulement en partage cet art et cette industrie, l'on jugera facilement que la grandeur et la puissance de l'État augmenteront prodigieusement. L'art et l'industrie du commerce, c'est-à-dire le travail de la production et le travail de la vente, sont donc des obligations des sujets envers l'État et comme des devoirs civiques. Dans un État bien ordonné, il ne devrait y avoir que des travailleurs. Un jour, en 1664, Colbert explique au Roi une méthode pour devenir l'objet de l'admiration de tous ses peuples, en même temps établir les moyens assurés pour pousser la gloire de son nom aussi loin que l'on peut imaginer, et il l'invite à faire des actions qui aient leurs proportions avec ces grands objets. Après cet exorde, on s'attend qu'il propose au Roi l'empire du monde, et c'est cela en effet qu'il a dans l'esprit, mais Louis XIV dut être étonné des moyens que son ministre lui offrait de monter à la monarchie universelle : Il faut réduire toutes les professions de vos sujets autant qu'il se pourra à celles qui peuvent être utiles à ces grands desseins. Celles-ci sont l'agriculture, la marchandise, la guerre de terre et celle de mer... Si V. M. peut... réduire tous ses peuples à ces quatre sortes de professions, l'on peut dire qu'elle peut être le maitre du monde. Une autre fois, parlant de la police du royaume, il déclare que le principal objet doit en être de rendre avantageuses et honorables toutes les professions qui tendent au bien public, c'est-à-dire les soldats, les marchands, les laboureurs et gens de journée, et difficiles toutes les conditions des hommes qui tendent à se soustraire du travail qui va au bien général de tout l'État. Cet homme, qui écrit ces maximes hardies, s'il avait un jour révélé tout ce qu'il pensait de la société de son temps, apparaîtrait comme un précurseur de révolution. Il déplore le trop de prêtres et de moines et de nonnes. Il se plaint crûment que ces gens non seulement se soulagent du travail qui irait au bien commun, mais même privent le public de tous les enfants qu'ils pourraient produire pour servir aux fonctions nécessaires et utiles. Et voici le mot qui trahit sa pensée secrète : Il n'y a pas de moines en Hollande ni en Angleterre. Colbert aurait voulu jeter à terre le poids mort des nonnes et des moines pour mieux lutter contre les puissances maritimes. Il détestait, en termes plus vifs encore, la caste des gens de robe, qui attirait pour l'endormir l'argent du royaume. Peut être, disait-il, toutes les terres de France estimées selon leur juste valeur, ne pourraient pas payer le prix de toutes les charges de judicature et de finances. En outre, cette fainéantise mange le pays : La justice, outre qu'elle consomme 10.000 hommes et plus, en occupe par la chicane plus d'un million d'autres, et les réduit en une telle misère qu'ils ne peuvent plus penser à aucune profession pendant toute leur vie. Le plus révoltant, c'est que cette caste a pour elle la considération et le crédit, et qu'elle se pavane. Colbert écrivit contre elle sous la signature du Roi un manifeste adressé aux grandes villes. Le Roi y invite ses sujets des provinces maritimes à entreprendre des voyages de long cours, et ses sujets des autres provinces à y prendre intérêt, et les uns et les autres à rétablir les anciennes manufactures, à former des compagnies pour en établir de nouvelles, et enfin à bannir la fainéantise et à détourner par des occupations honnêtes l'inclination si ordinaire de nos sujets à une vie oisive et rampante, sous les titres de divers offices sans fonctions, et sous de fausses apparences d'une médiocre attache aux bonnes lettres ou à la pratique (le droit), laquelle dégénère par leur ignorance et leur malice à une dangereuse chicane qui infecte et ruine la plupart de nos provinces. Il écrit d'un style gauche, rude, échauffé de colère et même de haine. D'autres obstacles encore, très nombreux et de toutes sortes, s'opposaient au travail : le défaut de communications, les douanes intérieures, la diversité des coutumes, des poids et des mesures, la mauvaise économie rurale, les paysans qui ne savent pas à quoi leurs terres sont les plus propres, et, d'ailleurs, sont découragés, ruinés par l'impôt et par toute sorte de vexations et d'injustices, et encore les villes endettées sans espoir de se libérer, les municipalités aux mains de privilégiés qui dédaignent les manufactures. Beaucoup de métiers sont abandonnés, les marchandises, qu'autrefois la France vendait au dehors, sont à présent achetées par elle à l'étranger. Il ne reste à peu près rien de notre marine marchande ni de notre marine militaire. Ce tableau d'un grand pays délabré, Colbert l'a mis sous les yeux de Louis XIV cent fois, d'ensemble et par détails, noircissant au reste à dessein pour forcer l'attention du maitre, et aussi par illusion et partialité de réformateur et créateur, qui se fait croire et veut que l'on croie qu'avant lui c'était le chaos et le néant. Il imaginait une France toute différente, fermée à l'étranger, unifiée par le renversement des barrières intérieures et par l'établissement d'une même loi, d'un même poids et d'une même mesure, allégée du fardeau des contributions par un choix plus judicieux et une répartition plus juste..., produisant et fabriquant pour ses besoins et pour la vente au dehors, organisée pour ce travail et pour cette vente, couvrant les mers de sa marine marchande que protégerait une grande et belle marine militaire, et demandant à des colonies toutes les matières qui lui manquent, les produits du Tropique et ceux du Nord ; une France enfin abrégé de l'Univers, qui se suffit à elle-même, s'imposât aux étrangers, s'enrichit par l'afflux de l'or, et, victorieuse dans la guerre d'argent soutenue contre tous les peuples, s'élevât superbement parmi la ruine des autres. Il a cru un instant qu'il ferait de cet idéal la réalité. Il a dit à Louis XIV : La puissance et la magnificence du Roi est d'autant plus relevée qu'elle a abaissé en même temps celle des États voisins, et encore : Cet État non seulement est florissant en soi, mais encore par la nécessité qu'il jette dans les États circonvoisins. La misère est extrême partout. Il n'y a plus que la Hollande qui résiste, encore sa puissance en argent diminue-t-elle à vue d'œil. Ce fut donc la volonté de Colbert que la France devint une manufacture et une maison de commerce productrice de richesse, et ce mercantiliste semble égaré dans ce temps de magnificence, mais lui aussi il était un magnifique et un glorieux. Il entendait que cette richesse fût un moyen de gloire pour le Roi, par l'accroissement de sa puissance qui serait désormais égale sur terre et sur mer. Il voulait en prélever une part pour l'encouragement des lettres et des arts, cette parure des grands règnes et qui en célèbrent la gloire. Il enviait à l'ancienne Rome les monuments à l'aune desquels il disait que se mesure la grandeur des rois. En même temps, et par là il se distingue de la plupart de ses contemporains et s'élève au-dessus d'eux tous, il admirait et célébrait la vertu du travail par lequel la richesse s'acquiert : Le travail, disait-il, est la source de tous les biens spirituels et temporels. Enfin, dans la recherche de l'intérêt, il rencontrait la justice. C'était en effet de la belle et bonne justice que la guerre qu'il prétendait faire à tous les abus, à toutes les vexations et tyrannies par lesquelles le travail était opprimé. C'était de la belle et bonne justice que la préférence d'estime qu'il donnait au travail sur l'oisiveté malfaisante. Colbert offrit son idéal à la France, mais il craignait qu'elle ne l'acceptât point. Il savait la difficulté d'introduire le commerce dans un royaume, où ni le général, ni même les particuliers ne s'y sont jamais appliqués, ce qui même est en quelque sorte contraire au génie de la nation. C'est pourquoi il renouvela son appel à la nation sous toutes les formes, lettres du Roi, circulaires aux intendants, prospectus des grandes compagnies. Quelqu'un peut-être pouvait changer les mœurs, persuader le général et les particuliers, c'était le Roi. Mais il fallait que le Roi devint un autre homme que n'avaient été jusqu'alors les rois de France. Colbert présenta à son maitre trait pour trait le type du roi qu'il convenait d'être. D'abord, un roi qui mesure exactement sa dépense sur sa recette et ses moyens. Colbert entreprit de donner cette habitude à Louis XIV, dès le début. Le Roi faisant une petite expédition en Lorraine, l'année 1663, il lui demande à plusieurs reprises, en insistant, un état aussi exact qu'il se pourra de toutes les dépenses. Il serait nécessaire, dit-il, que Votre Majesté, étant informée comme elle est de toute la recette, elle jugeât ce qui se peut et ne se peut pas ; puis il parle de la misère des peuples qui va être extrême cette année par le mauvais temps qu'il fait. Un roi qui aime les marchands, qui les reçoive, les appelle même auprès de lui dans ses conseils et à sa Cour : Recevoir tous les marchands qui viendront à la Cour, avec des marques particulières de protection et de bonne volonté... les assister en toutes choses... les entendre quelquefois dans le Conseil de sa Majesté, quand ils viendront pour affaires importantes... ; les convier tous à députer quelqu'un d'entre eux pour être toujours à la suite du Roi ; donner ordre au maréchal des logis de leur marquer toujours à la suite du Roi un logis honnête. Il voudrait que Louis XIV se donnât la peine de parler aux magistrats des villes qu'il visite, de leur commerce et de leurs manufactures. Le Roi va passer par Abbeville et par Beauvais ; Colbert le prie, d'une prière modeste qui demande une grande grâce et ose à peine l'espérer, d'entrer un moment dans la manufacture de draps à Abbeville et dans la manufacture de tapisseries à Beauvais : L'une et l'autre ont quelque chose de grand et de digne de la bonté que Votre Majesté a pour ses peuples. Je sais bien qu'il est difficile ou même impossible qu'elle les visite. Si néanmoins en visitant les villes, et, sur son passage, elle pouvait y entrer, ce serait un grand avantage... En tout cas, si elle a pour agréable en parler aux maires et échevins de ces villes, les faire visiter, s'en faire rendre compte et en parler elle-même, ces marques de la bonté de Votre Majesté, et qu'elle sait et connaît toutes choses donneront de la vie et du mouvement à toutes ces manufactures qui, sans cela languissent et même peuvent s'anéantir. Un roi militaire, car le premier devoir des rois est la protection de leurs sujets, mais militaire pour de vrai, sans falbalas, chef austère d'une armée de sévère tenue. Il s'inquiète de voir Louis XIV augmenter et embellir toujours la Maison du Roi. Nos grands rois, François Ier et Henri IV, n'ont jamais fait ces distinctions entre la Maison du Roi et le reste de l'armée. Henri IV aimait à se faire garder par les vieux corps ; de son temps, le régiment de Picardie, un des vieux glorieux régiments de France, le disputait au régiment des gardes. Colbert s'indignait de voir dépenser de si grosses sommes en beauté des habits et ajustement des troupes. La vraie gloire, disait-il, souffre de ces fanfares et de ces ornements inutiles. Un soldat et demi, un soldat et quart modestement habillé, mais pourvu de tout le nécessaire, vaut plus qu'un soldat pompeux. Il suffirait que la cavalerie portât cuirasses, que les armes fussent bonnes, que chaque cavalier eût un bon bufle, un bon chapeau de pluie et un manteau de même sur la croupe de son cheval : tout le reste ne sert qu'à ruiner, à embarrasser et est absolument inutile. Enfin, il est nécessaire que le Roi voie ses troupes souvent, mais non pas qu'il les fasse venir à grands frais pour des revues de parade à divertir les dames. S'il prenait l'habitude d'habiter Compiègne au printemps, il pourrait, se trouvant à huit ou dix lieues des quartiers de troupes, aller les surprendre. Il devrait aussi une ou deux fois par hiver courir à la frontière et y passer en revue trois ou quatre garnisons. Un roi justicier, car le second
devoir des rois est la justice qu'ils doivent rendre à leurs sujets.
Colbert conseille à Louis XIV de chevaucher par son royaume, escorté de
conseillers d'État et de maîtres de requêtes. Parmi ceux-ci, il faudrait en choisir quelques-uns pour rendre la justice ordinaire
dans les lieux où Sa Majesté séjournerait, et suspendre, pendant son séjour,
toutes les justices ordinaires, même les Parlements, et recevoir toutes les
plaintes qui seraient faites contre eux, punir sévèrement les coupables et
récompenser les gens de bien par des marques d'estime et par tous autres
moyens. Un roi enfin qui, à l'ordinaire, résiderait à Paris, la grand'ville, qu'aimait le roi Henri, et qui habiterait le Louvre, ce superbe palais, le principal séjour de nos rois dans la plus grande et plus peuplée ville du monde. Colbert espérait achever le Louvre, selon ses idées à lui, en considérant à la fois la sûreté, la commodité, la magnificence du Roi et les conditions du climat et les habitudes de notre ciel. Il rêvait d'un palais français commode et imposant dont toute la structure inspirera le respect dans l'esprit des peuples et leur laissera quelque impression de force. Voilà donc le roi que Colbert proposait à Louis XIV de vouloir bien être : point dépensier au delà de son pouvoir, présidant le Conseil des finances, s'instruisant auprès des marchands, les logeant à la Cour, visitant les manufactures, présidant le Conseil de commerce ; inspecteur de ses troupes, inspecteur de son royaume, un roi itinérant et de chevauchées utiles, riche, superbe, habitant un vieux palais de France accommodé à sa magnificence, noblement vêtu d'étoffes de France, somptueusement meublé par les ateliers de France, célébré par les écrivains, raconté par les historiens, chanté par les poètes, — maitre du monde. Comment la France et comment le Roi accueillirent l'offre de Colbert, c'est la question capitale du règne de Louis XIV. |
[1] Tout ce chapitre est composé de citations de Colbert prises passim dans la publication de Clément et dans celle de Depping. Voir notamment, au t. II de Clément, le Mémoire sur le commerce et les Mémoires sur les affaires de finances de France, pour servir à l'histoire, et, au t. VI, Dissertation sur la question : Quelle des deux alliances de France ou de Hollande peut être plus avantageuse à l'Angleterre ? Voir aussi au t. III2 de Clément, les conseils et instructions de Colbert à son fils Seignelai, et surtout la correspondance de Colbert et du Roi, éparse dans la publication. Les références à ces lettres sont marquées à la table analytique, article Colbert, p. 88, et article Louis XIV, p. 242. Se référer aussi aux textes indiqués par la même table, p. 244, sous la rubrique Caractère de Louis XIV.
Sur l'ensemble de Colbert, voir P. Clément, Histoire de la vie et de l'administration de Colbert, 3e édit., 2 vol., Paris, 1892 ; Joubleau, Études sur Colbert, 2 vol., Paris, 1856, et surtout : Hecht, Colbert's politische and volkstvirtschaftliche Grandandschaaungen, dans les Volkswirtschaftliche Abhandlungen der badischen Hochschulen, au second fascicule du Premier volume, Fribourg-en-Brisgau, 1898. — Voir dans la Revue de Paris, Dialogues entre Louis XIV et Colbert, livraisons des 15 décembre 1900 et 1er janvier 1901.