HÉRODE ATTICUS ET SA FAMILLE

 

CHAPITRE V. — LE TESTAMENT D'ATTICUS.

 

 

Le père d'Hérode, nous l'avons dit, vivait encore vers 134. L'étude de son testament va nous montrer qu'il dut mourir avant la fin du règne d'Hadrien.

Ce n'est pas seulement pour donner une dernière preuve et la plus grandiose de toutes, de son habituelle munificence qu'Atticus léguait à tous ses concitoyens une rente annuelle d'une mine[1] ; cette véritable fondation, la plus importante de toutes celles que nous connaissions dans l'antiquité[2], lui avait été suggérée par ses affranchis. C'était pour eux un moyen de se concilier la faveur des Athéniens et de se mettre sous leur protection car ils redoutaient Hérode qui les traitait fort mal, eux et les esclaves de son père[3].

Pour bien se rendre compte de l'importance du legs, il faut savoir qu'en évaluant, comme on l'a fait, à 6.000 le nombre des Athéniens à cette époque, on arrive à un total de 6.000 mines de rente : capitalisées à 5%[4], elles représentent 120.000 mines ou 12.000.000 de drachmes. Mais ce chiffre est manifestement trop faible.

Nous avons montré ailleurs, en nous appuyant sur des documents épigraphiques, que le nombre des chefs de familles aisées devait se monter à environ 6.000 du temps d'Auguste[5]. nombre n'avait certainement pas diminué au IIe siècle, on peut en juger d'après les listes d'éphèbes : elles prouveraient plutôt qu'il avait augmenté. Aussi croyons-nous qu'on resterait encore en dessous de la vérité en estimant à 12.000 le nombre des bénéficiaires du legs d'Atticus. Le capital nécessaire pour leur servir la rente s serait donc monté à 24.000.000 de drachmes au moins.

Hérode trouva le moyen d'éluder, tout au moins en partie, une clause aussi onéreuse. Il proposa à ses concitoyens de renoncer à leur rente contre une somme de cinq mines une fois versées. Ils acceptèrent, sacrifiant l'avenir au présent comme beaucoup de leurs descendants le feraient sans doute encore aujourd'hui. Cette imprudence coûta cher aux héritiers d'Atticus ou tout au moins à la plupart d'entre eux. Hérode n'avait proposé de transiger qu'après voir compulsé les comptes paternels presque tout Athènes avait emprunté aux parents d'Hérode qui conservait les contrats de prêt. Les débiteurs d'Hérode durent renoncer en tout ou en partie à leurs cinq mines, trop heureux encore lorsqu'ils ne lui devaient pas davantage. La mésaventure des héritiers d'Atticus nous éclaire en même temps sur la manière dont il faisait probablement fructifier ses capitaux : c'est lui, peut-être, qui était propriétaire des banques devant lesquelles, au dire de Philostrate, se présentèrent pour toucher leur dû, les Athéniens qui s'étaient laissés tenter par les propositions d'Hérode[6].

En paraphrasant le texte de Philostrate qui nous a conservé le souvenir de la ruse d'Hérode, Ziebarth écrit que c'est, en droit grec, le seul cas connu où une rente instituée par testament est remplacée par un capital une fois versé[7]. Que le cas soit unique, c'est possible ; qu'il intéresse le droit grec, c'est ce que nous contestons. Atticus était citoyen romain, en même temps que citoyen athénien, le cumul des deux droits de cité étant permis, du moins depuis Auguste[8].

Or, un citoyen romain ne pouvait tester valablement que dans les formes prescrites par le droit romain[9]. Testant forcément à la manière romaine, Atticus ne pouvait instituer héritiers que des citoyens romains, sinon son testament eût pu être attaqué devant les tribunaux romains. C'est si vrai qu'Hérode n'aurait même pas pu hériter directement de son père si celui-ci avait reçu, comme c'était fréquemment le cas, le droit de cité romain à titre personnel.

Or, du temps d'Atticus, l'immense majorité des Athéniens ne possédait pas la civitas romaine. Pour s'en convaincre, il suffit de parcourir les catalogues éphébiques antérieurs à la constitution de Caracalla qui accorda, en 212, le droit de cité à tous les habitants de l'Empire, les dediticii exceptés. Dans ces listes, les porteurs de noms romains constituent une infime minorité[10].

Si Atticus a pu valablement inscrire, tous les Athéniens non-romains au nombre de ses héritiers, ce n'est que par voie de fidéicommis. Il n'existait pas d'autre moyen de tester en faveur pérégrins comme l'étaient la plupart des Athéniens par rapport Atticus suivant le droit romain[11].

D'autre part, nous savons qu'à pal tir d'Hadrien, un sénatus-consulte interdit de léguer à des pérégrins par fidéicommis : les legs de l'espèce étaient confisqués[12].

Le procédé employé par Hérode pour frustrer les Athéniens du legs paternel prouve que le testament était inattaquable. Il faut en conclure que l'acte était antérieur au sénatus-consulte qui supprima les fidéicommis en faveur des pérégrins et à l'oratio d'Hadrien qui le provoqua.

La date de ce sénatus-consulte est pas connue. Toutefois on semble avoir parfois supposé[13] qu'il est antérieur au rescrit par lequel Hadrien dut accorder, en 121, à Popillius Théotimos chef de l'école épicurienne, à la fois citoyen romain et athénien comme Atticus, le droit de choisir son successeur même parmi les pérégrins[14].

C'est là une erreur. En accordant l'autorisation qu'on lui demandait, Hadrien la motiva en faisant valoir que, souvent, les prédécesseurs de Théotimos n'avaient pas été à la hauteur de leur mission parce que le chef de l'école n'avait pu être élu que parmi les citoyens romains. De ce passage, il résulte de toute évidence que l'interdiction[15] de nommer comme chef de la secte une pérégrin existait bien avant Hadrien et n'a rien à voir avec la suppression des fidéicommis en faveur des pérégrins sous le règne de ce prince.

D'autre part, on ne peut supposer qu'Atticus aurait obtenu une faveur semblable à celle qui tut accordée à Théotimos pour des raisons scientifiques et sur l'intervention de l'impératrice Plotine elle-même. Comme le testament d'Atticus suppose l'existence du fidéicommis, il en résulte que le sénatus-consulte qui le supprima se place approximativement entre 134, date vers laquelle Atticus était encore patronome à Sparte, et le 10 juillet 138, jour de la mort d'Hadrien. C'est également entre ces deux termes que survint la mort d'Atticus.

On se plaît à croire que le sénatus-consulte en question fut voté à l'occasion même du testament du père d'Hérode. En faisant un emploi abusif du fidéicommis, Atticus, nous l'allons voir, jeta le trouble dans une grande cité comme Athènes et provoqua un procès retentissant. Le scandale qui en résulta suffisait à discréditer l'institution. Toutefois, la mesure prise par Hadrien fut trop radicale : elle allait même à l'encontre du droit naturel en empêchant un père citoyen romain de laisser ses biens à ses enfants, lorsqu'ils n'avaient pas reçu eux-mêmes le droit de cité, qui n'était pas nécessairement octroyé à titre héréditaire. Antonin s'en aperçut bientôt et apporta au sénatus-consulte d'Hadrien les correctifs nécessaires[16].

Quant au fidéicommissaire qui fut chargé d'exécuter les volontés dernières d'Atticus au profit des Athéniens, il n'est pas difficile de deviner son nom. Ce fut certainement Hérode lui-même.

Lors du procès relatif au testament, l'un des griefs que l'on fera à Hérode fut d'être un fils impie, oublieux les prières paternelles[17]. Or, nous savons précisément que le fidéicommis se faisait sous forme de prière (verbis precativis), de prières adressées par le testateur au fidéicommissaire (commendationes mortuorum)[18]. Et il n'en pouvait être autrement : le fidéicommissaire n'était responsable que devant sa conscience de l'exécution des volontés de l'auteur du legs. La loi romaine ne pouvait le contraindre à s'y conformer[19].

C'est ce qu'Hérode n'ignorait pas plus sans doute que les bénéficiaires du fidéicommis d'Atticus et c'est probablement ce qui lui permit d'exercer une efficace pression sur eux pour les décider renoncer à la rente pour une somme une fois donnée.

Si nous ne possédions que la biographie de Philostrate, nous ignorerions tout ou presque du procès auquel nous venons de faire allusion[20]. Ce silence étonne d'autant plus que le biographe d'Hérode se montre moins discret sur deux autres affaires qui ne firent pas plus de bruit mais où l'honneur du sophiste fut sans doute plus facile à défendre.

C'est dans la correspondance de Marc-Aurèle avec Fronton que nous avons conservé d'autres échos de ce procès. Encore n'est-il pas aisé d'en tirer des renseignements bien précis. On comprend qu'il eut lieu à propos du testament d'Atticus, puisqu'on accusait Hérode d'avoir manqué de piété filiale en ne respectant pas les volontés paternelles. On lui reprochait aussi son avarice et sa cruauté ; Fronton le traite même de bourreau des hommes libres avaient été cruellement frappés, l'un d'eux même avait été tué[21]. S'agit-il là des affranchis d'Atticus ? On l'a supposé, à tort croyons-nous[22] : dans la lettre où Fronton expose toute la gravité de l'affaire à Marc-Aurèle, qui intervient en faveur d'Hérode, il est parlé de hominibus liberis et non de civibus Romanis, comme on n'eût pas manqué de l'écrire s'il s'agissait réellement d'affranchis, ou d'eux seuls. Mais il est probable qu'Hérode, lors du procès, accusa les affranchis de son père d'être la cause principale de toute cette affaire : de là sans doute l'allusion faite par Philostrate, à propos du testament d'Atticus, au discours où Hérode dirigea contre eux tout l'aiguillon de sa langue[23]. Nulle part il n'est question de voies de fait exercées sur les affranchis. On croirait plus volontiers que les violences reprochées au sophiste furent provoquées par la liquidation de la succession paternelle, au moment où les Athéniens vinrent retirer dans les banques les cinq mines auxquelles ils croyaient avoir droit[24] et surtout lorsque certains d'entre eux furent attraits en justice et se virent réclamer les sommes prêtées à leurs pères ou a leurs grands-parents. A ce moment, nous assure Philostrate, la colère des Athéniens fut à son comble et les plus grands bienfaits d'Hérode ne parvinrent pas à leur faire oublier leur déception[25]. Ce que est sûr, c'est que Marc-Aurèle s'entremit auprès d'Hérode et de Fronton, dont il était le disciple et qu'il aimait tous deux[26], pour essayer d'atténuer autant que possible le scandale[27]. Fronton, avocat des victimes d'Hérode, avec trois autres collègues obscurs[28], promit toute la modération compatible avec sa conscience professionnelle : il plaida l'affaire au fond mais se garda de tirer argument de tout ce qui était étranger à la cause notamment de la vie et du caractère d'Hérode[29].

De son côté, Hérode s'était engagé à ménager Fronton[30]. Quelle fut l'issue du procès, nous l'ignorons. Sans doute Hérode s'en tira-t-il à bon compte, grâce à son éloquence, à sa fortune et à ses hautes relations. En tout cas, il dut encore une fois à l'intervention de Marc-Aurèle de renouer les relations d'amitié qui l'unissaient à Fronton avant le procès[31]. Même, il devint son meilleur ami[32].

La date de ce procès nous est fournie, au moins approximativement, par celle du IIIe livre de la correspondance de Marc-Aurèle et de Fronton, ou il en est question. Ce livre se place après le consulat de Fronton (juillet-août 143) et avant le mariage de Marc-Aurèle, en 145[33]. Il en résulte qu'il faut rapprocher autant que possible de la fin du règne d'Hadrien la mort d'Atticus et le procès qui fut la conséquence de son testament. Même réduit au minimum, l'intervalle qui sépare les deux événements est encore d'environ cinq ans : il faut croire que les négociations entre Hérode et les Athéniens pour la conversion de la rente en un capital une fois versé furent assez laborieuses et que l'instruction du procès fut longue et qu'il vint sans doute en appel à Rome après avoir été jugé à Athènes.

C'est à tort qu'on a cherché à rattacher à cette affaire un procès où Fronton défendit contre Asklèpiodotos un nommé Démostratus Petilianus[34]. Si on a cru devoir le faire, c'est qu'on s'est rallié à une hypothèse de Klebs[35] qui identifie ce Démostratus avec Ti. Claudius Démostratos, l'un des ennemis d'Hérode à Athènes. Cette identification, qui nous avait séduit tout d'abord[36], nous paraît aujourd'hui impossible. Certes, il faut d'après la révision du palimpseste de Fronton, par Hauler[37], corriger en Demostratus le nom que les précédents éditeurs lisaient à tort Demonstratus dans les deux passages de la correspondance où il apparaît. Mais rien ne permet de supposer que ce Démostratus portât le gentilice de Claudius, comme l'ennemi d'Hérode, ni que le surnom de ce dernier fût Petilianus : il ne lui est donné dans aucun des nombreux textes attiques qui le concernent[38]. Même si l'identification était plausible, il n'en serait pas moins certain que l'affaire de Démostratus Petilianus n'avait aucune connexion avec celle d'Hérode : il résulte du texte de Philostrate que c'est seulement à partir de l'époque ou Sextus Quintilius Condianus et son frère gouvernaient l'Achaïe, c'est-à-dire, vers 150, que Démostratos prit la tête du parti opposé à Hérode, à Athènes[39]. Il en était encore le chef tout à la fin de la vie du sophiste, lors du procès de Sirmium. Or, les lettres où figure le nom de Démostratos sont de 166 ou plus tôt. Enfin, ce qui achève de ruiner l'identification, c'est que, dans ces mêmes lettres, Fronton écrit à Marc-Aurèle et à Verus qu'Hérode est son meilleur ami : il compare même le cas d'Hérode à celui d'Asklèpiodotos. Comme Hérode, celui-ci pourrait peut-être devenir un de ses intimes, bien qu'il ne fût plus possible de retirer de la circulation les copies de la plaidoirie dirigée contre lui, de même qu'il était impossible d'effacer le souvenir de celle qu'il avait prononcée contre le sophiste[40].

Donc, si l'on n'avait pas détaché du contexte le nom d'Asklèpiodotos, on n'aurait guère songé à identifier Démostratus avec l'ennemi d'Hérode : devenu l'ami de ce dernier, Fronton n'aurait sûrement pas accepté de plaider pour un de ses adversaires, surtout si le procès était en rapport avec celui où Hérode fut accusé.

 

 

 



[1] PHILOSTR., II, 1, 5 et 6 (p. 142 W.). Cf. nos Marbres et textes, pp. 88 sqq.

[2] LAUM, Stiftungen in der griech. und röm. Antike, I, p. 143 ; II, p. 18, n° 18.

[3] PHILOSTR., II, I, 5 (p. 143 W.).

[4] BILLETER., Geschichte des Zinsfusses im griechisch-römischen Altertum, pp. 106, 181.

[5] GRAINDOR, Athènes sous Auguste, pp. 98 sq. — HERTZBERG, Geschichte Griechenlands, II, p. 385, n. 28, estime à 6.000 le nombre des citoyens à cette époque. BELOCH, Die Bevölkerung der griechisch-römischen Welt, p. 71 : 4.000 citoyens fortunés aux Ier et IIe siècles. Cf. aussi B. KEIL, Beiträge zur Geschichte des Areopags, p. 88, n. 135. SCHULTESS, p. 9.

[6] PHILOSTR., II, 1, 6 (p. 144 W.).

[7] Zeitschrift für vergleich. Rechtsessenchaft, XVI, 1903, pp. 270 sq.

[8] Cf. notre Athènes sous Auguste, p. 133 et A. VON PREMERSTEIN, Zeitschr. d. Savigny-Stiftung., XLVIII, 1928, p. 470.

[9] MITTEIS, Reichsrecht und Volksrecht, p. 153.

[10] IG, III, 1076 sqq. Cf. BCH, XXXVIII, 1914, p. 421, n. 2 (liste des catalogues éphébiques publiés postérieurement aux IG, III) ; LI, 1927, pp. 300 sqq. MITTEIS, o. l., p. 149, évalue à 1/5 la proportion des Athéniens citoyens romains ; chiffre qui parait trop élevé.

[11] GAI., Instit., II, 285 : perigrini poterant fideicommissa capere et fere hæc fuit origo fideicommissorum. Cf. LEONHARD, RE, VI, p. 2274 ; CUQ, Manuel des institutions juridiques des Romains, Paris, 1917, p. 792, n. 2.

[12] GAI., Instit., l. l. : sed postea id prohibitum est et nunc ex oratione divi Hadriani senatusconsultum factum est ut ea fideiconumissa fisco vindicarentur. ULP., XXV, 6. CUQ, o. l., p. 792, n. 2.

[13] DARESTE, Nouvelle revue histor. du droit, XVI, p. 263.

[14] IG, II2, 1099. Cf. notre Album, p. 29, pl. XXIX, n° 37.

[15] Pour les raisons de cette interdiction, cf. TH. MOMMSEN, Zeitschrift der Savigny-Stiftung, 1892, p. 153.

[16] PAUSANIAS, VIII, 43, 5. Cf. MITTEIS, o. l., p. 154, qui a donné à ce texte une portée trop générale.

[17] FRONT., ad Marcum Cæs., III, 3, p. 42 (NABER) : dicendum est de filio impio et precum paternarum immemore.

[18] CICÉRON, de fin., III, 64. Pour les textes et la bibliographie relative au fidéicommis, cf. LEONHARD, RE, VI, pp. 2272 sqq.

[19] GAI., Instit., II, 231 : nullo vinculo iuris sed tantum pudore eorum qui rogabantur continebantur.

[20] PHILOSTR., II, 1, 5, (p. 144 W.).

[21] FRONT., ad Marcum Cæs., III, 3, p. 42 (NABER) : dicendum est de hominibus liberis crudeliter verberatis et spoliatis, uno vero etiam occiso : dicendum est de filio impio et precum paternarum immemore ; sævitia et avaritia exprobranda : carnifex quidam Herodes in hac causa est constiduendus.

[22] Cf. SCHULTESS, p. 9, n. 23 ; MÜNSCHER, pp. 928, 930.

[23] PHILOSTR., II, I, 5 (p. 144 W.).

[24] C'est ce qu'indique le spoliatis du texte cité de FRONT., ad Marcum Cæs., III, 3, p. 42 (NABER).

[25] PHILOSTR., II, 1, 6 (p. 146 W.).

[26] M. CAESAR Front., III, 2, p. 41 (NABER) : utrumque enim vestrum pro sui quemque meritis diligo.

[27] M. CAESAR Front., III, 2, p. 41 (NABER) : uti quam honestissime negotium istud odiosissimum transigatur.

[28] M. CAESAR Front., III, 4, p. 43 (NABER) ces avocats sont Capreolus, Marcianus et Villianus.

[29] FRONT., III, 3, p. 42 (NABER).

[30] FRONT., III, 2, p. 41 (NABER).

[31] FRONT., I, 6, p. 17 (NABER). Nous reviendrons plus loin sur ce texte et sur les corrections qu'y a apportées HAULER, Wiener Studien, XXIX, 1907, p. 328. Cette lettre où Marc-Aurèle prie Fronton d'écrire un billet à Hérode pour le consoler, date de l'époque où l'empereur avait, au plus, 22 ans (cf. ibid., I, 8, lettre postérieure à I, 6) elle date donc de 143/4 au plus tard.

[32] FRONT., ad Anton. Imp., II, 8, p. 111 (NABER) et ad Verum imp., II, 9 (p. 137) : Herodes summus nunc meus quamquam extet oratio (il s'agit de la plaidoirie de Fronton. Les deux lettres sont contemporaines et postérieures au retour de Verus de son expédition d'Orient, en 166. Cf. MOMMSEN, Hist. Schriften, I, p. 485).

[33] MOMMSEN, l. l., p. 482. Pour le consulat de Fronton (1 juillet au 31 août), cf. MOMMSEN, Staatsrecht, II3, p. 86, n. 1. SCHULTESS, p. 13, n. 29, date le procès de 143 ou 144.

[34] FRONT., ad Anton. imp., 8, p. 111 (NABER) ; ad Verum, II, 9, 137 (NABER).

[35] PIR, I, p. 358 ; STEIN, RE, V, p. 192, n° 19 ; SCHANZ, Gesch. der rörn Litteratur3, III, p. 96. Cf. par contre SCHULTESS, o. l., p. 30, n. 59.

[36] GRAINDOR, Chronologie, p. 140, n° 104.

[37] Wiener Studien, XXVIII, p. 169.

[38] IG, III, 676, 679, 907, 1283 ; Έφ. άρχ., 1897, p. 62, n° 49.

[39] PHILOSTR., II, 1, 25 (p. 166 W.) : S. Quintilius Condianus et son frère transmettent à l'empereur les plaintes des Athéniens contre Hérode. II, 1, 26 (p. 166 W.). Pour la date du proconsulat de Condianus, cf. PIR, II, p. 116, n° 19 et ci-dessous.

[40] FRONT., ad Anton. imp., II, 8, p. 111 (NAGER) : curavi equidem abolere orationem : sed iam pervaserat in manus plurium, quam ut aboleri posset. Quid... inquam fiat ? Nisi et Asclepiodotum, quia < tu > probasti, mihi quoque fieri amicissimum, tam hercle quam est Herodes summus nunc meus, quamquam extet oratio. (Texte corrigé par HAULER, Wiener Studien, XXVIII, p. 169). Cf. aussi FRONT., ad Verum imp., II, 9. p. 137 NABER).