CHARLEMAGNE cependant était plutôt dégoûté que détrompé de la guerre ; il la faisait peu par lui-même, mais il la faisait faire par ses fils ; il avait été un héros, il fallait qu'il leur permît de devenir des héros à leur, tour ; il regardait la guerre comme une carrière de gloire qu'il fallait que tout roi parcourût. L'aîné de ses fils, le prince Charles, à qui l'empire était destiné, avait sous son père le département de la Germanie ; il soumit les Sorabes et les Bohémiens qui s'étaient révoltés. Le roi d'Italie, toujours jaloux de Grimoald, duc de Bénévent, voulait toujours le soumettre ; et Grimoald se révoltait toujours, quand il pouvait espérer d'être soutenu par l'empire grec. Nicéphore ayant fait sa paix avec Charlemagne, le duc de Bénévent fit aussi la sienne avec le roi d'Italie. D'autres ennemis vinrent exercer la valeur de ce roi. Les Sarrasins, non contents de leurs possessions d'Espagne, tentèrent de subjuguer quelques unes des îles voisines de l'Italie ; ils voulurent faire une descente en Sardaigne, ils furent repoussés avec perte de trois mille hommes. Ils tombèrent ensuite sur l'île de Corse ; mais Charlemagne avait déjà des flottes sur toutes les mers ; il remporta sur eux, par les armes du connétable Bouchard, une grande victoire navale. D'un autre côté, le roi d'Aquitaine, Louis, alla les chercher en Espagne, pour les punir de leur incursion en Italie. Après cette vicissitude de succès heureux et malheureux, à laquelle il faut s'attendre dans la plupart des guerres ; après que le roi d'Aquitaine eut pris, perdu, repris plusieurs fois, ou par lui-même, ou par ses lieutenants, plusieurs places sur l'Èbre, ou dans le voisinage ; après que les Gascons, qui avaient pris parti pour les Sarrasins, eurent été sévèrement châtiés, on fit un traité, par lequel toute la Navarre et tout le pays jusqu'à l'Ebre, en un mot, tout ce qui avait été originairement conquis par Charlemagne, et qui depuis avait passé et repassé tour-à-tour sous la domination des Français et sous celle des Sarrasins, demeura définitivement aux Français, sous le nom de Marche d'Espagne. L'empereur s'était réservé l'ennemi le plus redoutable peut-être, et une guerre purement défensive ; s'il ne voulait plus être conquérant, rien ne pouvait l'empêcher de redevenir guerrier pour la défense de son pays et de ses conquêtes. Le turbulent Godefroy, roi de Danemark, courait toujours toutes les mers, et observait toutes les côtes du vaste empire de Charlemagne ; il voyait partout avec dépit les précautions que la sagesse de l'empereur avait prises contre les incursions des corsaires ; toutes les rivières gardées à leur embouchure, toutes les côtes défendues ou par des flottes ou par des forts, un principal arsenal de marine établi à Boulogne, d'où les munitions nécessaires étaient distribuées, au-dessus, dans la mer d'Allemagne, au-dessous, dans la Manche et dans tout l'Océan. Dans ce même lieu, Charlemagne avait fait relever un ancien phare qu'avait bâti Caligula ; lorsque s'étant avancé jusque-là, dans l'intention d'aller conquérir la Bretagne, c'est-à-dire l'Angleterre, il s'était contenté de ramasser quelques coquilles sur le bord de la mer, et de bâtir ce phare, comme s'il eût craint que les Bretons ne voulussent venir attaquer la Gaule. Des auteurs disent que ce phare fut bâtie par Jules César. Charlemagne y faisait avec soin allumer des feux toutes les nuits, pour éclairer les vaisseaux et leur indiquer l'entrée du port : ce monument s'appelle encore aujourd'hui la tour d'Ordre, nom qu'il portait dès le temps de Charlemagne, et qu'on croit avoir été une corruption de turris ardens[1]. M. Bonamy le dérive du mot odrans, dont il avoue qu'il ignore la signification. Godefroy s'indignait d'une telle vigilance, et n'en était que plus animé contre l'empereur : le même zèle que celui-ci avait eu pour la conversion des Saxons, et qu'il conservait peut-être dans le fond de son cœur à l'égard des Danois, Godefroy l'avait pour le culte de ses dieux[2] ; c'était autant par fanatisme religieux que par politique qu'il aimait à faire la guerre aux chrétiens ; aussi faisait-il une guerre doublement cruelle, et dans toutes ses incursions, ses plus grandes violences s'exerçaient sur les plus grands ennemis de ses idoles c'est-à-dire sur les prêtres et les moines. La politique d'un autre côté, lui reprochait sans cesse l'imprudence qu'il avait eue de laisser opprimer les Saxons, et renverser la seule barrière qui le séparât de la France, il voulait, mais trop tard, réparer cette faute : le seul moyen d'y réussir était de vivre toujours en paix avec un voisin si redoutable, qui, lui-même, heureusement, inclinait toujours de plus en plus pour la paix : mais les passions ne raisonnent point ainsi ; Godefroy irritait toujours Charlemagne par des menaces suivies d'incursions [808] : il voulait envahir tout le pays des Saxons et des Frisons ; il attaqua le Meckelbourg, il prit quelques châteaux sur les bords de l'Elbe ; ses faibles exploits furent chèrement achetés par la perte d'un de ses neveux, tué dans un assaut, et promptement arrêtés par Charlemagne et le prince Charles son fils[3], qui le repoussèrent avec tant de vigueur, châtièrent si rudement les alliés qui s'étaient laissé séduire ou entraîner par Godefroy, et lui inspirèrent à lui-même tant de terreur, qu'il prit enfin de tous les partis qui n'étaient point la paix, le seul qui fût raisonnable, celui que Charlemagne aurait dû prendre contre les Saxons et les autres nations germaniques, celui que les Chinois prennent contre les incursions des Tartares, celui que les Romains et les Bretons avaient pris contre les Pictes et les montagnards écossais ; il fit fermer par une haute muraille, garnie, d'espace en espace, de forts et de tours, cette langue de terre qui s'étend entre l'Océan germanique et la mer Baltique, et qui contient le Holstein, le duché de Sleswick et le Jutland : Charlemagne de son côté fit défendre, par divers forts, les confins de la Saxe, et les bords de l'Elbe ; niais ces précautions ne pouvant s'étendre à tout, Godefroy fit une descente dans la Frise, battit les Frisons et ce qu'il y avait parmi eux de Français pour les seconder. Charlemagne, à cette nouvelle, s'avança jusqu'au Weser avec sa célérité ordinaire. Il apprit, en arrivant, que le roi de Danemark venait d'être assassiné par un de ses gardes. Le premier soin d'Hemminge, fils et successeur de Godefroy, fut de demander la paix [810] ; il l'obtint, en sacrifiant le peu de conquêtes que son père avait faites, fort inutilement, comme on voit. La république de Venise était alors dans une situation assez critique. Placée entre l'empire d'Orient et celui d'Occident, entre Nicéphore et Charlemagne, elle avait, selon les conjonctures, la prétention tantôt avouée, tantôt secrète, d'une indépendance entière ; elle soutenait que les premiers citoyens qui l'avaient fondée du temps d'Alaric[4] et d'Ataulphe, puis d'Attila, et enfin de Genséric, et qui avaient construit Rialte, avaient dû, par leur retraite au milieu des eaux, et par leur séparation absolue de la terre, échapper à la fois et aux ravages des barbares et à la souveraineté de l'empire romain. Les acquisitions qu'ils avaient faites dans la suite en terre ferme n'avaient rien changé, selon eux, à la nature des choses ; ces espèces de colonies devaient suivre le sort de la métropole et participer à son indépendance. L'empire soutenait au contraire que rien de ce qui existait dans le monde connu ne pouvait prétendre à l'indépendance, et que tout devait reconnaître la souveraineté de Rome. Ce qu'il y avait de plus singulier, c'était que les empereurs de Constantinople conservassent cette prétention dans le temps où Rome même n'était plus dans leur dépendance. Le renouvellement de l'empire d'Occident, sous Charlemagne, est une Grande époque dans la fameuse question de l'indépendance des Vénitiens, question agitée tant de fois avec tant d'éclat, mais surtout vers le temps de la conspiration du marquis de Bedmar [1618]. Il paraît que les Vénitiens, dans l'origine, étaient sujets de l'empire romain ; ceux qui formèrent leur république étaient personnellement sujets de l'empire ; les îles où ils la formèrent étaient du domaine de l'empire. Ces réfugiés, contents d'avoir trouvé un asile contre la fureur des barbares, regardaient sans doute eux-mêmes comme un avantage de tenir à l'empire d'Occident, tout ébranlé, tout déchiré qu'il était. En effet, quel autre moyen avaient-ils de résister aux barbares, que de rester incorporés à l'empire, qui seul pouvait les défendre ? Il paraît encore qu'à la chute de l'empire d'Occident, les Vénitiens portèrent leur hommage aux empereurs d'Orient, et que s'ils furent soumis aux barbares, ils ne le furent que de fait, et que malgré eux. On ne voit pas qu'Odoacre ait rien entrepris en particulier contre les îles vénitiennes. Théodoric, qui enleva l'Italie à Odoacre, rendit les îles vénitiennes tributaires ; mais le royaume des Goths, qu'il avait fondé, dura peu, et aussitôt que les armées impériales eurent commencé d'en ébranler les fondements, les Vénitiens, qui n'avaient été que malgré eux soumis aux barbares, se livrèrent à leur ancienne inclination pour le nom romain, et se mirent sous la protection des empereurs d'Orient. Les Lombards n'eurent jamais sur les îles vénitiennes ni droit ni prétention. Les Français succédaient aux Lombards, et tant que Charlemagne fut simplement roi de France et de Lombardie, il ne paraît pas qu'il eût aucun domaine direct à prétendre sur les Vénitiens ; mais il renouvela l'empire d'Occident, dont les Vénitiens avaient dépendu dans l'origine : ce renouvellement de l'empire d'Occident devint pour eux une source d'embarras et d'inquiétudes. Dans la division qui avait été faite de l'empire entre Nicéphore et Charlemagne, celui-ci avait nommément dans son partage l'Istrie et la Dalmatie, provinces si voisines de l'État de Venise, que, jointes aux contrées de l'Italie, dont Charlemagne avait, même avant le renouvellement de l'empire d'Occident, ]e domaine, soit direct, soit utile, elles devaient au moins donner à un si puissant prince une très grande influence sur les affaires de la république de Venise ; et il résulte de divers témoignages historiques que les possessions que Venise avait dès-lors en terre ferme relevaient de l'empire d'Occident, et que les îles qu'ils occupaient dans le golfe, ou étaient indépendantes, ou relevaient de l'empire d'Orient. Le mystère que les Vénitiens ont toujours affecté de répandre sur les matières de gouvernement, et leur inquisition d'État, aussi ombrageuse, aussi terrible que peut l'être dans d'autres pays l'inquisition religieuse — qui n'est elle-même dans le fond qu'une inquisition politique —, rendent leur histoire, surtout dans ces temps-là, fort obscure et fort incertaine ; on croit voir seulement qu'ils se mettaient tour-à-tour sous la protection de l'empire d'Orient et de l'empire d'Occident, pour se dérober à la souveraineté de tous les deux. Nicéphore croyait quelquefois avoir acheté la paix trop cher, en reconnaissant Charlemagne et l'empire d'Occident ; il était toujours prêt à entrer en guerre avec les Français ; et dans le même temps où le connétable Bouchard battit la flotte des Sarrasins dans la Méditerranée, aux environs de l'île de Corse, le patrice Nicétas croisait avec une flotte grecque dans le golfe de Venise, disposé à seconder les Sarrasins, s'ils eussent été plus heureux. La défaite de ceux-ci empêcha Nicétas de rien entreprendre. Nicéphore montra encore dans d'autres occasions des dispositions ennemies ; les Vénitiens, suivant les intérêts de leur indépendance, prirent tour-à-tour le parti de Nicéphore et celui de Charlemagne. Venise était alors gouvernée par un duc ou doge, et par des tribuns. Le doge Jean, et son fils Maurice qu'il s'était associé, étaient dans les intérêts de Nicéphore ; les tribuns Obélério et Béat son frère, dans ceux de Charlemagne. Le doge, pour plaire à Nicéphore, fit choix d'un Grec pour remplir le siège épiscopal d'Olivolo, une des îles qui compose Venise[5] ; les tribuns prièrent l'archevêque de Grado de refuser l'ordination au Grec que le doge avait choisi. L'archevêque alla plus loin, il excommunia le Grec ; le doge irrité, ou son fils, assiégea l'archevêque dans sa ville, l'y prit, et le fit précipiter du haut d'une tour. Paulin patriarche d'Aquilée-, non moins ami de Charlemagne qu'Obélério et Béat, tint à ce sujet à Altino un concile, pour lequel il prit les ordres de ce monarque. Fortunat, neveu du patriarche assassiné, se sauva en France à la cour de Charlemagne ; Obélério, à Trévise. Charlemagne, sur leurs remontrances et leurs plaintes, donna ordre à Pepin son fils, roi d'Italie, de prendre en considération les affaires des Vénitiens, et Pepin fit la guerre aux doges. Ceux-ci appelèrent Nicéphore à leur secours ; mais bientôt, par les intrigues plus puissantes du parti français, les doges furent obligés de prendre la fuite. Obélério, leur ennemi, fut fait doge à leur place, et son frère Béat lui fut associé, comme Maurice l'avait été à Jean son père. Fortunat fut fait patriarche de Grado à la place de son oncle. Cette affaire de Grado, ainsi que les autres qui concernaient l'État de Venise et l'empire des Grecs, parurent d'une assez grande importance pour mériter que le pape fît à ce sujet un voyage en France, en prétextant je ne sais quel miracle opéré à Mantoue, et dont il voulait, disait-il, rendre à Charlemagne un compte détaillé. Dans une lettre où ce pontife recommande au roi les intérêts de l'archevêque de Grado, il parle du respect que ce prélat doit à son maître ; ce maître, c'est Charlemagne[6]. On voit en effet que ce prince fit des actes de souveraineté dans l'État de Venise ; Éginard dit formellement que Charlemagne donna ses ordres sur tout ce qui regardait les ducs et les peuples de Vénétie et de Dalmatie. Louis-le-Débonnaire y conserva la même autorité ; l'auteur du Squitinio della liberta Veneta, et après lui Le Blanc, en rapportent pour preuve une monnaie d'argent de ce prince, frappée dans Venise, ce qui fut toujours la marque la moins équivoque de la souveraineté. La flotte de Nicéphore reparut dans le golfe de Venise sous un autre commandant, nommé Paul ; elle tenta de surprendre Comacchio, et fut repoussée[7] ; elle s'en vengea sur Populonie[8], aujourd'hui Piombino, qu'elle prit et pilla. Dans le cours de ces diverses expéditions, les nouveaux doges servirent Charlemagne avec zèle ; mais ils ne purent entraîner leur nation, qui persévéra dans son attachement pour les Grecs. Pepin continua la guerre contre Venise ; et alors Obélério et son frère, étant devenus suspects aux Vénitiens, furent chassés à leur tour. Quelques auteurs disent au contraire que ces deux doges, en affectant beaucoup de zèle pour les intérêts de Charlemagne, s'attachaient surtout à perpétuer la guerre et à traverser tous les traités entre les deux empires : on s'aperçut qu'ils n'étaient pas plus fidèles à Charlemagne qu'à Nicéphore ; alors ce fut à eux-mêmes que Pepin, roi d'Italie, crut devoir faire la guerre ;-il les attaqua par terre et par mer, les battit partout, et les força de se soumettre à sa domination. C'est ainsi du moins que l'abbé Velly raconte l'histoire de ces guerres, d'après Sigonius[9] : en général, les auteurs français ne parlent que des triomphes de Pepin dans ses diverses hostilités contre Venise ; mais les auteurs vénitiens racontent les choses bien différemment. Ils conviennent que Pepin s'avança en vainqueur jusqu'à Malamauco ; mais ce fut, selon eux, le terme de ses succès. Par le conseil d'Ange-Participatio, qui fut doge après l'expulsion d'Obélério et de Béat, les Vénitiens abandonnèrent Malamauco pour se retirer tous à Rialte, comme les Athéniens, dans la guerre contre Xerxès, avaient quitté leur ville pour se réfugier dans leurs vaisseaux. Les lagunes rendaient l'accès de Rialte difficile et dangereux, et c'était sur cette ressource que les Vénitiens avaient compté ; ils se présentèrent au combat avec des navires [810], dont la petitesse excita, de la part des Français, un rire universel de mépris et de pitié. Les Français avaient toute la confiance que les succès de Charlemagne devaient naturellement inspirer à sa nation ; niais ils n'avaient pas toujours la prudence qui avait assuré ces succès ; ils crurent qu'avec leurs gros vaisseaux ils allaient écraser cette flotte légère. Les Vénitiens reculant toujours devant eux à Mesure que les Français s'avançaient, les attirèrent insensiblement au milieu des lagunes, où les vaisseaux français s'embourbèrent, tandis que les légers bâtiments vénitiens, pour lesquels il y avait toujours assez d'eau, semblaient voltiger autour de ces masses immobiles, prenant leur temps pour les attaquer et se retirer à-propos ; les Vénitiens remportèrent une victoire complète, dont Pepin ne put jamais prendre sa revanche. La paix se fit entre les deux empires aux mêmes conditions qu'auparavant ; par conséquent la guerre avait été inutile. Venise fut mise ou rentra sous la dépendance de l'empire grec[10] ; la Dalmatie resta aux Français, du moins en grande partie. Les bornes de l'empire de Charlemagne étaient, au nord, la mer Baltique jusqu'à la Vistule ; à l'orient, la Teisse et la Save ; au midi, la Calabre ultérieure en Italie ; au couchant, le cours de l'Ebre en Espagne. Il avait ajouté aux États du roi Pepin son père toute la Saxe, depuis le Rhin jusqu'à la Vistule, depuis la Franconie jusqu'à la mer Germanique, et jusqu'à la mer Baltique ; le duché de Bavière avec la Stirie et la Carinthie ; la Pannonie, c'est-à-dire l'Autriche, la Hongrie et l'Esclavonie ; les pays situés entre l'Italie et la Pannonie, tels que l'Istrie, la Liburnie ou Croatie, une partie de là Dalmatie ; toute l'Italie, depuis les Alpes jusqu'à la Pouille et à la Calabre ; car ce que Pepin avait conquis deux fois en Italie sur Astolfe avait été repris par Didier ; enfin, l'Aquitaine, et la Gascogne, les Pyrénées, et toute la partie de l'Espagne située entre ces montagnes de l'Ebre. La paix régna entre les deux empires tout le reste du règne de Nicéphore. Michel Curopalate, son successeur, n'eut rien de plus pressé, à son avènement, que d'envoyer demander à Charlemagne son amitié, et que de le reconnaître sous le même titre de Basileus qu'il prenait lui-même. |
[1] Egin. in Annal. et in Vit. Car. Magn.
[2] Histoire de l'académie des inscriptions et belles-lettres, t. 18, p. 270, 804.
[3] Annal. Egin. Annal. Lois. Annal. Met.
[4] Cet Alaric était antérieur d'un siècle au rival de Clovis.
[5] Venise, telle que nous la voyons aujourd'hui, n'existait pas alors ; on n'avait pas encore réuni toutes ses îles en une seule ville. Rialte, qui en occupe aujourd'hui le centre, est la première de ces îles qui ait été habitée ; mais c'était alors Malamauco qui passait pour la capitale de l'État vénitien.
[6] Tome 7, Concil. Epist. II, Leon. ad Car. Magn.
[7] Annal. Egin. Loisel. Met. et alii.
[8] Virgile parle de ce lieu dans le dixième livre de l'Énéide.
Sexcentos illi dederat Populonia mater,
Expertos belli juvenes.
[9] Sigonius, l. 4, de regno Italiœ.
[10] Sigonius, de regno Italiœ.