LES TRANSFORMATIONS DE LA ROYAUTÉ PENDANT L'ÉPOQUE CAROLINGIENNE

LIVRE II. — [L'AVÈNEMENT DES CAROLINGIENS]

 

CHAPITRE PREMIER. —  NOS DOCUMENTS POUR L'EPOQUE CAROLINGIENNE.

 

 

Lorsqu'on aborde une époque nouvelle, la première question qu'on doit se poser est celle-ci : A-t-on les moyens de connaître cette époque ? L'histoire étant une science, et cette science étant toujours subordonnée à la conservation de documents, on doit se demander tout d'abord, à propos de chaque époque, si l'on a les conditions scientifiques d'arriver à la vérité.

Tous possédons sur le VIIIe et le IXe siècle toute une série d'Annales qui nous donnent l'indication des évènements accomplis. Ces Annales ont été rédigées, ainsi que nous allons le voir, par dès contemporains. Écrites en latin, elles ne portent jamais le nom de leur auteur es semblent des œuvres impersonnelles. On peut pourtant constater que la plupart d'entre elles ont été rédigées par l'ordre des princes carolingiens ou tout au moins sous leur inspiration. Car cette famille eut ce premier trait de différence à l'égard de la dynastie précédente, qu'elle fut soucieuse de faire écrire son histoire.

Les premières en date de ces Annales sont celles qu'on est convenu d'appeler Continuation de Frédégaire[1]. Elles se trouvent dans plusieurs manuscrits du [dixième] siècle, et notamment dans un manuscrit du Vatican[2]. Elles vont de 756 à 768, comprenant les actes de Charles Martel et de Pépin. Or, à l'année 752, l'auteur s'arrête un moment pour avertir que jusqu'à cette date c'est le comte Hildebrand, oncle du roi Pépin, qui l'a dirigé dans son travail, et qu'à partir de ce point ce sera le comte Nibelung, cousin du même roi[3].

Viennent ensuite les Annales de Lorsch. Si on leur a donné ce nom, ce n'est pas qu'on soit sûr qu'elles aient été composées dans ce monastère, c'est seulement parce que le principal manuscrit qu'on en a y a été trouvé[4]. Elles commencent à l'année 741, c'est-à-dire au moment où Pépin prit le pouvoir, et vont jusqu'à 829. Un érudit y a distingué la main des trois auteurs successifs ; chacun d'eux était contemporain de la partie qu'il a racontée[5]. — Tout à côté de ces Annales il faut placer celles que l'on met sous le nom d'Éginhard. Elles ressemblent beaucoup à celles de Lorsch. Si elles ne sont pas d'Éginhard, elles sont certainement d'un homme fort au courant de ce qui se passait à la cour de Charlemagne et de Louis le Pieux[6].

Nous avons encore d'autres Annales : les Annales Petaviani, de 687 à 804 ; les Annales Tiliani, de 708 à 807[7] ; les Annales Nazariani, trouvées au monastère de Saint-Nazaire ou de Lorsch (708-791)[8] ; les Annales Fuldenses, trouvées au monastère de Fulde et qui vont de 680 à 901[9] ; les Annales Mettenses, écrites sous l'inspiration évidente de la famille de Charlemagne[10] ; celles du monastère de Fontenelle, monastère fondé par cette famille[11] ; la Chronique du monastère de Moissac ; enfin les Annales qu'on est convenu d'appeler de Saint-Bertin, parce qu'elles ont été trouvées dans le monastère de ce nom, mais qui n'ont pas été écrites par des moines : les deux principaux rédacteurs en ont été Prudence de Troyes et Hincmar de Reims, tous les deux fort au courant des faits et mêlés aux plus grandes affaires du temps[12].

Toutes ces Annales nous donnent la nomenclature des événements sans les expliquer, et surtout sans nous présenter les idées et les sentiments des hommes. Mais à côté d'elles nous avons des biographies. Eginhard a retracé celle de Charlemagne, qu'il avait connu et aimé[13]. Thégan a écrit celle de Louis le Pieux, auquel il était fort attaché, et nous y pouvons voir tous les sentiments et même les passions d'un contemporain[14]. La Vie du même empereur a encore été écrite par un écrivain dont le nom nous est inconnu[15] ; nous savons seulement qu'il a vu de près Louis le Pieux, qu'il a été à son service, et qu'il a été mêlé aux affaires de l'État[16]. Nithard, qui appartenait lui-même à la famille de Charlemagne, a raconté les luttes entre les fils de Louis le Pieux[17]. Radbert a écrit la Vie d'Adalhard et celle de Wala, deux personnages très influents de cette époque[18].

Il y a même eu des histoires en vers, presque des poèmes épiques sur l'histoire. Ermold a écrit ainsi la Vie de Louis le Pieux[19]. Un anonyme, dont nous savons seulement qu'il était Saxon, a écrit longuement la Vie de Charlemagne en vers latins[20]. Il n'est pas jusqu'au moine de Saint-Gall qui, dans un tissu d'anecdotes puériles, ne nous fournisse quelques faits et quelques traits des mœurs du temps[21].

Tous ces écrits sont des œuvres ou de parti pris ou d'admiration naïve. Nous possédons des documents plus sûrs. De cette époque carolingienne il nous est parvenu un nombre considérable de lettres.

1° Lettres écrites par les rois ou adressées aux rois. Le Palais du roi, qui comprenait ce que nous appellerions aujourd'hui les ministères, était le centre d'une correspondance active. Le roi et ses ministres envoyaient leurs instructions aux fonctionnaires des provinces. Les fonctionnaires envoyaient des rapports au roi ou à ses ministres. Toute cette correspondance est perdue pour nous. Les archives du Palais ont péri tout entières. Encore nous est-il parvenu indirectement quelques-unes des instructions adressées par le roi à ses agents ; on les trouve dans quelques manuscrits au milieu des Capitulaires[22]. Les rapports des missi, des ducs, des comtes, ne nous ont pas été conservés[23]. On ne peut présenter comme un rapport officiel le récit qu'un missus, l'évêque Théodulfe, a fait de son voyage en vers latins ; on en peut du moins tirer quelques renseignements utiles[24]. Nous possédons d'ailleurs un certain nombre de lettres de Charlemagne, de Louis le Pieux, de Charles le Chauve, et un plus grand nombre de lettres qui leur ont été adressées.

2° Lettres des papes. — La correspondance fut toujours très active entre les rois carolingiens et le Saint-Siège. Les originaux de toutes ces lettres, qui étaient écrites sur papyrus, ne nous sont pas parvenus. Mais en 791 Charlemagne se préoccupa de leur conservation et en fit faire quelques copies sur parchemin. L'une de ces copies, d'ailleurs incomplète, nous est parvenue. C'est ce qu'on appelle le Liber Carolinus[25]. Il contient 98 lettres de Grégoire III, Zacharie, Etienne III, Paul Ier, Adrien Ier, adressées à Charles Martel, à Pépin, à Charlemagne, puis 10 lettres du pape Léon III à l'empereur. Elles ont Irait le plus souvent aux intérêts des papes, quelquefois à ceux des princes francs. Ce sont des documents d'une authenticité et d'une clarté indiscutables.

Nous possédons encore d'autres séries de lettres. Il y a le Recueil de celles d'Alcuin au nombre de près de 300, lesquelles ont été écrites au jour le jour, adressées à Charlemagne ou à son fils Pépin, aux papes Adrien Ier et Léon III, à des évêques, à des ducs et à des comtes, à de simples particuliers, à des amis[26]. Il y a le Recueil des lettres d'Éginhard, au nombre de 71, et qui sont pour la plupart des lettres d'affaires, adressées aux empereurs Louis le Pieux et Lothaire, ou aux grands personnages du Palais[27]. Il y a encore les lettres de Frothaire, évêque de Toul, et celles de Loup de Ferrières, au nombre de 130.

A côté de ces lettres il faut placer, comme documents de grande valeur, quelques petits traités ou mémoires qui ont été composés sur les affaires du temps. L'archevêque Agobard a laissé un écrit sur l'usage de la Loi des Burgondes, un autre sur le partage de l'Empire, et une sorte de pamphlet en faveur des fils de Louis révoltés contre leur père[28]. De l'archevêque Hincmar nous avons un traité sur l'autorité royale, De Regis Persona et Regio Ministerio, un mémoire aux grands du Palais, Ad Proceres Palatii, en faveur du roi Carloman, et enfin un livre De Ordine Palatii, sur le règlement intérieur de ce qu'on appelait le Palais[29].

Grâce à des documents de tel nombre et de telle nature, on peut étudier de très près le gouvernement des Carolingiens. Mais ce n'est pas tout. L'histoire n'a pas pour unique objet de nous faire connaître les institutions politiques. Elle doit pénétrer plus avant. Elle veut connaître les faits sociaux, c'est-à-dire les lois, les règles ou les mœurs, qui régissent l'existence des populations. Pour cela nous possédons d'autres sources, d'abord des lois, ensuite des chartes.

Les princes de cette famille, depuis Pépin jusqu'à Charles le Chauve, ont promulgué beaucoup d'actes législatifs de nature diverse. Il nous en est parvenu une bonne partie, sous le nom de Capitulaires[30]. De Pépin et de Carloman nous n'en avons que 7. De Charlemagne on en peut compter 46, de Louis le Pieux 20, de Charles le Chauve 41[31]. C'est dans ces Capitulaires qu'on peut voir avec une grande netteté, d'une part l'action du gouvernement sur les peuples, de l'autre l'état du droit privé et la situation des différentes classes d'hommes. — Il est bon d'associer toujours à l'élude des Capitulaires celle des Actes des conciles.

De l'époque carolingienne il nous est venu 166 diplômes ou chartes, à ne compter que les originaux : textes d'une authenticité certaine et en qui la confiance est entière. On y peut joindre plusieurs centaines d'autres chartes que nous possédons par des copies ou par des cartulaires[32].

Les diplômes des rois sont : 1° des actes de donation de terre à des églises ou à des abbayes ; 2e des actes de jugement, c'est-à-dire des arrêts rendus par le tribunal du roi, avec mention de la nature du procès et de la procédure suivie ; 3° des actes d'immunité accordés à des évêques, à des abbayes, à des corporations ou à des particuliers.— Les chartes privées sont : 1° des testaments ; 2° des actes de donation ou de vente ; 3° des affranchissements d'esclaves ; 4° des compositions.

Chacun de ces actes est utile à l'historien, non seulement par le fait même qui en est l'objet, mais aussi par les détails accessoires qui y sont contenus. On y trouve souvent les indices et comme les témoins dos usages, des mœurs, de l'état du droit, et surtout de la pratique. C'est par ces actes que nous connaissons le régime de la propriété, les règles de la succession héréditaire, la nature de l'alleu et du beneficium, l'état des différentes classes de personnes. Il y a des institutions que nous ne savons bien que par les diplômes ; sans eux nous ne saurions pas comment la justice était rendue ; il y a même des impôts dont nous ne connaissons l'existence que par eux.

Les formules d'actes sont aussi instructives que les actes eux-mêmes. Nous possédons un Recueil de 56 formules qui ont été en usage dans la chancellerie de Louis le Pieux. Nous avons d'autres Formulaires qui ont été en usage en Bourgogne, à Paris, en Alsace, en Alémanie[33].

Nous possédons enfin des Polyptyques qui sont les registres où les grands propriétaires avaient la liste de leurs terres et de leurs hommes, et des Cartulaires où les abbayes inséraient les chartes de donation ou autres chartes qui les concernaient[34].

Enfin, nous possédons une série de Vies de saints, qui nous offrent d'abord un tableau de l'état moral de la société et de ses croyances ; puis elles contiennent une série d'anecdotes sur la vie monastique, la justice, etc.[35]. Ajoutons que pour la vie intellectuelle nous avons les œuvres d'Alcuin, de Théodulfe, d'Hincmar. En résumé, nos documents sur l'époque carolingienne, au moins jusqu'à la lin du règne de Charles le Chauve, sont nombreux ; ils sont contemporains, ils sont en grande partie authentiques. Par leur nature diverse, ils peuvent répondre à toutes les parties de notre étude. Par eux il nous est possible de connaître avec assez de précision le gouvernement, les organes politiques, l'administration, la justice, l'état des diverses classes d'hommes, le régime de la propriété et de la tenure.

 

 

 



[1] L'expression est visiblement impropre. Outre que Frédégaire était déjà un nom de convention pour la Chronique dont nous avons parlé plus haut, le document actuel n'est nullement une continuation de cette Chronique.

[2] Elles sont publiées dans, dom Bouquet, t. II, p. 456 et suiv., et t. V, p. 1-9 [et dans les Monumenta Germaniæ, par Krusch, 1889].

[3] Cette phrase qui interrompt la Chronique a été supprimée par les copistes ; elle n'est que dans le manuscrit du Vatican (Bouquet, II, p. 460 ; Waitz, Neues Archiv, II, p. 350 ; Wattenbach, 4e édit., I, p. 106 [Krusch, p. 8]).

[4] Annales Laurissenses, dans Pertz, Scriptores, I, p. 154 et suiv. — Les mêmes Annales ont été appelées d'abord Loiseliani, et c'est sous ce nom qu'elles sont publiées dans dom Bouquet, t. V, p. 32-62. — Les modernes ont souvent rabaissé la valeur de ces Annales rédigées dans des monastères. Cola tient a ce que les modernes jugent volontiers les choses d'autrefois d'après leurs idées d'aujourd'hui. Ils se figurent les abbés d'alors et leurs moines semblables aux moines de notre époque, c'est-à-dire comme des solitaires qui ne sauraient ni ne voudraient connaître le monde et qui prétendraient en parler sans le connaître. Ces idées subjectives qui se sont introduites de nos jours dans la critique sont pour faire reculer la science. La vérité est que ces moines étaient souvent des hommes sortis du inonde et qui le connaissaient parfaitement. Plus que cela, ils continuaient d'être en relations suivies avec la société laïque. Par exemple, vous trouvez dans la Chronique de Moissac, à l'année 817, un récit très circonstancié d'une assemblée qui se tint à Aix-la-Chapelle. Direz-vous que le chroniqueur parie de cela sans avoir pu savoir ce qui s'y est fait ? Mais son abbé y était. Il y était avec plusieurs de ses moines, son chroniqueur peut-être et une suite d'hommes. Il fut de ceux qui furent consultés, de ceux qui donnèrent leur avis, probablement de ceux qui signèrent, sûrement de ceux qui jurèrent d'observer les décisions prises.

[5] Le premier a écrit jusqu'à l'année 788, le second jusqu'à l'année 796, le troisième jusqu'à 829 (Pertz ; Ébert, p. 112 de la traduction).

[6] Annales Einhardi, édit. de la Société de l'Histoire de France, t. I ; Pertz, Scriptores, t. I, p. 135-218 ; Bouquet, t. V, p. 196 et suiv.

[7] Dom Bouquet, t. V, p. 15-26 ; Pertz, t. I.

[8] Bouquet, II, p. 639 ; V, p. 10 ; Pertz, I, p. 6-12. — Ajoutez-y les Annales S. Amandi, assez semblables et très brèves, de 687 à 791, Pertz, ibidem, et II, p. 184.

[9] Bouquet, II, p. 673 ; V, p. 326 et suiv. ; Pertz, I, p. 343-415. Ajoutez-y les Annales Xantenses (640-873).

[10] Bouquet, II, p. 676 et suiv. ; V, p. 335 et suiv. ; Pertz, I, p. 316-535. Elles vont du commencement du royaume franc jusqu'à 904 ; tout ce qui précède l'année 687 n'est que la reproduction d'autres Chroniques que nous avons.

[11] Annales Fontanellenses, Bouquet, II, p. 657 ; V, p. 314 ; Pertz, II, p. 270-301.

[12] Annales Bertiniani, édit. Dehaisnes, 1871 ; Pertz, I, p. 419 et suiv L'abbé Lebeuf a établi, Pertz et Wattenbach admettent après lui, qu'il faut distinguer trois parties : de 830 à 835, l'auteur est inconnu ; de 835 à 861, l'auteur est Prudence, évêque de Troyes, qui avait été élevé dans le Palais de Louis le Débonnaire ; de 861 à 882, l'auteur est Hincmar. — Ajouter les Annales Vedastini, 874-900..

[13] Vita Caroli ab Einhardo, édit. Teulet, 1840 ; Pertz, Scriptores, II, p. 426-463 [Waitz, 4e édit. in-8°, 1880]

[14] Bouquet, t. VI ; Pertz, II, p. 585-603. Thégan écrit avant la mort de Louis le Pieux, en 835 (cela résulte de son c. 58).

[15] C'est celui qu'on appelle l'Astronome, d'après un passage de son c. 58, où il dit que Louis le Pieux le consulta sur l'apparition d'une comète, quia hujus rei scientiam habere credebar ; Bouquet, t. VI ; Pertz, II, p. 604-648.

[16] Il dit de lui-même ; Rebus interfui palatinis. L'œuvre de l'Astronome a une première partie qui commence à 769 et qui paraît empruntée à l'œuvre aujourd'hui perdue d'Adhémar.

[17] Bouquet, t. VI ; Pertz, II, p. 649-672.

[18] Vita Adalhardi, dans Pertz, H, p. 524-552 ; Bouquet, VI, p. 276. Vita Walæ, Pertz, II, p. 533-569 ; Bouquet, VI, p. 279 et suiv.

[19] Ermoldus Nigellus, Pertz, II, p. 464-523 ; Bouquet, t. VI. Ermold avait été l'ami et le conseiller du roi Pépin, fils de Louis le Débonnaire.

[20] Poeta Saxo, dans Bouquet, V, p. 136-184 ; Pertz, Scriptores, I, p. 225-279 ; Jaffé, Monumenta Carolina, p. 542-627. — Joignez-y Angilberti Carmen de Carolo Magno, Pertz, II, p. 391-403, et des fragments en vers d'un Hibernicus exsul, cf. Ebert, p. 69-74. — Ajouter à cela quelques œuvres poétiques utiles à l'histoire : le poème, d'un clerc de la chapelle surnommé Naso (Ovide), plein d'allusions à Charlemagne : quelques poésies de Théodulfe, dont l'une présente le tableau de la vie de cour dans ses détails ; de Walafrid Strabo un poème, intitulé Strabus et Scintille, où il fait l'éloge de Louis le Pieux et trace un tableau de la Cour carolingienne, et du même auteur quelques épîtres en vers adressées à l'empereur ou à de grands personnages ; du diacre Florus un poème Querela de divisione imperii ; de Sédulius Scottus plusieurs poèmes adressés à Charles le Chauve ou à Lothaire et un ouvrage en prose De rectoribus christianis. — [Pour toutes les œuvres poétiques voir Dümmler et Traube. Poetæ latini ævi Carolini, dans les Monumenta Germaniæ, in-4°.]

[21] Monachus Sangallensis, De Carolo Magno. Ce petit ouvrage n'a été écrit que vers 887. Il est dans dom Bouquet, V, p. 106 à 135 ; Pertz, II, p. 726-765 ; Jaffé, Monumenta Carolina, p. 628-700 ; Migne, t. XCVIII.

[22] Voir une instruction de Charlemagne à des missi qu'il envoie à Rome, (Jaffé, p. 341-342), une autre sur l'enseignement dans lés écoles monastiques (Jaffé, p. 345 ; Borétius, 79), une autre à Angelbert envoyé à Rome (Jaffé, p. 353), une instruction envoyée par deux missi à un comte sur les obligations qu'il doit remplir (Jaffé, p. 417).

[23] Nous ne parlons pas d'un fragment de peu d'importance, dans Tardif, n° 86, et dans Jaffé, p. 346.

[24] Theodulfi Carmina, 7, In judices, Migne, t. CV [Dümmler, t. I, p. 493]. De même l'évêque de Trêves Amalaire a fait le récit en vers de sa mission à Constantinople (Jaffé, p. 426-428) [Dümmler, t. I, p. 426].

[25] Le manuscrit est à la Bibliothèque impériale de Vienne. La meilleure option est celle de Jaffé, Berlin, 1867.

[26] Patrologie latine, t. C et CI.

[27] On a conservé les lettres d'Éginhard par un manuscrit de Paris, n° 11379, du IXe siècle ; elles ont été publiées, après Duchesne, par Teulet, 1843, t. II, et par Jaffé, Monumenta Carolina, 1867.

[28] Agobardi opera, édit. Baluze [1666] ; Migne, t. CIV.

[29] Le De ordine Palatii a été publié par Prou [en 1885].

[30] Édit. Baluze, Pertz, Borétius et Krause [t. I, 1883, Borétius, t. II, 1880 (1re partie), Krause.]

[31] Ces chiffres peuvent se modifier suivant qu'on compte ou qu'on ne compte pas certains capitulaires comme actes proprement législatifs.

[32] Les diplômes originaux ont été publiés par Jules Tardif, ainsi qu'une 'mitaine de copies déposées à nos Archives. — [Voir les catalogues dressés avec grand soin par Sickel, Acta regum Karolinorum, 1867, et par Bœhmer, Regesta Imperii, édit. Mühlbacher, 1880-1883.]

[33] [Cf. l'édition Zeumer, in fine, 1882 ; L'Alleu, Introduction.]

[34] Voir surtout le Polyptyque de Saint-Germain des Prés, écrit par ordre de l'abbé Irminon sous le règne de Charlemagne, édité par B. Guérard avec de très savants commentaires en 1844.

[35] Voir notamment Vita Libuini, Pertz, t. II ; Vita Bonifacii, ibidem ; Vita Sturmii, ibidem, et Migne, t. CV ; Vita Eigili, ibidem ; les Vies de saint Grégoire d'Utrecht, de saint Wolbert, de saint Ma&imin, etc.