L'ANCIENNE FRANCE - LE ROI

 

CHAPITRE II. — LE POUVOIR ROYAL EST ISSU DE L'AUTORITÉ PATERNELLE.

 

 

I. La famille prend la place de l'État. — II. Elle produit la mesnie. — III. La mesnie produit le fief. — IV. Par l'intermédiaire de la mesnie et du fief, le pouvoir royal est issu de l'organisation de la famille. — V. Le roi représente le père de famille.

 

I

C'est dans ces conditions que s'est fait le travail de reconstruction sociale[1] ; il s'est fait autour de la seule force organisée qui fût demeurée intacte, autour du seul abri que rien ne peut renverser, car il a ses fondements dans les sentiments les plus profonds du cœur humain : la famille. Au milieu de la tourmente, la famille résista, elle se fortifia ; elle prit plus de cohésion. Obligée de suffire à tous ses besoins, elle se donna les organes qui lui étaient nécessaires, et pour la résistance aux agressions du dehors, et pour sa subsistance propre, pour le travail agricole et industriel[2]. L'État n'existe plus[3]. La famille prend la place de l'État, écrit celui de nos historiens qui a démêlé avec le plus de clairvoyance les Origines de l'ancienne France, M. Jacques Flach[4]. Petit État qui vit entre ses frontières — dans son finage — attentivement gardées contre les ennemis du dehors. Il est placé sous l'autorité de son chef naturel, le père de famille. Celui-ci apparaît bien, au début de notre histoire, comme le pater familias antique aux premiers temps de la Grèce et de Rome. Il commande au groupe qui se presse autour de lui et porte son nom, il organise la défense commune, répartit le travail selon les capacités et la condition de chacun : il règne — le mot est dans les textes[5] — en maître absolu.

 

II

La famille se développe. Les parents groupés autour de leur chef, écrit M. Flach, forment le noyau d'un compagnonnage étendu — la mesnie.

Le sens du mot est bien indiqué par le refrain d'une vieille chanson :

Ouvrez la porte, ouvrez,

Françoise, ma mignonne,

J'ons de beaux cadeaux à vous présenter.

La jeune fille répond :

Mon père est en chagrin

Ma mère en grand'tristesse,

Et moi je suis une fill' de trop grand'mesnie

Pour ouvrir ma porte à cette heure-ci.

De trop grand'mesnie, de trop bonne maison, de trop bonne famille.

Nombreux sont les documents où le sens du mot apparaît avec précision :

Hermanjart, duchesse de Narbonne, demande au duc Aymeri, qui veut exiler ses fils, ce qu'adviendra

Quant en chaciez ma megnie privée,

Ma porteüre que Dex m'avoit donée,

Dont devois estre servie et anorée[6].

Au cours de la même épopée, Aymeri dit à son fils Bernard :

Li ainznez estes de tote ma megnie[7].

La mesnie comprend la famille entière. On lit dans les Miracles de Notre-Dame :

Deux [Dieu] gart [garde] le roi et sa lignée,

Fame et enfants, frères, megnée.

Non seulement dans les chansons de geste, mais dans les contrats et dans les chartes, le mot mesnie est exactement synonyme de famille :

J'ai acquitté à noble homme comte de Bar, la femme Jourdan et toute la manie qui de li isteront... dit un texte de 1272, cité par Godefroy dans son dictionnaire.

Lacurne-Sainte-Palaye traduit le mot par maison :

Bonne boulie

Et viende de mesnie,

Viande de mesnie, nous dirions le pot-au-feu

Quand on l'a à son commant,

Vaut mieux qu'aler pourchaçant.

Au cours de la jolie poésie où Colin Muset, le charmant et espiègle trouvère du XIIe siècle, engage seigneurs et dames à lui faire largesse, pour marquer le plaisir qu'ils ont dû prendre à ses lais et chansonnettes : En vérité, leur dit-il, j'ai belle envie de m'en retourner à la maison ; quand j'y rentre l'escarcelle vide, ma femme me fait pauvre accueil :

Talent ai, n'en doutez mie,

De raler à ma mesnie ;

Quant g'i vois bourse esgarnie,

Ma femme ne me rit mie[8].

Et de jolis proverbes :

Cil a vestu bon surcot (manteau)

Qui bonne pais a de mesnie...

qui a la paix chez soi.

La mesnie est la famille agrandie ; elle comprend les serviteurs qui lui sont directement attachés :

Or tost, fet-ele [la dame de Dôle] à sa mesnie,

Atornez par là sus ces liz [lits][9] ;

ou encore :

Li plus [la majeure partie] de sa mesnie i cort

Erroment [rapidement] por les chevaus prendre[10]

La mesnie groupe toute une maisonnée, tous ceux qu'un même chien garde la nuit, ainsi que celui-ci l'explique à l'âne, en un vieux fabliau :

Et quant ce vient la matinée,

Que notre mesnie est levée,

Il œuvrent [ouvrent] l'huis et je entre ens[11],

Le voyageur trouve la mesnie groupée autour de la cheminée où le feu flambe, ou bien à table, chacun ayant par devant lui son écuelle dressée[12].

Gaydon aborde une belle fille aux cheveux blonds qui ombroie [prend l'ombre] à l'huis de son plessis. Il lui demande où est son père ; la pucelle répond :

En riviere est, là où il s'eshanie ;

D'un espervier là se joe et festie,

Qui prent moult bien et la quaille et la pie,

Dont il repaist et lui et sa maisnie[13].

Voici, au complet, la mesnie d'un riche bourgeois d'Amiens :

La dame apela la mesnie :

Deus neveus au seignor [à son mari] i ot [y eut],

Et un garz [garçon] qui ève [eau] aportoit,

Et chambrières i ot [y eut] trois ;

Si i fu [fut] la nièce au borgois,

Deus pautoniers [hommes de peine] et un ribaut [domestique de médiocre condition][14].

La mesnie se développe. A sa tête nous apparaîtra le seigneur revêtu d'un caractère patronal, paternel, comme l'autorité qu'il exerce. Un vieux dicton disait : Tel seigneur, telle mesnie ; comme nous disons tel père, tel fils. Selon seigneur mesgniée duite, écrit encore au XVe siècle Christine de Pisan.

La mesnie contient les proches et les alliés les plus fidèles. Ils sont nourris, élevés, instruits au métier des armes par le seigneur, avec les neveux, les descendants, les autres parents :

Que faites-vous, ma mainie norie ?

s'écrie Charles dans la geste de Gaydon[15]. Aux parents naturels se joignent les parents adoptifs du chef, dont tous lèvent l'enseigne, dont tous fixent avec des clous de cuivre le gonfanon au bout de leur lance en bois verni, dont tous poussent le cri de guerre, dont tous portent le nom : tous ensemble ils forment la mesnie un tel.

La mesnie s'étend encore : elle comprendra un lignage entier ; elle comprendra les estranges qui viendront s'y rattacher[16] ; mais en leur communiquant les mœurs, les traditions, les sentiments, le caractère familial dont elle est faite ; au point que les mots mesnie, parenté, lignage, en arriveront à se confondre. L'esprit, dont ces groupes sont animés, est le même, quand et tant que les mêmes expressions ne tarderont pas à les désigner indifféremment l'un ou l'autre.

Lambert d'Ardres, dans son histoire des comtes de Guines[17], écrit au sujet d'Arnoul, seigneur d'Ardres : Demeurant sur sa terre il avait toujours dix chevaliers au moins, qui lui étaient alliés, un chapelain, des clercs et une famillefamiliaconsidérable qu'il entretenait avec libéralité et munificence. Ces chevaliers domestiques faisaient donc partie de la familia du seigneur. Ils étaient de sa table ; ils portaient sa livrée[18] ; ils recevaient de lui terres et poliçons et manteaux[19]. Avec les serviteurs — ministeriales, ministri, servientes —, ils formaient la domesticité seigneuriale[20].

Cette mesnie si étroitement familiale dans ses origines, comprendra au long aller un groupe étendu :

X. chevaliers ot de masnie,

Molt estoit de grant signorie,

lisons-nous dans Gilles de Chin.

Philippe Mousket, en parlant de Robert Guiscard :

Son neveu a fait cevalier,

Rices armes lui fist haillier

Et .XX. cevaliers de mesnie

Li a donnés en compagnie.

Guillaume au court-nez, ou pour mieux dire au nez courbe, ne compte pas dans sa mesnie moins de quarante bacheliers, fils de comtes et récemment adoubés. Savari l'allemand se met en route avec cent compagnons, tous de sa mesnie[21].

Gaydon passe en revue sa mesnie : cent hommes d'armes qui le suivront contre l'ennemi[22]. Ils sont tous ses parents[23].

Les historiens dénombrent la mesnie Guillaume Gros de Martel. En 1172, il s'était rendu à Beaucaire auprès de Raymond, comte de Toulouse ; trois cents chevaliers formaient sa suite ; il les nourrissait ; de la rue on apercevait les queux qui leur apprêtaient la viande dans les cuisines, à la lueur de grands flambeaux[24].

La mesnie Aymeri de Narbonne s'enorgueillit de cinq cents épées que le seigneur fait ranger autour de lui :

Cinq cent danziaus a à lui apelé

Qui tuit estoient si dru [fidèles] et si privé,

Et si ami et de son parenté :

Barons, dit-il, or soiés bien armé

Et près de moi vos tenez tuit [tous] serré[25].

Philippe Mousket fait par ailleurs la prisée de la mesnie Henri au Court-Mantel. Il y trouve cent chevaliers portant bannière, suivis eux-mêmes de nombreux chevaliers portant bannière et dont chacun, à son tour, est servi par un groupe d'écuyers.

Bien sont d'une mesnie jusqu'à mil compagnons,

lisons-nous dans la chanson des Saisnes[26].

Aymeri de Narbonne dit à Girard de Viane :

Plus sont de mil, issi com nos creons [croyons],

La mamie mon père[27].

Les poètes, qui ont écrit le cycle de Guillaume d'Orange, comptent dans une seule mesnie jusqu'à 10.000 et 20.000 hommes d'armes[28], car des soudoyers y sont entrés, ainsi que des mercenaires, troupes nombreuses que les seigneurs féodaux entretiennent, après les avoir fait venir de pays éloignés.

Telle était l'importance que prenait parfois la seule mesnie privée  c'est-à-dire la partie de la mesnie qui vivait immédiatement avec le seigneur, que les forces en suffisaient à une expédition militaire, quand il ne s'agissait pas d'une grande guerre. On voit une mesnie défendre[29] ou prendre une ville[30]. Le roi est informé de la prise de Mâcon. Qui ce a fait ? demande-t-il. On lui répond :

Li dus Girars et Rainiers li senés [le sage],

Mille de Puille et li grans parentés.

Et dans Auberi le Bourguignon :

Mès la grant guerre ne m'estoit or mandée,

Ne n'ai o [avec] moi fors mesnie privée.

La mesnie entoure son seigneur avec sollicitude, elle prend part à ses chagrins :

Por sa dolor plorent les gens Bernier[31].

Dans les circonstances importantes, elle l'assiste de ses conseils :

Franche maisnie, savez-moi concellier ?[32]

Elle suit son chef dans ses expéditions, reste partout sous ses ordres[33]. Quand Gaydon est blessé, les hommes de sa mesnie accourent pour le garantir et font cercle autour de lui :

Qu'il en ot tout le vis [visage] descouloré,

Et ses lyngnages l'a tout entor gardé.

As mains se tiennent li baron alosé [dignes de louange],

Tout autressi conte aient carolé.

[Tout comme s'ils eussent dansé une ronde][34].

Réunis autour de leur seigneur, tous ceux qui composent la mesnie doivent s'aimer mutuellement comme parents d'une même famille[35], au point que cette affection réciproque, profonde et dévouée, qui unit les membres de la mesnie, en fait le caractère essentiel. Un chevalier, pour dire son amour à sa fiancée, ne l'appelle-t-il pas ma mesnie chère[36] ? Les membres d'une mesnie doivent avoir pour leur seigneur l'affection qu'on a pour le chef de famille et lui-même les doit protéger et mener en douceur. Le sire de Lusarches taille ses gens, ce qui est œuvre de vilain[37]. Un bon seigneur étend tout au contraire sur cette grande famille une affection paternelle :

O sa maisnie que li dus moult ama[38].

Le comte Guerri le Sor [le Roux] est fait prisonnier. Sa première pensée va aux siens :

Franche mesnie, que porrés devenir

Quand je vos lais [laisse] ?[39]

Aimer ses nourris est non seulement pour le seigneur un devoir, c'est sagesse ; car l'affection qu'ils lui témoignent, en retour de celle qu'il leur accorde, fait sa force et sa puissance[40].

Le comte d'Artois voit ses hommes couchés parmi le sablon. Les ennemis les ont tués de leurs épieux carrés. Sa mesnie est là morte et sanglante ; de sa main droite il la bénit ; sur elle il s'attendrit et pleure ; ses larmes lui coulent jusqu'à la ceinture[41].

Est-il besoin d'ajouter que cette mesnie agrandie, développement de la famille, ne comprend pas seulement des éléments militaires :

La dame à son palais descent,

La soie [sienne] mesnie ensement,

Si chevalier, ses demoiselles,

Dont il y en avoit de belles[42].

Issue de la famille, la mesnie en a les caractères et, dans les textes latins, elle est désignée par le même mot : familia.

 

III

La mesnie s'étend à son tour et produit le fief, à la tête duquel est placé le baron féodal. Chef d'une mesnie plus grande et plus puissante, celui-ci puise dans l'autorité du chef de famille une autorité faite des mêmes éléments. Ce mouvement d'extension, par lequel la mesnie en est arrivée à remplir les cadres d'un fief, a été remarquablement mis en lumière par M. Flach. Peut-être même est-ce le plus grand service que ses importants travaux ont rendu aux sciences historiques, que d'avoir découvert — et révélé — cet intermédiaire par lequel la famille a pu s'agrandir jusqu'aux dimensions du fief. Entre ces deux groupes. le premier encore très étroit et le second déjà très vaste, la nécessité d'un intermédiaire se faisait sentir : M. Flach l'a nettement indiqué.

C'est ainsi que, clans la formation de notre civilisation, la mesnie a joué, entre la famille et le fief, un rôle très exactement semblable à celui de la phratrie entre la famille et la tribu de l'ancienne Grèce, à celui de la gens entre la famille et la curie romaines.

Selon l'observation de tous les historiens depuis Mézeray, la féodalité n'a été qu'une extension du régime familial[43].

Le fief apparaît au moyen âge comme une famille plus étendue, dont le suzerain est le père. Si bien que, pour désigner l'ensemble des personnes réunies sous le gouvernement d'un chef féodal, on rencontre fréquemment dans les textes des XIIe et XIIIe siècles, époque où le régime féodal atteignit son plein épanouissement, le mot familia.

Le baron, dit M. Flach, est avant tout un chef de famille.

Aussi bien, l'assimilation entre le seigneur, chef du fief, et le père, chef de la famille, est déjà faite avec précision dans les textes du temps.

Considérez le seigneur entouré de ses parents, dit M. Flach, de sa mesnie, de ses compagnons. Voyez-le réduit à cette clientèle étroite, vous le trouverez néanmoins en état de faire face à tout, au point de vue social. Retranché dans un solide donjon qu'une petite garnison d'hommes d'armes suffit à défendre contre une armée, il bravera le plus puissant. Il pourra y abriter les siens et, à la tête d'hommes résolus, il sera en mesure de les faire respecter ou de les venger.... Avec les redevances qu'il perçoit des habitants de ses terres, avec les contributions qu'il lève sur les voisins qui recherchent sa protection, il pourvoit à l'entretien de sa famille, de sa mesnie. S'il a des domaines assez vastes, il pourra répartir un certain nombre de terres entre ses parents les plus proches ou ses compagnons les plus chers... mais ceux-ci ne cessent pas de faire partie de sa mesnie[44].

Maintes fois déjà les historiens l'ont fait observer, le fief est un petit État muni de tous les organes nécessaires à une existence complète et indépendante : on y voit une armée groupée autour du suzerain et qui obéit à ses ordres ; on y voit des vassaux qui doivent le service de conseil et forment autour de leur seigneur un comité de gouvernement, le cas échéant une cour de justice[45].

Au reste, comme les hommes d'une mesnie, les hommes d'un fief, groupés sous un même seigneur, continuent d'être nommés un lignage :

Hé, Des aïde ! fist li cortois portiers,

Où sont alé li gentil chevalier

Et li lignages Aymeri le guerrier,

Qui si soloient [avaient coutume de] lor droit seignoraidier ?[46]

Allure générale qui emporte la société entière ; mouvement qih entraîne tout et qui se résume en quelques lignes :

Au Xe siècle, dans les chartes et dans les chroniques, l'ensemble des personnes placées sous l'autorité du père de famille, est appelé familia ; l'ensemble des personnes réunies sous l'autorité du seigneur, chef de la mesnie, est appelé familia[47] ; l'ensemble des personnes réunies sous l'autorité du baron, chef du fief féodal, est appelé familia[48] ; et le territoire sur lequel s'exerce leur autorité, qu'il s'agisse du chef de famille, du chef de mesnie ou du baron féodal, s'appelle uniformément dans les mêmes documents, patria.

Une seigneurie, écrit M. Seignobos[49], est un État en miniature, avec son armée, sa coutume, son ban qui est l'ordonnance du seigneur, son tribunal. Les gens qui l'habitent, appellent ceux du dehors des forains. La France a été, plus qu'un autre pays, partagée en souverainetés de ce genre. Le compte n'en a pas été fait : il atteindrait certainement une dizaine de mille.

Or en 987, l'un de ces barons féodaux, celui qui incarnait de la manière la plus complète et la plus puissante les caractères qui marquaient chacun d'eux, fut porté — sous l'impulsion qui poussait la France à l'organisation de ses forces vives — au sommet du groupe social : Hugue Capet devint roi.

 

IV

Par quel argument Adalbéron, archevêque de Reims, a-t-il appuyé la candidature du nouveau souverain dans l'assemblée des grands du royaume ?

Vous aurez en lui un père : nul jusqu'à présent n'a invoqué en vain son patronage[50].

Le clan patronal, dit M. Flach[51], est une famille étendue, issue de l'organisation familiale et du patronage : sur cette double base aussi s'est constituée la royauté.

Par l'intermédiaire du baron féodal, le pouvoir royal est donc sorti de l'autorité qu'exerçait le père de famille. Selon l'observation de Hugue de Fleuri (XIe siècle) : Le roi représente dans le royaume l'image du père[52]. Et gardons-nous de ne voir ici qu'une filiation abstraite, une origine lointaine, qui se dessinerait par des formes extérieures, par des mots ou des formules ; car nous constatons là une origine directe, établie par des faits précis et concrets, formée d'éléments essentiels et dont nous allons voir les conséquences se répéter de siècle en siècle de la manière la plus vivante.

 

 

 



[1] Esmein, p. 119.

[2] Faits admirablement mis en lumière par Karl Bücher, die Entsteltung der Volkswirtschaft (2e éd., Tubingen, 1898, in-8°), p. 58 et suivantes.

[3] Luchaire, ap. Lavisse, II2, 11.

[4] Flach, II, 429 ; cf. Luchaire, ap. Lavisse, II2, 133.

[5] Tenentarii ipsius loci, scilicet illi qui dicuntur reges... Fauché-Prunelle, Essai sur les anciennes institutions autonomes des Alpes Cottiennes-Briançonnaises, I (1856), 595.

[6] Les Narbonnais, vers 417-419, éd. Herm. Suchier (ap. Soc. des anciens textes français, 1898), I, 19.

[7] Les Narbonnais, vers 129, éd. Herm. Suchier, I, 6. — Voy. encore J. Bédier, les Fabliaux (Paris, 1893, in-8°), p. 295.

[8] Colin Muset, éd. P. Paris, ap. Hist. litt., XXIII, 552.

[9] Guillaume de Dôle, vers 3265-3266, éd. Servois, p. 99. Voir aussi Joinville, éd. N. de Wailly, p. 147 G.

[10] Guillaume de Dôle, vers 3277-3278. Voir aussi l'Escoufle, vers 4250-4253, éd. Michelant et Meyer, p. 127 ; et Bauduin de Sebourc, chant XVI, vers 327-329, éd. Boca (Valenciennes, 1841, gr. in-8°) II, 98.

[11] Fabliaux et contes des poètes français des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles (Paris, 1756, in-16), I, 93.

[12] Bauduin de Sebourc, chant XI, vers 53-57, éd. Boca, I, 306.

[13] Gaydon, vers 3947-3950, éd. Guessard et Luce, p. 119-120.

[14] De la Borgoise d'Orliens, vers 141-147, ap. Fabliaux et contes, éd. cit. II, 8-9 ; éd. Montaiglon (Paris, 1875, in-8°), I, 122.

[15] Gaydon, éd. Guessard et Luce, p. 120. Voir Girard de Roussillon, trad. P. Meyer, Paris, 1884, in-8°, § 127, p. 68.

[16] La reine soudoya, pour être de leur mesnie, sept-vingts chevaliers... Garin le Loherain, trad. P. Paris, p. 297-298.

[17] Pertz, SS., XXIV, 635.

[18] Voir les textes cités par P. Guilhiermoz, Essai sur l'origine le la noblesse en France au moyen âge, p. 244.

[19] L'Escoufle, éd. Michelant et P. Meyer, vers 76-79, 86-93.

[20] L'Escoufle, éd. Michelant et P. Meyer, vers 76-79, 86-93.

[21] Aymeri de Narbonne, vers 2819-2821, éd. Demaison (dans la Collection des anciens textes français), II, 120,

[22] Gaydon, éd. Guessard et Luce, p. 119-120.

[23] Ibid., vers 5820, éd. cit., p. 175.

[24] Histoire du Languedoc, citée par Boneton de Peyrius, ap. C. Leber, Collection des meilleures dissertations relatives à l'histoire de France, VIII (Paris, 1838, in-8°), 13-14.

[25] Aymeri de Narbonne, éd. Demaison, vers 842-848.

[26] Voir aussi Girart de Roussillon, trad. P. Meyer, Paris, 1884, in-8, § 408, p. 198.

[27] Girart de Viane, éd. Tarbé, p. 56.

[28] Li convenans Vivien, vers 853-854, éd. Jonckbloet, Guillaume d'Orange, I, 185 ; la Bataille d'Aleschans, vers 79-85, éd. Jonckbloet, I, 217 et ibid., vers 128, I, 218.

[29] Aymeri de Narbonne, vers 3481-3482 ; éd. Demaison, II, 147.

[30] Girart de Viane, éd. Tarbé, p. 68.

[31] Raoul de Cambrai, vers 1525, éd. Meyer et Longnon (Paris, Société des Anciens textes, 1882, in-8°), p. 51.

[32] Raoul de Cambrai, vers 1537, p. 51. — Voir aussi Girart de Roussillon, § 48, trad. P. Meyer, p. 23.

[33] Les Narbonnais, vers 3725-27, éd. Suchier, I, 141.

[34] Gaydon, vers 1887-1890, éd. Guessard et Luce, p. 58.

[35] Girart de Roussillon, § 307, trad. P. Meyer, p. 152.

[36] Bauduin de Sebourc, chant V, vers 789, éd. Boca, I, 145.

[37] Bauduin de Sebourc, chant X, vers 354 et suivants, éd. Boca, I, 277.

[38] Gaydon, vers 10719, éd. Guessard et Luce, p. 323.

[39] Raoul de Cambrai, éd. Meyer et Longnon, p. 120.

[40] L'Escoufle, vers 8394-8397, éd. Michelant et Meyer, p. 252.

[41] Raoul de Cambrai, éd. Meyer et Longnon, pp. 116-117.

[42] Renaud de Beaujeu, li Biaus Desconneus, vers 4016.

[43] Cf. Jacq. Flach, les Origines de l'ancienne France, III, 388.

[44] Flach, II, 497.

[45] Esmein, p. 177.

[46] Li coronemens Looys, éd. Jonckbloet, Guillaume d'Orange, vers 1350.

[47] Milites de sua familia. Guilhiermoz, op. cit., pp. 244-247.

[48] Susceptoque honore temporali, gubernabat sibi commissam familiam... Vita Buchardi, éd. D. Bouquet, X, 350, E. — Cum consilio cleri et militum et totius familie has jussi scribere leges, ne aliquis... supradicte familie novi aliquid subinferre posset. Déclaration de l'évêque de Worms, ad. ann. 1023-1025, éd. Pertz, Constitutiones, I, 640. — Voy. aussi Wauters, Libertés communales, p. 646.

[49] Ch. Seignobos, ap. Lavisse et Rambaud, II, 62. — Cf. Esmein, p. 179.

[50] Eum pro patre habebitis ; quis enim ad eum confugit et patricinium non invenit ? Richer, IV, éd. Waitz, p. 133.

[51] Jacq. Flach, III, 3.

[52] Cité par Luchaire, ap. Lavisse, II2, 219.