LE MOYEN ÂGE - LA FRANCE FÉODALE

 

CHAPITRE XII. — LOUIS VII.

 

 

La direction du gouvernement reste entre les mains de Suger. Eléonore d'Aquitaine. Conflit avec la couronne d'Angleterre. La croisade de saint Bernard. Le divorce du roi. Louis VII se remarie avec Adèle de Champagne. Naissance de Philippe Auguste. Les progrès du pouvoir royal. Caractère du gouvernement de Louis VII.

 

Louis VII dit Le Jeune avait quinze ou seize ans quand il succéda à son père Louis le Gros (1er août 1137). Il avait été associé au trône et sacré à Reims le 25 octobre 1131. Au moment de ceindre la couronne, il venait d'épouser Éléonore, fille de Guillaume X. le duc d'Aquitaine qui était mort en Espagne sur la voie de St-Jacques. A ses derniers moments, Guillaume avait prié les Grands de son duché qui l'entouraient, de fiancer sa fille, héritière de ses États, au fils du roi de France. Le sentiment de l'unité nationale commençait de se former. Le mariage doublait l'étendue du domaine royal sous la main du Capétien.

Louis VII eut soin de maintenir au pouvoir l'abbé Suger. Une seule influence eût été capable de contrarier ]'œuvre du grand ministre : celle de la jeune reine Eléonore, vive et légère méridionale, jolie, rieuse, gracieuse, guillerette, mutine, fantasque. Elle était ardente et passionnée. Le jeune roi, qui n'avait eu connaissance jusqu'au jour de son mariage que des mœurs plus graves du Nord, en était charmé ; il était charmé par sa grâce, ses câlineries de chatte espiègle, les gentilles façons qu'elle tenait d'une Cour où son grand-père, Guillaume IX d'Aquitaine, avait été un délicieux troubadour.

Eléonore avait amené du Midi des idées frivoles, moins soumises à la discipline de l'Église, et elle s'efforçait de soustraire son jeune mari à la domination, trop étroite à son gré, des prélats Aussi l'influence de Suger ne fut-elle pas absolument prédominante. Le roi résiste au Souverain Pontife dans la désignation du nouvel évêque de Bourges ; il s'attaque à Thibaud de Champagne, que protège saint Bernard ; au point que le pape finit par le frapper d'interdit.

La lutte contre la féodalité se poursuit, contre la grande féodalité tout au moins ; car les hobereaux du domaine royal ne sont plus à craindre. Dans les principaux d'entre eux, les Montmorency, les Dammartin, les Clermont, les Beaumont, la monarchie a trouvé des serviteurs.

Cette même lutte, la grande féodalité l'avait poursuivie simultanément contre ses propres hobereaux et, elle aussi, avait triomphé d'eux dans la limite de ses fiefs respectifs. En sorte que, dans sa résistance à la couronne, elle peut mettre en œuvre une politique de plus large envergure. Louis VII envahit la Champagne ; Reims et Châlons sont occupés ; à Vitry 1.300 personnes sont brûlées vives dans une église (1142-1143), ce qui frappa l'imagination du roi et contribuera à le pousser, en manière d'expiation, vers la Terre Sainte. Thibaud s'allie aux comtes de Flandre et de Soissons, en faisant proclamer les fiançailles de ses fils et fille avec leurs fille et fils. Par quoi il rompait ouvertement avec son suzerain : car un feudataire n'avait pas licence de fiancer ses enfants sans le consentement du roi. La situation était des plus menaçantes quand Innocent II vint à mourir (24 septembre 1143). Son successeur, Célestin II, se montra plus conciliant. La paix se rétablit (1144). Louis VII céda sur l'évêché de Bourges : cependant que s'accomplissait un événement qui devait entraîner les plus grandes conséquences. Geoffroi le Bel, comte d'Anjou, mettait la main sur la Normandie, à la faveur des troubles auxquels donnait lieu en Angleterre la succession de son beau-père, Henri Ier, Louis VII fut assez habile pour se faire livrer, en retour de son acquiescement à cette conquête, plusieurs donjons du Vexin et le fameux château de Gisors-sur-Epte, dune importance capitale, par sa situation sur la frontière entre la Normandie et le domaine royal. Les bases du redoutable empire des Plantagenêts n'en étaient pas moins établies. Les premières années du règne, pour jeune que fut le souverain, ne laissaient pas de faire bien augurer de l'avenir : le nouveau roi montrait de l'intelligence, de la décision, de l'activité, quand il eut la malheureuse pensée de s'engager dans une nouvelle croisade — la seconde —, dont il paraît même avoir été l'instigateur, en souvenir du drame de Vitry. Edesse venait de tomber entre les mains des Musulmans. Les barons français montraient de la répugnance à l'expédition lointaine, et le nouveau pape Eugène III lui-même n'entrait pas dans les vues du roi avec empressement, quand, au concile de Vézelay, l'éloquence enflammée de saint Bernard souleva de nouveaux enthousiasmes (1146). La ville ne pouvait contenir la foule accourue. L'abbé de Cîteaux prêcha dans la campagne, du haut d'une tour en bois construite pour lui ; le roi de France se tenait à ses côtés. On vit se répéter les scènes de Clermont. Des milliers de croix préparées d'avance furent répandues sur la foule comme semailles en un champ ; les habits du prédicateur lui furent arrachés et débités en croix. L'abbé Bernard, écrit Eude de Deuil, sous un corps frêle et comme expirant, cachait une âme robuste. Il se répandait comme le vent, prêchant en tous lieux et les croisés se multipliaient. — J'ai ouvert la bouche, écrit le saint lui-même, j'ai parlé : les villages et les bourgs sont déserts. Ou ne voit partout que des veuves dont les maris sont encore vivants, c'est-à-dire à la croisade. Mais ce ne fut plus la grande poussée populaire de 1099. De sa pensée puissante saint Bernard organisa un vaste mouvement par lequel les Musulmans seraient attaqués simultanément et en Terre Sainte et en Portugal —car les Mahométans d'Afrique dominaient encore à Lisbonne, — ainsi que les Slaves païens par delà les rives de l'Elbe.

Quand et le roi de France, l'empereur allemand Conrad prit la croix. Les rivalités entre Français et Allemands, qui se reprochaient réciproquement leurs mœurs, coutumes et façons différentes, en Orient l'hostilité entre Latins et Grecs, conduisirent à un désastre affreux. Les Allemands furent massacrés près de Dorylée, les Français au siège de Damas (1148).

Louis VII était trop amoureux de sa femme pour avoir pu se résigner à partir sans elle. En Syrie, l'humeur d'Éléonore se donna libre cours. Du ciel tombait une chaleur énervante et les mœurs du pays étaient faciles. Les femmes s'habillaient de soie transparente. Éléonore retrouvait les jolies façons du Midi. Ah ! ces hommes du Nord, âpres, rugueux et jaloux ! Car le roi était jaloux. A Antioche (mars 1148) éclata une scène violente, suivie d'un vrai scandale. De sa petite voix impérieuse Éléonore déclarait que son mari pouvait s'en aller, si bon lui semblait : elle entendait rester dans la ville. Louis VII dut la faire transporter de force à Jérusalem comme une captive. Scène de ménage sous les yeux des croisés. Enfin, de Jérusalem, où Louis VII eut le tort de s'attarder, les débris de l'arillée française revinrent en Europe sans avoir pu porter un coup sensible à l'empire musulman.

Ce qui pouvait du moins, dans une certaine mesure, faire contrepoids à ce grave échec, c'était que, pendant l'absence du roi, Suger avait administré ses Etats avec une sagesse incomparable. Le règne de Louis VII paraissait devoir se dérouler, le plus heureusement du monde, quand les scènes conjugales d'Antioche produisirent leurs conséquences. Quelques-uns des proches et des parents du roi Louis, raconte un chroniqueur, vinrent le trouver et lui dirent qu'il y avait entre lui et, la reine Éléonore des liens de consanguinité.

Le 18 mars 1152, l'union du roi et de la reine était dissoute ; Éléonore regagnait son beau pays d'Aquitaine, où elle ne perdit pas son temps à mener le deuil de son mariage brisé. Dès le 18 mai, elle épousait très gaîment Henri, fils du comte d'Anjou Geoffroi Martel — surnommé Plantagenêt de ce qu'il avait coutume de piquer un' genêt sur sa toque d'écarlate brodée d'un léopard. A Henri Plantagenêt, Éléonore apportait, non seulement ses grâces voluptueuses, niais — ce que le noble seigneur prisait peut-être davantage encore — ses magnifiques domaines du Midi,

Suger était mort le 13 janvier 1151. On peut affirmer que, de son vivant, il n'eut pas permis que l'on mit au jour ces fameux liens de consanguinité.

Henri Plantagenêt, fils de Geoffroi Martel, comte d'Anjou, petit-fils, par sa mère Mathilde, de Henri Beauclerc, roi d'Angleterre, et arrière-petit-fils du Conquérant, possédait la Touraine et l'Anjou, la Normandie et le Maine ; le voici, de pal- sa femme, maître en Poitou, en Guyenne, en Gascogne, avec suzeraineté sur l'Aunis, la Saintonge, l'Angoumois, le Quercy, la Marche, l'Auvergne et le Périgord. L'année suivante, il se trouvera héritier de la couronne d'Angleterre, qu'il ceindra en 1155, et lorsque son fils aura épousé l'héritière du duché de Bretagne, qu'il administrera comme tuteur, il étendra son autorité, lui, roi d'Angleterre, sur les trois quarts du royaume de France.

Ce qui eût entraîné la ruine du trône fleurdelisé, si les traditions populaires n'avaient conservé au roi son rôle de protecteur suzerain, grand justicier du pays : mais elles le lui maintinrent avec tant de force que, par la seule puissance de ce patronat, le roi de St-Denis reconquerra son royaume tout entier.

A vrai dire, Louis VII essaya de lutter, mais les forces étaient inégales, d'autant que Henri II Plantagenêt était homme de grande valeur. Le 31 août 1158, les deux souverains se rencontrent aux environs de Gisors : un traité de paix est conclu : il est même stipulé que Henri, fils aîné du roi d'Angleterre — il avait trois ans — épouserait Marguerite, la troisième fille de Louis VII, laquelle avait six mots. Henri repartait pour l'Angleterre en emmenant la petite fiancée ; mais peu après la guerre reprenait. Henri II, en sa qualité de duc d'Aquitaine, revendiquait le comté de Toulouse. Louis VII courut au secours du comte Raimond V et, comme ses forces étaient plus faibles que celles du Plantagenêt, il s'enferma avec Raimond dans la ville. Ici on vit un spectacle inattendu.

Si profondément était ancré, dans la pensée des hommes du temps, le respect dû à la suzeraineté royale, que le puissant roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine et de Normandie, comte d'Anjou et gouverneur de Bretagne, déclara qu'il ne pouvait faire le siège d'une place où se trouvait le roi de France, son suzerain : et il déguerpit avec sa formidable armée, scrupules que le chancelier du royaume d'Angleterre, l'illustre Thomas Becket, traitait lui-même de calembredaines.

Le 4 octobre 1160, mourait Constance, la seconde femme de Louis VII. Quelques semaines à peine étaient écoulées que Louis se remariait, avec Adèle de Champagne ; à quoi Henri II, roi d'Angleterre, riposta en faisant conclure le mariage de son fils aîné avec la petite Marguerite de France qu'il avait sous la main. Les nouveaux époux pouvaient bien avoir, à eux deux, neuf ans. Louis VII n'avait pas de fils de son union avec Constance : son voisin d'outre-Manche avait espéré qu'il n'en aurait jamais. Et la guerre se ralluma suivie d'un nouveau traité de paix.

Le roi d'Angleterre, duc de Normandie, recouvrait Gisors : le comte de Toulouse était abandonné.

A ce moment, les destinées de la dynastie capétienne semblaient compromises. Il suffit d'événements d'une importance relativement secondaire quand on les compare à l'étendue des conséquences, pour faire apparaître que les bases morales, sur lesquelles reposait le pouvoir du roi de France, présentaient une force de résistance qu'il ne serait pas facile d'ébranler.

Le chancelier Thomas Becket fut nommé, le 3 juin 1162, archevêque de Canterbury, primat d'Angleterre. De ce jour, lui, qui n'avait cessé de se montrer le plus ardent, protagoniste des droits de la monarchie anglaise, le plus hardi des conseillers de Henri Il, déploya un zèle égal à défendre les privilèges de son église. Henri II avait entrepris de soumettre les clercs de son royaume à son autorité judiciaire et de leur faire payer des impôts comme aux laïcs ; à quoi Becket opposa une résistance inattendue. Henri essaya de le fléchir ; l'archevêque ne céda pas. La lutte devint si vive que Becket dut s'enfuir en France, où Louis VII le reçut à grand honneur.

Louis VII était un homme très bon, trop bon. Au lieu de profiter de la circonstance pour en accroître les embarras de son redoutable voisin, il s'efforça de ménager au prélat et au monarque anglais plusieurs entrevues dans le naïf désir de les réconcilier. La troisième de ces entrevues, à la Ferté-Bernard (20-22 juillet 1170), aboutit à un accord. Becket regagna son siège épiscopal. Mais le conflit ne tarda pas à renaître. Au château de Bures-lès-Bayeux, en décembre 1170. Henri II laissa échapper ces mots : Un homme qui a mangé mon pain, qui vint à ma Cour pauvre et dépouillé et que j'ai élevé au-dessus de tous, ose hausser son talon et me frapper aux dents ! Personne ne me vengera donc de ce clerc ! Propos qui tombèrent clans l'oreille de quatre barons anglais. Le 29 décembre, ils assassinèrent Thomas Becket en sa cathédrale de Canterbury, sur les degrés de l'autel.

On n'imagine pas le retentissement de cet événement. La victime resplendissait des palmes du martyre. Sur sa tombe les miracles fleurirent. En ce temps de foi ardente. Henri II en sentait sa puissance ébranlée.

Et, le 21 août 1165, Adèle de Champagne donnait à Louis VII le fils que celui-ci attendait depuis si longtemps. La description de la joie populaire découvre l'intensité déjà prise par le sentiment monarchique. En pleine nuit, la nouvelle se répand dans Paris. La ville s'éveille, s'illumine ; même les carrefours brillent des feux de joie ; des milliers de torches courent les rues ; les cris de triomphe se répètent en bruyants échos. Le peuple tire les bedeaux de leur lit et les force à ouvrir les églises, où la foule se précipite pour y entonner des actions de grâces. Depuis les plus hauts seigneurs jusqu'aux plus humbles artisans, tous confondaient leur joie en de communes clameurs.

Réveillé par le tumulte, un étudiant anglais, Giraud de Barri, se précipite à sa fenêtre. Deux pauvres vieilles couraient, de toute la force de leurs membres raidis, en agitant des cierges allumés. Giraud leur demande, en son français marqué d'accent britannique, ce que signifie ce vacarme nocturne :

Nous avons un roi que Dieu nous a donné, un superbe héritier royal, par qui votre roi à vous recevra honte et malheur !

Les bonnes vieilles ne croyaient pas si bien dire. Le petit bonhomme, qui venait de naître, s'appellerait Philippe Auguste.

D'une extrémité de la France à l'autre, jusque dans les plus humbles bourgades, des messagers coururent porter spontanément la nouvelle triomphale. Henri II voyait s'évanouir l'espoir qu'il avait formé quand il avait fait conclure le mariage de son fils avec la fille de Louis VII, l'espoir de voir son fils réunir un jour dans ses mains les sceptres de France et d'Angleterre. L'atteinte morale portée à Henri II par l'assassinat de Thomas Becket fut rendue plus grave encore par les démêlés du roi d'Angleterre avec la délicieuse Eléonore, décidément appelée à mettre autant de difficultés que de charmes dans la vie de ses maris successifs. Elle entraîna ses fils. En révolte ouverte contre leur père, ils se réfugièrent à la Cour de France. Louis VII s'empressa de reconnaître l'aîné, Henri, pour roi d'Angleterre et de lui faire fabriquer un sceau. Et le jeune prince de publier des actes où il se qualifie de roi régnant sous le nom de Henri III. Il s'appuie sur le pape auprès duquel il a fait valoir que le meurtre de Thomas Becket n'a pas encore été puni. La guerre se rallume. Les feudataires s'en mêlent ; en Angleterre nombre de grands seigneurs se lèvent contre leur suzerain ; le roi d'Ecosse entre dans la lutte ; mais Louis VII n'avait pas les qualités militaires, l'énergie, l'activité de son vassal. Il ne subit que des revers. Le roi d'Ecosse fut vaincu. Le 30 septembre 1174, la paix fut signée à Montlouis (près de Tours). Henri II triomphant borna ses exigences à la restitution des châteaux qui venaient de lui être pris en Normandie ; mais il tint sa femme Éléonore quelques années encore prisonnière.

La dernière année de sa vie, Louis VII, âgé de près de soixante ans, fut frappé d'une paralysie du côté droit ; alors il abandonna les soins du gouvernement à son fils Philippe Auguste — qu'il fit sacrer dans la cathédrale de Reims, le 1er novembre 1170, par l'archevêque Guillaume aux blanches mains.

A la cérémonie assistèrent de nombreux barons, voire des princes étrangers relevant de la couronne d'Allemagne. Le comte de Flandre — faisant fonction de connétable de France — porta l'épée royale.

Du caractère de Louis VII on peut se faire une idée assez vivante. Il était très doux et très bon : d'aucuns disaient qu'il en était bête. Il causait familièrement avec le premier venu. Son palais, ouvert à tout venant, avait la simplicité des demeures bourgeoises S'entretenant avec l'Anglais Walter Map, Louis VII lui disait gentiment : A votre prince, il ne manque rien : chevaux de prix, or et argent, étoffes de soie, pierres précieuses, il a tout en abondance : à la Cour de France nous n'avons que du pain, du vin et de la gaieté. Les étudiants allemands, de résidence à Paris, trouvaient plaisant d'en rire. Ils font des gorges chaudes, écrit un autre Anglais. Jean de Salisbury, de ce que le roi de France commerce civilement avec ses sujets, et ne vit pas séparé d'eux par une barrière de sergents et de gardes. Un troisième Anglais, Henri de Herford, dit que Louis VII gouverna d'une humeur paisible et toujours en honnête homme.

Pour aimable que fut le caractère du roi, son gouvernement ne manqua pas de fermeté. Il en témoigna surtout dans l'exercice de la justice. Aussi, sous son règne de quarante-trois ans, le royaume prospéra-t-il : les années pacifiques y furent les plus nombreuses ; les villes neuves se multiplièrent, les anciennes s'accrurent ; en tous lieux des essarts furent mis en culture et de vastes forêts furent défrichées.

 

Mêmes sources que pour les chapitres XI et XIII.