L'AFFAIRE DU COLLIER

 

VII. — JEANNE DE VALOIS.

 

 

On était en mars et il faisait encore froid.

Elle se collait vite contre les murailles au brusque passage des voitures ou se blottissait dans l'ébrasement des portes, la pauvre petite, grelottant dans ses haillons, pieds nus, les traits tirés, les lèvres bleuies de froid et de faim. Elle tendait une main fine, frète et murmurait d’une voix tremblotante, que secouaient par moments comme des frissons de colère : Pitié pour une pauvre orpheline du sang des Valois ! Les passants, la plupart, ne l'écoutaient pas ; d’autres jetaient, distraits ou hautains, quelque monnaie ; ceux qu'arrêtaient ses paroles ... une orpheline du sang des Valois, répondaient des injures : Oh ! la petite friponne ! et la repoussaient durement. Alors elle s'asseyait quelques instants sur les bords de la route, lasse, les coudes sur ses genoux, le menton au creux des mains. Le vent soulevait ses cheveux châtains dont il caressait son visage. Ses lèvres frémissaient, et ses yeux prenaient un éclat effrayant. Elle regardait les carrosses, passant comme un vent de temple sur le pavé du roi, de Paris à Versailles, les chevaux au poil luisant, les cochers galonnés d’or, la livrée brillante des laquais, les chapeaux à plumes des gentilshommes, les dames dans leurs cerceaux garnis de satin et les fins corsages où les dentelles faisaient comme une écume légère que les diamants étoilaient de leurs scintillements. Et les yeux de la petite mendiante avaient un éclat dur, ils brillaient de haine et d’envie.

Le soir, elle regagnait un affreux taudis, grimpant, épuisée, un escalier de bois, ouvert à la pluie, que le lierre, la vigne vierge, le chèvrefeuille avaient envahi. Tremblante elle poussait la porte. Dans la pièce, c'était la misère sordide. Un homme l'accueillait par des jurons ; une femme, qui était sa mère, ne l'embrassait pas. Tons les jours l'enfant devait l'apporter une somme fixée ; et, quand elle ne l'avait pas atteinte, sa mère lui arrachait ses haillons pour la frapper jusqu'au sang avec des poignées d’orties.

La petite était dans sa huitième année. Parfois elle emmenait sa sœur plus petite encore, qu'elle portait sur son dos, après avoir fait de son tablier une écharpe pour la maintenir, et ses genoux, quand elle avait marché quelque temps, pliaient sous le poids.

Par une fraiche matinée d’avril, où la brume, baignée de lumière, faisait une atmosphère joyeuse, l'enfant s'était arrêtée hors d’haleine à mi-côte du village de Passy. Au loin, sur la route, un carrosse venait lentement. Elle l'attendit, et, quand elle fut auprès, approchant et tendant la main :

Faites l'aumône, pour Dieu, à deux pauvres orphelines du sang des Valois.

Que dis-tu là, petite ? fit une dame, richement parée, assise dans le fond du carrosse auprès d’un gros homme couvert de broderies qui, déjà, commençait à gronder. Il était absurde d’arrêter sa voiture pour écouter les mensonges d’une gueuse. Mais la dame voulait entendre, car déjà l'enfant avait entamé son histoire. A merveille, répondit la marquise, et je vous promets, ma bonne petite fille, que, si votre récit se trouve véritable, je vous servirai de mère. Mais prenez bien garde à vous, ajouta-t-elle, vous vous repentiriez de m'en avoir imposé[1].

C'était la marquise de Boulainvilliers, qui se rendait à sa terre de Passy en compagnie de son mari, le prévôt de Paris[2]. La marquise, ainsi qu'elle l'avait dit, prit des informations auprès des voisins du logis qui servait d’abri aux petites mendiantes, et, plus particulièrement, auprès de l'abbé Énoque, curé de Boulogne, sur la paroisse duquel elles demeuraient. Le prêtre, homme de bien, d’une charité féconde, avait pris ces malheureux en compassion. Il s'était entouré au sujet de la mère et des enfants de renseignements précis, qu'il avait fait venir de leur pays, de Bar-sur-Aubois, et il s'empressa de les mettre à la disposition de la marquise.

L'enfant s'appelait Jeanne ; elle était la fille aîné[3] de Jacques de Saint-Rémy, baron de Luz et de Valois, lequel était né dans son château de Fontette, il cinq lieues de Bar-sur-Aube, le 22 décembre 1717, et venait de mourir en l'Hôtel-Dieu de Paris, le 16 février 1762. Quand elle disait qu'elle était du sang des Valois, l'enfant disait vrai. Elle descendait réellement en ligne directe, par les môles, de Henri II, de la brandie des Valois, aînée de celle de Bourbon alors sur le trône. La généalogie fut certifiée exacte par le juge d’armes de la noblesse française, d’Hozier de Sérigny, et par le savant Chérin, généalogiste des ordres du roi. Henri II avait eu, de Nicole de Savigny, Henri de Saint-Rémy, qu'il reconnut et légitima, reconnaissance et légitimation étant alors deux actes identiques et qui se confondaient en un seul[4]. Henri de Saint-Rémy, avait eu de Chrétienne de Luz. René de Saint-Rémy, qui avait eu de Jacquette Brérean, Pierre de Saint-Rémy de Valois, qui avait eu, de Marie de Mulot, Nicolas-René de Saint-Rémy de Valois, qui avait eu, de Marie-Elisabeth de Vienne, Jacques de Saint-Rémy, baron de Luz et de Valois, le père de la fillette en haillons que la marquise de Boulainvilliers avait accueillie sur le marchepied de sa voiture. Les armes étaient d’argent à une fasce d’azur, chargée de trois fleurs de lis d'or. Et elle connaissait ses armes, la petite ; c'était même la seule chose qu'elle parût savoir dans son affreuse indigence. La fasce d’azur, les fleurs de lis d’or : sa petite tète eu était comme tapissée. Et quand elle en parlait, avec une précision singulière, ainsi que de l'aïeul, le royal bâtard de Nicole de Savigny, tout son corps, que la misère avait incliné, se redressait dans un mouvement de révolte et d’orgueil.

Depuis plusieurs générations, les Saint-Rémy de Valois menaient, dans leurs domaines de Fontette, ce que le comte Beugnot appelle la vie héroïque : agriculteurs el chasseurs, ou plutôt braconniers ; la vraie existence, dirait-on, qui convenait il des fils de rois du moment qu'ils n'étaient pas sur le trône, si, parfois, on ne les voyait aussi faux monnayeurs. Le château, immense, dressait sa construction plate et carrée, sans style, datant de la fin du XVIe siècle, à mi-côte, dominant une plaine ondulée où les champs de luzerne et d’avoine alternaient avec les vignobles champenois. Des noyers séculaires l'entouraient, au feuillage luisant, aux troncs noueux. En bas, un second château d’aspect féodal, de grosses tours rondes plongeant dans les fossés où croupissait une eau fangeuse, servait de grenier à foin, d’abri aux récoltes de fruits, et de logement au gardien. Il était délabré, la toiture défoncée : les étages du haut étaient ouverts à la pluie. Mon père, écrit Beugnot, avait vu le chef de cette triste famille — il s'agissait de Jacques de Saint-Rémy, le père de la petite Jeanne — ; il le peignait comme un homme de formes athlétiques, qui vivait de la chasse, de la dévastation des forêts, de fruits et même de vol de fruits cultivés. Les Saint-Rémy menaient depuis deux ou trois générations cette vie héroïque qu'enduraient les habitants et les autorités, les uns par crainte, les autres par quelque retentissement d’un nom longtemps fameux. La société du baron n'était composée que de paysans avec lesquels il s'enivrait et se battait quand il avait bu. Il vendait lopin par lopin ce qui restait du patrimoine familial, pour subvenir à ses débauches. Enfin, il séduisit une nommée Marie Josset, fille du gardien de son château, et, après que celle-ci lui eut donné un enfant, l'épousa. Elle était très belle. Une taille haute et élégante, de beaux yeux bleus, de longues paupières, des sourcils parfaitement arqués, au regard d’une expression indéfinissable, une belle chevelure d’un brun foncé. Le mariage eut lieu le 14 août 1755 à Langres. L'époux avait trente-huit ans, la femme trente. Celle-ci déclara ne pas savoir signer.

Marie Josset acheva de le ruiner. Elle était adonnée aux vices les plus dégradants, et Jacques de Saint-Rémy, avec sa force d’Hercule, avait un caractère faible, une nature indolente. Dans les mains de sa femme il n'était qu'une loque. Mon père, écrit le comte Beugnot, se souvient que, il y a quinze ou vingt ans, il se transportait chaque année dans le canton d’Essoyes pour la répartition (les tailles. Lorsqu'il passait dans la paroisse de Fontette, le curé ne manquait pas de lui couper la bourse pour les pauvres enfants de Saint-Rémy. Ces enfants étaient au nombre de trois, abandonnés dans une chétive masure, percée sur la rue d’une petite trappe par où les habitants, chacun à son tour, leur apportaient de la soupe ou quelques aliments grossiers. J'en ai été témoin, disait mon père, et le curé n'osait pas ouvrir la porte dans la crainte de m'affliger par le tableau de ces enfants nus et nourris comme des espèces de sauvages ; il me disait que mon aumône contribuerait à les habiller.

Jeanne, l'ainée, sortait avec les troupeaux du village. Elle allait pieds nus, maigrelette, ses cheveux embroussaillés de fétus de paille et de foin, pressant les vaches lentes de son brin de houx noir. Sa robe rapiécée, d’un bleu éteint, s'harmonisait à la verdure grise des avoines. Mais elle était paresseuse à se lever et il arrivait que, le matin, sa mère la poursuivit à coups de fourche, jusque sous son grabat, pour la faire sortir[5].

Quand le baron de Saint-Rémy et, sa femme eurent épuisé les ressources provenant du dernier carré de terre cédé à d’anciens fermiers, qu'ils eurent vendu leur château morceau par morceau à plusieurs familles du pays[6] et lassé la patience de créanciers qui se préparaient à faire exercer contre eux la contrainte par corps, ils résolurent d’aller chercher fortune à Paris. On se mettrait en route, le père, la mère et trois des quatre enfants : Jacques et Jeanne, les deux aînés, et la quatrième, Marguerite-Anne, qui venait de naître et qu'il était facile de porter. Plus embarrassante était Marie-Anne, âgée d’une année et demi. On se décida à partir de nuit et à l'accrocher, la pauvrette, enveloppée de langes, qui formaient maillot, à l'auvent d’un brave homme de paysan, nommé Durand, ancien fermier du baron de Saint-Rémy, qui avait gardé avec lui de bons rapports. Disons immédiatement que cet excellent homme eut grand'pitié de l'enfant délaissée, et, se chargeant d’elle, l'éleva en lui donnant tous ses soins et en y mettant tout son cœur.

On était au printemps de 1760. Il n'arriva rien de remarquable sur la route, dit un contemporain fort bien renseigné[7]. Ils allèrent à petites journées. Après plusieurs jours de marche, ils arrivèrent à Paris. Ne trouvant pas d’occupation dans cette ville, ils échouèrent à Boulogne dont ils connaissaient le curé. Celui-ci les visitait de temps à autre et fournissait charitablement à une partie de leur dépense. L'autre partie était défrayée par la petite mendiante. La baronne mettait aussi à profit sa beauté de paysanne robuste et avenante. Elle finit par jeter son mari à la porte — le baron était presque toujours malade à présent — pour le remplacer par un soldat aux gardes, un nommé Jean-Baptiste Raimond, natif de l'ile de Sardaigne. Jacques de Saint-Rémy mourut à l'Hôtel-Dieu, comme il a été dit, de misère et de chagrin. La vie de la petite Jeanne devint atroce. Elle était le souffre-douleur de ce couple dépravé et méchant, enfant martyr sur laquelle la débauche et le remords faisaient retomber leurs violences. Insensible à mes pleurs, écrit Jeanne, mon impitoyable mère fermait la porte et, après m'avoir forcée à me dépouiller de mes misérables haillons, qui me servaient à peine à me couvrir, elle tombait sur moi avec furie et m'enlevait la peau à grands coups de verge. Ce n'était pas tout. Raimond me liait au pied du lit et si, pendant cette opération cruelle, j'osais jeter des cris, elle recommençait de me frapper à coups redoublés. Souvent sa verge se brisait entre ses mains, tant sa brutale fureur s'appesantissait sur moi.

C'est alors, en 1763, que Jeanne se trouva sur le chemin de la marquise de Boulainvilliers. Celle-ci la recueillit et la mit, avec sa petite sœur Marguerite-Anne qu'elle avait vue attachée sur son dos, chez une dame Leclerc, qui tenait une maison d’éducation pour jeunes filles, à Passy. Marguerite-Anne mourut peu de temps après de la petite vérole.

Cependant la baronne de Saint-Rémy, qui avait abandonné son mari, ne tarda pas à être abandonnée de son amant. Elle retourna avec son fils Jacques, demeuré près d’elle, dans le Bar-sur-Aubois. Des adorateurs rustiques l'aidèrent à y subsister tant que ses charmes conservèrent des attraits. Peu à peu avec l'âge ceux-ci se perdirent et la misérable femme mourut dans le dernier dénuement. A peine sorti de l'enfance, son fils Jacques était parti avec un peu d’argent en poche. Il a cheminé jusqu'à Toulon, où il s'était engagé comme mousse sur le premier navire qui avait consenti à le recevoir. C'était une nature d’énergie et de valeur. Il fit dans la marine une carrière honorable[8].

Jeanne demeura chez la dame Leclerc jusqu'aux années qui suivirent sa première communion. Quand elle eut quatorze ans, la marquise de Boulainvilliers la plana à Paris, chez une couturière, Mlle La Marche, d’où elle passa chez Mme Boussol, couturière dans le faubourg Saint-Germain, d’où elle entra en condition. Son caractère inquiet, agité, ne lui permettait pas de demeurer en place. C'était comme une fièvre qui la dévorait. Elle supportait impatiemment l'obligation de servir. De temps à autre, Mme de Boulainvilliers la prenait chez elle pour lui égayer l'humeur, remettre sa santé. Elle fut, de la sorte, tantôt en apprentissage, tantôt en service, s'irritant de plus en plus. Je devins, dit-elle, blanchisseuse, porteuse d’eau, cuisinière, repasseuse, lingère : tout enfin, excepté heureuse et considérée. Une petite-fille des rois de France était-elle faite pour demeurer en domesticité ? Elle ne laissait pas d’en glisser un mot parfois, avec grâce et câlinerie, à sa protectrice, si bien que Mme de Boulainvilliers s'occupa de faire vérifier officiellement la descendance de Henri II. Sentant la jeune fille malheureuse, elle la prit enfin chez elle où elle la garda deux ans.

Jeanne était devenue belle fille, dans la fleur de ses dix-huit ans, quand Mme de Boulainvilliers fit venir de Fontette Marie-Anne qui, jadis, avait été accrochée en maillot à l'auvent du fermier Durand, pour les placer toutes deux au pensionnat de l'abbaye d’Yerres, près de sa terre de Montgeron, où l'on terminait l'éducation des demoiselles. Elle subvenait aussi aux premiers besoins de Jacques de Saint-Rémy, qui s'était engagé comme mousse et lui procurait. la protection du club de Penthièvre. Le 6 mai 1776, elle pouvait enfin faire authentiquer officiellement par d’Hozier la fameuse généalogie, le seul bien des enfants, et, en faveur de cette origine royale, obtenait à chacun d’eux, par brevet du 9 décembre 1776[9], une pension de huit cents livres sur la caisse du roi. En mars 1778, elle retira les deux sœurs de l'abbaye d’Yerres, pour les placer en celle de Longchamp où n'étaient admises que des filles de qualité.

Jeanne a vingt et un ans. Par son habileté manier la sympathie de sa protectrice, elle a transformé son existence. En fut-elle dans la suite plus heureuse ? Elle était la proie d’un orgueil sans mesure. C'était en elle, disait-elle, le sang des Valois. Ce sang des Valois, chacune de ses pensées, chacun de ses écrits en est comme imprégné. Quelle que soit la situation de fortune où, par moments, elle parviendra, il lui semblera qu'elle est toujours la pauvre délaissée, qui répète sur le bord du chemin, en haillons, les yeux allumés de haine et d’envie : Prenez pitié d'une petite mendiante du sang des Valois !Tyrannisée par un orgueil indomptable, écrit-elle elle-même, que j'ai reçu de la nature et que les bontés de Mme de Boulainvilliers, en me faisant entrevoir un avenir plus brillant, avaient rendu plus irascible, je n'arrêtais qu'en frémissant mes réflexions sur mon état. Hélas : me disais-je, pourquoi suis-je issue du sang des Valois ? Ô nom fatal, c'est toi qui as ouvert mon âme à cette fierté qui n'eût jamais dû y trouver place ; c'est pour toi que je répands des larmes ; c'est à toi que je dois mes malheurs !

 

 

 



[1] Les sources pour reconstituer cette partie du récit sont très nombreuses et permettent non seulement une certitude, mais d’entrer dans de minutieux détails. Ce sont les Souvenirs de la comtesse de la Motte et son interrogatoire du 20 janvier 1786 par les commissaires du Parlement ; les Mémoires du comte de la Motte ; les Mémoires du comte Beugnot ; un récit très curieux intitulé Histoire véritable de Jeanne de Saint-Rémi, publié en 1786, écrit par quelqu'un qui était particulièrement renseigné sur cette partie de la vie de notre héroïne ; les Mémoires secrets de Bachaumont ; des correspondances : entre autres une lettre de Jacques de St-Rémy de Valois, en date du 16 mai 1776, au comte de Vergennes, où il parle de ses années d’enfance (Archives des Affaires étrangères, vol. 1383, f. 86) ; enfin les renseignements que Me Targer, avocat du cardinal de Rohan, fit recueillir sur place et qui sont conservés dans son dossier. Bibl. v. de Paris, ms. de la réserve.

[2] Marie-Madeleine de Hallencourt de Dromesnil, née en 1730, qui avait épousé en 1748 Anne-Gabriel-Henry Bernard de Saint-Saire, marquis de Boulainvilliers, petit-fils du célèbre financier Samuel Bernard.

[3] Née au château de Fontette, département de l'Aube, le 27 juillet 1756.

[4] Sur Nicole de Savigny, dame et baronne de Saint-Rémy, voir les Bâtards de la Maison de France, par le marquis de Belleval (Paris, 1901), p. 23 et suivantes.

[5] Doss. Target, Bibl. v. de Paris, ms. de la réserve.

[6] Les descendants de ces familles occupent aujourd'hui encore les différentes parties du château, on chaque famille est séparée de ses voisins par de simples cloisons. Les familles sont au nombre de huit. Une partie du château a malheureusement été anéantie par un incendie, il y a quelques années. Quant à l'ancien château, aux tours rondes, il est entièrement détruit ; mais on retrouve le bas des tours à l'intérieur des maisons qui ont été construites sur l'emplacement.

[7] L'auteur anonyme de l'Histoire véritable de Jeanne de Saint-Rémi.

[8] Jacques de St-Rémy de Valois était né le 25 févr. 1755, avant le mariage de son père avec Marie Joset. Enseigne de vaisseau à Brest, le 1er oct. 1776 ; lieutenant de vaisseau le 4 avril 1780 ; capitaine de fusiliers au corps de la marine le 1er nov. 1782 ; il commandait la frégate la Surveillante et était chevalier de Saint-Louis quand il mourut au Port-Louis (Île de France) le 9 mai 1785, à l'âge de trente ans. Voir sur lui les Bâtards de la Maison de France, par le marquis de Belleval, p. 42 et suivantes.

[9] Archives nationales, O1/199.