Tome I
A Tours, la Pucelle logea en l’Hôtel d’une dame qu’on nommait communément Lapau[1]. C’était Éléonore de Paul, une Angevine qui avait été demoiselle de la reine Marie d’Anjou. Ayant épousé Jean du Puy, seigneur de la Roche-Saint-Quentin, conseiller de la reine de Sicile, elle restait encore auprès de la reine de France[2] La ville de Tours appartenait alors à la reine de Sicile qui s’enrichissait à mesure que son gendre se ruinait. Elle l’aidait en argent et il lui donnait des terres. C’est ainsi qu’en 1424 elle reçut le duché de Touraine avec toutes ses dépendances, sauf la châtellenie de Chinon[3]. Les bourgeois et mutants de Tours avaient bon désir de la paix. En attendant qu’elle vint, ils tâchaient à grand’peine d’échapper aux pilleries des gens d’armes. Ni le roi Charles ni la reine Yolande n’étaient capables de les défendre et il leur fallait se défendre eux-mêmes[4]. Quand un de ces chefs de bandes, qui ravageaient la Touraine et l’Anjou, était signalé par les guetteurs de la ville, les bourgeois fermaient leurs portes et veillaient à ce que les couleuvrines fussent en place. On parlementait ; le capitaine, au bord du fossé, exposait qu’il était au service du roi, qu’il allait combattre les Anglais, qu’il demandait à coucher dans la ville avec ses hommes ; on l’invitait poliment, du haut de la muraille, à passer outre et, pour qu’il ne fût pas tenté de forcer l’entrée, on lui offrait une somme d’argent[5]. De peur d’être écorchés, les bourgeois se faisaient tondre. C’est ainsi que, peu de jours avant la venue de Jeanne, ils donnèrent à l’Écossais Kennedy, qui ravageait les environs, deux cents livres pour qu’il allât un peu plus loin. Quand ils s’étaient débarrassés de leurs défenseurs, leur plus grand souci était de se garder des Anglais. Le 29 février de cette même année 1429, ces bourgeois prêtèrent cent écus au capitaine La Hire qui, pour lors, faisait de son mieux dans Orléans. Et même à l’approche des Anglais, ils consentirent a recevoir quarante hommes de trait, de la compagnie du sire de Bueil, à la condition que Bueil logeât au Château arec vingt hommes et que les autres allassent dans les hôtelleries et ne prissent rien sans payer. Il en fut ainsi ou autrement, et le sire de Bueil s’en alla défendre Orléans[6]. Dans l’hôtel de Jean du Puy, Jeanne reçut la visite d’un moine augustin, nommé Jean Pasquerel, qui revenait de la ville du Puy-en-Velay où il s’était rencontré avec Isabelle Romée et quelques-uns de ceux qui avaient mené Jeanne au roi[7]. En cette ville, dans le sanctuaire d’Anis, on gardait une image de la mère de Dieu, rapportée d’Égypte par saint Louis et qui était ancienne et vénérable, car le prophète Jérémie l’avait taillée de ses mains dans du bois de sycomore, à la ressemblance de la vierge à naître qu’il avait vue en esprit[8]. Durant la semaine sainte, les pèlerins y affluaient de toutes les parties de la France et de l’Europe, seigneurs, clercs, gens d’armes, bourgeois et paysans, et beaucoup, par pénitence ou pauvreté, cheminaient à lied, le bourdon à la main et mendiaient leur pain aux portes. Des marchands de toutes sortes s’y rendaient et c’était tout ensemble un des plus fréquentés pèlerinages et une des plus riches foires du monde. Aux environs de la ville, les chemins ne suffisaient pas aux voyageurs qui envahissaient vignes, prés et jardins. En l’an 1407, le jour du pardon, deux cents personnes périrent étouffées[9]. En certaines années, la conception de Notre-Seigneur se, trouvant commémorée en même temps que sa mort, la promesse du plus grand des mystères coïncidait avec sa consommation. Alors le vendredi saint devenait plus saint encore ; on l’appelait le grand vendredi, et ceux qui le passaient dans le sanctuaire cl’ finis gagnaient une indulgence plénière. Ce jour-là, les pèlerins s’y pressaient encore plus nombreux que de coutume. Or, en l’an 1429, le vendredi saint tombait le 25 mars, jour de l’Annonciation[10]. Les rencontres que frère Pasquerel fit au Puy, pendant la semaine sainte, ne doivent donc pas nous sembler trop extraordinaires. Qu’une femme des champs accomplît un voyage de plus de cent lieues, à pied, par un pays infesté de gens d’armes et autres larrons, sur de mauvaises routes, dans la saison des neiges et des brumes, pour gagner son pardon, c’est ce qui se voyait tous les jours ; et la Romée n’en était pas à son premier pèlerinage, si l’on s’en rapporte au surnom qu’elle portait déjà depuis longtemps[11]. Ne sachant point quels étaient ceux des compagnons de la Pucelle que rencontra le bon Frère, nous sommes libres de croire que Bertrand de Poulengy se trouvait du nombre. Nous ne le connaissons guère, mais son langage révèle une personne dévote[12]. Ces compagnons, s’étant mis sur un pied de familiarité avec Pasquerel, lui dirent : Il vous faut nous accompagner auprès de Jeanne. Nous ne vous lâcherons pas que nous ne vous ayons conduit près d’elle. Ils cheminèrent ensemble. Frère Pasquerel passa avec eut à Chinon, quand Jeanne n’y était plus ; puis il alla à Tours où se trouvait son couvent. Les augustins, qui prétendaient avoir reçu leur règle de saint Augustin lui-même, portaient alors l’habit gris des franciscains. C’est dans leur ordre, que l’année précédente, le roi avait choisi le chapelain de son jeune fils, le dauphin Louis. Frère Pasquerel tenait en son couvent l’emploi de lecteur[13]. Il était prêtre. Fort jeune, sans doute, et d’humeur errante, comme alors beaucoup de moines mendiants, il avait le goût des choses merveilleuses et une extrême crédulité. Les compagnons dirent à Jeanne : — Jeanne, nous vous avons amené ce bon père. Quand vous le connaîtrez bien vous l’aimerez bien. Elle répondit : — Le bon père me rend bien contente, j’ai déjà entendit parler de lui, et dès demain je veux me confesser à lui. Le lendemain, le bon père l’ouït en confession et chanta la messe devant elle. Il devint son aumônier et ne la quitta plus[14]. Au XVe siècle, Tours était une des villes les plus industrieuses du royaume. Les habitants excellaient en toutes sortes de métiers. Ils tissaient des draps de soie d’or et d’argent. Ils fabriquaient aussi des harnais de guerre ; et, sans égaler les armuriers de Milan, de Nuremberg et d’Augsbourg, ils étaient habiles à forger et à écrouir l’acier[15]. Là, un maître-armurier, par ordre du roi, fit sur mesure une armure à la Pucelle[16]. L’habillement de fer battu qu’il fournit se composait, selon l’usage du temps, d’un heaume et d’une cuirasse en quatre pièces, avec épaulières, bras, coudières, avant-bras, gantelets, cuissots, genouillères, grèves et solerets[17]. L’ouvrier, sans doute, ne songea pas à accuser la forme féminine. Mais les armures d’alors, bombées à la poitrine, minces de taille avec les tassettes évasées sur les flanches, ont toutes l’air, dans leur grâce mièvre et leur sveltesse étrange, d’armures de femmes et semblent faites pour la reine Penthésilée ou pour Camille romaine. L’armure de la Pucelle était une armure blanche, toute simple, ainsi qu’on en peut juger par le prit médiocre de cent livres tournois qu’elle coûta. Les deux harnais de Jean de Metz et de son compagnon, fournis en même temps par le même armurier, valaient ensemble cent vingt-cinq livres tournois[18]. Peut-être un de ces habiles et renommés drapiers de Tours prit-il mesure sur la jeune fille d’une Nuque ou houppelande, sorte de casaque de drap de soie, d’or et d’argent, que les capitaines passaient par-dessus la cuirasse. Ouverte par devant, la nuque, pour avoir bon air, devait être déchiquetée en lambrequins qui flottaient follement autour du cavalier. Jeanne aimait les belles huques et plus encore les beaux chevaux[19]. Le roi l’invita à prendre un cheval dans ses écuries. Si certain poète latin dit vrai, elle choisit une bête illustre assurément par son origine, mais très vieille. C’était un destrier que Pierre de Beauvau, gouverneur d’Anjou et du Maine, avait donné à l’un des deux frères du roi, morts tous deux, l’un depuis déjà treize ans, l’autre depuis douze[20]. Ce cheval, ou un autre, fut mené, dans la maison Lapau, et le duc d’Alençon l’y alla voir. Le cheval dut recevoir aussi son habillement, un chanfrein pour protéger la tète et une de ces selles de bois à pommeau évasé dans lesquelles le cavalier se trouvait parfaitement emboîté[21]. De l’écu, il n’en put être question. Cette pièce ne se portait plus qu’aux fêtes depuis que les armures de mailles, qui se rompaient sous les coups, étaient remplacées par les armures de plates, que rien n’entamait. Quant à l’épée, la plus noble pièce du harnais et la plus claire image de la force unie à la loyauté, Jeanne ne consentit pas à la tenir de l’armurier royal ; elle voulut la recevoir de sainte Catherine elle-même. On sait qu’à sa venue en France, elle s’était arrêtée à Fierbois et qu’elle avait entendu trois messes dans la chapelle de sainte Catherine[22]. La vierge d’Alexandrie possédait en ce lieu de Fierbois beaucoup d’épées, sans compter celle que Charles Martel lui avait donnée, disait-on, et qu’il n’aurait pas été facile de retrouver. Bonne Tourangelle en Touraine, elle était du parti des Armagnacs et se montrait en toutes rencontres favorable aux hommes d’armes qui tenaient pour le dauphin Charles. Les capitaines et les routiers du parti français, sachant qu’elle leur voulait du bien, l’invoquaient préférablement à toute autre, quand ils se trouvaient en danger de mort ou prisonniers de leurs ennemis. Elle ne les sauvait pas tous, mais elle en secourait plusieurs qui venaient lui rendre grâces, et, en signe de reconnaissance, lui offrir leurs harnais de guerre ; de sorte que la chapelle de madame sainte Catherine ressemblait à une salle d’armes[23]. Les murs en étaient tout hérissés de fer, et, comme les dons affluaient depuis plus de cinquante années, depuis le temps du roi Charles V, il est probable que les sacristains décrochaient les anciennes armes pour faire place aux nouvelles et entassaient dans quelque magasin la vieille ferraille en attendant une occasion favorable de la vendre[24]. Sainte Catherine ne pouvait refuser une épée à la jeune fille qu’elle aimait jusqu’à descendre du paradis tous les jours et à toute heure pour la voir et l’entretenir sur terre et qui, à son tour, lui avait fait une bonne et dévote visite en ce lieu de Fierbois. Car il faut savoir que sainte Catherine, accompagnée de sainte Marguerite, n’avait pas cessé de fréquenter près de Jeanne à Chinon et à Tours. Elle faisait partie de toutes ces assemblées secrètes que la Pucelle appelait parfois son Conseil et plus souvent ses Voix, sans doute parce que ses oreilles et son esprit en étaient encore plus frappés que ses yeux, malgré l’éclat des lumières dont elle était parfois éblouie et bien qu’elle distinguât des couronnes au front clos saintes. Les Voix désignèrent une épée entre toutes celles qui se trouvaient dans la chapelle de Fierbois. Messire Richard Kyrthrizian et frère Gille Lecourt, tous deux prêtres, étaient alors gouverneurs de la chapelle. Tel est le titre qu’ils se donnaient en signant les relations des miracles de leur sainte. Jeanne, par lettre missive, leur fit demander l’épée dont elle avait eu révélation. On la trouvera, disait-elle en sa lettre, sous terre, pas fort avant et derrière l’autel. Ce fut du moins là toutes les indications qu’elle put donner plus tard ; encore ne lui souvenait-il plus bien si c’était derrière l’autel ou devant. Sut-elle montrer aux gouverneurs de la chapelle quelques signes auxquels ils reconnussent l’épée ? Elle ne s’expliqua jamais sur ce point et sa lettre est perdue[25]. Ce qui est certain, c’est qu’elle croyait avoir vu cette épée par révélation, et non pas autrement. Un armurier tourangeau, qu’elle ne connaissait point (elle affirma depuis ne l’avoir jamais vu), fut chargé de porter la lettre à Fierbois. Les gouverneurs de la chapelle lui remirent une épée marquée de cinq crois, ou de cinq petites épées sur la lame, assez près de la garde. En quel endroit de la chapelle l’avaient-ils trouvée ? Un ne sait. Un contemporain dit que ce fut dans un coffre, avec de Vieilles ferrailles. Si elle avait été cachée et enfouie, ce n’était pas très anciennement ; car il suffit de la frotter un peu pour en ôter la rouille. Les prêtres eurent à cœur de l’offrir très honorablement à la Pucelle[26]. Ils l’enfermèrent dans un fourreau de velours Vermeil, semé de fleurs de lis, avant de la remettre à l’armurier, qui la venait prendre. Jeanne, en la recevant, la reconnut pour celle qu’elle avait vue par révélation divine et que les Voix lui avaient promise. Et elle le dit très haut à tout ce petit monde de moines et de soldats qui viraient près d’elle. Cela sembla bien admirable et signe de victoire[27]. Des prêtres de la ville donnèrent, pour protéger l’épée de sainte Catherine, un second fourreau, celui-là de drap noir. Jeanne en fit faire un troisième de cuir très fort[28]. L’histoire de cette épée se répandit au loin, grossie de fables étranges. C’était, disait-on, l’épée, longtemps endormie sous terre, du grand Charles Martel. Plusieurs pensaient que ce fût l’épée d’Alexandre et des preux du temps jadis. Tous la tenaient bonne et fortunée. Bientôt les Anglais et les Bourguignons, instruits de la chose, eurent idée que cette Pucelle avait consulté les démons pour voir ce qui était caché dans la terre, ou soupçonnèrent qu’elle avait elle-même malicieusement enfoui l’épée à l’endroit par elle désigné, afin de séduire les princes, le clergé et le peuple. Ils se demandaient avec inquiétude si ces cinq croix n’étaient pas des signes diaboliques[29]. Ainsi commençaient à se former les illusions contraires selon lesquelles Jeanne parut sainte ou sorcière. Le roi ne lui avait confié aucun commandement. Se conformant à l’avis des docteurs, il ne l’empêchait pas d’aller à Orléans avec ses gens d’armes, et même il l’y faisait mener honorablement, afin qu’elle y montrât le signe qu’elle avait promis. Il lui donnait des gens pour la conduire, et non pour qu’elle les conduisit. Comment les eût-elle conduits, puisqu’elle ne savait point le chemin ? Cependant elle fit faire un étendard selon le mandement de mesdames sainte Catherine et sainte Marguerite qui lui avaient dit : Prends l’étendard de par le Roi du ciel ! Il était d’une grosse toile blanche, dite boucassin ou bougran, et borde de franges de soie. Ayant reçu avis de ses Voix, Jeanne y fit mettre, par un peintre de la ville, ce qu’elle appelait le Monde[30], c’est-à-dire Notre-Seigneur, assis sur son trône, bénissant de sa dextre levée et tenant dans sa main senestre la boule du monde. A sa droite était un ange, et un ange à sa gauche, peints tous deux en la manière qu’on les voyait dans les églises, et présentant ail Seigneur des fleurs de lis. Les noms Jhesus-Maria étaient écrits dessus ou à côté, et le champ était semé de fleurs de lis d’or[31]. Elle se fit peindre aussi des armoiries. C’était, dans un écu d’azur, une colombe d’argent, tenant en son bec une banderole oit on lisait : De par le Roi du ciel[32]. Elle mit cet écu sur l’avers de l’étendard dont Notre-Seigneur occupait la face. Un serviteur du duc d’Alençon, Perceval de Cagny, dit qu’elle fit faire aussi un étendard plus petit que l’autre, un pennon, sur lequel était l’image de Notre-Dame recevant le salut de l’Ange. Le Peintre de Tours, que Jeanne avait employé, venait d’Écosse et se nommait Hamish Power. Il fournit l’étoffe et fit les peintures des deux panonceaux, du grand et du petit ; il roi reçut pour cela du trésorier des guerres vingt-cinq livres tournois[33]. Hamish Power avait une fille nommée Héliote, qui était près de se marier et dont Jeanne se souvint plus tard avec bonté[34]. L’étendard était signe de ralliement. Longtemps les rois, les empereurs, les chefs de guerre seuls l’avaient pu lever. Le suzerain le faisait porter devant lui ; les vassaux venaient sous les bannières de leurs seigneurs. Mais, en 1429, les bannières n’étaient plus en usage que dans les confréries, les corporations ou les paroisses, et ne marchaient que devant des troupes pacifiques. A la guerre, il n’en était plus question. Le moindre capitaine, le plus pauvre chevalier, avait son étendard. Devant Orléans, quand cinquante gens d’armes français couraient sus à une poignée de pillards anglais, des étendards volaient sur eux par les champs comme un essaim de papillons. On disait encore, en manière de proverbe, faire étendard pour dire s’enorgueillir[35]. En fait, un routier levait l’étendard sans blâme en menant seulement à la guerre une vingtaine de gens d’armes et de gens de trait à moitié nus. Jeanne en pouvait bien faire autant. Et si même elle tenait, comme il est croyable, son étendard pour signe de commandement souverain et si, l’ayant reçu du Roi du ciel, elle entendait le lever au-dessus de tous les autres, en restait-il un seul dans le royaume pour lui disputer ce rang ? Qu’étaient-elles devenues, ces bannières féodales portées pendant quatre-vingts ans au premier rani ; des désastres, semées dans les champs de Crécy, ramassées sous les haies et les buissons par les coustillers de Galles et de Cornouailles, perdues dans les vignes de Maupertuis, foulées aux : pieds des archers anglais dans la terre molle où s’enfonçaient les morts d’Azincourt, ramassées à pleines mains, sous les murs de Verneuil, par les maraudeurs de Bedford ? C’est parce que toutes ces bannières étaient misérablement tombées ; c’est parce qu’à Rouvray un prince du sang royal venait de traîner honteusement dans sa fuite les étendards des seigneurs, que se levait maintenant l’étendard de la paysanne. |
[1] Procès, t. III, p. 66.
[2] Vallet de Viriville, Notices et extraits de chartes et de manuscrits appartenant au British Museum de Londres, dans Bibliothèque de l’École des Chartes, t. VIII, pp. 139, 140.
[3] De Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. II, p. 77.
[4] Vallet de Viriville, Analyse et fragments tirés des Archives municipales de Tours, dans Cabinet Historique, V, pp. 102-121.
[5] Quicherat, Rodrigue de Villandrando, Paris, 1879, in-8°, pp. 14 et suiv.
[6] Le Jouvencel, t. I, Introduction, p. xxij, note 1.
[7] Procès, t. III, pp. 100 et suiv.
[8] Francisque Mandet, Histoire du Velay, Le Puy , 1860-1862 (7 vol. in-12), t. I, pp. 570 et suiv. — S. Luce, Jeanne d’Arc à Domremy, ch. XII.
[9] Jean Juvénal des Ursins, année 1407.
[10] Nicole de Savigni, Notes sur les exploits de Jeanne d’Arc et sur divers événements de son temps, dans Bulletin de la Société de l’Histoire de Paris, I, 1814, p. 43. — Chanoine Lucot, Jeanne d’Arc en Champagne, Châlons, 1880, pp. 12 et 13.
[11] Procès, t. I, p. 191 ; t. II, p. 74, note. — La Romée peut avoir reçu son surnom pour une toute autre raison. Nous ne connaissons guère la mère de Jeanne que par des documents généalogiques extrêmement suspects.
[12] Francis C. Lowell regarde l’idée du pèlerinage de la Bornée au Puy comme a characteristir exemple of the madness de Siméon Luce (Joan of Arc, Boston 1896, p. 72 note.) — Toutefois, après une assez longue hésitation, j’ai, comme Luce, repoussé les corrections proposées par Lebrun de Charmettes et Quicherat, et admis sans changement le texte du procès.
[13] Procès, t. III, p. 101. — Sur la signification du mot Lector, professeur de théologie, cf. Du Cange.
[14] Procès, t. III, pp. 101 et suiv.
[15] E. Giraudet, Histoire de la ville de Tours, Tours, 1874, 2 vol., in-8°, passim.
[16] Procès, t. III, pp. 67, 94, 210 ; t. IV, pp. 3, 301, 363.
[17] J. Quicherat, Histoire du costume en France, Paris, 1875, gr. in-8°, pp. 270-271.
[18] Procès, t. III, pp. 67, 94, 210. — Relation du greffer de La Rochelle, p. 60. — Le harnais blanc des hommes d’armes du XVe siècle, si simple qu’il fût, coûtait fort cher, dix mille francs environ du pouvoir d’argent actuel. Mais dans cette somme comptait aussi le harnais complet de cheval (Maurice Maindron, Pour l’histoire de l’armure, dans le Monde moderne, 1806).
[19] Procès, t. I, p. 76. — Lettre de Perceval de Boulainvilliers, ibid., t. V, p. 120. — Greffier de la Chambre des comptes de Brabant, ibid., t. IV, p. 428. — Le Fèvre de Saint-Remy, ibid., t. IV, p. 439.
[20] Poème anonyme dans Procès, t. V, p. 33, et note.
[21] Capitaine Champion, Jeanne d’Arc écuyère, pp. 116 et suiv.
[22] Procès, t. I, pp. 56, 75-76-77.
[23] Abbé Bourassé, Les miracles de madame Sainte Katerine de Fierboys en Touraine (1375-1446), Tours, 1853, in-8°, passim.
[24] Chronique de la Pucelle, p. 277. — Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 69.
[25] Procès, t. I, p. 77. — Les miracles de madame sainte Katerine, passim.
[26] Procès, t. I, pp. 76, 234, 236. — Chronique de la Pucelle, p. 277. — Journal du siège, p. 49. — Jean Chartier, Chronique, t. I, pp. 69-70. — Guerneri Berni, dans Procès, t. IV, p. 519. — Journal d’un bourgeois de Paris, p. 267. — Morosini, t. III, p. 109. — Relation du greffier de La Rochelle, pp. 337, 338. — Chronique Messine, éd. de Bouteiller, 1878, Orléans, in-8°, 26 pages.
[27] Procès, t. I, pp. 75, 235.
[28] Ibid., t. I, p. 76.
[29] Morosini, t. III, pp. 108, 109. — Chronique de Lorraine, dans Procès, t. IV, p. 332. — Eberhard Windecke, p. 101.
[30] Procès, t. I, pp. 77, 179, 236 ; t. III, p. 103.
[31] Ibid., t. I, pp. 78, 117.
[32] Ibid., t. I, pp. 78, 117, 181, 300. — Relation du greffier de La Rochelle, p. 338. — Morosini, t. III, p. 110 ; t. II, annexe XV, pp. 313, 315.
[33] Perceval de Cagny, p. 150. — Journal du siège, p. 76. — Relation du Greffier d’Albi, dans Procès, t. IV, p. 301. — Relation du greffier de La Rochelle, p. 338. — Chronique du doyen de Saint-Thibaud de Metz, dans Procès, t. IV, p. 322. — Extrait du 13e compte d’Hémon Raguier, dans Procès, t. V, p. 258.
[34] Vallet de Viriville, Histoire de Charles VII, t. II, p. 63 ; Un épisode de la vie de Jeanne d’Arc, dans Bibliothèque de l’École des Chartes, t. IV, 1re série, p. 488.
[35] La Curne, au mot : Etendard.