CONQUÊTE DES GAULES

 

TABLE BIOGRAPHIQUE.

 

 

DES CHEFS ET DES SOLDATS ROMAINS, GAULOIS, GERMAINS ET BRETONS CITÉS DANS LES COMMENTAIRES.

 

ACCO, chef gaulois. Fit révolter les Sénons contre Cavarinus que César leur avait donné pour roi. César marcha contre ces peuples qui se soumirent. Acco dut lui être livré ; car, à la fin de la même campagne, il fut condamné à mort par les états tenus à Reims et décapité dans cette ville.

ADCANTUAN, l'un des chefs gaulois qui commandaient l'armée des Aquitains. Ses troupes montrèrent beaucoup de bravoure à l'attaque du camp de Crassus, aux environs de Mont-de-Marsan. Elles y furent néanmoins battues.

AMBIORIX et CATIVULC se partageaient la royauté des Éburons. Ambiorix était devenu l'allié des Romains après la défaite des Atuates qui opprimaient les Éburons. Il fut peu reconnaissant de ce bienfait, car il attaqua bientôt après le camp romain d'Atuatuca (Tongres) et détruisit les légions de Sabinus et de Cotta, qui venaient d'en sortir. Enflé de cette victoire, il se porta chez les Nerviens pour surprendre le camp de Cicéron. Il ne réussit pas dans son entreprise et fut défait par César, venu au secours de son lieutenant. César, pour se venger de la déloyauté d'Ambiorix, ravagea son pays, sans pouvoir, toutefois, réussir à s'emparer de lui. L'histoire se tait sur le sort de ce persévérant ennemi du nom romain.

ANTÉBROGIUS. (V. Iccius.)

ANTOINE (M.), questeur et l'un des premiers lieutenants de César. Prit part à toutes ses expéditions. César le recommanda pour le sacerdoce après la soumission de la Gaule ; mais la faction contraire leur fit essuyer un refus. Il était néanmoins consul lorsqu'eut lieu l'assassinat du dictateur, et ce fut lui, dit Suétone, qui empêcha de traîner son corps dans le Tibre. On connaît la part qu'il prit aux guerres civiles, ses liaisons avec Cléopâtre et sa défaite à la bataille d'Actium, après laquelle il se donna la mort.

ARIOVISTE, roi des Marcomans. Passa dans la Gaule avec plusieurs peuplades germaniques et s'établit sur les terres des Séquanes qui l'avaient mandé comme auxiliaire. Il fit peser sur eux et leurs voisins la plus rude des servitudes. Ceux d'Autun et leurs alliés se soulevèrent contre lui et furent défaits à Amagetobrige (Amage). César, croyant qu'il était de son devoir de délivrer la Gaule de la tyrannie de ce roi, détruisit son armée dans une grande bataille et le poursuivit jusqu'au Rhin. Arioviste fut assez heureux pour traverser ce fleuve dans un bateau et rentrer en Germanie, où il mourut peu d'années après sa défaite.

ARISTIUS, tribun militaire. Passait par Châlons-sur-Saône, allant rejoindre sa légion pendant le siège de Gergovie. Les Éduens, s'étant soulevés en apprenant la défection de leurs troupes, engagèrent Aristius à sortir de Châlons et le dépouillèrent en chemin.

ARPINIUS, chevalier romain. Était avec Sabinus et Cotta, lorsqu'il fut envoyé avec l'Espagnol Junius pour conférer avec Ambiorix, au moment où le chef éburon attaquait le camp de ces deux généraux.

ATIUS VARUS. (V. Rébilus Caninius.)

ATRIUS, l'un des lieutenants de César. Commandait le camp romain, dans l'île des Bretons, lors de la seconde campagne chez les insulaires. Il envoya prévenir son général, qui était à la poursuite de l'ennemi, qu'une furieuse tempête venait de détruire une partie des navires de la flotte et de faire échouer les autres sur le rivage.

BACULUS. Servait en qualité de premier centurion. Il se distingua dans la bataille contre les Nerviens et fut blessé de tant de coups qu'il pouvait à peine se soutenir. Plus tard il défendit, bien que malade, une des portes du camp de Cicéron attaquée par les Sicambres, et s'évanouit après avoir reçu de graves blessures. L'effort qu'il avait fait rassura les soldats et les fit tenir ferme sur le rempart.

BALVENTIUS, brave officier romain. Faisait partie des légions enfermées dans le camp de Sabinus et de Cotta, lesquelles, après en être imprudemment sorties, furent égorgées en chemin. Il combattit avec courage et eut les deux cuisses percées d'un dard. Lucanius, qui avait le grade de premier centurion, fut tué dans la même affaire, allant secourir son fils, que l'ennemi avait enveloppé.

BASILUS (M.), chef de légion. Fut envoyé des bords du Rhin, avec toute la cavalerie romaine, pour surprendre Ambiorix dans son habitation, placée au milieu des bois, au centre du pays des Éburons. Il ne réussit pas dans son entreprise. Son nom se trouve cité dans presque toutes les campagnes de César.

BRUTUS (D.), jeune chef de légion. Il eut le commandement de la flotte construite dans la Loire pour agir contre les Vénètes et descendit le fleuve pour la conduire devant le Morbihan, où il gagna la bataille navale qui assura la soumission des cités armoricaines. On le voit ensuite au siège d'Alésia.

Décimus Brutus, que le conquérant avait beaucoup aimé, se trouva au nombre de ses assassins. On ne doit pas le confondre avec Marcus Junius Brutus, chef de la conspiration, auquel César adressa ces paroles : Et toi aussi, mon fils !

D. Brutus assiégea Marseille du temps de la guerre civile et s'en empara. Poursuivi peu d'années après dans la Gaule par ceux qui voulaient tirer vengeance de l'assassinat du dictateur, il fut abandonné par ses soldats et livré à Antoine, qui lui fit trancher la tête.

BUDUOGNAT, roi des Nerviens. Fit des prodiges de valeur à la tête de son armée qui fut détruite sur la Sambre. César se tait sur le sort de ce roi.

CABURUS. (V. Domaturus.)

CALÉNUS, chef de légion. Assistait au siège d'Uxellodunum.

CAMULOGÈNE, chef gaulois très-expérimenté, de la nation des Aulerces (Éburovices). Il reçut, bien qu'étant fort âgé, le commandement des troupes chargées de défendre Lutèce, et fut tué dans la bataille que lui livra Labienus sous les murs de cette ville.

CARVILIUS. (V. Cingétorix, roi breton.)

CASSIUS, consul romain. Commandait l'armée que les Helvètes détruisirent, et fut tué dans cette bataille quelques années avant les campagnes de César.

CASSIVELLAUNUS, roi breton. Chef d'un État séparé des villes maritimes par la Tamise, et situé à 20 lieues de la mer. Les Bretons lui conférèrent le commandement général de leurs armées pendant la seconde campagne des Romains en Angleterre. César franchit la Tamise, entra dans les États de Cassivellaunus et s'empara de son oppidum. Celui-ci renvoya ses troupes, se soumit et traita par l'entremise de Comius, roi des Atrébates.

CASTICUS. Etait fils de Catamantalède, ancien roi des Séquanes. Il tenta sans succès, et à l'instigation de l'Helvète Orgétorix, d'arriver à la haute position que son père avait occupée en Séquanie.

CATAMANTALÈDE, dernier roi des Séquanes. Avait été honoré du titre d'ami du peuple romain.

CATIVULC, roi des Éburons en même temps qu'Ambiorix. Voyant que l'hostilité de ce dernier serait funeste à son pays, et qu'il était trop âgé pour s'enfuir ou combattre, il s'empoisonna avec de l'if, arbre très-commun dans son pays. (V. Sabinus et Ambiorix.)

CAVARILLUS, chef éduen. Commandait l'infanterie de sa nation à la première rencontre de César avec Vercingétorix, avant le siège d'Alésia. Il y fut fait prisonnier.

CAVARINUS, chef sénon. César le fit roi de ce pays sur lequel ses ancêtres avaient régné, en remplacement du patriote Mostargus qui le gouvernait alors. Les Sénons, à la tête desquels se voyait Acco, ne voulant pas de Cavarinus, parce qu'il s'était allié aux Romains, complotèrent de l'assassiner et le poursuivirent, sans pouvoir l'atteindre, jusqu'aux frontières de son pays. César vint lui-même comprimer ce soulèvement et rétablit Cavarinus, qui l'accompagna avec la cavalerie des Sénons dans la campagne qui s'ouvrit aussitôt.

CELTILLIUS, roi des Arvernes. (V. Vercingétorix.)

CÉSAR. Nous ne rappelons son nom que pour mémoire. On ne dit pas qu'il se soit distingué en qualité de tribun. La guerre des Gaules fait sa gloire. Ses actes ultérieurs sont du ressort de l'histoire.

CICÉRON, un des premiers lieutenants de César et frère de l'orateur romain. Prit part à la seconde expédition dans l'île des Bretons et alla hiverner, au retour, chez les Nerviens. Il y fut attaqué par Ambiorix, auquel il résista courageusement en attendant l'arrivée de César. Il occupa, lors de la sixième campagne, l'ancien camp de Sabinus et de Cotta, et fut sur le point d'y être surpris par les Sicambres. Il prit part à toutes les autres campagnes dans la Gaule.

CIMBÉRIUS et NASUA, chefs suèves venus sur les bords du Rhin, en face des Trévires, pour se joindre à l'armée d'Arioviste. Les Ubiens, après la défaite de ce dernier, se soulevèrent et chassèrent les troupes de ces deux chefs, dont ils firent un grand carnage.

CINGÉTORIX, chef trévire allié des Romains, rival et gendre d'Induciomare attaché au parti national. César, dans un voyage qu'il fit dans ce pays, lui conféra l'autorité, qui ne lui fut jamais contestée tant que dura la conquête. (V. Induciomare.)

CINGÉTORIX, roi de l'un des États placés sur les côtes du pays de Kent, dans l'île des Bretons. Il avait pour voisins Carvilius, Taximagulus et Ségonax. Cassivellaunus leur ordonna de réunir leurs troupes et d'aller subitement attaquer le camp romain qui gardait la flotte de César. Ils s'y rendirent ; mais les légionnaires, ayant fait une sortie contre eux, en tuèrent un grand nombre, firent prisonnier Lugotorix, un des chefs bretons, et rentrèrent au camp sans aucune perte.

CLAUDIUS, consul romain. (V. Domitius.)

COMIUS, chef des Atrébates. César le créa roi de ces peuples, après la défaite des Nerviens sur la Sambre, et il en obtint de grands services lors de ses deux campagnes chez les Bretons. Dans la première, Comius fut arrêté en descendant de son navire, mis aux fers, et n'obtint sa liberté que pour servir d'intermédiaire aux chefs du pays, lorsqu'ils désirèrent traiter avec César.

Les Bretons venant bientôt après, malgré la foi jurée, attaquer le camp romain, on vit Comius, à la tête de trente cavaliers atrébates qui l'avaient suivi, tenir bon et aider les légionnaires à repousser les assaillants. Ce fut à cette époque que, pour le récompenser de ses services, César dut joindre à la royauté des Atrébates celle des Morins, chez lesquels il allait laisser sa flotte pendant l'hiver.

Oubliant, un peu plus tard, ses anciennes liaisons avec le général romain, Comius fournit cinq mille hommes à la confédération qui devait aller au secours d'Alésia, et fit des instances auprès des Bellovaces, qui voulaient combattre seuls, afin qu'ils envoyassent au moins deux mille hommes. Il eut même un commandement dans l'année de secours avec les Éduens Virdumare et Éporédix, et avec l'Arverne Vergasillaunus, parent de Vercingétorix.

Il revint dans son pays après le mémorable siège, et intrigua pour faire de nouveau soulever les Gaules. Sa conduite porta Labienus à le faire tuer par Volusiénus dans une embuscade. Il en sortit avec une blessure ; mais, au printemps, il se réunit aux Bellovaces et à leurs alliés, qui furent défaits dans la huitième campagne. Comius, n'ayant pas demandé d'accommodement, reparut à la tête de quelques cavaliers et blessa Volusiénus dont il voulait se venger ; ensuite il traita avec Antoine et se retira en Germanie, résolu de jamais paraître devant un Romain.

CONÉTODUNUS. (V. F. Cotta.)

CONSIDIUS, lieutenant de César. Ce dernier le plaça à la tête de la cavalerie, lorsqu'il attaqua les Helvètes dans le pays éduen. Il passait pour un habile officier ; néanmoins, il vint faire un faux rapport à César, ayant pris les légions de Labienus, campées sur une montagne, pour les troupes ennemies. César dit qu'il fut aveuglé par la peur.

CONVICTOLITAN, jeune homme d'une naissance illustre, prétendant à la première magistrature chez les Éduens. Il avait pour compétiteur Cotus, d'une très-ancienne famille, dont le frère, Védéliac, avait exercé la même charge l'année précédente. César intervint dans cette querelle et confirma l'autorité de Convictolitan, ce qui n'empêcha pas ce dernier d'envoyer, sous la conduite de Litavic, des secours à Vercingétorix, lors du siège de Gergovie ; de soulever les Éduens et de préparer la grande confédération, qui fut dissoute par la prise d'Alésia.

CORRÉUS, chef bellovace. Réunit son armée à celle de Comius d'Arras et aux contingents des peuples voisins. Sa conduite donna lieu à la huitième campagne de César. Les légions entrèrent dans le Beauvoisis pour atteindre l'armée ennemie, et la trouvèrent occupant de fortes positions. César manda plusieurs corps pour se renforcer, ne voulant rien entreprendre avant leur arrivée. Pendant que ceci avait lieu, Corréus alla s'embusquer derrière une rivière pour surprendre les fourrageurs romains. César, l'ayant su, fit porter de grandes forces sur ce point. Corréus tomba lui-même dans le piège qu'il avait voulu tendre, combattit vaillamment et finit par être percé de coups.

COTTA (F.), chevalier romain auquel César avait donné l'intendance des vivres. Il fut tué dans Orléans, lors du soulèvement général des Gaules, par une foule de révoltés qui s'étaient jetés dans cette ville, ayant à leur tête les chefs gaulois Cotuatus et Conétodunus.

COTTA, général romain. Marcha avec Sabinus contre les Ménapiens pendant que César exécutait sa première expédition dans file des Bretons. Il prit part à la seconde, et, au retour, il fut envoyé avec Sabinus chez les Éburons, où ils furent assassinés l'un et l'autre. (V. Sabinus.)

COTUATUS, chef gaulois. (V. F. Cotta, chevalier romain.)

COTUS, grand personnage éduen. Disputa la souveraine magistrature à Convictolitan. (V. ce nom.) Il fut fait plus tard prisonnier à la tête de la cavalerie de son pays, dans le premier engagement que César eut avec Vercingétorix avant le siège d'Alésia.

CRASSUS, jeune général et questeur de l'armée romaine. Commandait la cavalerie dans le combat qui eut lieu contre Arioviste. Il se distingua ensuite contre les Nerviens. Ayant été envoyé, après leur défaite, chez les Andes pour obtenir la soumission des cités armoricaines, il fit faire sur la Loire les navires qui furent employés à la guerre contre les Vénètes. César, revenu d'Italie, le fit partir pour l'Aquitaine, où, peu d'années auparavant, V. Préconius avait été défait et tué, et d'où le proconsul Manilius avait été chassé après avoir perdu tous ses bagages. Son expédition réussit ; il châtia ces peuples et les soumit. Il prit part ensuite à la seconde campagne dans l'ile des Bretons et campa au retour dans le Belgium, où il reçut le commandement de Samarobrive, lorsque César quitta cette place pour aller chez les Nerviens au secours de Cicéron attaqué par Ambiorix.

CRITOGNAT, seigneur arverne, renfermé dans Alésia pendant le siège. Fit un discours remarquable par un raffinement de cruauté, pour engager les assiégés à tenir bon contre les attaques de l'armée romaine.

CURION, tribun du peuple à Rome, où il soutenait les intérêts du conquérant contre la faction opposée. Il dit un jour, en plein sénat, que si les légions de la Gaule portaient ombrage à la république César les licencierait volontiers et rentrerait en Italie.

DIVICON, Helvète, chef de l'armée qui avait défait Cassius. Il fut envoyé en message pour traiter avec César au moment où les légions venaient de traverser la Saône pour aller à la poursuite des émigrants.

DIVITIACUS, personnage éminent de la cité éduenne. Vint trouver César, lorsque les Helvètes ravageaient son pays aussitôt qu'ils eurent passé la Saône. Son attachement au général romain lui valut de sauver son frère Dumnorix du châtiment que ses intrigues et ses liaisons avec les Helvètes lui avaient mérité. Ce fut lui qui donna connaissance à César des factions qui existaient dans la Gaule, et lui enseigna, peu après, le chemin qu'il devait prendre pour aller joindre Arioviste. Il fut envoyé l'année suivante, avec les troupes éduennes, chez les Bellovaces, pour faire diversion pendant que César marcherait sur l'Aisne pour attaquer les Belges.

Il était allé à Rome, avant l'entrée des légions dans la Gaule, pour implorer le secours du sénat contre les Séquanes et les Germains. On se rend compte de la nécessité de la conquête, puisque les propres divisions des Gaulois et leur appel incessant à des auxiliaires germains pouvaient compromettre la tranquillité de la Province.

DIVITIACUS, ancien roi des Suessions avant l'arrivée de César. C'était un des princes les plus puissants des Gaules, ayant joint à son État la royauté des Bretons.

DOMITIUS, consul à Rome avec Claudius, lorsque César retourna en Italie après sa quatrième campagne.

DONATURUS, fils de Caburus, roi des peuples du Vivarais. Il attaqua ses voisins par ordre de Vercingétorix, fut repoussé et perdit la vie.

DRAPÈS, Sénon d'origine. Avait ramassé un certain nombre de volontaires, lors de la première révolte des Gaules, pour attaquer les convois romains. Il reparaît dans la huitième campagne, lors du siège d'Uxellodunum. Forcé dans son camp et fait prisonnier, il s'abstient de manger pendant plusieurs jours de suite et se laisse mourir de faim pour éviter un supplice plus cruel.

DUMNACUS, chef des Andes. (V. Rébilus Caninius.)

DUMNORIX, grand personnage éduen, frère de Divitiacus. (V. ce nom.) L'Helvétien Orgétorix, connaissant l'ambition de Dumnorix, l'engage à s'emparer de la souveraineté de son pays et lui donne sa fille en mariage. Il obtint le pardon de ses intrigues par l'entremise de son frère Divitiacus. César, ne voulant pas le laisser dans la Gaule pendant son absence, l'amena au port 'tins pour le faire passer avec lui dans l'île des Bretons. Dumnorix refusa de s'embarquer et quitta secrètement le camp romain avec la cavalerie éduenne. Celle de César alla à sa poursuite, le rejoignit et le tua d'après l'ordre qu'elle avait reçu.

DURATIUS, chef des Pictons. (V. Rébilus Caninius.)

ÉMILIUS (L.). Commandait la cavalerie gauloise auxiliaire lorsque César marchait contre les Helvètes, après son passage de la Saône.

ÉPASNACTUS ou ÉPADNACTUS. Nous croyons que c'était un chef arverne dont le nom se voit sur quelques médailles de ce pays. (V. Lutérius.)

ÉPORÉDIX, chef éduen. Commandait l'armée de sa nation, qui fut défaite à Amagetobrige par les Séquanes, avant l'arrivée de César dans la Gaule. Plus tard, il se réunit à Vercingétorix et fut fait prisonnier à la première rencontre des troupes de ce chef avec celles des Romains, peu de jours avant le siège d'Alésia. (V. Virdumare.)

FABIUS, général de la république. Défit, avant l'entrée de César dans la Gaule, les Arvernes et les peuples de Rodez, qu'il rendit seulement tributaires, ne pouvant les incorporer à la Province.

FABIUS (C.), un des principaux lieutenants de César. Il l'accompagna lors de sa seconde expédition dans File des Bretons et alla hiverner, au retour, chez les Morins. César lui donna bientôt rendez-vous sur les terres des Atrébates pour aller au secours de Cicéron menacé par Ambiorix. Nous le retrouvons au siège de Gergovie, se signalant contre les Arvernes qui vinrent attaquer son camp pendant l'absence de César, et, l'année suivante, lorsqu'il marcha contre l'armée des Andes, qui assiégeait Limonum [Poitiers]. (V. Rébilus Caninius.)

FABIUS (L.), chef d'une centurie de la huitième légion. S'écria pendant le siège de Gergovie que personne n'escaladerait le rempart avant lui. Il se fit soulever par trois de ses soldats pour l'atteindre, et les aida lui-même à le gravir. Bientôt accablés par le nombre, tous furent tués et précipités du haut de la muraille.

GABANITION, chef arverne, oncle de Vercingétorix. Craignant pour son pays les résultats malheureux d'une guerre avec les Romains, il fit chasser son neveu de Gergovie ; mais celui-ci ne tarda pas à y rentrer ai/te ses partisans, qui le proclamèrent roi.

GABINIUS AULUS. Était consul à Rome avec Pison, lorsque César entreprit sa première campagne dans la Gaule.

GALBA, l'un des lieutenants de César. Fut envoyé après la défaite des Nerviens pour soumettre les peuples du Valais et réussit dans son entreprise. Il alla ensuite hiverner chez les Allobroges. On ne le voit plus figurer, après cette campagne, à la tête d'aucune légion. Suétone dit que ce général, attribuant le refus qu'on lui avait fait du consulat aux mauvais offices de César, prit part à la conspiration de Cassius et de Brutus et fut condamné par la loi Pédia. C'est de lui que sont issus l'aïeul et le père de l'empereur Galba.

GALBA, roi des Suessions. Était à la tête de la confédération belge que César combattit au commencement de la seconde campagne. Sa justice et sa prudence lui avaient fait déférer le commandement de toutes les troupes gauloises. Il fut défait par César sur les bords de l'Aisne, et les confédérés se virent contraints de retourner chacun chez soi. Il n'est plus question de ce roi dans la suite des Commentaires. Il dut faire sa soumission au moment où il rendit son principal oppidum, puisqu'on le voit alors livrer ses deux fils en otages.

GUTURVACUS, chef carnute et l'auteur d'une révolte qui eut lieu dans son pays. César s'y porta en se rendant à Uxellodunum et demanda qu'on lui livrât ce chef. On le chercha si activement qu'on l'amena bientôt au camp romain, où il fut battu de verges et décapité.

ICCIUS, un des principaux parmi les Rhèmes. Vint avec son compatriote Antébrogius pour conférer avec César, lorsque ce dernier entra dans leur pays à l'ouverture de sa seconde campagne. Iccius quitta le général romain après sa conférence pour aller prendre le commandement de la place de Bibrax. Il y fut attaqué, la défendit bravement, et aurait été obligé de se rendre s'il n'eût reçu des renforts qu'il fit demander, et que lui envoya César.

IMANNENTIUS, roi breton. (V. Mandubratius.)

INDUCIOMARE, chef trévire, rival de son gendre Cingétorix. Induciomare tenait à l'indépendance de son pays ; Cingétorix, au contraire, avait fait alliance avec les Romains. Induciomare leva des troupes pour marcher contre les légions ; mais, voyant qu'il ne pourrait pas réussir, il proposa un accommodement à César, qui lui ordonna de venir le trouver avec deux cents otages. Il obéit. Le général romain le console, l'exhorte à persister dans le devoir et recommande aux principaux de cette nation les intérêts de Cingétorix, nouvelle cause de ressentiment pour Induciomare. Il ne tarda pas, en effet, à lever des troupes et à marcher sur le camp de Labienus, situé à la frontière des Trévires. Ce dernier, instruit de ces manœuvres par Cingétorix, se tint sur ses gardes, et, un jour que Induciomare s'était approché du camp, il le fit charger par sa cavalerie, avec ordre de le ramener mort ou vif. Ce chef fut atteint et tué près d'une rivière qu'il voulait passer à gué.

JUNIUS. (V. Arpinius.)

LABIENUS, le plus expérimenté des lieutenants de César, et celui que le conquérant chargea des missions les plus délicates dans toutes ses campagnes. Il ne le suivit cependant pas dans sa politique comme il l'avait suivi sur les champs de bataille ; car on le vit, pendant la dictature de César, s'attacher au parti de Pompée et combattre en Afrique sous les ordres de Scipion. Il passa d'Afrique en Espagne, où il périt dans la bataille de Munda. Sa tête fut portée à César.

Ses contemporains l'ont accusé d'avoir montré plus de haine contre son ancien général que de dévouement pour la république.

LABÉRIUS DURUS, tribun de cohorte. Étant occupé à faire retrancher ses soldats dans l'ile des Bretons, il fut tué par les insulaires, qui combattaient sur des chariots et qui eurent la hardiesse de venir fondre à l'improviste sur les travailleurs romains étonnés de cette nouvelle manière de combattre.

LISCUS. Était vergobret ou souverain magistrat des Éduens, lorsque César passa la Saône pour secourir cette nation contre les entreprises des Helvétiens. S'étant rendu près du général romain, il l'instruisit des intrigues qui existaient à Bibracte pour empêcher ses concitoyens de fournir des vivres aux légions, ajoutant que Dumnorix était à la tête de ce parti, qui devait le nommer roi si les Helvètes réussissaient à s'établir dans la Gaule.

LITAVIC, jeune chef éduen, envoyé par le vergobret Convictolitan avec la cavalerie de son pays pour rejoindre César devant Gergovie, mais avec mission secrète de la soulever en route et de passer dans le camp opposé. Cette entreprise ayant été déjouée par César, Litavic fut obligé d'abandonner ses troupes et de se réfugier auprès de Vercingétorix.

LUCANIUS, capitaine romain. (V. Balventius.)

LUTÉRIUS, chef cadurce. Fut envoyé dans son pays pour le soulever contre les Romains et le faire entrer dans le parti des Arvernes. César revint promptement d'Italie et mit des garnisons chez les Cadurces. Lutérius s'en éloigna. II reparut à Uxellodunum, dans la huitième campagne. Bientôt défait, il se sauva chez les Arvernes et fut livré à César par un chef de ce pays nommé Épasnactus.

LUGOTORIX. (V. Cingétorix, chef breton.)

MANDUBRATIUS, jeune chef insulaire. Était venu en Gaule se jeter dans les bras de César pour éviter le sort d'Imannentius, son père, l'un des rois bretons, que Cassivellaunus avait fait mourir. Ses sujets députèrent vers César, quand ils le surent dans leur île, pour lui offrir de se rendre et de lui obéir, le priant de leur renvoyer Mandubratius pour les gouverner. Le général romain leur accorda cette faveur, après la soumission de Cassivellaunus.

MARCELLUS. Était consul à Rome avec Paulus pendant la neuvième année du séjour de César dans la Gaule. Chef de la faction contraire au conquérant, il remit à Pompée les deux légions que César avait renvoyées pour la guerre des Parthes, et qui étaient restées en Italie.

MESSALA, consul romain avant l'entrée de César dans la Gaule.

METTIUS. (V. Valérius Procillus.)

MONSTARGUS, roi des Sénons. (V. Cavarinus.)

NASUA. (V. Cimbérius.)

NUMÉIUS, chef helvète. Ceux de sa nation, voulant aller s'établir chez les Sénons, l'envoyèrent demander à César la permission de traverser la Province. Ce fut à la suite d'un refus qu'ils tentèrent de passer le Rhône.

OLLOVICON. (V. Theutomatus.)

ORGÉTORIX, personnage le plus distingué d'entre les Helvètes par sa naissance et ses richesses. Voulant se faire roi, il conspira avec toute la noblesse et conseilla à ses concitoyens de sortir de leur pays pour se rendre maîtres de toute la Gaule. Il s'allia à l'Éduen Dumnorix, qui conspirait de son côté, et lui donna sa fille en mariage, lui promettant de l'aider de ses armes et de son crédit.

Les Helvètes n'eurent pas plus tôt connu ses ambitieux projets qu'ils l'obligèrent à se justifier, s'il ne voulait subir le supplice du feu. Le jour venu, il assembla dix mille des siens et refusa de répondre.

Le magistrat, pour se faire obéir, lève des troupes ; mais Orgétorix meurt sur ces entrefaites, soupçonné de s'être lui-même donné la mort. Le goût des Helvètes pour le gouvernement républicain n'est donc pas nouveau !

PAULUS, consul romain. (V. Marcellus.)

PÉDILIUS (Q.), l'un des lieutenants de César. Vint en Gaule au commencement de la seconde campagne avec deux légions levées dans la Cisalpine, et prit part au combat livré contre les Belges.

PÉTRÉIUS, centurion romain. Assista au siège de Gergovie. Il y fut percé de coups au moment où il voulait forcer une porte de la ville ; tint bon, néanmoins, pour donner aux siens le temps de se sauver.

PÉTROSIDIUS, enseigne d'une légion. Faisait partie de celle de Sabinus, lorsqu'elle fut attaquée par Ambiorix à la sortie du camp d'Atuatuca. Il fut du petit nombre de ceux qui abandonnèrent le champ de bataille pour se réfugier dans leur retranchement. Se voyant pressé, il jeta l'aigle par dessus le rempart et fut tué.

PISON, consul romain. Ce fut sous son consulat et celui d'Aulus Gabinius que César entreprit sa première campagne dans la Gaule.

PISON, brave seigneur d'Aquitaine dont l'aïeul avait été souverain de sa nation et honoré par le sénat du titre d'ami du peuple romain. Il commandait la cavalerie d'avant-garde, lorsque César marchait contre les Tenchtères et les Usipètes, du côté de Juliacum (Juliers). Ces peuples l'ayant attaqué à l'improviste, malgré la trêve, il tomba percé de coups. Son frère fut tué en se précipitant pour le secourir.

PLANCUS MIN., lieutenant de César. Prit part à la seconde campagne dans l'île des Bretons. Fut envoyé, au retour, dans le Belgium, et bientôt après chez les Carnutes, pour y réprimer une sédition. (V. Tasgestius.)

POMPÉIUS (C.), interprète gaulois. Fut envoyé par Sabinus pour traiter avec Ambiorix qui attaquait la légion sortie du camp d'Atuatuca.

PULFIO, centurion romain. (V. Varénus.)

RÉBILUS CANINIUS, chef de légion. Prend part au siège d'Alésia. Il était, au commencement de la huitième campagne, chez les Rutènes (de Rodez), lorsque Duratius, chef des Pictons, lui envoya demander des secours et contre ses concitoyens, qui voulaient l'abandonner, et contre Dumnacus, chef des Andes, qui venait l'attaquer dans Limonum (Poitiers). Il se porta immédiatement au secours de Duratius, tandis que Fabius, venant du Belgium et apprenant ce qui se passait chez les Pictons, marcha lui-même contre les Andes et détruisit leur armée. Atius Varus, qui commandait la cavalerie de Fabius, se distingua dans cette rencontre. On retrouve, dans la même campagne, Caninius assiégeant Uxellodunum.

RÉGINUS ANT., lieutenant de César. N'entra dans la Gaule avec une des trois légions recrutées pendant l'hiver en Italie qu'au moment où allait s'ouvrir la sixième campagne. Il soutint avec Rébilus la violente attaque de Vergasillaunus pendant le siège d'Alésia.

ROSCIUS, chef de légion. Prit part à la seconde campagne dans l'île des Bretons et fut envoyé, à son retour, hiverner chez les Essui. Il y apprit que les cités de l'Armorique marchaient contre lui. Il se tint sur ses gardes, pacifia la contrée et alla rejoindre César sur le bord du Rhin.

RUFUS (S.), chef de légion. Il fut chargé de garder le port Itius avec une garnison suffisante pendant la première campagne de César dans File des Bretons.

RUTILUS, un des lieutenants de César.

SABINUS TIT., chef de légion. César l'avait laissé à la garde du pont de l'Aisne, tandis qu'il campait au delà pour atteindre les Belges. Il l'envoya, après la campagne qui eut lieu contre les Nerviens, avec trois légions chez les Carnutes. Au printemps, Sabinus alla attaquer les Unelles (de Coutances), auxquels s'étaient joints les Eburovices et les Lexoves. II les défit et reçut leur soumission. On le retrouve avec César au port Itius où il est chargé, avec Cotte, de faire une expédition contre les Ménapiens après le départ de la flotte. César, à son retour d'Angleterre, envoya Sabinus avec le même général chez les Éburons, où il établit le camp d'Atuatuca. Il en sortit d'après les conseils d'Ambiorix ; mais celui-ci, malgré la foi jurée, l'attaqua en route, détruisit sa légion et le tua, ainsi que son collègue, qui avait été d'avis de rester dans le camp.

SÉDULIUS, prince des Lémovices. Marcha avec Vergasillaunus, chef arverne, à l'attaque de la position de Réginus et de Rébilus devant Alésia. Il fut tué dans la chaleur de l'action.

SÉGONAX. (V. Cingétorix, roi breton.)

SEXTIUS, lieutenant de César. Entra seulement dans la Gaule au commencement de la sixième campagne, avec une des trois légions recrutées pendant l'hiver en Italie. Il prit part aux siégea de Gergovie et d'Alésia.

SILANUS, chef de légion. Son arrivée dans la Gaule et ses services sont les mêmes que ceux de Sextius.

SILIUS, général romain. Fut envoyé par Crassus avec Vélanius chez les Vénètes, pour en obtenir des vivres. La détention qu'il y subit fut cause de la guerre maritime qui eut heu contre ces peuples.

SULPICIUS (P.), chef de légion, dont le nom revient souvent dans les Commentaires.

SURUS, seigneur éduen de grande naissance. Etait le seul de sa nation qui ne se fût pas soumis après la prise d'Alésia. Labienus le fit prisonnier l'année suivante chez les Trévires où il combattait dans les rangs des Germains. On ignore la punition qui lui fut infligée.

TASGESTIUS personnage éminent de la nation des Carnutes, et dont les ancêtres avaient possédé la royauté de ce pays. César, en considération de sa valeur et de son attachement aux Romains, l'avait rétabli dans le rang de ses aïeux. Il l'occupait depuis trois ans, lorsque les amis de l'indépendance nationale l'assassinèrent publiquement. Plancus, qui campait dans le Belgium, reçut l'ordre de César d'aller soumettre les Carnutes et de lui envoyer les auteurs du meurtre de Tasgestius.

TAXIMAGULUS. (V. Cingétorix, roi breton.)

TERRACIDIUS général romain. Crassus, étant chez les Andes, l'envoya chez les nielles pour en obtenir des vivres ; il y fut retenu comme l'avaient été Silius et Vélanius chez les Vénètes.

TRÉBIUS GALLUS, général romain. Fut délégué par Crassus chez les peuples de Quimper-Corentin pour en obtenir des vivres, et y fut retenu prisonnier.

TRÉBONIUS (C.). César l'envoya fourrager avec trois légions pendant sa seconde campagne en Angleterre. Les insulaires, les ayant attaquées, furent vigoureusement repoussés et perdirent un grand nombre d'hommes avant que les autres eussent le temps de descendre de leurs chariots. Au retour de l'expédition, il alla hiverner dans le Belgium. On le retrouve, lorsque les Sicambres attaquent le camp d'Atuatuca, qu'occupait Cicéron, à la tête des vétérans, qui préférèrent regagner leur retranchement à travers des rangs ennemis que de combattre dans la plaine.

THEUTOMATUS, fils d'Ollovicon, roi des Nitiobriges (peuples d'Agen), dont le père avait été déclaré ami du peuple romain. Il vint rejoindre Vercingétorix, pendant le siège d'Avaricum, avec un gros de cavalerie et d'infanterie qu'il avait levé dans l'Aquitaine, et alla se renfermer avec lui dans Gergovie. Il pensa être pris dans sa tente au moment où il faisait la méridienne, et n'eut que le temps de se sauver nu jusqu'à la ceinture sur un cheval blessé.

TULLUS (V.), lieutenant de César. Fut laissé avec douze cohortes à la garde du pont du Rhin, au retour de la seconde campagne en Germanie et lorsque les légions marchèrent contre Ambiorix.

VALÉRIUS PROCILLUS, l'un des premiers personnages de la Gaule narbonnaise. Servit plusieurs fois d'interprète à César auprès des Celtes. C'est lui qui fut envoyé avec son compagnon Mettius, ayant droit d'hospitalité près d'Arioviste, pour conférer avec ce roi. L'un et l'autre furent jetés dans les fers, et les Germains tirèrent au sort pour savoir si on les brûlerait sur-le-champ ou si l'on remettrait leur supplice à un autre temps. César les délivra en poursuivant l'armée vaincue d'Arioviste jusqu'au Rhin.

VARÉNUS et PULFIO, centurions romains, dont l'historien a transmis les noms et la bravoure à la postérité. Faisant partie l'un et l'autre du corps de Cicéron, campé chez les Nerviens et attaqué par Ambiorix, Pulfio provoqua Varénus à faire une action d'éclat et sortit aussitôt pour se jeter au milieu de l'ennemi. Varénus crut qu'il y allait de son honneur de le suivre de près. Pulfio perce un Gaulois qui s'avançait et le tue sur le coup. Les autres Gaulois décochent leurs traits sur lui et percent son bouclier d'un dard dont le fer y reste engagé. Ne pouvant user de l'épée, il est bientôt entouré. Varénus vole à son secours et le dégage. Mais, bientôt attaqué lui-même et tombé en se défendant dans un fossé, il aurait péri si Pulfio ne fût venu le secourir. Tous deux finirent par rentrer au camp, couverts de gloire et de blessures.

VÉDÉLIACUS. (V. Convictolitan.)

VÉLANIUS, général romain. Crassus, étant chez les Andes, l'envoya avec Silius chez les Vénètes pour en obtenir des vivres. On sait qu'ils y furent l'un et l'autre retenus prisonniers.

VERCINGÉTORIX, célèbre chef arverne. Il était fils de Cestillus, qui, ayant eu le commandement de toute la Gaule, fut assassiné par ses concitoyens, parce qu'il aspirait à la royauté. Vercingétorix, devenu roi des Arvernes, fut nommé général de toutes les armées gauloises. Il défendit avec succès Gergovie et ne put résister devant Alésia. Ses actes tenant la meilleure place du VIIe livre des Commentaires, nous y renvoyons le lecteur pour éviter des répétitions inutiles.

VERGASILLAUNUS, chef arverne, parent de Vercingétorix. Fut un des quatre commandants de l'armée de secours envoyée à la défense d'Alésia. Il partit avec cinquante-cinq mille hommes enlevés du camp situé devant la place, pour attaquer la position des généraux romains Réginus et Rébilus. Il serait peut-être parvenu à forcer leur position si César n'eût envoyé de la cavalerie au secours de ses deux lieutenants. Vergasillaunus, attaqué sur ses derrières, ne put tenir et fut fait prisonnier.

VÉRODUCTIUS. (V. Numéius.)

VERTICON, Gaulois d'une naissance illustre. Était renfermé dans le camp de Cicéron, chez les Nerviens, pendant que ce camp était attaqué par les troupes d'Ambiorix. Il offrit un de ses esclaves au général romain pour aller porter une lettre à César et réclamer son assistance.

VERTISCUS, chef des Rhèmes. Commandait la cavalerie auxiliaire de sa nation dans la dernière campagne que César entreprit contre les peuples du Beauvoisis. Pouvant à peine se tenir à cheval, à cause de son grand âge, et ne voulant pas, néanmoins, se dispenser ni de commander ni de combattre, il tomba dans une embuscade et fut tué par les confédérés.

VIRDUMARE et ÉPORÉDIX, chefs éduens. Étaient dans l'armée de César, à la tête de la cavalerie de leur nation pendant le siège de Gergovie. Litavic, autre chef éduen, voulant faire soulever les troupes de renfort qu'il conduisait à César au commencement de la septième campagne, leur dit en route que ses deux collègues, ci-dessus nommés, avaient été assassinés par les Romains. Ces troupes se révoltèrent. César les fit rentrer dans l'ordre en marchant contre elles et en leur présentant les deux chefs que Litavic disait avoir été tués. Malgré leur zèle apparent pour la cause romaine, Virdumare et Éporédix quittèrent les légions après la levée du siège de Gergovie, pillèrent la ville de Nevers, dont le conquérant avait fait une place de dépôt, et allèrent à Bibracte rejoindre Convictolitan, vergobret des Éduens, qui fomentait le soulèvement général de la Gaule. Ils se virent néanmoins, avec regret, obligés d'obéir à Vercingétorix, lorsqu'il fut proclamé généralissime de toutes les armées. Leur amour-propre froissé fut peut-être cause de leur conduite très-équivoque devant Alésia.

VIRIDOVIX, chef des Unelles. Réunit ces peuples aux contingents des Éburovices et des Lexoves pour résister à Sabinus, qui s'avançait contre lui. Ses troupes montrèrent de la résolution en attaquant bravement le camp romain ; mais elles furent bientôt taillées en pièces et mises en fuite. Le nom de Viridovix ne reparaît plus dans les Commentaires.

VOCION, roi germain. Envoya sa sœur dans les Gaules pour lui faire épouser Arioviste.

VOLUSIÉNUS, général romain. César, devant s'embarquer pour l'Angleterre, l'expédia sur un long navire, afin d'explorer les côtes de cette île. Son voyage dura cinq jours. Il rapporta, sur les rades de ce pays, des renseignements qui furent très-utiles lors du débarquement des légions. Plus tard, il commanda l'expédition qui tendit une embuscade à l'Atrébate Contins, et dans laquelle ce roi fut gravement blessé. Comius s'en vengea peu de temps après en attaquant Volusiénus, dont il traversa la cuisse d'un javelot.