LIVRE PREMIER — VUES GÉNÉRALE - SYSTÈME MÉTRIQUE - VALEUR ET RAPPORT DES MÉTAUX - CENS ET CADASTRE.
Le blé, dans tous les pays où cette denrée constitue la subsistance générale, est la mesure naturelle des salaires. C’est sur cette mesure que se règle le prix du travail, qui est lui-même l’élément primitif de toutes les valeurs échangeables. La journée de travail, qui est l’emploi pendant un temps donné de la force et de l’adresse d’un homme ordinaire pour le travail qui lui est demandé, a toujours eu la même valeur dans les sociétés parvenues au même degré de civilisation, et le prix de cette journée de travail a toujours été déterminé parla quantité de subsistances nécessaire pour que l’ouvrier vive et entretienne la famille qui doit le remplacer ; parce que, si l’ouvrier ne trouvait pas dans son salaire les moyens de perpétuer sa race, il y aurait, au bout de quelques années, disette d’ouvriers, et dès lors renchérissement accidentel des salaires. L’or et l’argent, comme toutes les autres productions, reçoivent leur valeur de la quantité de travail qui a été employée à la recherche, découverte, extraction et transport qui les font entrer dans le commerce. Arrivés au marché où ils se vendent, ces métaux y représentent tout le travail qu’ils ont conté, et c’est là ce qui détermine leur valeur d’échange. Je crois pouvoir affirmer que cette valeur d’échange, c’est-à-dire la valeur relative des métaux précieux par rapport au prix moyen du blé et de la journée de travail, fut moindre dans l’Attique et dans l’empire romain qu’on ne l’a généralement cru jusqu’ici. Je dois et je vais confirmer cette assertion par des témoignages positifs et des preuves directes et précises. M. Bœckh[1] a déjà combattu l’erreur anciennement établie à ce sujet. Quelques écrivains, dit-il, ont exagéré le bas prix des denrées dans l’antiquité, en soutenant que l’on s’approcherait beaucoup de la vérité si on les portait, terme moyen, au 10e de ceux du XVIIIe siècle. Le prix des grains, d’après lequel les autres doivent se régler, prouve le contraire. Le médimne d’orge, dit Plutarque (Solon, 33), ne valait qu’une drachme du temps de Solon ; il en valait deux à l’époque de Socrate et de Diogène le cynique[2], dans une année de rare abondance. Le médimne de blé, du temps d’Aristophane, vers les olympiades 96 et 97, est porté à 3 drachmes[3]. Tous ces faits ont été réunis et discutés par MM. Barthélemy, Bœckh et Letronne ; tous sont insuffisants, à mon avis, pour déterminer le prix moyen du blé et de l’orge dans l’Attique, et l’on arriverait, en les admettant pour base d’une évaluation de ce genre, à des résultats peu certains. M. Bœckh, par exemple, d’après la seule autorité de Plutarque, écrivain grec du IIe siècle de l’ère chrétienne, fixe[4], pour le temps de Solon, le prix du blé à une drachme le médimne. Mais une loi du célèbre législateur Athénien[5] montre évidemment que le prix du médimne était alors évalué à plusieurs drachmes. En effet, fixant la dot que l’agnat le plus proche doit donner à sa parente, restée veuve sans enfants, θήσσα, s’il ne veut pas l’épouser, il porte cette dot à 500 drachmes pour ceux qui ont un revenu de 500 médimnes, et à 300 drachmes pour les chevaliers dont la fortune est estimée dans le cens à 300 médimnes. Or, d’après l’exiguïté des dots en usage à Athènes, on ne peut croire que la loi obligeât l’agnat à donner plus du tiers ou du quart de son revenu, ce qui porterait la valeur du médimne de blé à 3 ou 4 drachmes. En effet, le père de Démosthène[6] laissa 14 talents, ou 840 mines, et sa mère avait eu 50 mines de dot. C’est un grand orateur, un homme d’état, versé dans l’administration, Démosthène, qui, seul pour l’époque de Philippe et d’Alexandre, nous donne le moyen de fixer cette valeur avec quelque précision. Barthélemy avait avancé, dans Anacharsis[7] et dans son mémoire sur le prix des grains, que lé prix ordinaire du blé était de 5 drachmes le médimne (c’est-à-dire 4fr57c le demi hectolitre). Il s’appuyait sans doute sur un passage de Démosthène, qui rapporte que, dans un temps de disette où le blé s’était élevé dans Athènes jusqu’à 16 drachmes le médimne, des marchands bienfaisants en avaient fait venir plus de 10.000 médimnes qu’ils avaient distribués au prix modéré de 5 drachmes le médimne[8]. L’erreur de Barthélemy vient probablement de ce qu’il a traduit, avec Wolf, les mots xαθεστηxυίας τιμής par usitato pretio, au prix ordinaire de 5 drachmes. Suivant M. Letronne, ces deux mots ont une acception toute différente. Ce savant[9] considère les 5 drachmes par médimne, dont Démosthène fait mention, comme un maximum taxé dans un temps de disette. Ce prix ne peut, dans son opinion, avoir été le prix ordinaire, attendu qu’il aurait été disproportionné avec la paie du soldat. Pour connaître le prix commun, dit-il, celui sur lequel nous devons asseoir nos calculs, il faut se reporter à une époque plus paisible. La réponse de Socrate à Archélaüs de Macédoine, qu’Arrien nous a conservée textuellement, prouve que vers 410 avant J.-C. le 12e du médimne contait 1 obole, ce qui porte le prix du médimne à 2 drachmes ; 4 chénices contaient 1 obole, et comme le médimne contenait 48 chénices et la drachme 6 oboles, le prix du médimne se trouve porté à 2 drachmes. Mais une inadvertance de l’auteur des Considérations sur les monnaies grecques et romaines affecte ses calculs d’une erreur de la moitié ; car άλφιτον signifie la farine d’orge, qui a toujours été et qui est encore, pour le prix, de moitié au-dessous de la farine de blé, άλευρον[10]. Quaternis sestertiis tritici modium, binis hordei est le rapport fixé par Cicéron dans un de ses discours contre Verrès[11]. Άλφιτον, dit Henri Étienne, farina hordeacea proprie, ut άλευρον triticea. Platon, dans son traité de la République[12], définit clairement le sens de ces mots : avec l’orge on fait l’alphiton ou farine d’orge, avec le blé l’aleuron ou farine de blé. p Ce passage de Platon, un autre d’Hesychius, et toutes les autorités que rapporte Henri Étienne et qu’il serait trop long de citer, ne laissent aucun doute sur la signification précise du mot άλφιτον. C’est cependant d’après cette base fausse que M. Letronne fixe le prix moyen du blé à Athènes. C’est, dit-il, pour le médimne 2 ½ drachmes. Le rapport de l’argent au blé était donc de 3146 à 1. Ce rapport, comme on voit, n’est pas celui du froment,
mais celui de l’orge à l’argent ; encore est-il inexact, même en adoptant les
données de M. Letronne. En effet, le modius
de blé pesant, d’après lui, Toutefois, en acceptant ce dernier résultat, il faudrait admettre que le prix ordinaire de l’orge était 2 ½ drachmes, ce qui porterait à 5 drachmes environ celui du froment. Or, si dans ces 5 drachmes, dans ce xαθεστηxυία τιμή de Démosthène, je me refuse, comme mon savant confrère, à voir un prix ordinaire, usitatum pretium, je ne puis le considérer avec lui comme un maximum officiellement établi en temps de disette, et par conséquent au dessus des prix usités. C’est à mon avis une simple libéralité privée, faite dans le but de soulager la misère du peuple, et l’on ne peut tirer de ce fait une évaluation du prix moyen. Ce qui le prouve d’une manière péremptoire, c’est le prix ordinaire de l’orge donné par Démosthène lui-même dans son discours contre Phénippe[13] : Tu as vendu, dit le célèbre orateur à son adversaire, tu as vendu ton orge 18 drachmes le médimne et ton vin 12 drachmes le métrète. Et, en terminant son plaidoyer, il affirme que ces prix étaient le triple des prix ordinaires. Où devront-ils s’adresser, dit-il, ceux qui ne trouveront aucun appui dans votre justice, si vous couvrez de votre protection des hommes riches à qui vous ne devez nulle reconnaissance, et qui, ayant recueilli une grande quantité de grains et de vin, ont vendu ces denrées trois fois au-dessus des prix établis ?[14] Ce passage prouve évidemment que le prix ordinaire du médimne d’orge était le tiers de 18 drachmes, c’est-à-dire 6 drachmes. Ces prix[15] n’étaient pas
très différents dans les autres Etats de On peut voir dans M. Bœckh la mention de quelques autres prix qui se rapportent à des temps de siège, de blocus, de disette extrême ou de rare abondance ; ils ne peuvent évidemment servir à établir le prix moyen. Celui auquel je m’arrête pour l’Attique, à l’époque indiquée, est le prix donné par Démosthène, 6 drachmes le médimne d’orge, prix qui, en raisonnant par analogie, porterait celui du froment à 12 drachmes le médimne. Mais pour qu’on ne puisse m’accuser d’avoir exagéré le taux des denrées, dans le but de donner plus de probabilité à des résultats nouveaux et inattendus, je prendrai, pour le froment, la moyenne entre 5 drachmes et 16 drachmes, prix donné par Démosthène dans son discours contre Phormion ; cette moyenne est de 10 ½ drachmes : à ce compte nous donnons au froment une valeur qui n’est pas tout à fait le double et qui est un peu plus d’un tiers en sus de celle de l’orge. Il est maintenant facile d’établir le rapport qui existe entre les valeurs relatives de l’argent et du grain dans l’Attique du temps de Démosthène, et les mêmes valeurs en France de 1815 à 1830. Le poids du médimne était de 79, Le poids moyen d’un hectolitre de froment, en France, est
de Si maintenant on veut établir une comparaison entre les valeurs relatives de l’argent et du blé dans les deux pays et aux deux époques que nous avons considérées, on trouvera un rapport de 854 à 708 ou à peu près de 8 ½ à 7 ; c’est-à-dire que la valeur de l’argent relativement au blé, dans l’Attique, du temps de Démosthène, n’excédait pas tout à fait de 1/5 cette même valeur en France depuis 1815 jusqu’à 1830. La probabilité de cette évaluation, qui réduit la valeur potentielle de l’argent en Grèce et en Asie au-dessous de ce qu’on l’estimait anciennement, et même de ce que M. Bœckh l’établit, quoique avec quelques doutes, dans son Économie politique des Athéniens[18], cette probabilité, dis-je, va s’augmenter encore par le résultat de mes recherches sur le prix des denrées à Rome et dans l’Italie pendant la république et sous l’empire. Les prix du blé les plus bas en apparence sont ceux des
premiers siècles de Rome. Pline dit en effet (XVIII, 4) que Marcius, l’an de Rome 298,
Minutius, l’an 327, Trébius, l’an 345, Metellus, l’an 504, fournirent le blé
au peuple à 1 as le modius. Mais des
faits incontestables prouvent qu’au moins jusqu’en 485, l’as pesa une livre
de cuivre ; que dans le cours de la deuxième guerre punique il fut
successivement réduit de 12 à L’as, quoique gardant le même nom, avait à ces diverses époques une valeur bien différente, puisque de 485 à 665 il fut réduit des 15/24. Pline, occupé à construire de belles phrases déclamatoires sur le bonheur et les avantages du vieux temps, n’ayant pas encore étudié l’histoire des monnaies qu’il ne traite que dans ses derniers livres, a copié des indications de prix sans les réduire en valeurs de son temps. M. Lettonne, dans son chapitre sur le prix du blé à Rome[19], est tombé dans la même erreur, quoiqu’il eût déjà indiqué les diverses valeurs de l’as à différentes époques. C’est ainsi qu’on s’extasie sur le bas prix des denrées, quand on lit dans nos histoires de France que, du temps de la deuxième race, une vache se vendait un sou, parce qu’on ne vous avertit point que le sou était un sou d’or, dont la valeur relative était, suivant les calculs de M. Guérard[20] : 99fr53c d’aujourd’hui. Le prix des grains, pour l’année 552 de Rome, pendant laquelle, au rapport de Tite-Live, une grande
quantité de blé, envoyée d’Afrique[21] par Scipion, fut
distribuée au peuple à raison de 4 as ou Les passages tant de fois cités de Polybe sur le bas prix du blé, de l’orge et du vin, dans la haute Italie et dans la Lusitanie[22], n’indiquent qu’une exception, c’est-à-dire une année d’extrême abondance, dont le cours ne peut servir de régulateur pour l’échelle du prix de ces denrées à Rome. Le prix de 4 oboles, indiqué par Polybe pour le médimne de blé de Sicile, et que Niebuhr a évalué à 8 as romains, n’est presque pas différent du prix de l’an 553, qui était fixé pour une année d’extrême abondance, et ne peut conséquemment servir de base à une évaluation moyenne. En effet, 4 oboles attiques 2/3 du denier romain[23]. Le modius, qui était 1/6 du médimne, contait donc 1/6 de 2/3 ou 2/18 de denier, c’est-à-dire un peu moins de 2 as, qui étaient 1/8 de denier. C’est évidemment encore ou le cours du blé dans une année de fertilité, ou un prix fixé pour une distribution gratuite, comme celui de 5/6 d’as le modius, établi par la loi Sempronia[24]. Les textes précis qui, par une singulière coïncidence,
nous donnent le prix moyen du blé dans le VIIe siècle de Rome, se trouvent, de même
que nous l’avons rencontré pour l’Attique, dans les écrits d’un orateur homme
d’état, d’un fonctionnaire actif et soigneux. Cicéron, qui avait administré Dans cette même harangue[26] nous voyons que le prix du blé de la dîme, decumanum, était taxé à 3 sesterces, et celui du blé de réquisition, imperatum, à 4 sesterces le modius ; sans doute il regarde ce dernier prix comme très modéré et même avantageux pour la république. Le prix de la diane était un maximum imposé aux Siciliens en vertu de la conquête. Du reste une preuve que 4 sesterces étaient un prix modéré, c’est que dans le siècle suivant, en 818, le modius, qui se vendait à Rome 3 sesterces, était considéré comme vendu à très vil prix[27]. En adoptant pour base d’une évaluation moyenne le prix de 4 sesterces le modius, nous trouvons que dans les derniers temps de la république romaine le blé était à l’argent 124.416 à 73 1/7[28], ou bien comme 1704 à 1 ; ce rapport n’est qu’une fois et demie plus fort que le rapport actuel. Sous les empereurs le prix du grain augmenta beaucoup, et il y eut un assez grand nombre de famines : plusieurs pendant le règne d’Auguste, surtout l’an 759, une disette affreuse, λιμός ίσχυρός, mentionnée par Dion et Velleius[29] ; puis encore une disette et une cherté continuelles durant le principat tout entier de Tibère. Tacite[30] a consigné ces documents curieux dans son résumé de l’administration de ce prince : Plebs acri quidem annona fatigabatur. Il ajoute[31] que, l’an 772, cet empereur fixa un maximum pour le prix du blé vendu au peuple, et paya aux marchands une soulte de 2 sesterces par modius. Or, on peut juger que le prix de marché était alors fort élevé, puisque après l’incendie de Rome, sous Néron, dans un désastre où la révolte était à craindre, où la charité était indispensable, Tacite regarde comme une munificence extraordinaire d’avoir abaissé le prix du blé pour le peuple jusqu’à 3 sesterces (Ann., XV, 39). Pline d’ailleurs nous donne (XVIII, 20, 2) le rapport du blé à la farine et le prix moyen de la farine pour son époque. Le modius de froment d’Afrique produit, dit-il, en farine ½ modius et en pollen ou fleur 5 sestarius. Le prix moyen, pretium huic annonœ mediæ, est, pour 1 modius de farine, de 40 as (= 10 sesterces) ou 2fr49c ; pour un modius de farine blutée, 48 as = 12 sesterces ou 2fr99c ; et le double, c’est-à-dire 96 as = 24 sesterces ou 5fr,98c pour un modius de fleur de farine. Ainsi, le poids relatif de la farine et du blé étant donné par Pline dans le rapport de 16 à 20, le prix de la livre de farine commune pour le pain de ménage aurait été à peu près 23 centimes, et celui de la fleur de farine pour le pain de gruau 55 centimes[32]. On voit déjà que, pour l’époque comprise entre Claude et Titus, qui est celle de la vie de Pline l’Ancien, la valeur potentielle de l’argent, relativement au prix moyen de la farine et du pain, était à peu près la même qu’à Londres au XIXe siècle. M. Jacob[33] est du même avis. The price of bread in Rome when Pliny lived seems to have been nearly the same or a little lower than it usually is in our day in London. Cet accord entre le résultat de recherches faites en même temps à Paris et à Londres, sans la moindre communication entre les auteurs, doit, ce me semble, inspirer quelque confiance dans l’exactitude de leurs déductions. |
[1] Econ. polit. des Athén., t. I, p. 102.
[2] Plutarque, du Repos de l’âme, t. VII, p. 841, éd.
Reisk. Barthélemy, Mém. de l’Acad. des
Inscr., t. XLVIII, p. 394, Sur le
prix des grains. Diogène Laërte, Vit.
Diogen., p.
[3] Eccl., 380, 543.
[4] Ouvr. cit., p. 102.
[5] Petit, Leg. Attic., VI, II, p. 551.
[6] Démosthène, Contr. Aphob., p. 548, ss., éd. Wolf. Voy. Bœckh, Econ. polit. des Athén., t. II, p. 274.
[7] Chap. XX, Mœurs et vie civile des Athén., t. II,
p.
[8] Adv. Phormion. p.
[9] Consid. gén., p. 113, 114.
[10] L’orge pèse 1/3 de moins que le blé, et, à poids égal, donne ¼ en moins de matière nutritive.
[11] III, 81. Dans
[12] Liv. III, t. II, p. 372, éd. Serran.
[13] P.
[14] Démosthène, éd. Wolf., p.
[15] Voy. Bœchk, ibid.
[16] Ad. fam., XII, 13.
[17] Voy. les tables de conversion, à la fin du volume.
[18] M. Bœckh, t. I, p. 162, s., présume qu’à Athènes un pain de blé de 1 cotyle pouvait se vendre 1 obole comme ce qu’on appelait le pain de broche à Alexandrie ; mais il ajoute que la véritable valeur n’est pas connue pour cela, car le poids n’est pas indiqué.
[19] Consid. gén., p. 115. Voy. aussi p. 18.
[20] Système monét. des Francs, p. 34, et table VI.
[21] Tite-Live, XXXI, 4 et XXXI, 50.
[22] Polybe estime le médimne d’orge en Lusitanie à 1 drachme, celui de blé à 1 ½ drachme ; l’amphore de vin à 1 drachme. Hist. XXXIV, VIII, 7, Cf. Bœckh, Metrol. unters., p. 422 sq.
[23] Bœckh, Métrol. unterd., p. 419.
[24] Tite-Live, Epit. IX.
[25] Verr., III, 77.
[26] Ibid., et 70.
[27] Tacite, Ann. XV, 39. Le prix de 5 deniers ou 20 sesterces, le modius, donné dans la 3e Verrine, se rapporte évidemment à un temps de cherté et de disette.
[28] Un modius = 13 ½ livres françaises, = 124.416 grains ; et 4 sesterces, qui font 1 denier, donnent 73 1/7 grains d’argent.
[29] Dion Cassius, LV, 26. Velleius, II, 94.
[30] Ann., IV, 6, VI, 13.
[31] Le peuple se plaignait de la cherté des vivres. César fixa le prix que l'acheteur payerait le blé, et promit au vendeur un dédommagement de deux sesterces par boisseau. Annales, II, 87.
[32] Pline nous apprend
que le modius
de blé de
[33] Precious metal, t. I, p. 165. Cf. Arbutenot, c. 2, 4, p. 120-126, éd., 1727.