Lorsqu'en
1879 l'examen des documents dont nous allons parler et des ouvrages déjà
consacrés à Jeanne de France m'inspira le plan d'une étude sur sa vie,
absorbé alors par d'autres travaux, je proposai à l'un de mes amis, M. Sorin,
cette entreprise en commun et par moitié : vers le même moment, M. de La
Guère se chargea d'illustrer le livre et d'en diriger la partie artistique.
Pour des motifs divers, aucun de ces deux programmes n'a reçu d'exécution ;
néanmoins le caractère purement amical de notre réunion l'a empêchée de se
dissoudre tout à fait. M. de La Guère a bien voulu, sur ma demande, voir les
archives de la mairie de Bourges et j'ai indiqué avec le plus grand soin
chacune de ses communications. M. Sorin m'a aidé à dépouiller les documents
compris dans les Titres de Bourbon et d'Orléans et dans plusieurs registres
de correspondances du xv° siècle, à la Bibliothèque Nationale. C'est ainsi
que j'ai pu maintenir leurs noms à la première page de ce petit livre comme
un souvenir du projet de collaboration que nous avions (l'abord formé. Jeanne
de France n'a pas manqué de panégyristes et nous ne pouvons
nous vanter d'être les premiers à écrire son histoire. Nous indiquons
en note vingt-quatre biographies spéciales de Jeanne[1] sans parler des histoires
générales, des recueils de vies de saints ni des histoires d'ordres religieux
où il est fait mention d'elle avec plus ou moins de détails[2]. Mais toutes les vies
anciennes, du XVIIe siècle et du XVIIIe, écrites en vue de la canonisation de Jeanne de
France et avec les meilleures intentions, n'ont, aucun caractère historique : ce sont des
recueils de pieuses légendes réunies pour l'édification du lecteur. Nous en dirons autant,
quant à son but, du meilleur livre moderne sur Jeanne de France, Sainte
Jeanne de Valois et l'ordre de l'Annonciade, par M. l'abbé Hébrard, livre distingué et intéressant, mais qui, comme son
titre l'indique, ne comprend que la fondation et les développements de
l'ordre de l'Annonciade, ce qui est un objet tout différent de l'objet
purement historique que nous nous sommes proposé. Nous
avons donc, comme on le verra par les notes, emprunté bien peu de chose aux
publications antérieures sur Jeanne de France, mais il est nécessaire de
donner ici quelques indications générales sur deux séries fort importantes de
documents où nous avons puisé. I. Le Procès
de divorce de Louis XII, en 1498, contient dans ses enquêtes la majeure
partie de l'histoire de Jeanne. Il existe, des actes inédits de cette
procédure, trois expéditions originales : 1° A la
Bibliothèque Nationale, à Paris, le manuscrit latin 5973, in-f°, de 210 ff., parchemin, écriture du XVe siècle, contresigné pièce
par pièce par les deux notaires du procès « Militis » (Chevalier) et « Mesnart. » Ce manuscrit ne
porte aucune mention particulière[3] ; 2° A la
Bibliothèque publique d'Albi, le manuscrit 31 (coté 78 dans l'Inventaire
(imprimé), in-f°, de 200 If., parchemin,
écriture du XVe siècle, contresigné pièce par pièce, « Militis » et «
Mesnart. » On lit, sur la garde, les notes suivantes du bibliothécaire Massol
organisateur de la bibliothèque d'Albi : « Actes de la dissolution du
mariage de Louis XII, roi de France, et de Jeanne, fille de Louis XI, en
1498, par les commissaires du pape Alexandre VI, dont le premier fut d'abord
Louis d'Amboise, évêque d'Albi, et le deuxième, Ferdinand, évêque de Ceuta,
auxquels fut joint bientôt après le cardinal Philippe de Luxembourg, évêque
du Mans qui, dès lors, présida la commission. Ces actes sont de la plus
grande authenticité, étant collationnés sur l'original par les deux notaires
présents à la procédure, Nicolas Militis et Pierre Mesnart. » Et
au-dessous de cette première note : « Nota. Ce volume, tel qu'il est, a
été sauvé des flammes qui consumèrent les titres féodaux et autres du
chapitre métropolitain d'Albi, en 1793, et ensuite placé à. la Bibliothèque
centrale de la même ville, par le bibliothécaire. » Signé : « Massol ».
Sans aucun doute, ce manuscrit avait été légué au chapitre par l'évêque Louis
d'Amboise, comme toute la bibliothèque de ce prélat. Notre excellent
confrère, M. Jolibois, archiviste du Tarn, a bien voulu le vérifier et
constater qu'il était identique au manuscrit précédent ; 3° Aux
Archives départementales de la Loire-Inférieure. Trésor des Chartes de
Bretagne, E. 15, reg. parchemin, petit in-f°,
également de 200 ff., identique aux précédents,
également contresigné « Militis » et « Mesnart. » A ces
expéditions authentiques du procès de divorce, il convient d'ajouter : 1° le
texte orignal de la sentence de divorce, aux Archives Nationales, E. 682,
parchemin, à trois sceaux pendants (ceux des trois juges), de 1m,762, sur 0m,642 ; un
avis de jurisconsultes sur le divorce. M. Clément Simon, ancien procureur
général, a trouvé une expédition originale de cet avis dans les archives du
château de Bach (Corrèze), et il a eu l'obligeance de nous la communiquer.
Nous en avons trouvé également une expédition originale aux archives de la
Loire-Inférieure, E. 14, papier, 2 f°, petit in-4°, 3 pages d'écriture, sans
signature. Nous
avons largement recouru à ces importants documents, sans toutefois y ajouter
une foi aveugle. Ce procès, dont le résultat ne pouvait être douteux et dont
une des parties était le roi en personne, est bien fait pour inspirer des
réserves. Nous avons dû critiquer certaines dépositions (notamment
celles d'Elisabeth Fricon et de l'évêque d'Orléans) ; mais il n'est pas douteux que
le sens général des dépositions est parfaitement exact, car elles se
vérifient les unes par les autres et, en outre, elles coïncident strictement
avec les faits déjà connus et avec les récits des chroniqueurs qu'elles
expliquent et développent. Ajoutons que toutes sont fort circonstanciées, que
toutes émanent de témoins oculaires, que les simples répétitions de paroles
d'autrui sont des plus rares et indiquées avec le plus grand soin, et que
plusieurs contiennent des vérités fort peu favorables au roi et même
contraires à ses affirmations[4]. Leur exactitude nous paraît
donc dans l'ensemble aussi certaine, aussi vérifiée que leur authenticité
matérielle ; et, pour tout dire, elles nous semblent moins suspectes de
partialité en faveur de Louis XII que les récits de Saint-Gelais et de Ch. de
Seyssel, sur lesquels pourtant sont basées presque toutes les histoires de
Louis XII. II. La
procédure de canonisation. Cette vaste procédure, qui dura de 1614 à
1775, comprend un volume in-f° imprimé à Louvain, un volume in-4° imprimé à
Anvers, deux pièces imprimées l'une à Bourges et l'autre probablement dans la
même ville, deux volumes in-f° imprimés à Rome, et une procédure restée
manuscrite à Albi. Les matériaux manuscrits des volumes imprimés à Rome sont
conservés aux Archives départementales du Cher[5] (Fonds de sainte Jeanne) et à la Bibliothèque Nationale (mss. lat.
9792). Voici le
détail exact de ces divers éléments : 1° Instructio et censura sacra theologiœ
et juris utriusque
respective doctorum et pro fessorum
in celeberrima academia Lovaniensi, pro canonizatione beatœ Joanna Valesiœ, Annunciatarum fundatricis. Lovanii, typis Enrici flasteny, 1624, in-4°. 2° De
vita et miraculis serves
Dei Johannœ Valesiœ.... processus, Autwerpiee, ex officina Plantiniana, 1624,
in-4°, 54 p. C'est la première procédure de l'archevêque de Bourges : elle
contient les requêtes des religieuses et des dépositions sur un certain
nombre de miracles. 3° Sacra
rituum congregatione, Emo et Rmo Dmo
Card. de Tencin, Bituric. canonisationis
bœ Joannœ Vcilesiœ, olim reginœ Francia
et fundatricis ordinis sanctissimœ Annunciationis beata Maria Virginis, sub regulci S. Francisci, positio super dubio an sentenlia Rmo archiepiscopi Bituricensis lata super cultu publico ab immernorabili tempore predictœ Beatœ exhibito, sive super casu excepto a decretis fclicis recordationis Urbani Papœ VIII, sit con firmanda in casu et ad effectum. Rom 1742,
ex typogr. reverendœ
camer apostolicœ, in-f°. A. Informatio (25 pages) ; B. Summarium...
(175
p.) ; C. Animadversiones R. P. D. Fidei promotoris (6 p.) ; D. Responsio ad animadversiones R. P. D. Fidei promotoris (69 p.) ; E. Table des témoins (36 p.). Ce
volume contient les procédures sur la validité du procès fait à Bourges en
1738 et 1739 ; les procès antérieurs de 1614, 1617, 1632, 1648, l'enquête de
1732 à Bourges. 4° Bitur. Canonis.
Johanna alia brevis responsio
juris ad animadversiones
R. P. D. fidei promotoris....
(auctore Philippo-Maria Pirellio, advoc.) s. l. n. d. in-f° pièce. Réponse sur l'ancienneté
du culte de Jeanne. 5° Informations
à prendre en la ville de Bourges en Berry et ailleurs touchant la cause de la
béatification de Jeanne de Valois, Bourges, Crista,
1661, pièce in-f°. 6°
Volume in-f°, Rome, imprim. de
la Chambre Apostolique, 1774. Ce volume comprend : A. Positio super dubio
are constet de validitate
processus apostolici remissorialis et compulsorialis in Urbe constructi super virtutibus et miraculis in specie... Informatio (7 pages)
; Summarium (7 p.) ; Animadversiones (2 p.) ; Responsio
ad animadversiones (2 p.). B. Positio super dubio
an constet de virtutibus theologa- libus... ac de cardinalibus. Informatio (109 pages)
; Summarium (514 p.) ; Animadversiones (14 p.) ; Responsio
ad animadversiones (74 p.). C.
Imprimé en 1775. — Smi Dmi ni Pii Papæ
VI. litteræ apostolicæ in forma brevis,
du 21 juin 1775. Ces lettres apostoliques approuvent la preuve des vertus
héroïques et autorisent l'office de Jeanne dans toutes les possessions du roi
très chrétien (4 pages). Imprimées à Rome, ces lettres ont été imprimées
aussi deux fois à Paris : Parisiis, typ. regia,
1775, in-4°, pièce, et typ. Desprez,
1775, in-4° pièce. Elles ont été réimprimées dans la Bullarii
Romani continuatio, t. V. p. 97. 7° Acta
Bituricensis canonisationis
Johannæ Valesiæ Galliæ primum reginæ, postea fundatricis ordinis Annunciationis Be Virginis, sub regulâ s' Francisci,
mss. in-f° de papier timbré, n° 32 de la
Bibliothèque d'Albi. C'est une procédure faite du 20 déc. 1773 au 18 juin
1774 sur cieux miracles opérés à Albi pendant les fêtes de la béatification
de Jeanne de France en 1743. On entend quinze témoins, et la procédure est
dirigée par J. Jos. Lazare de Com bettes, vicaire général du cardinal de
Bernis, archevêque d'Albi, alors ambassadeur à Rome. On y a joint les pièces
envoyées de Rome pour la procédure et l'arrêt du Parlement qui l'autorise[6]. Ces
procédures de canonisation comprennent des éléments fort divers, des
discussions et des appréciations théologiques qui, par leur caractère
purement technique, échappent à la matière que nous traitons ; de longues
enquêtes sur la vie de Jeanne qui ont un intérêt théologique, mais qui n'ont
aucun intérêt historique, les témoins, qui déposent 150 ou 200 ans après la
mort de Jeanne, se bornant à répéter ce qu'ils savent d'elle d'après ses
historiens. Elles contiennent aussi d'importantes et minutieuses enquêtes sur
le culte rendu à Jeanne après sa mort, et sur ce point elles ont la valeur
d'un témoignage contemporain et authentique[7]. Nous y trouvons des
vérifications soigneuses de l'état du couvent de l‘Annonciade de Bourges et
de la chapelle érigée par Jeanne, des objets ayant appartenu à la duchesse de
Berry et conservés comme reliques. Elles nous retracent la marche suivie et
les efforts faits pour honorer la mémoire de Jeanne de France. Enfin, elles
reproduisent des documents fort importants pour l'histoire de la duchesse ;
plusieurs des bulles qui ont approuvé l'ordre de l'Annonciade, la règle de
cet ordre (Summarium de 1774, p. 219-225), un extrait de l'Obituaire du
couvent de Bourges (p. 73), des extraits d'un traité sur le Tiers-Ordre de Jeanne, composé
par le P. Gabriel-Maria, témoin oculaire et intime de sa vie (p. 489 et
suiv.) et, surtout,
le texte que l'on a appelé Manuscrit de l'Annonciade[8]. Ce
manuscrit est une chronique, parfois légendaire, des dernières années de
Jeanne de France et des commencements de l'Annonciade. Le récit est suivi du
testament de Jeanne, d'attestations de miracles qu'on lui attribuait, signées
en 1515 par son écuyer Bien-aimé Georges et par frère Ambroise Basset,
directeur du couvent de Bourges, tous deux contemporains de la duchesse ;
puis de l'attestation de sœur Guyard, de sœur Blandine et de quelques autres,
que le récit a été écrit en 1563 par sœur Blandine, l'une des premières
compagnes de Jeanne, entrée toute jeune à l'Annonciade en 1500. Ce
récit, tel qu'il nous est parvenu, présente des traces manifestes de
retouches. Un chapitre de la fin s'intitule : Choses dignes de
mémoire qui pourraient servir pour la canonisation, ce qui suppose qu'il
a dû être remanié à l'époque où l'on a commencé à songer à la canonisation.
Chaque couvent (le l'Annonciade possédait une copie du manuscrit[9], et cette copie se termine par
le récit de six miracles arrivés en 1633. En
1738, les commissaires (le la canonisation constatèrent à l'Annonciade de
Bourges l'existence de quatre exemplaires du manuscrit, dont un
illustré de dessins. Ils vérifièrent que trois exemplaires étaient des copies
récentes ; un exemplaire leur parut titre l'original, et ils l'ont publié en
traduction latine (Summarium de
1742, pages 77 à 188, mss. coté A). Mais ce manuscrit commençait
seulement à un endroit du récit où Jeanne raconte à G. Maria qu'elle a eu des
révélations et où celui-ci consent à l'institution de l'ordre, c'est-à-dire
qu'il y manquait toute la vie de Jeanne jusqu'à l'année 1500. Cette vie se
trouvait condensée dans les trois premiers chapitres des autres manuscrits,
chapitres que les commissaires publièrent d'après une de ces copies récentes (ibid.,
p. 195 à 218, mss. coté B). Du reste ces chapitres n'ont
pas d'intérêt, car ils ont été rédigés très sommairement sur des dires plus
ou moins certains : on y retrouve des passages textuels des Annales de
Nicole Giles[10]. Quant
au corps du texte, il a toute l'importance d'un récit circonstancié écrit
avec un sentiment de sincérité naïve par un témoin oculaire, encore qu'une
large part y soit faite au merveilleux et que l'auteur, entraîné par le renom
de sainteté de Jeanne, croie pouvoir raconter des faits miraculeux contre lesquels
la Procédure de Canonisation émet de fortes et prudentes réserves[11]. Les manuscrits de Bourges ont disparu au moment de la Révolution ; il nous est donc fort précieux d'en retrouver le texte dans le procès de Canonisation. Du reste, on ne peut pas dire que le Manuscrit de l'Annonciade soit absolument inédit, car il a été à peu près publié, sauf des remaniements et des arrangements de forme, en 4607 sous ce titre : Institution première des religieuses de l'Annonciade (Arras, 1607, in-4°), par le P. Gazet. De plus des copies modernes s'en sont conservées aux couvents actuels de Villeneuve-d'Agen[12] et de Boulogne-sur-Mer. |
[1]
Miroyrs et guydes
fort propres pour les dames et damoiselles, par Yves Magistri, à Bourges,
Pierre Boulder, 1585, in-8° (recueil de plusieurs vies, parmi lesquelles celle
de Jeanne de France). Yves Magistri, auteur de plusieurs écrits, et religieux à
Bourges, a été accusé, injustement, semble-t-il, d'avoir causé quelques
désordres dans le couvent de l'Annonciade, de concert avec Cujas. — Les
Chroniques ou Institution première des religieuses de l'Annonciade, par N. Gazet, Arras, 1607, in-12. — Miracles surprenants qui se
voient chaque jour... au tombeau de la Be Jeanne de France en l’église des
Annonciades de Bourges, par Fr. Grégoire Mirieaut,
secrétaire des mineurs de l'observance de Paris, Paris, Jacquin, 1615, in-8°. —
L. Dony d'Atticby, évêque
de Riez, Tableau de la vie de la Be Jeanne de France, Paris, 1625, in-8°
; id., édition augmentée, Paris, 1644, in-8° ; id., Paris, 1664, (dédié à la
reine régente). -- Hilarion de Coste, Éloges des Reines, Paris, 1630, in-4°. —
Pedro Manero, Vida de la sein senora
de Joanna de
Valois, reina de Francia, Madrid, 1654, in-4°. — Paulin Du Gast, Vie admirable de S. Jeanne de Valois,
Bourges, 1666, in-8° (dédié à la
reine). — Louis de Bony, Vie de la bienh. Jeanne
de France, Paris, 1684, in-8°
(dédié à la
duchesse d'Aumont). — P. de
Mareuil, Vie de la bienh. Jeanne de Valois, reine...,
1741, in-12 (dédié à la reine). —
Abrégé de la vie de Ste Jeanne, reine de
France, Bourges, v. Boyer, 1743, in-8°, pièce. — De Bœck, Heylig
leven... von de H. Joanne de Valois (en flamand),
Brussel, 1752, in-8°. — Le P. Lelong, cite, de la même époque, une vie
populaire en images : Vita ejusdem 24 imaginibus œri incisis evulgata...
ab. Adr. Huberti, ord. min.
— Leuen van de Heylige Joanna van Valois, Rousselare, 1840, in-18. — Pierquin
de Gembloux, Histoire de Jeanne de Valois, Paris, Gamine, 1840, in-4° :
id., Debécourt, 1842, in-18. — Ste Jeanne de
Valois, Lille, Lefort, 1851, in-18 ; id., chez le même, 1855, in-18 ; id.,
chez le même, 1865, in-18 (par Mme Bourdon). — M. l'abbé Moulinet, Vie de la
bienh. Jeanne de Valois, Paris, Vivés, 1856,
in-12. — Mme Caroline Falaize, Jeanne de Valois,
Limoges, Barbon, 1869, in-8°. — M. l'abbé Hébrard, Ste Jeanne de Valois et
l'ordre de l'Annonciade, Paris, Poussielgue, 1878, in-12. — M. l'abbé
Castaing, Panégyrique de Ste Jeanne de Valois, prêché à Sainte-Eulalie de
Bordeaux le 4 février 1882, Bordeaux, librairie St-Paul, 1882. in-8°. — On peut aussi considérer en quelque sorte comme une
histoire de Jeanne de France la Vie du P. Gabriel-Maria, son conseiller,
par le P. Honoré Niquet, Paris, 1605.
[2]
Acta Sanctorum (Febr.,
t. I). Vies des Saints, par le P. Giry, par le P. Baillet, etc.
[3]
J'ai communiqué au Comité des Travaux historiques (Ministère de l'Instruction
publique) une copie de cet important document qu'il serait intéressant de
publier dans son texte lui-même.
[4]
Plusieurs témoins se vantent des services qu'ils ont rendus à Anne de Beaujeu.
Le cardinal d'Amboise déclare très énergiquement avoir dissuadé Louis XII de
ses expéditions en Bretagne.
[5]
Nous ne pouvons parler des Archives du Cher sans remercier M. Boyer, archiviste
départemental, qui a bien voulu s'y faire notre guide et faciliter beaucoup
notre tâche.
[6][6] Note de M. Jolibois,
archiviste du Tarn.
[7]
Mais toutes ces enquêtes n'ont porté en somme que sur la constatation du culte
rendu à Jeanne de France par le peuple : c'est ce qui explique peut-être
certaines lacunes au point de vue historique. Ainsi nulle part il n'est fait
mention de la procédure de divorce. D'un autre côté, nous noterons plus loin
quelques erreurs qui se sont glissées dans la date de plusieurs textes cités au
cours de cette immense procédure.
[8]
Ajoutons que les imprimés de la canonisation sont des plus rares et des plus
difficiles à trouver.
[9]
D. Martène et Durand, dans leur Voyage littéraire (Paris, 1717), pars I,
p. 34, citent le manuscrit des Annonciades de Tours.
[10]
On y raconte qu'à cinq ans Jeanne de France reçut comme confesseur à Linières
le P. Gabriel-Maria. Or, nous verrons que ce religieux avait le même fige que
Jeanne ; on ne peut donc pas admettre ce détail.
[11]
Summariurn de 1774, p. 448.
[12]
Mgr l'évêque d'Agen a bien voulu mettre à notre disposition une copie de ce
premier texte. M. de la G. possède une copie du second, qu'il a faite.