ANNIBAL EN GAULE

 

CHAPITRE II. — LES TEXTES.

 

 

VII. — Travaux comparatifs sur Polybe et Tite-Live.

 

On s'est demandé depuis longtemps si Tite-Live avait suivi Polybe pour le récit des guerres d'Annibal, ou s'ils avaient eu seulement des sources communes,

Avant l'époque où l'on s’est mis à analyser très minutieusement les textes, l'analogie des deux relations avait fait admettre, d'une manière presque unanime, que Tite-Live avait traduit Polybe à peu près exactement, et s'était borné à intercaler des fragments étrangers dans la relation de l'historien grec[1]. C'est ainsi que Deluc écrivait, en 1818 : Si l'on compare une traduction française de Polybe avec une traduction de Tite-Live, ce qui frappera en les faisant marcher de front, c'est-à-dire en les lisant l'une à coté de l'autre et phrase par phrase, sera leur ressemblance presque parfaite. On y trouvera non seulement le même sens, mais souvent les mêmes expressions ; on verra d'une manière convaincante que, sur les circonstances de la marche d'Annibal, Tite-Live n'a fait que traduire Polybe, en retranchant toutefois des particularités essentielles, telles que les distances et une partie du journal de l'expédition, c'est-à-dire de remploi de chaque jour depuis le passage du Rhône jusqu'à l'arrivée au pied des Alpes du côté de l’Italie, et en ajoutant aussi de temps en temps des circonstances qui sont la plupart du temps en contradiction avec la position et la nature des lieux.

Mais ce qui a contribué essentiellement à dérouler tous ceux qui ont voulu chercher la route d'Annibal d'après Tite-Live, c'est l'addition, je l'appellerai même interpolation, à la fin du chapitre XLIX de Polybe, du nom des peuples chez lesquels l'auteur latin suppose qu'Annibal passa, et la supposition, en outre, du passage de la Durance. Cette interpolation, qui n'a rien de correspondant dans l'auteur grec, jette une telle confusion dans la route d'Annibal, qu'elle devient incompréhensible.

Après cette interpolation, il reprend le récit de Polybe exactement où il l’avait laissé, c'est-à-dire au moment où Annibal part de l'Île pour traverser le plat pays, ou le pays de plaines, qui s'étendait jusqu'à l’entrée des Alpes[2].

Suivant la même idée, le savant genevois ajoute (p. 201) que, si Tite-Live a supprimé la mention de m’escorte qui accompagne Annibal au sortir de l'Île, c'est qu'ayant placé les Allobroges dans l’Île même, il ne pouvait écrire ensuite décemment que les habitants de l’Île allaient protéger Annibal contre les Allobroges. Le même motif aura fait supprimer le nom de ce peuple dans la suite du récit : Après avoir appelé les insulaires Allobroges, Tite-Live appelle les Allobroges des montagnards[3]. Ce qu'il donne à ce moment comme description des Alpes est de son crû : La peinture de Tite-Live, remarque Deluc, n'a aucune espèce de vérité, de quelque côté qu'on aborde les Alpes, surtout quand on est à huit jours de marche de leur sommet, comme c'était le cas de l'armée carthaginoise.

D’après le même auteur, Silius Italicus aurait suivi Tite-Live en le corrigeant et, ayant reconnu l’impossibilité de marcher le long du Rhône jusqu'au pays des Allobroges, puis de regagner celui des Tricastins eu tournant à gauche, il a placé ce changement de direction à une date antérieure : Silius, qui ne perd jamais de vue Tite-Live, s'est aperçu de cette virevolte, ou je suis fort trompé, et il nomme les Tricastini dès le passage même du Rhône.

Toutes ces observations font grand honneur à la sagacité de Deluc, mais les divergences relevées par lui s'expliqueront mieux d'après les théories modernes.

Lachmann, qui écrit en 1822 De fontibus historiarum T. Livii, s'en tient encore à l’ancienne opinion. Embrassant l'œuvre entière de l’historien latin, il constate, dans une lecture peut-être un peu rapide, la grande analogie des deux relations, et il conclut sommairement que Tite-Live a écrit l'histoire d'Annibal d'après Polybe, avec quelques additions.

C'était également l'avis de Lucas[4], qui admettait même que Polybe avait servi de modèle à Tite-Live pour la première guerre punique.

Cette opinion ne trouve plus guère d'adhérents. Il faut citer cependant Carl Peter, qui l’a soutenue dans une dissertation de 1853[5].

Nitzsch a affirmé, dans un article de janvier 1854 sur Q. Fabius Pictor et les premières années de la guerre d'Annibal (Allgemeine Monatschrift fur Wissenschaft und Litteratur, Kiel), que la concordance observée en plusieurs parties des relations de Polybe et de Tite-Live provenait de l’emploi, par ces deux historiens, d'une même source principale.

Schwegler (Römische Geschichte, I, 110) est d'avis que Tite-Live a consulté Polybe pour la fin de la deuxième guerre punique. Niebuhr (Vorträge über Römische Geschichte) pense que Tite-Live n'a eu recours à Polybe qu'au moment où il a dû parler de Philippe de Macédoine, et qu'il en a tiré tout ce qui rentrait dans sa 4e décade[6].

Le premier ouvrage consacré spécialement à la question est la dissertation de Mikhael : In wie weit hat Livius den Polybius als Hauptquelle benutzt ? Einladung zu der Feier der Schroderschen Stiffungsactus im gymnasium zu Torgau, am 17 april 1859, Torgau, Tragmann, 1839.

Mikhael n'admet pas[7] que Tite-Live ait copié directement Polybe dans la partie relative à la guerre d'Annibal, car il ne l’y nomme pas une seule fois, tandis que le nom de Polybe revient à diverses reprises dans les 4' et 3' décades, et que ceux de Cælius et de Cincius sont cités dans le XXIe livre[8]. Il est contraire aux habitudes de Tite-Live de ne pas mentionner son auteur principal, et de ne pas lui opposer de temps en temps le témoignage d'un autre historien. Il serait surprenant, par exemple, qu'il ne l’eût pas fait à propos des causes de la deuxième guerre punique, où Polybe prend position contre Fabius. Si nous avions encore le texte des anciens annalistes, dit Mikhael, nous trouverions certainement plus de ressemblance entre eux et Tite-Live qu'entre ce dernier et Polybe ; en tout cas, les quelques fragments de ces annalistes que nous possédons et que Peter a rassemblés dans sa Dissertation (pages 8 à 11), nous font voir comment Tite-Live reproduisait ses auteurs, ne s'en écartant que dans la mesure prescrite par le goût littéraire de son temps, pour corriger un détail ou arrondir une période.

D'après Mikhael, l'auteur principal de Polybe, pour les guerres d'Annibal, est Fabius ; mais il est bien évident que ce dernier n'a presque rien fourni pour la marche d'Annibal des Pyrénées au Pô[9].

Entrant davantage dans le détail, Mikhael signale divers renseignements que Polybe aurait procurés à Tite-Live, et que celui-ci n'a pas reproduits. Il n'aurait certes pas négligé de copier, s'il en avait eu connaissance, les effectifs exacts de l'armée carthaginoise relevés par Polybe au cap Lacinien : il se trouve engagé dans une longue et stérile discussion dont les chiffres de Polybe l'auraient dispensé. Il aurait sans doute aussi reproduit les longueurs de trajet, dont le total énorme parle si bien à l'imagination du lecteur.

Enfin, il y a de sérieuses contradictions entre les deux historiens. Polybe fait aller Sempronius à Ariminium par voie de terre (III, 61-68) et Tite-Live (XXI, 31) par mer. Polybe donne le texte du traité d’Annibal avec Xénophanes (VII, 9) et Tite-Live en donne un autre, qui paraît être de pure fantaisie (XXIII, 33). Polybe déclare (IX, 5) que les Romains n'ont pas été avertis de l'approche d'Annibal, et Tite-Live cite (XXVI, 8) une lettre de Fulvius Flaccus qui les prévient. D'après Polybe (XI, 33) Scipion laisse le commandement à M. Junius Silanus et d'après Tite-Live (XXVIII, 38), ce serait à Lentulus et Manlius Acindinus, etc.

En 1863, tandis que Carl Peter reprend sa thèse sur les sources de Tite-Live (Livius und Polybus, Halle, 1863), Nissen publie ses Recherches critiques sur les sources des 4e et 5e décades de Tite-Live, le premier ouvrage où l'analyse soit réellement poussée à fond. Il y établit que l’historien latin reproduit fidèlement son modèle grec toutes les fois qu'il le prend pour auteur principal, et qu'il ne se permet que de très rares additions, tantôt d'un pittoresque conventionnel, tantôt pour expliquer, plus ou moins heureusement, une expression géographique ou militaire. En tout cas, il n'intercale pas un fait, si insignifiant qu'il soit, dans la relation de son modèle, et les interpolations qu'il y ajoute sont des paragraphes entiers de quelque autre historien.

Ces conclusions une fois établies par un très long et minutieux travail, où pas une ligne des deux décades envisagées n'a été omise, Nissen ne veut pas terminer sans exprimer un avis sur la question de la deuxième guerre punique. Il relit les XXIe et XXIIe livres de Tite-Live après le IIIe de Polybe, et il n'y retrouve plus cette ressemblance complète qu'il vient d'observer sans interruption dans les décades suivantes. Aussi, pour lui, n'y a-t-il pas de doute possible : On ne peut admettre en aucune manière, dit-il (p. 85), que Polybe ait été employé pour les livres XXI et XXII. L'analogie, dans ce cas comme dans quelques autres, par exemple la campagne de Scipion en Espagne et en Afrique, ne peut être attribuée qu'à l'emploi de sources communes. Les raisons en sont les suivantes :

1° Tite-Live donne fidèlement le texte primitif des originaux ; Polybe l'a révisé et corrigé critiquement ;

2° On peut s'expliquer pourquoi Polybe a fait les modifications qui sont rendues apparentes par les divergences des deux textes, mais il est impossible de comprendre comment Tite-Live aurait gâté son original par les additions ou modifications dont il s'agit ;

3° La concordance est trop grande pour que Tite-Live ait traduit Polybe aussi exactement, étant donnée sa manière superficielle de travailler (??) ;

4° C'est Tite-Live qui donne la version la plus développée, Polybe la plus courte ; c'est le contraire qui se produirait si le premier avait traduit le second.

L'ouvrage de Nissen avait à peine paru, que C. Bötticher se décidait à analyser les XXIe et XXIIe livres de Polybe par les méthodes dont Nissen avait donné l'exemple, et il publiait le résultat de son travail sous un titre analogue à celui de son modèle : Kritische Untersuchungen über die Quellen des Livius im XXL und XXII. Buch, dans la 5e livraison supplémentaire des Jahrbücher fur classische Philologie, Leipzig, 1869. Nous reviendrons en détail sur cet ouvrage, qui intéresse directement notre sujet, et qui conclut comme celui de Nissen.

La question est reprise dans les années suivantes par Troger (Innsbrück 1870, Der Annibalsweg in den Alpen), par Peter (Hist. Rom. Rell., Leipzig 1870) ; par Vollmer (Quæritur unde belli Punici secundi scriptoris sua hauserunt. Dissertatio Götting, 1872) ; par Wölfflin (Antiochus von Syrakus und Cælius Antipater, Winterthur, 1872) ; Posner (Quibus auctoribus in bello hannibalico enarrando usus sit Dio Cassius. — Symbola ad cognoscendam rationem, quæ inter Livium et Polybium hujus belli scriptores intercedat Dissertatio historica.... Bonn. Georg, 1871) ; Keller (Der Zweite Punische Krieg und Seine Quellen. Marb., 1875) ; Hirschfeld (Hat Livius im 21. and 22. Buche den Polybius benutzt, dans le Zeitschrift für Œsterr. Gymnasialwesen), etc., etc.

Wölfflin combat l'opinion de Nissen et de Bötticher, ou plutôt il la déclare fausse, sans présenter d'argument contre elle. Il estime que Tite-Live a largement employé Polybe, mais l’a complété par quelques détails empruntés à d'autres originaux. On s'expliquerait ainsi les différences entre les deux textes quand Tite-Live est plus complet que Polybe, quoiqu'il n'y ait pas d'exemple, dans les 4e et 5e décades, de menues additions et intercalations ; mais ce qui resterait mystérieux, ce serait l’absence, dans le récit de Tite-Live, de données extrêmement importantes que Polybe nous offre ; on ne comprendra surtout jamais comment l’historien latin se serait résolu à discuter, sur des chiffres incertains, la force de l'armée carthaginoise, sans arriver à une solution ferme, quand son prétendu modèle lui donnait l'effectif véritable, avec l’indication de la source où il l’avait relevé. Vollmer soutient la même opinion que Wölfflin, sans plus d'arguments. Tous deux admettent, ce qui est d'ailleurs hors de doute, que Tite-Live a utilisé quelques historiens latins. Wölfflin a groupé quelques fragments de Cælius, qui nous sont parvenus, et il en a retrouvé la copie assez fidèle dans Tite-Live, ce qui paraît établir que ce dernier a employé Caelius.

Posner, dans une thèse très originale, compare les textes de Polybe et de Tite-Live avec celui de Dion, et surtout avec les fragments de ce dernier que nous a conservés Zonaras. Il combat l'opinion, émise par Carl Peter en 1863 dans son Livius und Polybius, que Dion a copié Tite-Live comme celui-ci avait copié Polybe. Posner trouve que les textes de Polybe et de Zonaras se ressemblent plus entre eux qu'ils ne ressemblent l'un ou l'autre à Tite-Live. Ils ont parfois des parties communes que l’on ne retrouve pas chez l'historien latin. D'autre part, Peter avait constaté que Zonaras et Tite-Live ont aussi des parties communes, qui font défaut chez Polybe, Celles-ci sont généralement, remarque-t-il, des anecdotes ou des fables un peu niaises, concernant les faits survenus dans le camp carthaginois. Il est facile de voir combien ces diverses observations nous éclairent sur les originaux de Polybe et de Tite-Live ; elles nous donnent à penser qu'un auteur unique a servi de modèle à Polybe, à Tite-Live et à Dion ; que les deux historiens grecs l’ont suivi de plus près que le romain, lequel pourrait bien ne l’a voir connu que par un intermédiaire ; d'autre part, cet original devait contenir ces fables, ces racontars que Polybe a rejetés comme indignes de l’histoire pragmatique, et que Dion, comme Tite-Live, a soigneusement reproduits. Voilà qui semble nous ramener bien directement à Silenos, à ce Silenos, dont Polybe méprisait les anecdotes fabuleuses, et à qui Tite-Live, comme Cicéron, empruntait le songe d’Annibal ; à ce Silenos que l’historien latin a dû connaître par la traduction infidèle de Cælius, tandis que Polybe et Dion préféraient le lire dans l'original. Mais voici bien mieux : ce même songe d'Annibal, que Cicéron a pris dans Silenos, il est encore dans Zonaras (VIII, 22) venant de Dion[10].

Keller émet une théorie absolument distincte des précédentes : d'après lui, l’auteur commun à Polybe et Tite-Live ne serait pas un grec, compagnon d'Annibal, mais un latin, et il croit le découvrir en Lucius Calpurnius Pison, tribun en 149, consul en 133, et qui écrivit vers 146, Tite-Live le cite dans son XXVIe livre, mais ce Pison, qui peut avoir servi d'auteur principal pour les affaires d'Italie, n'a rien à voir avec la marche de l’armée carthaginoise en Gaule, telle que nous la trouvons dans Polybe ; il lui aurait donc fallu un modèle, s'il avait traité cette partie, et nous serions encore ramené à Silenos. D'ailleurs, les dates ne permettent guère de supposer que Polybe a travaillé d'après Pison, puisqu'il est allé en Gaule avant l'an 151 pour contrôler de visu les dires des chroniqueurs. D'autre part, que Tite-Live ait connu le texte de Silenos par Caelius ou par Pison, il importe peu, et on ne saurait le démontrer formellement.

Dans le compte rendu qu'il fait de l’ouvrage de Bötticher, Schaefer (Historische Zeitschrift de Sybel, t. XXIII, p. 436) en adopte les principales conclusions ; il n'admet pas, cependant, que Tite-Live ait employé Cælius à l'exclusion de tout autre, et il cite certains passages où l'avis de cet historien est rejeté, d'autres où Valerius Antias, par exemple, est cité.

Hirschfeld est d'avis que Tite-Live n'a pas connu le texte de Polybe, mais qu'il a lu un ouvrage de Brutus, écrit d'après Polybe. Il invoque à l’appui de son opinion une phrase de Plutarque (Vie de Brutus, ch. IV). Mais Plutarque dit seulement que Brutus, la veille de Pharsale, prenait des notes dans Polybe. Ces notes de Brutus se sont peut-être trouvées à la disposition de Tite-Live ; mais on ne sait ni dans quelle mesure Brutus avait réduit le texte de Polybe, ni si réellement Tite-Live a lu Brutus. Or, Tite-Live ne paraît pas avoir été homme à lire plus que le strict nécessaire ! D'ailleurs, eût-il lu Brutus, qu'il n'en a pas moins fourni une relation où fourmillent les détails négligés par Polybe.

Valeton, dans son mémoire De Polybii fontibus et auctoritate (Utrecht, 1879), ne procède pas à de nouvelles recherches personnelles, mais il résume très clairement et péremptoirement, semble-t-il, les conclusions de Mikhael, Nissen et Bötticher, et il donne une idée très exacte de la vie, du caractère et de l’œuvre de Polybe. Il fait ressortir, plus nettement que les critiques allemands, que Polybe a disposé de textes gréco-carthaginois inconnus de Tite-Live.

Nous retrouverons chacune des observations de détail auxquelles donne lieu la comparaison des deux textes en suivant ceux-ci parallèlement dans toute à partie qui nous intéresse.

 

 

 



[1] Nous ne parlons pas des historiens qui, n'apercevant pas l'analogie des deux textes, parlent de la relation de Polybe et de la relation de Tite-Live comme s’il s'agissait de deux œuvres personnelles, composées et rédigées tout d'un jet par les auteurs.

[2] DELUC, p. 195.

[3] Page 207.

[4] De ratione qua Livius usus est opere polybiano. Programme, Glogau, 1854.

[5] Das Verhaltniss der Livius und Dionysius von Halicarnass su einander und zu den alteren Annalisten. Programme, Anklam, 1853.

[6] Cf. NISSEN, p. 84.

[7] Pages 8 à 10.

[8] Tite-Live cite en outre, dans les livres suivants de la 3e décade, Valerius Antias, Claudius Calpurnius Piso, Silenus, Clodius Licinus, sans jamais mentionner Polybe.

[9] Tite-Live écrit dans le XXXIIIe livre (10) : Polybium secuti summus non incertum auctorem quum omnium Romanorum rerum tum præcipue in Græcia gestarum, et il avait dit dans le livre XXII (7) : Ego, præterquam quod nihil haustum ex vano vetim, Fabium æqualem hujusce belli potissimum auctorem habui. Mikhael en conclut que Fabius joue ici le même rôle que Polybe dans la 4e décade.

[10] POSNER, passim, et notamment p. 2, 8, 22.