CHAPITRE IX. – NOTES COMPLÉMENTAIRES.

 

 

[note 1] — L’association au trône d’Antiochos V paraît constatée dès 142 Sel. (170 a. C.) par un document babylonien (Z. f. Assyriol., VIII, p. 1). Quel âge avait-il alors? Trois ans, d’après Appien (Syr., 46. 66), qui lui donne neuf ans à son avènement ; mais Porphyre (Eusèbe, I, p. 253 Schœne) assure qu’il avait douze ans lorsqu’il succéda à son père, (en 166 ?)patre sub eo annum unum et menses sex vitam agente. La correction annos sex et mensem unum mettrait le texte d’accord avec la chronologie babylonienne. Resterait l’écart des âges, — il faut s’habituer désormais, de plus en plus, à voir tout contesté en fait de dates, — et l’expression (patrem adhuc viventem excepit) qui, prise à la lettre, ferait croire à une abdication motivée par le désir d’opposer le fait accompli aux droits méconnus de Démétrios.

 

[note 2] — Sur les difficultés que soulève ici la chronologie, voyez E. SCHÜRER I4, p. 38. Il y a d’abord défaut de concordance entre l’année sabbatique, comptée à partir du 1er Tishri (automne), et l’année séleucide, comptée — dans les chroniques des Macabées — à partir du 1er Nisan (printemps) ; défaut de concordance ensuite entre le comput de I Macchabées (ère des Séleucides) qui part du printemps 312 a. C., et celui de II Macchabées, qui part du printemps 311. C’est ainsi qu’on s’explique que la seconde expédition de Lysias soit datée de 150 Sel, dans I Macchabées, 6, 20, et de 149 Sel. dans II Macchabées, 13, 1. Ces deux dates peuvent ainsi correspondre l’une et l’autre à 164/3 a. C. Que l’année 164/3 ait été sabbatique, le calcul le démontre si — comme on l’admet généralement (E. SCHÜRER, p. 358, 11) — l’année 38/7 a. C. l’était aussi au temps d’Hérode, la différence 164-38 = 126 étant un multiple de 7. Le même calcul servira plus loin à fixer à l’année sabbatique 136/5 a. C. la date du siège de Jérusalem par Antiochos VII Sidétès.