ÉTUDES SUR LE PÉLOPONNÈSE

ARCADIE

CHAPITRE VI. — LE STYX.

 

 

Il est impossible que tout voyageur qui a lu les poètes anciens n'entreprenne pas avec un sentiment plus vif que la simple curiosité un pèlerinage au Styx[1], ce fleuve célèbre des enfers, et que la force des souvenirs classiques ne lui communique point momentanément une émotion demi superstitieuse.

En gravissant péniblement le mont Crathis, à l'ombre séculaire de grands sapins où le vent siffle, on sent l'imagination se recueillir, se préparer au spectacle qu'elle attend, se reporter vers les lieux que l'on quitte, pour leur donner une couleur nouvelle et les mettre en harmonie avec le nom qui la remplit. Stymphale, Phénée apparaissent alors comme les premières étapes de la route tant décrite qui mène aux enfers. Ces lacs marécageux, qui répandent dans l'air des miasmes funestes et chassent les hommes loin de leurs bords, ne portent-ils pas la barque invisible de Caron ? Les hydres et mille monstres ne se cachent-ils pas sous : leurs eaux ? Hercule a-t-il bien tué tous ces animaux terribles qui dévoraient les mortels ? Ces grenouilles innombrables, à l'éternel coassement, n'est-ce pas le chœur lointain d'Aristophane qui accompagne la descente de Bacchus aux enfers ? Ces gouffres, où les eaux s'engloutissent en mugissant, ont bien vu descendre Pluton, tenant dans ses bras Proserpine, et Cérès est venue leur redemander sa fille. Tout auprès, sur le Cyllène, habite Mercure, qui conduit de son caducée la troupe silencieuse des morts. Ainsi les traditions s'enchaînent, se vivifient dans l'esprit qui veut croire que l'Arcadie, mystérieuse retraite de l'antique race pélasgique, avec ses séries de montagnes qui l'isolent du reste de la Grèce, ses beautés sévères, ses flancs déchirés, ses fleuves souterrains, ses tremblements de terre, est digne de recéler dans son sein l'enfer si vague et si indéterminé des anciens. Enfin, le Styx est à deux pas, le Styx, plus redouté que l'enfer tout entier, nom que les immortels eux-mêmes ne prononcent point sans trembler.

Après une descente précipitée, on suit le ravin où le fleuve Crathis roule impétueusement ses eaux. Une fraîcheur glaciale remplit l'air ; le fracas de mille torrents qui coulent du haut des montagnes impose silence à la voix et à la pensée ; les rochers sont bouleversés ; des blocs de marbre d'un vert et d'un jaune éclatants semblent arrachés aux entrailles même à de la terre. Derrière vous se dressent, comme un mur qui s'élève jusqu'au ciel, les frontons des monts Aroaniens, perdus au milieu des nuages, et qui semblent fermer à jamais le retour. En d'autres circonstances, on admirerait des coins perdus dans les replis des monts, des oasis de verdure, des sources qui tombent en cascades, des prairies suspendues, de grands arbres qui cachent à demi des chaumières aux rouges toitures. Mais à peine prend-on le temps de regretter la présence des vivants dans un lieu que la poésie antique a consacré à la mort, et l'on se bâte vers le Styx, qui s'offre tout à coup sur la gauche[2], à sa jonction avec le Crathis et au pied de l'antique Nonacris.

Ce n'est encore, il, est vrai, qu'un petit torrent qui ne diffère en rien des torrents ordinaires ; mais tous les habitants du pays connaissent la chute de l'Eau noire, de l'Eau du Dragon ; allons donc avec un guide demander aux solitudes de la montagne, à ses sommets ou à ses abîmes, le mystère infernal. Déjà, en effet, tout est désert, nu, désolé ; les premiers plans de la montagne, formés de schistes noirs, verts et violets, ont une teinte sombre et étrange. Parfois le lit du Styx se rétrécit ; arrêté par d'énormes rochers, le fleuve les heurte avec colère, les ronge et tord ses flots écumeux en se frayant passage : les roches exhaussées des deux côtés semblent les portes de l'enfer. Plus haut, son lit trop large laisse les eaux serpenter d'une rive à l'autre, et former ces neuf replis que Virgile a comptés. Tout à coup le guide s'arrête, et, levant la main vers le ciel, vous montre au sommet de la montagne, au milieu des neiges, à plusieurs milliers de pieds dans les airs, deux filets d'eau qui glissent le long d'un rocher à pic : c'est à la fois la source et la chute du Styx.

La déception est vive, et, avant de s'y résigner, avant de renoncer à un spectacle espéré, à des impressions graduellement préparées, on veut poursuivre jusqu'au bout l'ombre qui vous échappe, l'enfer qui s'évanouit. Qu'importe la fatigue, qu'importe une apparence de danger, à cette époque où les neiges à demi fondues couvrent encore les ravins, et où il faut passer sur leurs voûtes tremblantes que minent par-dessous les torrents ?.....  Nous sommes au pied de la cascade, séparés seulement par un grand cratère en forme d'œuf ; les neiges accumulées empêchent le pied de s'y poser, l'œil d'en mesurer la profondeur ; sur ses flancs, se détachent çà et là quelques sapins ou d'énormes roches noirâtres. Au-dessus de nos têtes, deux sommets qui encadrent le rocher du Styx et se perdent dans les nues. Derrière nous et sous nos pieds, dix montagnes qui s'échelonnent sur l'horizon, et que bientôt les nuages et les orages cachent à notre vue, comme si la nature, pour complaire à nos illusions, préparait les effets de théâtre les plus sombres. Autour de nous, le froid et le silence ; en face, le Styx qui sort des neiges qu'aucun pied n'a foulées. Ses deux minces filets d'eau tombent, pendant deux cents pieds, d'un rocher perpendiculaire et uni comme une muraille ; ils le colorent d'un double sillon, rouge à droite, noir à gauche : ils tombent, calmes, toujours égaux, d'un mouvement invariable. Parfois un nuage voile leur source : l'eau semble alors couler directement du ciel.

Quelque saisissant que soit un pareil spectacle, il est trop différent de celui qu'on attend pour qu'on ne demande pas compte à l'antiquité de ses croyances et de l'erreur qu'elle nous a fait partager. Où est donc l'enfer ? Où sont ces scènes lugubres dont la foi païenne entourait le Styx ? De quel droit les poètes rattachaient-ils à son nom les fictions créées par leur seule fantaisie ? Si ces étranges beautés évoquaient dans l'âme des Grecs la pensée d'un autre monde, pouvait-ce être celle d'un monde souterrain, monde de ténèbres, de mort, de supplices ? Si la main de la Divinité se révélait à eux plus sensible dans ses plus éclatantes créations, s'ils se croyaient plus près d'elle en même temps qu'ils étaient plus près du ciel, ne devaient-ils pas rendre un culte aux dieux bienfaisants, plutôt qu'à des divinités terribles qu'ils refoulaient dans la nuit et le chaos ? Ne savaient-ils plus élever des temples sur les sommets les plus inaccessibles, comme ils l'avaient fait pour Mercure sur le Cyllène, pour Apollon, dieu de la lumière, sur le Taygète, pour Jupiter, père des hommes, sur le Lycée et sur l'Hymette ?

C'était bien ainsi que les Arcadiens avaient compris cet enseignement d'une grande nature. Une affaire importante se traitait-elle entre les villes ou les particuliers, et devait-elle être ratifiée par un serment, seul contrat de ces temps primitifs, on venait en face du Styx. Comme s'il était dépositaire de l'éternelle vérité, on prêtait sur son nom un serment plus sacré et plus inviolable que si l'on eût juré par le nom de tous les dieux. C'était le culte le plus Spiritualiste que le paganisme pût rendre à la puissance divine, sacrifice mural où l'on apportait pour offrande la sincérité et la bonne foi.

Comment et à quelle époque cette remarquable coutume, si digne d'un peuple vertueux, s'était-elle établie ? C'est ce qu'on ignore ; mais il est probable que ce fut dans un temps très-reculé, sans cependant remonter plus haut que les dieux de la seconde dynastie ; car nous voyons par les vers d'Homère combien le serment arcadien était enraciné dans les mœurs et célèbre dans toute la Grèce. D'un autre côté, les nouveaux dieux, pleins d'insolence pour le passé[3], ne se fussent pas soumis eux-mêmes à cette loi, si elle eût daté du règne des divinités pélasgiques. Au reste, Hésiode en attribue l'institution à Jupiter lui-même[4].

Il est plus facile de conjecturer comment l'imagination populaire et les fictions des poètes ont peu à peu entouré la tradition primitive de fables qui l'ont dénaturée, de même qu'elles ont dénaturé l'impression des lieux qui l'avaient inspirée.

D'abord, pour rendre aux Arcadiens le serment par le Styx plus vénérable encore, leurs chefs et leurs prêtres répandirent cette croyance, que les dieux eux-mêmes n'en connaissaient point de plus solennel. C'est le premier mensonge inventé par la politique dans l'intérêt de la vérité : ce fut aussi la première fable dont s'empara la poésie. Les vers d'Homère en font foi ; car l'on n'y trouve guère le nom du Styx que dans la bouche des dieux[5].

Hésiode raconte que, lors de la guerre des dieux contre les titans, Styx, fille de l'Océan, amena au secours de Jupiter ses quatre fils, l'Ardeur, la Victoire aux belles chevilles, la Puissance et la Force[6]. Lé dieu reconnaissant voulut que son nom fût le grand serment des Immortels[7].

Mais, si ce glorieux exemple flattait l'orgueil et les nobles mobiles du cœur humain, il fallait parler aussi aux mobiles plus bas et donner à la loi sa plus sûre sanction : la crainte du châtiment. J'ignore quelle expiation était réservée au parjure. Mais il est si facile d'épouvanter l'imagination de l'enfance et des peuples ignorants ! Les Pélasges de l'Arcadie ne devaient pas être moins féconds en récits terribles que les Pélasges de l'Étrurie. Probablement on affirmait que le supplice du sacrilège ne commençait qu'après sa mort : on ne s'exposait point ainsi à être démenti. Cette vengeance posthume, attribuée au Styx, en fit bientôt un fleuve des enfers.

Le châtiment des mortels est resté un mystère, mais Hésiode nous apprend quel était celui des dieux[8]. L'habitant de l'Olympe qui manque à son serment reste sans haleine et sans voix une année entière ; ni l'ambroisie ni le nectar n'approchent de ses lèvres. Ensuite, pendant neuf ans[9], il est séparé des dieux éternels, exclu de leurs conseils, de leurs festins. Après ce terme, il reprend sa place sur l'Olympe neigeux[10].

Si l'on voulait transporter sur la terre la punition des dieux et traduire cette description poétique en langue vulgaire, on pourrait en conclure que la loi condamnait le parjure à un an de prison[11] et aux privations que la prison entraîne ; qu'ensuite il était exclu pendant neuf années des assemblées et des fêtes, déchu de ses droits politiques, signalé au mépris de ses concitoyens. Pour les anciens, la prison était l'image la plus parfaite de l'enfer ; ainsi, Aïdonée, de roi des Thesprotes, devint roi de l'infernale demeure, pour avoir puni Thésée ravisseur de quelques années de captivité.

Homère place simplement le Styx aux enfers[12], où ses eaux, qui forment le Cocyte, se jettent dans l'Achéron. Il énonce un fait géographique, sans chercher à l'entourer de fictions et de monstres. Bien plus, Hésiode montre la redoutable fille de l'Océan au milieu d'un palais magnifique, entouré de colonnes d'argent qui s'élèvent jusqu'au ciel.

Les deux poètes n'ont été frappés évidemment que par la grandeur morale et religieuse de la tradition arcadienne ; d'après l'exactitude de leurs descriptions, on croirait qu'ils ont puisé dans la vue des lieux cette inspiration si vraie : L'eau de Styx, qui coule de liants sommets. — La source élevée de Styx, dit toujours Homère. Hésiode est plus explicite encore : L'eau glacée qui tombe d'un rocher escarpé et élevé, ou bien encore : L'onde antique, incorruptible de Styx, qu'elle précipite à travers des lieux escarpés.

CC sont les poètes postérieurs qui, s'attachant surtout à cette idée que le Styx était un fleuve des enfers, et ne voyant dans le serment des dieux qu'une formule homérique à copier, donnèrent libre carrière à leur imagination, prodiguèrent au Styx les épithètes les plus sonores, et l'entourèrent d'une auréole de feu, de poix et de soufre. Cette remarque s'applique moins aux boëtes grecs, que le goût et les souvenirs peut-être retenaient, qu'aux poètes latins, qui ont fait du Styx un si grand abus. C'était un lieu commun qui prêtait à l'amplification ; c'était aussi un anapeste bien commode que l'adjectif Stygius, surtout à la place d'infernus, trois longues ! Aussi quelle prodigalité ! Stygiasque tenebras, Stygiosque locus, Stygiasque domos, Stygiamque paludem, etc., etc.

Par une rencontre singulière, Homère et Hésiode semblent avoir été destinés à parler seuls du Styx comme il convenait, et à donner sur ce sujet des leçons inutiles, aux poètes de grandeur, aux géographes d'exactitude.

La description qu'Hérodote donne du Styx n'est vraie qu'à demi, quoiqu'il prétende la tenir d'Arcadiens. C'est une eau peu apparente, dit-il, qui coule goutte à goutte d'un rocher dans un vallon[13]. Ces détails sont vrais ; mais quand il entoure ce vallon d'un cercle de murailles et le place dans la ville de Nonacris, l'erreur est évidente.

Théophraste ne rencontre pas plus juste quand il dit que le Styx coule d'un petit rocher[14] dans le territoire de Phénée. Strabon jette en passant quelques mots insignifiants. Seul, Pausanias sait, parce qu'il a vu.

A peu de distance des ruines de Nonacris est un rocher à pic très-élevé. Je n'en connais point qui l'égale en hauteur ; le long du rocher coule doucement l'eau que les Grecs nomment l'eau du Styx[15]. — Elle tombe d'abord au milieu de rochers escarpés, et en sortant de leurs gorges, se jette dans le fleuve Crathis[16].

Enfin, il me reste à parler de la croyance populaire qui faisait de l'eau du Styx un poison mortel. Rien de plus facile à concevoir que son origine. Un fleuve si redouté, un fleuve des enfers, pouvait-il rouler des flots salutaires[17] et semblables à ceux des autres sources ? Du reste, ce préjugé était de tous le plus récent. Ni Homère ni Hésiode ne parlent des vertus funestes de l'eau du Styx, et, quoique Strabon paraisse traduire l'épithète homérique[18] d'άάκτον par όλεθριον, je crois qu'il faut laisser à ce mot son sens ordinaire et sa racine : ά privatif et άάσκω, άομαι, nuire, tromper, et non pas supposer ά, ά, double augmentatif, et άτη, malheur. Ce n'est donc plus l'eau pernicieuse de Styx, mais l'eau de Styx à qui l'on ne peut mentir, qui rend les serments irrévocables.

Hésiode nous montre même Iris venant puiser dans une coupe d'or l'eau que les immortels répandent en libation au moment de jurer par le nom de Styx[19].

Or, c'était pour les temps postérieurs un article de foi que l'action corrosive de ce poison faisait fondre ou éclater tous les vases où on le renfermait. La corne seule lui résistait, et ce fut ainsi, selon quelques auteurs[20], qu'Olympias fit parvenir jusqu'en Asie l'eau qui devait empoisonner Alexandre. Il est même curieux de voir les esprits les plus éclairés de la Grèce et de Rome s'inquiéter sérieusement de savoir au sabot de quel animal appartenait cette singulière propriété. Plutarque penche pour l'âne[21] ; Pline pour la mule[22] ; Vitruve pour le mulet qui n'a ni l'un ni l'autre sexe[23]. Théophraste admet toute espèce de vase en corne[24]. D'autres, Élien par exemple, ne veulent que le sabot d'un âne de Scythie[25]. Enfin, Pausanias n'a entendu parler que d'un sabot de cheval.

On ne peut que s'étonner de si puériles recherches[26], de quelques noms qu'elles se recommandent. Afin d'emporter du Styx une impression plus sérieuse, un mot encore sur ce beau serment que les dieux eux-mêmes ont envié aux hommes. Peut-être est-ce à cette coutume, qui honore tant un peuple, que les Arcadiens durent la réputation de probité et de bonne foi qui les recommandait à l'estime de toute la Grèce. Mais ne la méritaient-ils pas surtout par leur fidélité aux antiques traditions ? Au commencement du cinquième siècle, lorsque Cléomène, chassé de Sparte, essayait dent ratites : les Arcadiens contre sa patrie, il se croyait sûr de n'être jamais abandonné par eux, s'il réunissait leurs principaux chefs, à Nonacris, pour y prêter le serment par le Styx[27]. Lorsque de tels usages se conservent en politique, n'a-t-on pas le droit de les croire bien autrement enracinés dans les mœurs ?

En descendant vers le Crathis, il est évidemment superflu de chercher les ruines de Nonacris. Déjà, du temps de Pausanias, elles étaient à peine apparentes[28]. Nonacris tenait son nom de la femme de Lycaon. La ville était située sur la rive gauche du Styx, un peu plus avant dans la gorge. que ne le sont aujourd'hui les villages de Péristéra et de Mésoroughi. Plusieurs cascades qui tombent de ce côté de la montagne témoignent qu'il était facile aux habitants de ne jamais faire l'épreuve de l'eau tant calomniée du Styx.

Au-dessous de Nonacris, au milieu des monts Aroaniens, se trouve la grotte où se réfugièrent les filles de Prœtus pendant leur démence[29]. Un monastère célèbre la masque aujourd'hui, et en a fait une cave qui rivalise presque avec la cave d'Heidelberg pour la dimension des tonneaux. Mais le respect de la tradition n'y a rien perdu, et un des moines les plus lettrés, en récitant au voyageur le texte de Pausanias, ne manque pas de faire remonter l'antiquité de son monastère jusqu'aux Prœtides, les plus anciens anachorètes connus.

C'est encore dans les monts Aroaniens qu'un paysan m'a raconté l'histoire d'un fils de prince qui, piqué par un serpent, fut enterré sur la montagne avec tous ses trésors. Mais les trésors et le tombeau ont échappé jusqu'ici aux recherches les plus intrépides. Qui ne reconnaît dans cette fable ce que Pausanias raconte[30] d'Æpitus, fils d'Élatus ? Toutefois il place son tombeau à quelques lieues de là, sur le mont Sépia, près de Phénée.

Ce n'est pas seulement dans l'antiquité que le caractère arcadien est remarquable par son attachement aux vieilles traditions.

 

 

 



[1] Voyez la thèse de M. Mézières, ancien membre de l'école d'Athènes, De fluminibus inferorum, 1853.

[2] Le Styx, ou plutôt le Cocyte, comme l'appelle Homère ; car il ne donne le nom de Styx qu'à la source. Le torrent qui découle est le Cocyte.

[3] Voyez le Prométhée d'Eschyle.

[4] Théogonie, v. 400.

[5] Iliade, XV, 47 ; Odyssée, V, 125.

[6] Théogonie, v. 385.

[7] Théogonie, v. 400.

[8] Théogonie, v. 795.

[9] Les neuf replis du Styx ne seraient-ils pas à la fois vérité géographique et un symbole ?

[10] Hésiode, Théogonie.

[11] La prison n'est-elle pas ce tombeau où l'on est enseveli vivant, sans haleine, sans lumière, sans voix ?

[12] Odyssée, XIII, 514.

[13] Hérodote, VI, 74.

[14] Théophraste, cité par Antig. de Caryst., c. 76.

[15] Pausanias, Arcad., XVII.

[16] Pausanias, Arcad., XVIII.

[17] La fraîcheur glaciale de ces eaux, qui coulent immédiatement des neiges, était à elle seule un danger, sinon une preuve.

[18] Iliade, XIV, v. 278. Strabon, p. 389.

[19] Théogonie, v. 785. Ne peut-on conclure de cette cérémonie, observée par les dieux, qu'elle était imitée par les hommes, et que le serment des Arcadiens était accompagné de libations faites avec l'eau du Styx ?

[20] Pausanias, Arcad., XVIII ; Plutarque, Vie d'Alexandre.

[21] Plutarque, Vie d'Alexandre.

[22] Pline, H. N., XXX, 16.

[23] Vitruve, VIII, 3.

[24] Théophraste, V. Callim. Cyren., ap. Porphyre in Stob., Ecl., I, c. 52, § 47.

[25] XL, 10.

[26] J'omets Sénèque, Quæst. nat., l. III, c. 25 ; Varron ap. Solin., c. 7.

[27] Hérodote, VI, 74.

[28] Arcad., XVII.

[29] Pausanias, Arcad., XVII.

[30] Pausanias, Arcad., XVI.