DISSERTATION SUR L’INCERTITUDE DES CINQ PREMIERS SIÈCLES DE L’HISTOIRE ROMAINE

PREMIÈRE PARTIE. — Dans laquelle cette incertitude est prouvée par la disette des monuments.

CHAPITRE IX. — QUE C’EST DES MÉMOIRES DES FAMILLES QU’EST TIRÉ CE QUE NOUS AVONS DE L’HISTOIRE ROMAINE.

 

 

Je crois avoir démontré assez clairement qu’il n’existait à Rome aucun monument antérieur au cinquième siècle ; et que, s’il en existait d’authentiques, bien loin d’avoir servi à répandre du jour sur l’histoire, ils n’avaient, au contraire, servi qu’à la convaincre de faux sur des faits très importants et que les historiens rapportaient avec une entière confiance. La plus grande partie de ce qui existait d’antérieur au quatrième siècle fut enveloppée dans la destruction générale de cette fameuse ville par les Gaulois. Quoique, pendant le cinquième siècle, la puissance de Rome se soit fort accrue et l’ait mise à l’abri de pareilles catastrophes, l’ignorance où les Romains restèrent plongés et le peu d’usage qu’ils continuèrent à faire de l’écriture, les empêchement de perpétuer la mémoire des événements dans le temps même qu’ils arrivaient.

En effet, ce siècle ne nous fournit encore aucun écrivain, pas même d’inscription, si ce n’est celle de Duillius, qui ne fut même gravée que tout à la fin de ce siècle. Il n’est donc pas à présumer que, dans un temps où l’on ne se servait encore que de clous pour marquer le nombre des années, les pontifes aient été fort exacts à dresser leurs Annales avec toutes les précautions que Cicéron et Servius nous décrivent, ou que l’on dressât des actes du peuple et du sénat, ainsi qu’on veut nous le persuader. Ces pièces étaient sans doute beaucoup plus modernes, et ce chapitre en contiendra de nouvelles preuves. Sur quels mémoires, sur quels monuments les premiers historiens, qui n’ont vécu que vers le milieu du sixième siècle, ont-ils donc pu travailler ? Destitués de tout autre secours, il faut nécessairement qu’ils aient puisé dans les Mémoires que conservaient les familles. Mais je viens de faire voir que ces Mémoires étaient peu propres à répandre du jour sur l’histoire, étant remplis de faits tronqués et altérés, de faux titres, et consistant surtout en oraisons funèbres, où on avait peu ménagé la vérité, où les éloges étaient outrés, et dont une bonne partie avait été forgée après coup.

La conséquence est facile à tirer. Une histoire qui ne donne point d’autres garants des faits qu’elle rapporte que ceux mêmes qui sont convaincus d’en avoir altéré la vérité, ou de les avoir supposés, ne peut être que fabuleuse et incertaine. Cicéron et Tite-Live disent positivement que les oraisons funèbres et les faux titres ajoutés aux images ont beaucoup contribué à altérer la vérité de l’histoire, et y ont introduit quantité de faux consulats et de faux triomphes. Clodius nous dit que les monuments qui existaient de son temps avaient été supposés par des faussaires, pour favoriser les desseins de quelques familles nouvelles, qui vouaient s’enter sur les anciennes. Ces pièces supposées se peuvent avoir été que celles que l’on conservait dans les familles, puisque nous voyons qu’on n’en avait point d’autres à Rome. Les auteurs que j’ai cités ne se plaignent point de la supposition de quelques monuments publics : ils ne se plaignent que des monuments particuliers, et disent que c’est de cette source que partaient tant de traditions fabuleuses. C’est donc ces pièces que les historiens ont consultées, et au témoignage desquelles ils se sont rapportés ; sans quoi, elles n’auraient pu causer à l’histoire tout le préjudice dont on se plaint. Leurs plaintes ne peuvent donc, être fondées que sur ce que les Mémoires des familles ont été la source où les historiens ont puisé ; et, en effet, il n’y en avait point d’autre à laquelle ils pussent avoir recours.

La disette des monuments publics ayant été une fois bien prouvée, rend ce que nous disons des Mémoires des familles très croyable. On ne pourra pas douter de la vérité de ce que j’avance, dès que j’aurai fait voir qu’on n’avait à Rome aucun livre, aucun écrit qui fût antérieur à la venue de Pyrrhus en Italie ; événement qui ne se place que vers la fin du cinquième siècle de Rome. Pour des historiens, on sait qu’ils ne parurent que dans le siècle suivant.

Cicéron, parlant de ce qu’on avait de plus ancien de son temps, dit que Caton, qui était mort il n’y avait pas plus d’un siècle, était considéré comme un auteur fort ancien : eum nos perveterem habemus. Certes, ajoute-t-il[1], je n’en connais point de plus ancien, dont je puisse vous citer les écrits, à moins que l’on ne trouve du goût à la harangue d’Appius Claudius sur Pyrrhus, et à quelques oraisons funèbres. Pour de ces dernières, nous n’en manquons pas. Mais ce sont elles qui ont altéré la vérité de l’histoire : Pline, parlant aussi du même Caton, mais au sujet d’un de ses ouvrages sur l’agriculture, dit que la langue latine ne fournit rien de plus ancien sur cette matière, tant nous touchons de près, ajoute-il, à l’origine des sciences[2].

Nous voyons par là qu’on n’avait aucun auteur, aucun écrit du cinquième siècle qui ne fût fort suspect. Tous les monuments qu’on en avait se réduisaient à quelques oraisons funèbres. On voit le peu de cas qu’en fait Cicéron, et qu’il les regarde comme les sources de toutes les faussetés qui s’étaient glissées dans l’histoire. Tite-Live[3] nous dit la même chose sur le même siècle. Nous n’avons aucun auteur contemporain à qui on puisse s’en rapporter sûrement.

Ces auteurs nous disent donc assez clairement qu’excepté quelques oraisons funèbres, dont la vérité ne faisait pas le mérite, on ne pouvait alléguer aucun auteur du cinquième siècle. Cependant Perizonius prétend[4] que toutes les fois que les historiens citent de très anciennes histoires (Annales vetustissimi, antiquissimi), il faut entendre par là des histoires contemporaines. Il est bien facile de prouver le contraire.

I. J’ai déjà remarqué ci-dessus que cet habile homme convient lui-même[5] que l’usage de l’écriture était si peu commun à Rome dans le cinquième siècle, qu’on ne s’en servait pas même pour ajouter l’inscription la plus simple aux monuments publics. Rarœ per ea tempora litterœ, dit Tite-Live. A plus forte raison n’en savait-on pas assez pour écrire l’histoire.

II. Ces épithètes de vetustissimus, d’antiquissimus, ne prouvent pas que l’auteur qu’on en honore soit fort ancien. Nous venons de voir que Cicéron dit de Caton qu’il passait pour fort ancien, eum nos perveterem habemus ; et, cependant, il n’y avait qu’à peu près un siècle que Caton était mort ; et ses ouvrages ne pouvaient être que de la fin du sixième siècle, puisqu’il ne s’appliqua que tard à l’étude. Tite-Live qualifie Fabius Pictor[6] d’auteur extrêmement ancien, auctor longe antiquissirrius, quoiqu’il n’avait incontestablement écrit son Histoire que vers le milieu du sixième siècle. Aulu-Gelle cite souvent[7] sous le nom de livres très anciens (Annales antiqui, Libri veterum memoriarum) des livres qui ne regardent que les guerres Puniques, et par conséquent moins anciens encore que Fabius. Cassius Hemina, historien qui, selon Censorin[8], vivait en l’an 607 de Rome, est qualifié par Pline[9] : vetustissimus auctor Annalium. D’où il est naturel de conclure que les Romains qualifiaient du titre de très ancien des auteurs assez modernes par rapport à eux, parce qu’ils étaient les plus anciens qu’ils eussent.

III. Nous avons le témoignage de Denys d’Halicarnasse, que je rapporterai dans le chapitre suivant, qui dit expressément que Fabius Pictor est le premier Romain qui se soit mêlé d’écrire l’histoire, et ce n’est que sur ce fondement qu’il le qualifie παλαιότατος, comme Tite-Live l’a qualifié longe antiquissimus.

IV. Enfin, j’ai déjà détruit d’avance la supposition, que ce pourraient être les Annales des Pontifes, puisque j’ai prouvé que ce qui pouvait en avoir existé avant la prise de Rome devait avoir péri dans le saccagement de celte ville. Il est vrai que depuis ce temps-là on en avait pu avoir, du moins pour la fin du quatrième siècle et pour le suivant ; mais comme les historiens ne les citent jamais, et qu’on n’en retrouve aucune trace dans les auteurs anciens, il y a une forte présomption qu’on peut fort bien étendre le peu d’usage que les Romains firent encore de l’écriture pendant le cinquième siècle, jusque sur ces Annales, et que, si on en a recommencé, ce n’a été que depuis ce temps-là.

Tout cela confirme ce que j’ai dit, qu’outre le saccagement de Rome par les Gaulois, et la destruction de quantité de monuments, il y avait encore une autre cause de l’obscurité répandue sur les premiers siècles de l’histoire romaine. Le peu de progrès que les sciences firent à Rome, ou plutôt l’ignorance où le peuple romain demeura plongé pendant tout le cinquième siècle, fut cause qu’on n’avait aucun historien, aucun écrivain contemporain, sur le témoignage desquels la vérité pût être fondée.

La pièce la plus ancienne qu’on connût à Rome du temps de Cicéron était la harangue d’Appius Claudius, surnommé l’Aveugle. Il l’avait prononcée dans le sénat, pour le détourner d’accepter les propositions de paix que Pyrrhus lui faisait faire en l’an de Rome 474. Il est vrai qu’il y avait encore quelques oraisons funèbres, mais il fallait que la tradition suppléât au reste. Ce n’était donc que sur ces deux témoins, les oraisons funèbres et la tradition, que la vérité de l’histoire des cinq premiers siècles était appuyée. En effet, Denys d’Halicarnasse convient que Fabius Pictor avait compilé son Histoire sur la tradition, έξ ών ήκουσε.

Servius nous apprend[10] qu’anciennement on ne savait ce que c’était qu’histoire ou qu’annales ; qu’on ne connaissait que la tradition ; que les vieillards racontaient aux jeunes gens ce qu’ils avaient vu ou entendu raconter, et que c’était le seul moyen qu’on connût de transmettre les événements à la postérité.

Peut-être qu’à la tradition et aux oraisons funèbres, on pourrait ajouter les anciens cantiques, dans lesquels on célébrait les louanges des héros et de ceux qui s’étaient signalés par quelques actions d’éclat[11].

C’était une coutume usitée chez la plupart des nations, aussi bien que chez les Romains, de célébrer dans leurs festins les louanges des hommes illustres par des cantiques ou hymnes composés en leur honneur. Mais de pareils morceaux ne sont tout au plus propres qu’à nous faire juger du génie, du tour d’esprit et du langage des anciens, et non à instruire de la vérité des faits. On les y déguise si fort, on les accompagne de tant de circonstances merveilleuses et d’un style si ampoulé, qu’il est bien difficile d’y démêler la vérité. Quoi qu’il en soit, ces hymnes n’étant pas écrits et ne se conservant que dans la mémoire des hommes, il ne parait pas qu’il en restât rien du temps même de Caton, qui n’en parle que comme d’une coutume qui avait été en usage chez leurs ancêtres. On voit bien aussi que ces pièces, étant à peu prés de même nature que les oraisons funèbres, et la vérité y étant altérée à peu prés de la même manière, elles ne pouvaient être que de très peu d’usage pour l’histoire.

Dans cette disette générale de monuments et d’autres écrits, à quoi les premiers historiens ont-ils pu avoir recours, si ce n’est à la tradition et aux Mémoires des familles ? On a pu se convaincre du peu de soin qu’ils avaient eu de certifier les principaux événements sur des monuments authentiques, comme des traités de paix, des inscriptions, etc., et qu’à en juger par le peu qui restait de ces pièces, on pourrait penser que, quand il en eût existé beaucoup davantage, ils n’en auraient pas tiré les secours qu’elles pouvaient leur fournir. Les Lois des XII tables, et ce qui restait des Livres des Pontifes, étaient d’un mince secours pour l’histoire. Les Tables des Censeurs, outre qu’on n’en avait apparemment pas une suite bien complète, n’étaient pas suffisantes pour la rétablir. On n’avait aucun historien, ni même aucun auteur contemporain. D’où est-ce donc que l’on a pu tirer cette suite non interrompue d’événements qui forme un corps d’histoire complet pour les cinq premiers siècles de Rome ? Dans quelle source ont-ils puisé ce qu’ils ont dit sur des temps que, selon eux-mêmes, couvraient d’épaisses ténèbres, et dont on ne pouvait parler avec aucune certitude ? Ce n’a pu être que dans ces traditions des familles, puisqu’il n’y avait point d’autre monument auquel ils pussent avoir recours. Et quel fond peut-on faire sur ce qui n’est appuyé que de ce témoignage ?

C’était de cette source que partaient tant de faux consulats, de faux triomphes, de fausses origines, que s’attribuaient les familles. Bis laudationibus historia nostra facta est mendosior. La vérité de notre histoire, dit Cicéron, a été fort altérée par ces oraisons funèbres.

Tite-Live[12] dit la même chose. Ils ne seraient bas fondés dans leurs plaintes, si les historiens n’avaient fait beaucoup d’usage de ces pièces, et n’avaient fondé sur elles la plus grande partie de leurs narrés. Ajoutons à cela que dans ces Mémoires domestiques on ne négligeait aucune occasion de donner des louanges à sa famille, et de supposer même des faits pour lui faire honneur.

C’est sur ce fondement que Tite-Live refuse d’ajouter foi à Licinius Macer[13], sur un fait que cet historien paraissait n’avoir inventé que pour donner quelque lustre à un personnage de sa famille.

Si nous réfléchissons encore sur le merveilleux qui se trouve répandu sur toute l’histoire romaine, nous trouverons de nouveaux sujets de regarder la plus grande partie de ce qui nous en reste comme le fruit de l’imagination de ceux qui avaient fait ou supposé les oraisons funèbres, pièces si méprisables, que Cicéron daigne à peine en faire mention, et ne veut pas même qu’on les mette en ligne de compte. Combien de fois l’historien n’aurait-il pas sujet de se récrier sur certains événements dont la vérité n’était apparemment constatée que sur ces oraisons funèbres[14], qui sont plus propres au théâtre, où l’on veut du merveilleux, qu’à l’histoire, qui ne doit admettre rien que de vrai ! Les apparences seules donnent à cette histoire l’air d’un roman et d’un tissu de fictions : et ces apparences se trouvent appuyées du témoignage exprès d’auteurs très graves et très versés dans leur propre histoire. Ces soupçons se changent en convictions, et l’on peut assurer, sans témérité, que l’histoire romaine, pour la plus grande partie, a été forgée sur ces traditions des familles et sur des oraisons funèbres, qui, pour la plupart, n’étaient que des pièces supposées, que des faussaires avaient forgées pour favoriser les prétentions que quelques familles formaient à une généalogie illustre.

Quand on poserait que les pièces de cette nature qui ont servi à l’histoire romaine ont été véritables et contemporaines, on sait assez qu’on n’est pas fort scrupuleusement attaché à la vérité, dans une oraison funèbre où l’orateur se croit à peu prés autant maître de son sujet qu’un poète. Il pense bien moins à se renfermer dans les bornes de l’exacte vérité qu’à embellir les louanges du défunt de tout ce qui peut lui faire honneur. A Rome surtout, où on se piquait d’une grande vénération pour ses ancêtres, auxquels même on rendait un culte religieux entre les dieux domestiques, on pardonnait aisément à ceux qui outraient les éloges de leurs pères. On ne trouvait rien là qui ne fût dans l’ordre, et on regardait ces orateurs comme de bons citoyens et des gens de bon naturel.

Pour donner un échantillon de ces oraisons funèbres, je joins ici un fragment de celle que Jules César prononça en l’honneur de sa tante Julie, veuve du fameux Marcius[15]. Ma tante Julie, dit-il, tire son origine de nos rois, du côté de sa mère (Marcia), et des dieux immortels du côté de son père. Car d’Ancus Marcius descend la famille Marcienne, dont était sa mère ; et la maison des Jules, dont nous sommes, tire son origine de Vénus. Notre race porte donc le caractère sacré des rois qui ont puissance sur les hommes, et la vénération due aux dieux, dont le pouvoir s’étend sur les rois mêmes.

Il n’est donc pas surprenant que l’histoire romaine n’étant composée que sur de pareilles pièces, on y reconnaisse partout ce ton de panégyriste et de déclamateur. M. Bayle l’a bien senti : et il aurait volontiers soupçonné que cette histoire avait été forgée tout entière sur des déclamations de rhétoriciens. Finissons ce chapitre par la réflexion que fait là-dessus ce judicieux critique[16].

S’il n’y avait eu des annalistes à Rome longtemps avant qu’on n’y enseignât la rhétorique, je croirais que l’on aurait converti en relations historiques les déclamations que les sophistes faisaient faire à leurs écoliers. Car il est assez probable qu’on permettait aux jeunes rhétoriciens de feindre tout ce qu’ils voulaient dans un essai de panégyrique. On cherchait à voir dans ces fictions s’ils avaient l’esprit inventif, et s’ils savaient bien tourner et bien manier un lieu commun. On ne les blâmait donc pas s’ils supposaient une origine divine, miraculeuse et tout à fait surprenante. Cela eût produit de très grands abus, si les plus jolies pièces de ces jeunes auteurs eussent été conservées dans les archives, et si au bout de quelques siècles on les eût prises pour des relations. Que sait-on si la plupart des anciennes fables ne viennent pas de la coutume de faire louer les héros le jour de leur fête, et de conserver les pièces qui avaient paru les meilleures ?

Si M. Bayle avait eu sous les yeux les passages de Cicéron, de Tite-Live et de Clodius, que j’ai rapportés, il aurait assuré ce qu’il n’avance ici que comme une simple conjecture, fondée sur les apparences. Il aurait été pleinement convaincu que si Rome n’apprit à parler avec art et à polir son langage que dans le septième siècle, elle n’a jamais manqué de gens propres à farder la vérité, et à embellir l’éloge d’un homme illustre de tous les faits merveilleux que peut fournir une imagination fertile.

 

 

 



[1] Cicéron, in Bruto, cap. XVI.

[2] Pline, lib. XIV, cap. IV.

[3] Lib. VIII, in fine.

[4] Animadv. hist., cap. VII, p. 285.

[5] Ibid., p. 302.

[6] Lib. II, cap. XL.

[7] Lib. III, cap. XV ; lib. V, cap. V ; lib. X, cap. XXVII.

[8] De Die natali, cap. XVII.

[9] Lib. XIII, cap. XIII.

[10] Ad Virgil., Æneid., lib. VII, v. 206.

[11] Cicero, Quæst. Tuscul., lib. I, cap. II ; lib. IV, cap. II. — Val. Max., lib. II, cap. I.

[12] Livius, lib. II, cap. XL.

[13] Lib. VII, cap. IX.

[14] Lib. V, cap. XXI.

[15] Suet., in Jul., c. VI.

[16] Article Tanaquil, Rem. (B).