CARTHAGE ROMAINE

 

LIVRE SEPTIÈME. — LITTÉRATURE

CHAPITRE PREMIER. — L'ESPRIT PUBLIC.

 

 

Le culte discret des belles-lettres est, par tous pays, l'apanage d'un petit nombre d'hommes. Quand la foule entre en ligne, adieu les méditations profondes, les nuances de la pensée et les délicatesses du style ! La pompe extérieure, l'éclat de la voix, les sentiments violents, tout ce qui est sonore ou bruyant, tout ce qui se comprend sans peine, voilà ce qu'elle demande. Point de finesse, mais de la vie ; point de demi-teintes, mais des couleurs fortes, au besoin criardes. Le théâtre et l'éloquence sont seuls capables de satisfaire de tels appétits. Encore l'éloquence s'adresse-t-elle à des esprits capables de réflexion, prêts à écouter en silence une parole agréable peut-être, en partie sérieuse cependant. Le théâtre n'exige même pas ce minimum de préparation ; à l'exception de certaines pièces un peu compliquées, dont le prologue, d'ailleurs, a été inventé pour démêler les fils, les intelligences les plus simples sont à même d'y voir clair. Entre l'éloquence et le théâtre le choix du public carthaginois était fait d'avance. Des orateurs réussirent pourtant à Carthage, nous le verrons bientôt, mais surtout auprès de la bourgeoisie. Le populaire, où les marins du port coudoyaient les artisans, où se mêlaient les petits fonctionnaires et les esclaves, réclamait un régal plus âpre.

Vous êtes venus nombreux pour m'écouter, dit un jour Apulée à son auditoire[1] ; votre affluence explique que nous soyons assemblés en pareil lieu. La réunion se tenait au théâtre dont cette phrase laisse deviner les vastes proportions. Un tel monument suffisait, je pense, pour contenir la multitude aux jours de réjouissances. Du moins s'il n'était pas l'unique lieu consacré aux représentations dramatiques, il devait être le plus important[2].

Oubliez en m'écoutant, ajoute l'orateur, qu'ici, à d'autres moments, on assiste aux extravagances du mime, aux dialogues de l'acteur comique, aux tirades sonores de l'acteur tragique, aux exercices périlleux du danseur de corde, aux escamotages du prestidigitateur, aux déhanchements du baladin et à tous les autres spectacles offerts au peuple par les différents artistes. Apulée n'a-t-il pas, par habitude oratoire, poursuivi un peu loin l'énumération ? Et voyait-on vraiment tant d'histrions divers défiler tour à tour sur la scène ? Souvenons-nous qu'il s'adresse à des Carthaginois. Quel que fût son goût et le leur pour l'hyperbole, il n'a dû leur rappeler dans cet exorde insinuant que des faits précis. Et pourquoi n'en aurait-il pas été en Afrique comme à Rome, oui toutes les variétés de comédiens et d'acrobates s'exhibaient au grand contentement de la foule[3] ? Quelques mots des auteurs chrétiens font allusion aux pitres, aux funambules[4], et l'on a retrouvé à Bir el Djebbana la tombe d'une danseuse[5]. Mais les textes parlent surtout des tragédies, comédies et pantomimes. C'est à croire qu'elles se renouvelaient plus fréquemment que les autres représentations. Elles nous intéressent, en tout cas, davantage ; elles seules appartiennent proprement à la littérature.

Plaute figurait, sans doute, en bonne place au répertoire. Dans le passage que j'ai déjà invoqué, Apulée cite les premiers mots du Truculentus, qui ne devaient pas être ignorés des auditeurs. Il rapporte aussi un vers tragique où se trouve nommé le Cithéron ; la pièce d'où il l'extrait commémorait loue les malheurs d'Œdipe. Parmi les sujets qui plaisaient à ses concitoyens, Tertullien énumère[6] la mort de Phaéton, la passion de Cybèle pour Attis, le jugement de Pâris, les amours de Jupiter[7]. Les acteurs se montraient souvent encore sous la figure de Minerve et d'Hercule. Deux mimographes presque contemporains, Lentulus et Hostilius[8], jouissaient d'une vraie popularité, à en juger par le nombre de leurs œuvres jouées en cette ville : Anubis adultère, La Lune mâle, Diane fouettée, Le testament de feu Jupiter, Les trois Hercules faméliques. La verve railleuse des auteurs et des comédiens pouvait se donner libre carrière sur de pareils thèmes. On n'ignorait pas non plus les Atellanes et leurs éternelles grimaces. Au temps de saint Cyprien, la tragédie raconte toujours les parricides et les incestes des vieilles légendes ; les amours de Vénus et de Mars et les métamorphoses des Jupiter défraient les comédies et les mimes[9]. Pendant la jeunesse de saint Augustin, grand amateur de théâtre, les aventures d'Enée[10] sont particulièrement goûtées et les pantomimes séduisent toujours le gros public par leurs extravagances[11]. Jusque sous les Vandales, on mime les malheurs d'Andromaque et l'enlèvement d'Hélène[12]. Parfois, dans la crainte que les sujets mythologiques ne déroutent les spectateurs, des interprètes, tenant le rôle des anciens prologi, viennent leur expliquer d'avance les événements que les pantomimes s'apprêtent à reproduire en silence sous leurs yeux. Cette coutume passa de mode vers le IVe siècle ; saint Augustin dit avoir connu des vieillards qui en ont été les témoins[13]. Indépendamment des détails que je viens de leur emprunter, les écrivains carthaginois font encore de fréquentes allusions aux choses du théâtre[14]. Ils en tirent des exemples ou des comparaisons, certains d'être compris de lecteurs qui sont au courant : rien ne démontre mieux la vogue des jeux scéniques parmi ceux à qui ils s'adressent.

L'amour des spectacles ne possédait pas seulement les païens ; les chrétiens ne surent pas tous s'en défendre. En vain Tertullien écrivit pour les en détourner son De spectaculis[15], en vain saint Cyprien et saint Augustin s'élevèrent contre ces mœurs fâcheuses, ils n'arrivèrent pas à déraciner ce vieux péché d'habitude. Vous m'avez bien écouté aujourd'hui, dit saint Augustin aux fidèles carthaginois en terminant un de ses discours[16], je vous demande de revenir nombreux demain. On donnera, paraît-il, la mer au théâtre ; n'importe, rendez-vous au tombeau du bienheureux Cyprien. Ce pressant appel fut-il entendu ? J'ai peur que la naumachie avec ses trucs compliqués n'ait fait tort au prédicateur en dépit de son éloquence. Ceux qui alliaient cet usage profane à la pratique du christianisme, deux choses assez disparates, n'étaient pas forcément de mauvais chrétiens ; un mime célèbre[17] paya même de sa vie, sous les Vandales, son refus d'embrasser l'arianisme. Mais il leur en eût- trop coûté de se priver d'un passe-temps où ils prenaient tant d'agrément.

Ce sont surtout des titres de pièces que j'ai glanés dans les auteurs, à eux seuls ces titres ont leur signification. Qu'est-ce en effet que la légende d'Œdipe, le jugement de Pâris, les amours de Jupiter, l'histoire d'Enée (je puise au hasard dans la liste), sinon les idées gréco-romaines qui pénètrent en Afrique par le théâtre ? Cette voie était de beaucoup la plus sûre. On retient bien ce qu'on a appris avec plaisir ; et l'ardeur de ce peuple pour les représentations dramatiques me porte à croire qu'il n'oubliait pas ce qu'il y avait vu[18]. Sans en avoir conscience, les pauvres baladins qui débitaient ces vers tragiques ou comiques contribuaient plus sûrement à transformer l'âme africaine que les fonctionnaires romains avec toute leur majesté. Dans ce sens il est exact d'affirmer que le théâtre fut à Carthage un puissant moyen de civilisation[19]. Je nie garde bien d'ajouter qu'il était moralisateur. Quand on aura écarté les exagérations oratoires de Tertullien et de saint Cyprien décrivant les mœurs des comédiens, la crudité de leur langage, l'inconvenance de leurs travestis, l'indécence de leurs attitudes[20], une large part de vérité n'en subsiste pas moins dans ces tableaux. Elle justifie les griefs de l'Eglise contre les spectacles.

Avec le répertoire d'origine hellénique tout un vocabulaire grec, à peine chargé de terminaisons romaines, s'était introduit sur la scène et dans les coulisses[21]. Plus d'une fois les acteurs eux-mêmes étaient des Grecs, comme cette Thyas, ballerine de quatorze ans, enterrée à Bir el Djebbana et cet Antiphile dont l'épitaphe rédigée en grec, à l'aide d'une expression homérique, vante la belle prestance et la voix infatigable[22].

Entre ces habitudes et celles de Rome, je n'aperçois donc pas de différence. Aucun nom d'auteur dramatique ou de compositeur indigène n'est parvenu jusqu'à nous ; avant la fin du Ve siècle, nous ne connaissons pas non plus un seul acteur du pays. Tout venait du dehors, l'Italie écoulait en Afrique son bagage théâtral, pièces et troupes. Je ne m'étonne pas que les Romains, fuyant devant l'invasion des Goths[23], ne se soient point sentis dépaysés au théâtre de Carthage et qu'ils y aient fait leurs délices du jeu des histrions. En changeant de ville, ils retrouvaient un art importé tout entier de chez eux, au succès duquel les Carthaginois ne contribuaient guère que par leur empressement à y applaudir.

Mais l'amphithéâtre et le cirque, où les passions turbulentes trouvaient encore mieux leur compte, excitaient un plus franc enthousiasme. Les ruines de ces deux édifices sont encore sous nos yeux, elles revivent quand nous lisons les descriptions des auteurs locaux[24]. Ils nous montrent les cochers lançant leurs chars dans la carrière et se disputant le prix de la course[25], les athlètes rivalisant de force et d'adresse[26], les gladiateurs, aux prises avec les animaux féroces, tâchant d'échapper à leurs étreintes[27], ou bien jetés contre leurs semblables et cherchant à la fois à éviter la mort et à la donner[28]. Tout un peuple massé sur les gradins suit avidement les péripéties de la lutte. Sous le soleil implacable qui éclaire le drame, à la vue du sang qui coule, les têtes s'échauffent, les cris partent, les bras s'agitent, de tous côtés on vocifère ; chacun prend parti pour un des champions, l'exhorte du geste et de la voix, l'acclame quand il parait l'emporter, l'injurie s'il se laisse vaincre. Des factions se forment qui s'invectivent et en viennent aux coups, de l'arène la lutte est passée aux étages supérieurs[29]. Tandis que le tumulte se poursuit dans les præcinctiones, le gladiateur blessé succombe ; un Mercure d'occasion, avec son caducée rougi au feu, se présente pour constater la mort, et Pluton s'empare du cadavre qu'il entraine[30].

Je ne me livre pas à un pur jeu d'imagination en ressuscitant ces scènes populaires. La Passion de sainte Perpétue et de ses compagnons m'en a fourni les éléments[31]. Que de fois se répétèrent ces cris de mort que la multitude pressée dans l'amphithéâtre poussait contre les martyrs de Thuburbo[32] ! Pour elle, le supplice des chrétiens n'était, avec plus de piquant et d'imprévu peut-être, qu'une réédition de ces boucheries sanglantes dont elle ne parvenait pas à se rassasier. En les lui procurant, on était toujours sûr de lui plaire. Aussi voyons-nous les magistrats, les prêtres provinciaux, quiconque briguait les honneurs, s'ingénier pour satisfaire ce goût malsain[33]. On prodigue les bêtes féroces, ours, lions, léopards ; on invente des spectacles encore inconnus[34] ; c'est une surenchère où le peuple trouve son compte, jusqu'au jour où, ces munera devenant ruineux, il fallut que l'autorité impériale les imposât d'office aux plus riches citoyens[35].

Par les honneurs et les dignités, le peuple remerciait ceux qui l'avaient le mieux diverti, mais il s'intéressait bien davantage aux bestiaires, aux gladiateurs, aux cochers qui s'étaient distingués parmi tous leurs rivaux. Et comme si les applaudissements ne suffisaient pas à les payer, les poètes, s'associant à l'engouement général, accordèrent parfois leur lyre pour vanter leurs exploits. Luxorius se mit en frais pour un chasseur nègre venu d'Egypte[36]. Il voit un autre Hercule dans ce lutteur bien musclé et vante jusqu'à la noirceur de sa peau. Les adjectifs les plus sonores s'entassent dans ses vers déclamatoires, et l'épitaphe se termine par ce trait :

Vivet fama tui post te longæva decoris,

Atque tuum nomen semper Karthago loquetur.

Ce qui est beaucoup pour un chasseur nègre, observe plaisamment M. Boissier[37]. Luxorius est coutumier de ces louanges hyperboliques[38], par contre il ne ménage pas les cochers vieillis, ni les chasseurs maladroits. D'une façon générale, tout ce qui concerne le cirque et l'amphithéâtre lui est matière à épigramme[39]. En traitant de pareils sujets, le poète à la mode était bien certain de charmer ses lecteurs, car ces gens qui se produisaient ainsi devant eux, et pour qui les cicatrices des blessures reçues dans l'arène constituaient une parure et un titre de gloire[40], faisaient perdre l'esprit aux hommes et s'attiraient toutes les faveurs des femmes[41].

Nous comprenons maintenant pourquoi les empereurs du IVe siècle adressent de fréquentes lettres aux magistrats d'Afrique au sujet des spectacles et des histrions[42], pourquoi aussi, au commencement du Ve siècle, Carthage est dotée d'un tribunus voluptatum. Deux autres villes seulement dans tout l'Empire, Rome et Milan, possédaient un tel fonctionnaire[43]. Ce contrôle officiel eût-il été nécessaire si les représentations de tout genre n'avaient pas séduit tout spécialement les Carthaginois ? Ces hommes à l'horizon borné, boutiquiers, artisans, employés, marins, se tenaient pour bienheureux quand la course des chars avait été palpitante ou que le gladiateur avait dextrement abattu le lion. Apulée ne pensait donc pas à eux quand il vantait la profonde érudition de cette ville où toutes les sciences sont étudiées par les enfants, mises en œuvre par les jeunes gens et enseignées par les vieillards[44]. Il y aurait eu quelque ironie à faire un éloge aussi paradoxal de ces friands de plaisirs inférieurs, que les joies moins matérielles laissèrent toujours froids[45]. Mais, au milieu de ce peuple, vivait une minorité amie des lettres et des arts, où se recrutaient surtout les auditeurs d'Apulée. Je n'aurais peint qu'une partie du tableau si je n'y faisais rentrer aussi cette élite.

 

 

 



[1] Flor., IV, 18, 83 ; cf. I, 5.

[2] La phrase de Tertullien (Apologétique, 6) : video et theatra nec singula satis esse, nec nuda, s'applique peut-être cependant à Carthage. On pourrait en dire autant de ce passage du De spectaculis (9), mis sous le nom de saint Cyprien : magnis licet lapidum molibus extruatur (theatrum)... et auro licet tecta laquearia reluceant...

[3] Cf. Friedlænder, Sittengeschichte (6e éd.), II, 3° partie, § 3, p. 435-477.

[4] Tertullien, De spect., 23 ; Augustin, Enarr. in psalm., XXXIX, 9.

[5] C. I. L., VIII, 12925.

[6] Apologétique, 15 ; Ad nat., I, 10 ; De spect., 17, 23 ; De pallio, 4.

[7] Jovis elogia cantari, dit Tertullien ; ce qui signifie peut-être que cette pièce était un drame lyrique, un opéra.

[8] Teuffel, p. 910 sq., 5.

[9] Ad Donatum, 8.

[10] Sermo CCXLI, 5 ; cf. Confessions, III, 2, 2.

[11] Augustin, Enarr. in psalm., CIII, 13.

[12] Anthol. lat., 310 (Luxorius).

[13] Augustin, De doctr. christ., 2, 25, 38 ; cf. Brunel, De tragœdia apud Romanos circa principatum Augusti corrupta, p. 79.

[14] Outre les textes cités dans les notes suivantes, cf. Apulée, De magia, 13, 416 ; Tertullien, De corona militis, 6 ; Augustin, Enarr. in psalm., LXXX, 17 ; CII, 13 : CIII, 13.

[15] Dei servi, cognoscite, dit-il dès le début ; cf. surtout 25-30, et Aubé, III, p. 254 sq. Nœldechen (Neue Jahrbücher fuer deutsche Theologie, III, 1894, p. 200-226) prend texte du chapitre 11, où Tertullien ne mentionne que les jeux olympiques, néméens et isthmiques, pour soutenir que l'auteur a en vue des fêtes célébrées à Carthage. Les jeux pythiques ne furent introduits dans cette ville sans doute qu'en 201, et le De spectaculis est au plus tard de l'année 200.

[16] Enarr. in psalm., LXXX, 23 ; cf. encore ibid., XXXIX, 10.

[17] Victor de Vita (I, 47) le qualifie d'archimimus.

[18] C'est là peut-être que les nourrices avaient appris ces histoires sur les tours de la Lamie et les cheveux du soleil qu'elles racontaient aux petits enfants pour les endormir (Tertullien, Ad Valentinianos, 3).

[19] Boissier, Revue des Deux-Mondes, 1er septembre 1896, p. 30. Le De spectaculis, attribué à saint Cyprien, énumérant (6) les personnages des pièces, indique la plupart des types de la comédie latine. Déjà, Apulée (Flor., III, 16, 63-64) avait très nettement caractérisé les pièces de la Moyenne et de la Nouvelle Comédie.

[20] Tertullien, De spect., 17 et 21 ; Cyprien, Ad Donatum, 8.

[21] Apulée (De magia., 13, 416) parle du choragium thymelicum (costumes), de la syrma (longue robe) d'un tragédien. Saint Augustin (De cath. rud., 2.) cite les thymelici (acteurs) ; le mot sintæ qu'il emploie en même temps pour signifier des personnes qui se produisent en public est peut-être d'origine punique. Voir dans Apulée (Metam., X, 29-31) la description d'un théâtre à Corinthe et de sa machinerie ; l'auteur, en écrivant ces lignes, pensait-il à ce qu'il avait connu à Carthage ?

[22] C. I. L., VIII, 12925 et 1007a (= Iliade, XIII, v. 45 ; XVII, v. 555 ; XXII, v. 227).

[23] Augustin, De civ. Dei, I, 32.

[24] Tertullien (De spect., 30) distingue bien quatre endroits réservés aux représentations : credo, circo et utraque cavea et omni stadio gratiora. Décrit-il le cirque de Carthage (ibid., 8) ? Il est sûr que le chapitre 7 se rapporte à Rome : pourquoi le suivant, où il continue son historique des spectacles, concernerait-il surtout la capitale africaine.

[25] Tertullien, De spect., 23 ; Augustin, Enarr. in psalm., XXXIX, 8 ; De cath. rud., 25.

[26] Tertullien, De spect., 23, 23, 29 ; Scorpiace, 6 ; De pallio, 4.

[27] Tertullien, De spect., 23, 23, 29 ; Apologétique, 16 ; Ad mart., 5 ; Augustin, Enarr. in psalm., loc. cit.

[28] Tertullien, De spect., 19 : gladiatores... publicæ voluptatis hostiæ, 21 ; Cyprien, Ad Donatum, 7.

[29] Augustin, De cath. rud., 25, bella theatrorum. Tertullien (De spect., 16) met bien en scène la curiosité fiévreuse de l'assistance au commencement des courses. Sur la fureur populaire pour les jeux, cf. encore Augustin, Confessions, 4, 1, 1 : 6-7, 11-12 ; 8, 13.

[30] Tertullien, Apologétique, 13 ; Ad nat., I, 10. Une inscription d'Ostie (C. I. L., XIV, 414) conserve le souvenir d'un athlète plusieurs fois vainqueur à Carthage dans les jeux pythiques et dans ceux en l'honneur d'Esculape ; cf. Cat. som., n° 1747. Les combats d'athlètes, supprimés pendant quelque temps, furent rétablis en Afrique par Gratien en 376 (Cod. Theod., XV, 7, 3).

[31] 10, 18-21 ; cf. Ruinart, p. 91 sq., 100-102.

[32] Tertullien, Apologétique, 12.

[33] Friedlænder, Sittengeschichte (6e édit., 1890), II, p. 604 sq.

[34] Tertullien, De spect., 23 ; Ruinart, loc. cit. ; Augustin, Contra Acad., I, 1, 2.

[35] C'est aux fêtes et spectacles que servait, d'après Godefroy, Væneum frumentum dont parle une loi de 315 ou 318 (Cod. Theod., XIV, 25, 1). Cet impôt n'est pas connu en dehors de Carthage.

[36] Anthol. lat., 353, 354.

[37] Revue des Deux-Mondes, 1er septembre 1896, p. 23.

[38] Anthol. lat., 293, 328, 373.

[39] Anthol. lat., 306, 312, 320, 321, 321, 331, 334, 336, 316.

[40] Tertullien, Ad mart., 5.

[41] Tertullien, De spect., 22, 23.

[42] Le titre 7 du L. XV au Cod. Theod. (De scænicis) renferme 13 lois dont 4 concernent l'Afrique : l. 2 (a. 371), l. 3 (a. 376), l. 9 (a. 381), l. 13 (a. 413) ; cf. ibid., XV, 6, 2.

[43] Cod. Theod., XV, 7, 13, avec les notes de Godefroy.

[44] Flor., IV, 20, 98.

[45] Cf. Orbis descriptio, 61 (Mueller, Geogr græci minores, II, p. 527).