MICHEL LE TELLIER ET LOUVOIS

 

CONCLUSION.

 

 

Après avoir noté la mort de Le Tellier, le mémorialiste Sourches ajoute : Le royaume fit une grande perte en la personne de M. le Chancelier[1]. Ce jugement fut celui de tous ceux qui, à la cour et à la ville, se plaisaient à discuter sur les événements politiques, et il correspond à la réalité.

Dans mon livre sur Michel Le Tellier et l'organisation de l'armée monarchique, j'ai eu à apprécier seulement l'œuvre administrative du secrétaire d'état de la guerre. A la suite de recherches ultérieures, qui ont englobé non seulement sa vie publique, mais celle de son fils Louvois, il m'apparaît nécessaire de compléter et d'élargir mes conclusions primitives.

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Les deux hommes ont vécu constamment ensemble. Après avoir surveillé lui-même et avec le plus grand soin l'instruction générale de son fils, le père s'est chargé directement de son instruction professionnelle, l'a pris dans les bureaux à côté de lui et l'a initié pendant plusieurs années à tout ce qui touchait à l'administration militaire. Il lui a assuré sa succession par degrés, suivant, les progrès constatés. Si l'obtention de la survivance en 1655 doit être considérée principalement comme une mesure de précaution et de sauvegarde financière, prise par tous les ministres sans exception, Brienne, Lionne, Colbert, en faveur de leurs enfants, le brevet de 1662, permettant à Louvois la signature en l'absence ou en cas de maladie de Le Tellier, prouve que le jeune homme est devenu capable à l'occasion, mais à l'occasion seulement, d'assurer des responsabilités temporaires. Deux ans plus tard, à la fin de l'année 1664, la faveur accordée, sur la demande même du père, à Louvois de signer en tout temps et conjointement avec lui, indique, sans contestation possible, que Le Tellier juge enfin terminée l'instruction technique de son fils, apte désormais, à résoudre les problèmes administratifs, quelque ardus et embrouillés qu'ils puissent être et à prendre toutes les initiatives.

Les faits viennent à l'appui de cette opinion. Pendant les premières années les lettres du survivancier sont très rares et adressées presqu'uniquement à des agents subalternes. A mesure que l'on avance dans le temps, elles deviennent plus nombreuses et plus importantes, et les destinataires de haute lignée, civils et militaires, apparaissent. Au lieu de dire, comme avant, qu'il a informé son père et transmet sa réponse, le jeune ministre parle en son propre nom. Si l'on considère, d'autre pet, les petits événements d'ordre belliqueux, survenus pendant les premières années du gouvernement personnel de Louis XIV, une constatation identique s'impose. Dans l'affaire des Corses, conflit ardu entre le gouvernement royal et la papauté, Le Tellier seul dirige tout : trop jeune et trop peu exercé, Louvois s'instruit encore. En 1664, Louis XIV envoie en Allemagne un corps de troupes pour aider l'Empereur contre les Turcs. Au début, toutes les mesures sont prises par le père. Quand le combat de Saint-Gothard a entraîné la défaite des Ottomans, Louvois, qui a correspondu directement avec le chef de l'expédition, est chargé d'organiser et d'ordonner le retour des soldats en France. En

1665, enfin, un autre secours est fourni aux Hollandais, menacés par l'évêque de Munster. C'est ici l'essai, sur une faible échelle, mais réellement le premier, permettant à Louvois seul de montrer les aptitudes par lui acquises en matière administrative, de donner en quelque sorte sa mesure.

Pour les historiens, qui, tel Rousset, désirent marquer des périodes très tranchées, il est tentant d'affirmer que Le Tellier a tout abandonné à son fils en 1664, voire même en 1662, et que Louvois doit avoir seul l'honneur de toutes les réformes conçues et réalisées depuis cette époque. Il n'en est rien. Après 1664, Le Tellier a continué à signer les expéditions il est resté aux côtés de son fils, non pas comme subalterne, mais comme spectateur désintéressé, comme surveillant et dirigeant en même temps. Lorsque la guerre de Dévolution, second essai personnel de Louvois, de plus grande envergure que le premier, a révélé une préparation défectueuse, âprement signalée par les généraux, par exemple Turenne, il est là et, soit sur les lieux en Flandre, soit après le retour en France, il continue son œuvre, conseille son fils imprudent, et, pour l'éloigner des critiques, le pousse à aller sur les frontières s'occuper des fortifications. Tel est son râle, volontairement effacé et discret, mais efficace pendant les années de paix qui suivirent le traité d'Aix-la-Chapelle.

Avec la guerre de Hollande, il devient différent. Au printemps de chaque année, lors de la reprise des opérations, Louis XIV et, généralement avant lui, Louvois, partent pour se rendre au milieu des troupes[2]. Le Tellier reste en France, toujours à la tête de ses bureaux, satisfaisant aux besoins militaires que créent les hostilités, comme le prouve surabondamment la correspondance du père et du fils. Pendant cette époque belliqueuse, Louis XIV a, ainsi, à sa disposition deux ministres de la guerre, l'un ambulant depuis 1668, l'autre sédentaire. En 1677 seulement, Le Tellier quittera ce poste pour devenir chancelier.

Dans l'administration militaire, l'action des deux hommes n'a pas été la même.

Arrivé au secrétariat d'état de la guerre en 1643, Le Tellier eut à subvenir, pendant seize ans, aux nécessités créées par les hostilités contre les Habsbourgs et temporairement augmentées par une guerre civile de cinq ans. Il est curieux de constater que, malgré cette situation défavorable, il commença à légiférer dès les premiers mois et ne cessa pas de continuer. Sans se laisser troubler par le bruit des combats, il poursuivit ainsi la réalisation du projet depuis longtemps conçu, la transformation des troupes françaises, qui, n'ayant pas combattu contre l'étranger depuis 1601, ou, si l'on veut, depuis 1628, avaient perdu toute discipline et manquaient, à peu près, de tous les services administratifs, en une armée méritant véritablement ce nom et prenant conscience qu'elle est au service d'un chef unique, le roi.

Sa méthode est fort simple. Le ministre recherche dans le passé s'il existe un édit, un règlement ou une ordonnance se rapportant à l'institution qu'il veut établir ou à la réforme qu'il désire exécuter : cet homme de loi connaît fort bien le code Michau, par exemple. S'il fait, — ce qui est rare d'ailleurs, — une heureuse découverte, il la prend comme point de départ. Il promulgue un acte législatif, en observe l'exécution : puis, instruit par la pratique et les observations à lui signalées, il le remanie, l'augmente ou le réduit, publie d'autres lois en interprétation la première[3]. On a soutenu quelquefois que la répétition et la multiplication des ordonnances sur un même sujet était une preuve de leur inobservation. Il y a, dans cette assertion, sinon une grosse erreur, du moins une singulière inexactitude. Sans parler des ordonnances que l'on doit qualifier de saisonnières[4], répétées forcément chaque année, il convient de tenir compte de l'obligation, où fut le secrétaire d'état pendant la guerre, de tâtonner avant de pouvoir être satisfait. Si, selon le mot du poète, il ne remet pas son ouvrage vingt fois sur le métier, il ne se lasse pas de travailler, de compléter, d'améliorer. Pendant cette période extraordinairement troublée, rien ne montre mieux sa façon d'agir que le groupe des ordonnances de 1651-1653[5], qui restera une des bases essentielles de l'armée française jusqu'à la Révolution.

Puis, après la conclusion du traité des Pyrénées, après la réforme, c'est-à-dire la réduction des troupes mises sur le pied de paix, après le remplacement de l'ondoyant Mazarin par le ferme Louis XIV, Le Tellier a liberté d'allures. Il reprend tout ce qu'il a fait, parfois inutilement, pendant la période guerrière. N'ayant à craindre aucune opposition de la petite armée de 30.000 hommes, soigneusement épurée, composée des meilleurs soldats et d'officiers, dirait-on aujourd'hui, imprégnés de l'esprit royaliste, il fait succéder pendant quatre à cinq ans, les ordonnances aux ordonnances. Si, pour la justice civile et criminelle, les années essentielles sont celles de 1667 et 1670, pour l'administration militaire ce sont celles de 1661 à 1666. En cinq ou six ans, l'armée de France, qui doit être, au jugement du secrétaire d'état, une armée de paix, de défensive, est dotée de la plupart des organes indispensables à son bon fonctionnement. Elle le doit à la compétence, à la clarté de vues, et à la fermeté douce de Michel Le Tellier, qui est sans contredit le plus grand administrateur civil des affaires militaires sous l'ancienne monarchie et dont l'œuvre n'aura à subir jusqu'en 1789 que des retouches ou des compléments d'ordre secondaire.

La conception de Louvois fut différente. Rousset et d'autres lui ont attribué toutes sortes de réformes, de bouleversements même, dans l'organisation de l'armée. C'est là une énorme erreur, provenant de ce que ces auteurs n'ont tenu aucun compte des dates et n'ont guère recouru aux documents, en particulier aux diverses collections d'ordonnances militaires. Jusqu'en 1677, Louvois n'a eu, sauf de rares exceptions, qu'à utiliser le recueil, peut-on dire, des institutions dues à son père et, dans sa correspondance, il est aisé de constater qu'il y renvoie fréquemment. D'autre part, le ministre est jeune et glorieux comme Louis XIV. Ce dernier n'a pas fait notifier sa prise de possession du pouvoir à l'Empereur, qui conteste la première place au roi très chrétien, fils aîné de l'Eglise. Cette place, Louvois l'obtiendra par l'armée, qui, avec lui, devient un instrument d'offensive et de conquête. Aussi développe-t-il des organes laissés, pour diverses causes, dans la médiocrité. Aussi accapare-t-il la direction de l'artillerie, dont le grand maître n'est plus qu'un de ses clients. Aussi donne-t-il la plus grande importance, avec l'aide.de Vauban, à l'art des fortifications, et aux services des vivres et des munitions. Aussi, enfin, augmente-t-il dans d'énormes proportions les effectifs, quatre fois plus élevés en 1672 qu'en 1660. Lui-même ne s'est pas confiné dans le rôle d'administrateur ; il a été beaucoup plus inspecteur, général et même stratège, intervenant dans les plans des généraux, alors que Le Tellier leur avait laissé liberté entière des opérations militaires. Par goût et par intérêt, il a donné à Louis XIV, heureux d'avoir un ministre dont les vues correspondaient aux siennes, l'armée que le souverain désirait pour le prestige de son royaume, ou plutôt de sa personne.

Sans doute, il y a eu, comme pour Colbert, loin de l'intention à la réalisation effective. Sans doute, l'instrument reste encore imparfait. Mais il n'en est `pas moins vrai que l'armée de Le Tellier et de Louvois ne ressemble en rien aux bandes avec lesquelles la France est entrée en 1635 dans la guerre de Trente ans. Elle forme un ensemble cohérent, d'une extrême solidité, et elle montrera sa supériorité sur tous les autres groupements militaires de l'Europe, en préservant la France de l'invasion étrangère et pendant la guerre de la Succession d'Espagne, et, plus tard, pendant la Révolution.

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Le Tellier et Louvois n'ont pas été seulement des secrétaires d'état de la guerre. Ils ont été appelés à examiner et résoudre beaucoup d'autres problèmes. Leur participation, ici encore, met en relief la diversité de leurs attitudes.

Dans les questions diplomatiques, qu'il s'agisse, pendant les dix premières années du règne personnel de Louis XIV, de Candie, de la Lorraine, du cardinal de Retz, etc., Le Tellier est toujours partisan de la conciliation, du compromis, de la paix. Il va très loin sur la voie des concessions et ne s'arrête qu'au moment où, à son avis, la majesté royale pourrait être compromise. Dans le différend avec le pape, à partir de 1662, sa souplesse et son habileté s'exercent patiemment pour retarder le plus possible la date de l'ouverture des hostilités, qui interdiraient toute entente entre les deux antagonistes. Louvois est tout différent : avec lui apparaît ce que l'on est convenu d'appeler la manière forte. Tandis que son père avait réussi à éviter la guerre avec le duc Charles IV de Lorraine, Louvois ordonne l'invasion et l'occupation du pays. D'autre part, en matière diplomatique, le père n'agit toujours que sur l'ordre du roi. Pacifique et modéré, dépourvu d'ambition tracassière, n'ayant pas le caractère envahissant de Colbert ; il n'empiète jamais sur le domaine particulier de ses collègues, Lionne et Pomponne. Ceux-ci, au contraire, élèvent de vives protestations contre les agissements de son fils. Tout en ménageant quelque peu les formes, Louvois, en effet, a eu le goût de la grande politique, il entretient des agents à l'étranger, surtout il combine, dans le secret du cabinet, avec Louis XIV, des plans militaires et diplomatiques à la fois. Le père se confine dans l'administration de l'armée et n'en sort que par exception, le fils désire tout mener de front.

Les questions religieuses ont été, elles aussi, envisagées de façon diverse par Le Tellier et Louvois.

La famille étant janséniste, et peut-être lui aussi, il a pu paraître pénible à Le Tellier d'être chargé de mettre à la raison les religieuses de Port-Royal d'abord, et de négocier avec les partisans des évêques insubordonnés et le nonce pontifical, ensuite. Dans cette affaire, si délicate, à son avis mal enfournée, sa tactique fut d'avancer à pas feutrés, d'employer une fermeté mesurée, de mettre les adversaires en présence pour faire prévaloir, en fin de compte, une solution sauvegardant à la fois les intérêts et la dignité du roi de France et du souverain pontife. Chez lui, pas de manifestations bruyantes de ses sentiments personnels, comme le firent ses deux fils : une diplomatie patiente, s'exerçant dans le secret pour atténuer les angles et empêcher l'intervention des exaltés compromettants, se tenant longtemps au second plan avant de se hisser au premier pour aboutir à une réconciliation générale.

Si Le Tellier intervient seul officiellement dans la querelle janséniste, le père et le fils se trouvent engagés dans les affaires protestantes. Le premier suit, tout d'abord, à l'égard des religionnaires, la politique pacificatrice de Richelieu et de Mazarin. Légiste avant tout, il entend leur accorder tout ce qui est stipulé dans les édits et les protéger en même temps contre les tentatives des catholiques violents. Il s'en tient donc aux textes législatifs et veille sur les usurpations des réformés. Sa politique est une politique d'équilibre, et, aussi, de justice, dont le but primordial est le maintien de l'ordre en matière religieuse comme en matière politique.

Ce résultat n'est pas atteint et Louvois se trouve devant une situation nouvelle. Il aurait pu, lui aussi, pratiquer, comme il le dit, le système de la douceur, c'est-à-dire de la tolérance. Mais, les protestants ayant pris les armes et dans le Dauphiné et dans les Cévennes, et ayant combattu contre les troupes royales, le secrétaire d'état de la guerre ne peut plus les considérer que comme des rebelles et exiger de ses subordonnés un châtiment rigoureux de cette canaille. Au même titre, s'il accepte que ses soldats soient logés chez les religionnaires, il n'entend pas que la discipline en souffre et, quand il constate que se profit le mal redouté par lui, il réprimande et révoque même ceux qui n'ont tenu aucun compte de ses instructions. Pour lui, le problème protestant est beaucoup plus militaire que religieux.

Puis, Le Tellier, devenu chancelier, reprend son attitude de légiste, mais dans un sens différent. Il vise les édits royaux relatifs au protestantisme et, surtout, préside la commission, chargée de rechercher les contraventions commises par les réformés contre l'édit de Nantes. Respectueux de la légalité stricte, il rend des sentences souvent défavorables aux religionnaires. Si, moralement, son attitude peut prêter à discussion, judiciairement elle est inattaquable.

Mais, en 1685, un brusque revirement, dont les causes n'ont pas été encore suffisamment éclaircies, se produit indubitablement à la cour de France. Louis XIV se décidant à la destruction de l'hérésie, Le Tellier et Louvois, en fidèles sujets, se soumettent à la volonté royale : à l'un la proclamation de l'édit de révocation, à l'autre l'exécution. Ainsi, pendant longtemps, la politique des deux ministres a été très nette, ne rien pousser à l'extrême, sauf si les circonstances ne le permettent pas, et vivre dans le statu quo. Puis, ils se sont inclinés devant les ordres du. souverain. Les documents, jusqu'ici connus, interdisent d'affirmer qu'ils ont été les instigateurs de la révocation de l'édit de 1598.

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Comme chancelier, Le Tellier a, enfin, accompli une œuvre d'une énorme portée. En présence d'une justice ignorante, vénale et coûteuse pour les plaideurs, il a d'abord restauré, par l'édit de 1679 et des règlements précis et rigoureux, les études de droit canonique et civil et inauguré celles des coutumes et des ordonnances royales, c'est-à-dire du droit français. Ensuite, sans se lasser, agissant comme il l'avait fait quand il était secrétaire d'état de la guerre, par son exemple, par ses conseils, par ses ordres, il s'est constamment efforcé d'instruire les magistrats, et, particulièrement, de leur inculquer l'idée morale qu'ils devaient être dignes et honnêtes, et que la justice était instituée non pas dans leur intérêt personnel, mais dans celui des sujets du roi. A-t-il complètement réussi, ainsi qu'à maîtriser la licence des libraires-imprimeurs ? Il serait téméraire de l'affirmer.

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En somme, les historiens discuteront encore des qualités et des défauts, qu'ont eus Le Tellier et Louvois. Ce n'est là vraiment, qu'une considération secondaire. Leur œuvre seule importe, si considérable à des titres divers, malgré des lacunes et des imperfections. Ils ont pu l'accomplir, l'un avec sang-froid, modestie, discrétion et fermeté polie, l'autre avec des éclats, des écarts et de la rudesse bougonne, parce qu'ils ont été des serviteurs dévoués à la monarchie, au point de n'admettre pas qu'un sujet de France pût contrevenir, en quelque façon, aux ordres émanant du souverain, de ramener tout au chef de l'état et de le faire parler en maitre.

Ainsi s'éleva une grande famille dont la richesse, due principalement à ce que la monarchie payait largement la fidélité et le zèle de ses agents, étonna, comme celle de Colbert, les français et les étrangers[6]. Issue de la bourgeoisie, elle finit par se mêler à la haute noblesse. Est-ce pour cela qu'elle déchut vite et perdit son influence politique ? En tout cas, en considérant sa destinée, les historiens songeront souvent à celles des Médicis florentins. Comme le banquier Cosme, le légiste Le Tellier donne à sa famille, et par les mêmes moyens, des bases qui paraissent inébranlables. Le brillant Louvois fait penser à Laurent le Magnifique[7]. Comme avec Pierre II, la décadence se produit dès le temps de Barbezieux et, avec elle, l'oubli.

 

FIN DE L'OUVRAGE

 

 

 



[1] Sourches, I, 322.

[2] V. ci-après l'append. V.

[3] Il agit de même comme chancelier : l'édit célèbre d'avril 1679, on l'a vu, fut interprété jusqu'en 1662.

[4] P. ex., celles qui concernent le quartier d'hiver au moment où cesse la campagne, — ou les officiers pour qu'ils rejoignent les corps de troupes au printemps, — ou les marches par étapes à travers le royaume. Et il en est d'autres encore.

[5] V. le texte dans Michel Le Tellier et l'organisation de l'armée monarchique, append. II-IV.

[6] A la mort de Le Tellier, divers bruits coururent sur l'immensité de cette fortune. Le défunt avait envoyé de fortes sommes d'argent dans divers pays étrangers et jusqu'en Hongrie. Il avait caché dans la cour de son hôtel un trésor considérable ce bruit prit une telle consistance que l'archevêque de Reims, en présence de celle qui l'avait répandu, fit procéder à des fouilles, et... on ne trouva rien !

[7] Différence : Laurent est, non le fils, mais le petit-fils de Cosme.